Il la déposa bientôt devant la chaumière de Caitlin. Moira n’eut pas besoin de miroir pour comprendre qu’elle avait une mine affreuse. Les yeux écarquillés de Niall suffirent.
— Il vous faut un bon bain, prescrivit Caitlin. J’imagine que vous ne voulez pas vous baigner devant Niall, même si vous êtes cousins.
— Certainement pas, intervint Duncan.
— Dans ce cas, vous nous aiderez à transporter mon baquet jusqu’à votre logis.
L’herboriste tendit à Moira un petit pot d’onguent à l’odeur de bruyère et de miel.
— Ensuite, demandez à votre mari de vous masser avec ce baume. Il apaisera les élancements.
Moira eut soudain de la peine à déglutir. Ayant déjà passé une nuit dans la chaumière en compagnie de Duncan, elle estima qu’il était trop tard pour annoncer à Caitlin qu’ils n’étaient pas mariés.
— C’est un baquet qui offre quantité de possibilités, glissa Caitlin à l’oreille de la jeune femme pendant que Duncan extrayait l’objet de sa cachette. Vous m’en direz des nouvelles demain…
Tandis qu’ils sortaient, Niall s’exclama :
— Sauf qu’ils ne sont pas mariés !
— Chuut… Taisez-vous donc ! tança la guérisseuse.
- Dans ce cas, est-ce que vous pouvez me dire quelle femme je dois choisir? s'enquit Connor, le visage inquiet et les sourcils froncés.
- C'est elle qui te choisira, répondit-elle en lui pinçant la joue. Il te faudra simplement être assez judiceux pour t'en apercevoir.
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"- Alors qu'allons-nous faire ? s'enquit Niall.
- Ce que les Highlanders ont toujours fait face à un adversaire plus fort qu'eux, répondit l'aîné en regardant son frère droit dans les yeux.
- C'est à dire ?
- Nous allons user de ruse et de tromperie, bien sûr."
- On m'a dit que tu t'appelais Claire, lui dit-il en français.
Elle hocha la tête. Elle était peut être muette, mais en tout cas pas sourde.
- Sais-tu ce que ton nom signifie? demande-t-il.
Elle secoua la tête presque imperceptiblement.
- Lumineuse et brillante. Radieuse, dit-il en lui caressant la joue. (Pour une fois, il fut reconnaissant d'avoir été forcé d'apprendre le latin à l'université.)
En gaélique, la langue de l'endroit d'où je viens, nous disons Sorcha.
— J’engage mon épée, mon corps et mon cœur…, commença-t-il avant de poursuivre en marquant une pause entre chacune de ses phrases :
au service de l’ange qui veille sur moi,
de la guérisseuse qui prend soin de moi,
de l’épouse qui s’occupe de ma maison,
de la voyante qui me prévient du danger,
de la compagne qui rend ma charge plus légère,
de la mère de mes futurs enfants,
de la fée qui rend magique chacune de mes nuits,
et de la femme qui fait de moi un homme complet.
Tu es tout ce que j’ai toujours voulu, et la seule femme dont j’aurai jamais besoin.
Un homme, un vrai, n'abandonne pas sa famille quand elle a
besoin de lui, rétorqua-t-elle. La protection du clan commence par celle de ta
famille.
-Qu'est ce que c'est ? demanda-t-il. Une fille ou un garçon ?
Il espérait qu'il s'agissait d'un garçon, car la simple pensée d'avoir une fille le terrifiait au plus au point. Que faire si elle suivait les traces de sa mère et se fourrait dans tous les ennuis imaginables ? Il se ferait des cheveux blancs bien avant son heure.
-Prends donc ta fille, lui proposa Sileas.
- Et ne négligez pas les femmes, intervint sa mère. Ne prêtez pas attention à ceux que les femmes ne respectent pas.
Tu te marieras deux fois. La colère présidera à la première, l’amour à la seconde
J'engage mon épée, mon corps et mon coeur..., commença-t-il avant de poursuivre en marquant une pause entre chacune de ses phrases:
au service de l'ange qui veille sur moi,
de la guérisseuse qui prend soin de moi,
de l'épouse qui s'occupe de ma maison,
de la voyante qui me prévient du danger,
de la compagne qui rend ma charge plus légère,
de la mère de mes futurs enfants,
de la fée qui rend magique chacune de mes nuits,
et de la femme qui fait de moi un homme complet.
Tu es tout ce que j'ai toujours voulu, et la seule femme dont j'aurai jamais besoin.