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4.2/5 (sur 51 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Châlon en Champagne , le 24 avril 1963
Mort(e) à : Paris , le 10 janv 2010
Biographie :

Emmanuel Cabut dit Mano Solo est auteur-compositeur-interprète, fils du dessinateur Cabu et d'Isabelle Monin, cofondatrice du magazine consacré à l'écologie, "La Gueule ouverte".

Sa discographie comporte 10 albums, dont 2 "live".

En plus de sa carrière de chanteur, Mano Solo développe d'autres talents, il dessine et peint, notamment les pochettes de ses albums.

Il écrit aussi crée sa propre maison d'édition La Marmaille nue, publie deux ouvrages. En 1995, un recueil de poèmes, "Je suis là", et en 1996, un roman, "Joseph sous la pluie".

Il meurt d'une rupture d'anévrisme, repose au cimetière parisien Le Père-Lachaise - division 10.


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Vidéo de

Documentaire de 31 minutes sur Mano Solo, à compléter par l'écoute du podcast de l'émission "Une vie, une oeuvre" de France Culture qui lui est consacrée : https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/mano-solo-1963-2010-poete-punk


Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Mano Solo
Toutes ces chansons commencent sur un trottoir.
A ne pas vouloir y croire quand t'as tout dit tout entendu et qu'tu l'as dans l'cul.
Les mains dans les poches tu lèves la tête. Y'a tout qui cloche. Tu serres le point mais l'autre est déjà loin.

Tu m'as vu hurler, tu m'as vu me battre.
Tu m'as vu défriché, déchiré, construire pour tout détruire.
Tu m'as vu m'abattre pour relever.
Tu m'as vu me débattre pour pas m'effacer.
Tu m'as vu dans mon trou dans ma guerre.
Tu as vu ce sang partout. Sous les coutures tu as vu toutes les blessures, le k.o d'une nature, la crasse et les ordures.

Mais oui madame, je monte sur scène depuis 2000 ans.
J'y crache des balles, j'y crache des mots comme un trou de balle de tout mon égaux.
Je n'ai que des armes au bout de mes peines que des crimes dans ma rengaine.
Je voudrai bien vivre quelque chose de beau mais j'ai comme un couteau planté dans l'dos.

Mais oui chère âme ma main n'est pas la mienne, quand elle court sur ta peau c'est celle d'un troupeau de hyènes qui n'ont que la peau sur les os.

Tu m'as vu rire, tu m'as vu ne pas mourir, piétiner l'adversité.
Tu m'as vu ne jamais m'arrêter.
Tu m'as m'écarteler, jongler, mentir la vérité.
Tu m'as vu dans ma peinture sans culture.
Tu m'as vu danser sur ma sépulture.
Tu m'as vu dans ma peine dans mon frein. Tu m'as vu sans gêne et sans peur de rien.
Tu as mes forces me quitter, tu les a vu revenir sans pitié.

Mais rien ne s'efface alors madame se lasse.
Elle pèse le poids de ses cadeaux.
Alors que toi tes mains dégueulasses ne contiennent que des fardeaux.
Et enfin ce qui lui plaisait l'agace et elle ferme le rideau.
Les murs se lèvent elle manque de place.
Tu n'as plus de couleur. D
ans le tableau il reste une femme mais suis-je un homme ? Me reste t-il assez de peau pour que les chiens ne rongent pas mes os.

Tu m'as vu hurler, tu m'as vu me battre.
Tu m'as vu défriché, déchiré, construire pour tout détruire.
Tu m'as vu m'abattre pour relever.
Tu m'as vu me débattre pour pas m'effacer.
Tu m'as vu dans mon trou dans ma guerre.
Tu as vu ce sang partout. Sous les coutures tu as vu toutes les blessures, le k.o d'une nature, la crasse et les ordures.
Tu m'as vu...tu m'as vu.

