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Citations de Marie-Aude Murail (1227)


- C'est pas si simple que ça.
- C'est moi, Simple.
- Eh bien, moi, je m'appelle Compliqué.
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Pendant les 15 jours qui suivirent, les deux frères firent des efforts pour ne pas se heurter. Lorsque Siméon, lisant Nietzsche, voyait son frère relire son Spirou, il se permettait tout juste de lui demander affectueusement :
- Tu n'avais pas bien compris la première fois ?
A quoi Bart répondait, non moins affectueusement :
- Je t'emmerde. "
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Bart s'assit dans le fauteuil et les deux frères se regardèrent. Un même sourire les unit ou la tendresse se mêlait à la moquerie.
-Merci pour tout, dit Siméon
-Merci pour le reste.
Merci d'être entré dans ma vie sans crier gare. Merci d'en avoir changer le cours et de m'avoir changé. Mais tout cela ne s'avoue pas quand on est le frère aîné, Bart n'ajouta rien.
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« Je suis dans ma vingt-troisième année. Mais je me sens plus âgée. Et pourtant, je n’ai presque rien vécu. Les années immobiles comptent peut-être doubles. » (p. 425)
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- J'ai fini mon dessin ! annonça joyeusement Élodie.
- Viens nous le montrer, l'invita Saint-Yves.
Elle avait dessiné six bonshommes.
- Tu nous expliques ?
- Oui, alors, là c'est papa avec moi, dit-elle en désignant un grand et un petit bonhomme se donnant la main. Mylène, elle est partie faire du skate.
- D'accord.
- Là, c'est maman et sa copine.
(..)
- D'accord.
- Et là, c'est Lucile, conclut la petite en désignant un bonhomme à longs cheveux jaunes.
- Et alors moi, j'existe pas ? se récria Marion, réellement outrée.
- Oups, fit la petite, qui courut avec sa feuille vers la table à dessiner.
Elle revint bientôt, triomphante, ayant ajouté un carré avec des boutons.
- C'est moi, ça ? s'étonna Marion.
- C'est ton téléphone. Tu es derrière.
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- Qu'est-ce qu'elle a ? Est-elle malade ?

- Elle est folle. Elle récite du Shakespeare au milieu de tout un ramassis de bestioles !

J'ignore d'où elle tenait son information, mais je dus reconnaître que que c'était un assez bon résumé de ma vie.
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K.A.
Nous sommes tous dans la boue, mais certains d'entre nous regardent les étoiles.

Moi
C'est de Mr Wilde ?

K.A.
Oui.

Moi
Pourquoi me dites-vous cela ?

