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3.82/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 31 mai 1899
Mort(e) à : Moscou , le 8 aout 1994
Biographie :

Fils d'un poète paysan révolutionnaire, élevé dans le milieu des marchands à Moscou, Leonov y termine ses études secondaires, combat pendant la guerre civile et, en 1922, devient écrivain de métier. Célèbre dès 1924, il est un « compagnon de route » très critiqué par l'Association révolutionnaire des écrivains prolétariens ; dans les années trente, Leonov adhère aux idées du régime et se trouve dès lors comblé des honneurs dus à un « classique » de la littérature soviétique : député, dirigeant de l'Union des écrivains depuis sa fondation, Prix Staline et Lénine.

Dans une première période très riche, Leonov se livre à des recherches et fait l'essai de manières bien différentes quant au sujet, au style, à la langue ; il utilise une langue populaire stylisée : le skaz des conteurs, ou skaziteli, dans des contes russes, orientaux, des récits fantastiques ; influencés par Rémizov, ils se situent dans le courant de la prose ornementale et sont proches des œuvres des frères Sérapion. Dans ses récits de 1922 à 1928 et dans son roman Les Blaireaux (Barsuki, 1924), Leonov peint le monde patriarcal et « sauvage » de la campagne (qu'il aime et qu'il déteste à la fois), où la révolution n'est qu'un avatar de la révolte anarchique contre la ville, et où les bolcheviks apparaissent comme « des vestes de cuir », représentant le principe de l'ordre et de l'État. Il peint la révolution, vue par un petit-bourgeois de province. Il reprend également le thème de Zamiatine de l'intellectuel individualiste pris dans la tourmente révolutionnaire : La Fin d'un petit homme (Konec melkogo čeloveka, 1922). Un très grand roman, Le Voleur (Vor, 1927), le chef-d'œuvre de Leonov, clôt cette période. Leonov y pose les problèmes dostoïevskiens du bien et du mal, de la souffrance comme prix de la justice, de la nature humaine en décrivant le milieu de la pègre qui met à profit la N.E.P. ; il s'y représente lui-même, auteur en quête de personnages, et confident des principaux héros de ce roman dans le roman
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- M'asseoir... répéta Mitka, regardant les plis adipeux et amers du visage du psychiatre. Sa pensée s'attachait à ces deux chaises bien que ce fussent des chaises toutes simples, au siège de paille tressé. Je peux m'asseoir et sur cette chaise et sur cette autre, commença Mitka pensivement. Si l'on regarde celà comme du passé, je me suis déjà assis sur l'une d'entre elles. Je réclame votre attention ! dit-il fermement, en appliquant un doigt sur ses lèvres. Par conséquent, je dois m'asseoir précisément sur celle-là, et celle-là seule... j'ai peur de me tromper. Sur laquelle dois-je donc m'asseoir?
- Mais sur celle que vous voudrez ! fit le psychiatre avec un petit rire. Sur celle de gauche, il y a un clou qui sort, mais celle de droite est sans danger... faites attention ! Et, comme si de rien n'était, il se remit à mâcher un morceau qu'il gardait dans sa joue.
- Ce n'est pas du tout celà... dit Mitka avec un geste de dépit. Il y a une loi... de deux choses l'une : ou je survis, ou non... Attendez !
Et, avant que le psychiatre eût trouvé une phrase creuse pour calmer le visiteur, Mitka sortit.
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Qu'on vous fournisse aujourd'hui la moindre raison et demain vous voudrez trouver la grande sagesse, si ce n'est Dieu dans cette pourriture. Il ne faut pas, mon cher, être aussi exigeant, surtout de nos jours ! Et, dites-moi, dans toute l'histoire humaine, dans ces Astyanax et ces Darius, dans les héros corses et macédoniens, voyez-vous un unique et même dessein ? Dans les crimes incessants commis au nom de buts qui n'ont cependant jamais été atteints, au nom de la croix, du croissant et autres figures géométriques qui symbolisent le bonheur personnel... dans les mille et un brûlements et empalements par files de trois mille, dans les fusillades, les égorgements et les noyades... Bref, à travers tout ce sang et ces flammes, apercevez-vous une quelconque morale supérieure, une pensée créatrice ? Car tous ces nobles élans ont été entièrement payés à l'avance au prix du sang. Vous ne vous emportez pas contre l'histoire, mais vous vous acharnez sur un sujet en particulier parce que dans l'histoire on ne saurait trouver de responsable.
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