Tu m'as vu rire, ne pas mourir, piétiner l'adversité.
Tu m'as vu ne jamais m'arrêter.
Tu m'as m'écarteler, jongler, mentir la vérité.
Tu m'as vu dans ma peinture sans culture.
Tu m'as vu danser sur ma sépulture.
Tu m'as vu dans ma peine dans mon frein.
Tu m'as vu sans gêne et sans peur de rien.
Tu m'as vu...tu m'aveugles....tu m'as eu.
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Mano Solo
Je me sens si seul ce soir
Tu es là pourtant
Dans mon lit dans ma nuit
Je f'rais mieux d'me coucher contre ton corps
Au lieu d'rester là à fumer encore et encore
Mais tu sais, pour moi
Y'a des choses simples qui n'le sont pas

Et c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que moi j'dors pas

Comme un lamantin qui s'lamente
Dans les eaux troubles du manque
J'ai la mort aux trousses qui me fout les foies
Qui me hante qui me tente
Qui me vante son antre
Et combattant immobile
J'écoute bouillir mon sang ma bile
Et battre à mes tempes
Le décompte du temps

Et c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que j'veux pas crever

Et la nuit s'éternise
Et moi j'penche comme la tour de Pise
Fatigué sur un dernier dessin
Encore un qui raconte que j'me sens pas bien
Alors j'ai sommeil mais j'veux pas dormir
Alors je veille je sais qu'un jour tu vas partir

Parce que c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que moi j'dors pas
Et le bleu du p'tit matin me délivre enfin
Et je fume mon dernier joint
Et c'est déjà demain


"Toujours quand tu dors"
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On a ouvert des huîtres
elles restent là dans leur plat d'argent
elles sont vivantes
en les observant bien on les voit bouger
et quand on réfléchit
on ne voit plus là qu'un tas de douleur silencieuse
elles sont deux douzaines éventrées les unes contre les autres
c'est dingue le mal qu'on peut faire autour de soi
alors pourquoi attendre que ça s'arrête
je ne suis qu'une huître
et mon agonie ne prendra fin
que dévoré goulûment par une bouche amoureuse
mais je dois être une huître qui pue
ça fait un an que j'attends sur le bord du plat
les blessures gorgées de citron.
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J'ai mis des bougies. Le jour de ma mort, je veux qu'on mette autant de bougies autour de moi que j'avais d'années, comme ça ma mère croira que c'est mon anniversaire.
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" J'ai cru être vivant jusqu'ici. J'ai cru beaucoup de choses. Je ne crois plus. La déréliction comme base de départ. Le néant me sera estrade, le Rien gonflera mes veines, le vent sera mon ami, la lune sera toujours pleine, l'air vibrera de ma chanson, l'ombre me découpera des tableaux, la lumière fera bouillir mes yeux. Je serais un homme. Debout sur le cadavre d'une enfance. "
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La seule indulgence que je pourrai avoir sur ma vie me conduirait au suicide. Mais ce serait beaucoup trop simple. Je resterai accroché par les ongles à cette vie de merde. Par pur esprit de contradiction. Parce que la contradiction c'est la vie. Tant que je haïrai cette vie je serai vivant, pour en souffrir. C'est le Non qui tient debout. C'est la haine que j'aime. Les pierres n'ont pas la haine, les animaux n'ont pas la haine, les arbres n'ont pas la haine. Les hommes ont la haine. Je suis un homme parce que j'ai la haine. Peu importe contre qui ou quoi. Alors pourquoi pas contre moi. Je me hais et ça me tient debout. Haïr la vie c'est encore la vivre. Je vivrai cette vie que je hais. Je vivrai cette haine, parce qu'elle vit.
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Je te ferai bouffer tes rêves, jaloux de la chance que tu as d'en avoir encore.
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Alors ils ont coupé les arbres
Dont les racines lézardaient les trottoirs
Pour en replanter des petits tout neufs
Rien ne s’est passé
Et ce sont nos veines qu’on arrache du pavé
Vides de cette sève torturée
Qui croyait que rien ne pouvait lui résister
Alors viendra couleur un bitume de plomb
Pour boucher la plaie
Et rendre leur perspective
Aux pavillons posés là
Sur lesquels on pourrait planter des croix.
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Il en voulait à la vie de cette maladie sur laquelle il n'avait aucun pouvoir et qui lui gâchait le meilleur de son existence.
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J'ai tellement parlé de la mort que j'ai cru la noyer la submerger de ma vie la saouler de mes trépignations l'emmerder tant et tellement qu'elle abandonne l'idée même de m'emmener quelque part J'ai tout essayé, j'ai peint, j'ai hurlé, j'ai pénétré tout le pays Je lui ai dit c'est pas possible je suis trop petit pour mourir.
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