K.A.
Parce que je pourrais descendre en Enfer avec vous, je verrais toujours le Ciel...Pardonnez-moi, je n'ai pas déjeuné. Je suis toujours romantique quand j'ai l'estomac vide. Le bonjour, Miss Tiddler.
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Après avoir avalé un kilo de nouilles à eux deux, ils se retrouvèrent dans la minuscule chambre que la grand-tante avait mise à leur disposition. Kléber sortit son téléphone portable. Simple l'épiait toujours.
- T'as un téphélone, toi, dit-il d'un ton d'envie. Pourquoi j'ai pas un téphélone ?
- Parce que tu es trop petit, répondit distraitement Kléber. Alors, 01... 48...
- 12, 3, B, 1000, 100.
Kléber se passa la main sur le front. son frère l'avait encore embrouillé. De toute façon, à quoi bon appeler leur père ? Monsieur Maluri ne connaissait qu'une solution : l'institution. Il lui dirait de remettre Simple à Malicroix.
- Coucou ! fit une voix malicieuse.
Simple, assis en tailleur sur le lit, cachait quelque chose derrière lui. Il répéta "coucou" sur un ton prometteur. deux oreilles de tissus flasque et grisâtre dépassèrent de son dos. Il les agita.
- Manquait plus que lui, marmonna Kléber.
- C'est qui ?
- Je ne sais pas.
Il fallait faire durer le plaisir.
- C'est avec "in" dedans, dit Simple.
- C'est un lutin ?
- Non !
- C'est un requin ?
Simple s'étouffait de rire.
- C'est monsieur Pinpin ?
- Ouiiii ! hurla Simple en brandissant un vieux lapin en peluche dont les oreilles avaient la tremblote.
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Marie-Aude Murail
" J'ai besoin des livres de jeunesse. Ils me donnent à profusion ce que les livres des grands cèdent si chichement : l'optimisme. "
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Il est plus facile de se dire sans valeur que de se battre pour prouver qu'on en a.
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Comme dit Goethe : "On ne devient adulte que lorsqu'on a compris ses parents et qu'on leur a pardonné."
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- Pourquoi devez-vous faire semblant d'être heureuse ?
- Mais pour Facebook ! S'écria-t-elle comme si elle s'adressait à un habitant de la Lune.
- Pardon ?
- Pour les photos sur Facebook ! Comme ça. (À travers ses larmes, elle fit un grand sourire en banane.) Autrement, tu imagines ce que disent tes amis ?
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- Eh papa, c'est jaune et ça traverse le mur ? lui lança Lazare, plein d'entrain à 8h10 (grâce à la mélatonine des enfants).
- Mff, fit Sauveur en s'affaissant sur sa chaise de cuisine.
- C'est la banane magique ! Et tu sais ce qui est rouge et qui s'écrase sur le mur ? Hein ? Tu sais pas ? … C'est une tomate qui s'est prise pour la banane magique !
- Mffdrôle, réussit à articuler Saint-Yves.
Gabin voulut s'immiscer entre père et fils et sans réfléchir (ce qui était chez lui une constante) il lança :
- Qu'est ce qui est bleu avec des cheveux blonds et qui crache des copeaux de bois ?
Sauveur et Lazare se regardèrent, intrigués.
- C'est la schtroumpfette qui taille une pipe à Pinocchio !
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Lazare et Paul déboulèrent dans la cuisine, tout excités.
- On a trouvé un site sur les hamsters. Y a plein de conseils !
Lazare, qui avait imprimé la page d'accueil, se mit à lire :
- « Le hamster peut être de mauvais poil au réveil. »
- Eh bien, on sera deux, lui fit remarquer Sauveur.
- « Si on l'a tiré du sommeil, poursuivit Lazare, on voit à son air qu'il n'a pas apprécié, il a encore les oreilles pliées vers l'arrière, posture des oreilles durant le sommeil, et il n'a pas du tout envie que vous le preniez dans les mains. C'est le moment idéal pour se faire mordre. Laissez donc quelques minutes à votre hamster pour se sortir la tête du ***. » Il y a trois petites étoiles. La tête du quoi ?
- Du bonnet de nuit, répondit [son père] très sérieusement. Je sens que je vais adorer cet animal.
(p. 89-90)
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Et elle éclata en sanglots trop gros pour sa poitrine.
- Qu’est-ce que tu as fait ? Mais arrête de chialer !
Morgane hoquetait : « J’ai... j’ai... » et la suite ne venait pas. Bart eut envie de l’achever à coups de cartable.
- J’ai eu un zé... zé... rooo !
- Nous voilà bien ! dit Bart, en faisant semblant d’être catastrophé. Déjà que tu es moche. Si en plus tu deviens con...
Il s’assit sur le lit.
- Mais arrête, ronchonna-t-il. Des zéros, j’ai eu que ça des zéros, moi ! Et tu vois ? Ça ne m’a pas empêché de devenir un beau grand garçon complètement nul !
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A deux doigts de la retraite, madame Dumayet n'était jamais en reste d'une innovation pédagogique. Cette fois-ci, l'idée lui avait été soufflée par une de ses jeunes amies, institutrice en maternelle.
- On va faire un débat, dit-elle.
- On sera filmés ?
- Lève le doigt, Nour, avant de dire une bêtise.
Madame Dumayet expliqua à ses élèves qu'ils allaient débattre autour d'un thème. Chacun pourrait prendre la parole à tour de rôle et serait écouté respectueusement.
- On fera bien attention à laisser parler les plus petits.
Madame Dumayet avait une classe à double niveau, composée de quinze CM1 et dix CP. Jeanne leva la main.
- C'est quoi, le thème ?
- J'allais vous le dire, fit la maîtresse qui, ne doutant de rien, ajouta : Aujourd'hui, on va se demander ce qu'est l'amour. Donc, vous prenez quelques instants de réflexion et quand vous pensez avoir quelque chose d'intéressant à parta... Déjà, Mathis, tu es sûr ?
Le jeune garçon, main levée, se lança sans la moindre hésitation :
- L'amour, c'est d'aimer quelqu'un, de faire un enfant et ensuite se séparer.
(p. 34-35)
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"La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas"
Pessoa
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Je faisais cette expérience étrange qu'une joie qu'on ne peut partager devient presque un chagrin.
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Cette fois-ci, Simple fut associé aux préparatifs au point qu'il en vint à parler de l'anniversaire de Kléber comme du sien propre.
- Je vais avoir quoi comme cadeau? demanda-t-il à son frère.
- Qu'est-ce que tu voudrais?
- Un téphélone, un tévéliseur et un ordonateur.
- C'est un peu cher, tout ça. Une montre, ça t'irait?
- Ouiiiii!
- Je t'achète le marteau qui va avec?
Simple comprit la blague et éclata de rire.
- Y a pas de beaud'homme, dit-il.
Il avait beaucoup mûri.
- Je trouve qu'il est de moins en moins question de monsieur Pinpin, remarqua Corentin.
- Simple en a moins besoin, dit Kléber. Il a des amis, maintenant.
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Chapitre 13 qui n'existe pas pour ne pas porter la poisse aux Morlevent.
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