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3.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Jacques (Lanaudière) , le 03/09/1883
Mort(e) à : Montréal , le 07/01/1947
Biographie :

Marcel Dugas, est un critique littéraire, poète et essayiste québécois. Il a collaboré à la revue Le Nigog, qui était engagée dans la lutte de la modernité contre le régionalisme (1918). Il a été le principal porte-parole des « exotiques » lors de la querelle du régionalisme au début du XXe siècle.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La guerre entre la France et l'Allemagne avait éclaté. Alexandre Belisle nous apprend que la convention républicaine de l'Illinois, ayant tenu ses assises à Springfield, avait envoyé un vote de sympathie à l'Allemagne. L'indignation fut grande parmi les autres groupes du peuple américain. On ne manqua pas de dire, sur tous les tons, que les Etats-Unis ne devaient rien à l'Allemagne et tout à la France. On rappelait à juste titre le rôle qu'avait joué la grande nation quand les États-Unis voulurent conquérir l'indépendance. Les protestations se perdirent, car les Allemands formaient un parti puissant.
Les Français et les Canadiens, en minorité, comptaient peu; leurs manifestations demeurèrent sans effet. A L'Amérique, Lafontaine, circonvenu par les Allemands, se rangea de leur côté. Il embrassa la cause des ennemis, insulta la France et souleva de vives réactions parmi les Canadiens et les Français. On abandonna le journal.
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L'IDEALE MAISON
J'avais trouvé ma maison sur un ciel de nuages et de zéphyr. Et pour que nul ne me dérobe mes tableaux, mes statues, mes rêves, j'étais allé, sur une montagne très haute, la suspendre dans l'azur. Elle était belle, ma fantastique demeure ! Elle était la chose du soleil, du jour, de la nuit, et la flamme qui monte et le parfum qui descend avec lenteur sur la plaine. En elle se refaisaient les visages du matin et du soir. Parmi les murmures qui s'élevaient des bois, elle semblait flotter sur les nappes d'or du soleil épandu. Et si l'orage déchaînait ses fureurs, elle pleurait de toute la pluie des ciels. Elle empruntait une voix aux éléments, et sa parure, c'étaient les pourpres de Phébus, le reflet des nuages, les vapeurs qui s'exhalaient des lacs, des roseaux et des cabanes de terre.
Maison ardente et qui dansait comme une arche bienheureuse! Maison illusoire où les fées souriaient, penchées aux fenêtres.
Sous les caresses des étoiles, elle simulait une vivante habitation, hantée de fantômes et de rêves patiemment apprivoisés. L'empyrée, qui bruit de tant de musiques, lui fournissait des chansons. Son hospitalité se faisait accueillante à la joie et au malheur; des mendiants — c'est un rêve ! — mangeaient de mon pain, et des poètes, fraternels aux chimères, m'endormaient de leurs chants. Dans son jardin, les jeunes filles venaient cueillir des fleurs et des fruits.
Et j'ai cru, un jour, follement que, sur son seuil, je refaisais l'homme, à l'image des dieux et des saints.
Mais, un soir de tempête, ma maison s'est écroulée avec mes
images, mes souvenirs, mon intelligence et ma flamme. Ne la
cherchez pas désormais; ma maison n'est plus, ma maison est
morte.
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C'est le poème de la vie intérieure qu'écrira M. Lozeau. Il nous le dit:
Écoute de ton coeur monter la voix suprême.
Ta musique est en lui, c'est là qu'est ton poème.
Se penchant sur son âme, ses rêveries, il en entend les murmures, qui lui forment un orchestre invisible. Il associe les poètes aimés à ce concert; il les sent plus présents, de mêler leurs soupirs, leurs cris et leurs larmes au gémissement de sa propre misère. Réseau de sympathies intellectuelles et de nuances d'âmes! La fine toile se tisse, s'agrandit; elle devient une nappe où apparaissent des profils, des visages effacés, des statues aux yeux clos, l'ombre des regrets et des heures.
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Fils du sol canadien, ébloui du soleil de Dieu, M. Lozeau se tient dans la vérité de son propre cœur. Il eût été beau de joindre les mains, résigné, sur son martyre. Se taire n'est déjà pas si banal! Dans un jardin où l'orage a passé, quelle noblesse ont les lys renversés d'ajouter au jour revenu leur fraîcheur encore frémissante. Des vies existent comme des encensoirs brisés; elles répandent toujours un parfum.
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Louis Fréchette vit donc le jour deux ans après l'insurrection de 1837. Son berceau fut, pour ainsi dire, secoué par la tourmente révolutionnaire, et son enfance remplie des échos de cette révolte qui devait être si longtemps le sujet de toutes les conversations, le thème sur lequel revenaient les journaux de l'époque, la hantise de toute une génération d'hommes.
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