"La peur même de l'agression entraîne des conséquences dramatiques [...] :
"Pendant l'opération "Liberté en Irak", il était impératif pour les personnels des forces de la coalition de boire des litres d'eau le jour pour éviter une déshydratation. Pourtant, plusieurs femmes soldats ont souffert de déshydratation. Deux d'entre elles en sont même mortes.
L'affaire a fait l'objet d'une enquête et il est apparu que ces femmes avaient arrêté de boire pendant l'après-midi. Elles avaient peur d'aller aux toilettes la nuit, puisque certaines d'entre elles avaient été harcelées auparavant, et que quelques unes avaient été violées par leurs collègues."
Gender Makes Sense, CIMIC Centre of Excellence, 2008."
Le mécanisme de la mutation fonctionne donc à plein régime. Mais selon une logique qui veut que la victime soit mutée et que l'agresseur reste en place.
"Le problème, résume une femme officier marinière, c'est que l'Institution est dirigée par les officiers, et les officiers, ils sont cathos et machos au possible. Ils sont vingt ans de retard dans leur mentalité [...].
En-dessous de ces officiers, on a des ados attardés, qui bougent beaucoup, qui n'ont pas forcément fait beaucoup d'études, qui ne viennent pas forcément d'univers sociaux très cleans."