Citations de Kimberly McCreight (209)
Pas besoin d’effraction quand on a les bons outils. D’ailleurs, tu ne devrais pas laisser un double sous le paillasson, taquina-t-il Jonathan avec un accent sudiste. En Arkansas, on considère ce genre de pratiques comme une invitation au cambriolage.
Il avait un physique frappant, on ne pouvait pas le nier. Mais il était trop soigné avec son tee-shirt à trois cents dollars, sa barbe de trois jours et son bronzage permanent. Son arrogance gâchait tout.
C’est le genre de femme qu’on a l’impression d’avoir déjà vue quelque part sans se rappeler où.
Difficile de faire l’autruche. Mais, après toutes ces années, je refuse de me laisser atteindre par des idiots qui aiment se divertir avec des faits divers sordides. J’allais mieux. Je vais mieux. Et je n’ai pas l’intention de replonger.
Tout est savamment dépareillé. C’est un truc de riches ; le degré de rusticité de la déco a été bien dosé. Bien sûr, tout ça est hors de prix.
La plupart des gens du coin doivent détester ces privilégiés, ne serait-ce que pour leurs choix décoratifs. Ça, je l’ai compris. Mais je sais aussi que l’argent ne fait pas nécessairement des nantis des êtres monstrueux.
Il avait enfin trouvé quelqu’un qui méritait sa générosité. Jonathan donnait beaucoup, surtout à nous. Je l’avais souvent mis en garde contre sa gentillesse maladive, les gens ne lui en offriraient jamais autant en retour.
Depuis que nous étions ensemble, je devenais une meilleure version de moi-même. Il n’avait porté aucun jugement sur les récits que je lui avais rapportés de mon enfance, marquée par la violence.
On ne pourrait plus jamais revenir en arrière ni réparer l’erreur qu’on venait de commettre. Un jeune homme était mort par notre faute.
Je le savais, ce souvenir allait nous hanter jusqu’à la fin de nos jours.
Les meilleurs amis sont toujours là pour se soutenir, ils passent outre les sautes d’humeur et les bizarreries, ils s’acceptent tels qu’ils sont, et c’est d’ailleurs ce qui rend l’amitié si belle. Mais quand ces amis incroyables se pardonnent trop facilement, quand ils sont trop indulgents et portent le masque ridicule de l’amour inconditionnel, c’est que la relation est devenue toxique.
Le bonheur était mon pays d'adoption, pas ma terre natale. Je m'attendais toujours à en être expulsée du jour au lendemain.
[Page 187, Le Livre de Poche]
Salut les bouffons ! Ah, le début d’une nouvelle année scolaire. Et me voilà de retour avec tous les ragots que vous ne lirez jamais dans les journaux… » p 11 (Incipit)
Aux yeux de certains on passait peut-être pour des copines space – moi la sportive vierge intello et Sylvia la pute fashion victim – mais on se ressemblait sur les points importants, surtout à l’âge de cinq ans, quand on avait commencé à être amies pour la vie. On était devenues copines à la maternelle, en grande partie parce qu’on détestait toutes les deux de jouer à se déguiser. On finissait toujours au même endroit, mais pour des raisons différentes. Sans compter qu’on avait des dossiers. Et pas qu’un peu. » p 45 a 4
Aucun doute, elles m’attendaient. Les Magpies, les pies : ces beaux oiseaux cruels réputés pour arracher les yeux des gens à coup de bec. » p 95 a - 4
- Cette puanteur sortait tout droit de son imagination. Elle avait beau le savoir, beau se raisonner, ça ne changeait rien. Il lui fallut inspirer une bonne dizaine de fois pour que la nausée reflue. Après quoi, elle se retourna et appuya les coudes sur le rebord de la fenêtre, les bras cisaillés par l’air mordant de novembre qui s’engouffrait de part et d’autre. » p 117 a 8
Elle sentit le regard de la serveuse et d’un aide peser sur elle. Qu’importe. Elle en avait assez. Elle avait déjà été repoussée, réduite au silence et méprisée une première fois. On l’avait forcée à accepter une chose à laquelle elle ne croyait pas. Il était hors de question qu’elle laisse cette situation se reproduire. » p 212 a 15
Tu as fait du mieux que tu pouvais. Tu tes cassé le cul. La fin se joue sur un coup de dé. Tout ce qu’on peut faire, c’est rendre grâce à Dieu pour chaque minute qui passe sans que tout ce bordel se termine en eau de boudin.
- Et quand c’est le cas ?
- On trouve un bon ami avec une épaule large sur laquelle on peut pleures. » p 375 a 8
Kate ferma convulsivement des yeux. Non, elle avait forcément mal lu. Ça ne pouvait pas être ça. Elle serra encore plus fort les paupières avant de se décider à les rouvrir. Lorsqu’elle regarda à nouveau l’écran, le message était toujours là. Amélia n’a pas sauté. Elle le lu encore trois fois, les mots restaient les mêmes. Son cœur battait à tout rompre quand elle déposa délicatement son portable au centre de son bureau.
page 73
Est-ce que tu as peur d'avoir des sentiments pour moi ? poursuit Jasper sans me laisser terminer ma phrase, ce qui n'est pas plus mal parce que je ne sais pas quoi dire. Parce que figure-toi que oui, si je reste avec toi, ça risque d'arriver. Alors si je ne t'intéresse pas, dis-le franchement et je me casse. Mais ne reste pas là à prétendre que me dire de partir est un acte de générosité alors que c'est la chose la plus égoïste du monde.
Quand quelqu'un dit la vérité, ça ne veut pas dire qu'il sait ce qui va se produire.
J'aimais qu'elle soit complètement paumée, poursuit-il. Comme ça, je pouvais la sauver sans arrêt.