AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Kate Colquhoun (43)


"Si ce meurtre s'avérait une effroyable énigme, s'il menaçait de demeurer irrésolu, alors la vie imitait l'art."
Commenter  J’apprécie          130
"Un tel fait risquait de mettre extrêmement mal à l'aise tant les hommes politiques et la police que la classe moyenne, var les foules étaient volages : parfois bruyantes, bien que pacifiques dans leur soif de "distractions" publiques, mais parfois aussi déchaînées, agressives et meurtrières."
Commenter  J’apprécie          120
"Le journal suggérait avec force que le mal pouvait s'infiltrer dans la réalité diurne aussi irrésistiblement que les brumes du soir."
Commenter  J’apprécie          100
"Les chapeaux, soutenait-il aux jurés, racontent toute l'histoire."
Commenter  J’apprécie          100
"La société désirait à la fois protéger les femmes et les forcer à satisfaire des attentes morales strictes qui ne s'appliquaient pas de la même façon aux hommes."

p.292
Commenter  J’apprécie          60
Les femmes s’avéraient au nombre de ses détracteurs les plus inflexibles et les plus acerbes. Il semblait largement admis que des pulsions « contre nature » et une sexualité « scandaleuse » allaient de pair avec le meurtre prémédité et violent.
Commenter  J’apprécie          50
En plus de favoriser le sommeil, le champagne avait la réputation d’être excellent pour la digestion, apaisant pour les hypocondriaques et même capable de faire cesser les vomissements.
Commenter  J’apprécie          50
"Son oeil tuméfié lui faisait mal, mais comme frapper son épouse était tacitement accepté si ce geste résultait d'une "exaspération" dont elle était la cause et qu'il n'allait pas trop loin, on ne ferait pas grand cas de son visage."

p.74
Commenter  J’apprécie          40
Rien n’est plus innocent en ce monde […] mais la couleur n’est pas une protection. Car sur la table de ce malheureux – hanté par l’arsenic – est posé un papier tue-mouches brun. […] Le spectacle d’une hécatombe de mouches est particulièrement séduisant pour l’enfant qui se tient à côté ; et comme ce papier tue-mouches est agréablement aromatisé grâce à une essence sucrée et amère, la nature enfantine sera fortement tentée de sucer ledit papier […] [qui] contient […] [une quantité d’arsenic] amplement suffisante pour empoisonner toute une famille.
Commenter  J’apprécie          40
Les médecins savaient que le problème de l’arsenic était qu’il ne se révélait pas au goût ni à l’odeur, qu’il était fatal à des doses relativement minuscules et que, même si l’on reconnaissait bien ses symptômes, on les confondait souvent avec les formes les plus aiguës d’intoxication alimentaire ou de dysenterie. Tout cela rendait ce poison extrêmement difficile à identifier, accroissait sa réputation d’arme sournoise et entretenait la peur largement répandue qu’il se retrouve administré soit par accident, soit à dessein.
Commenter  J’apprécie          40
Tout le monde savait que les domestiques épargnaient à la famille les corvées du nettoyage, du lavage, du ménage et du rangement. À mesure que la richesse industrielle alimentait l’expansion des classes moyennes, accéder au juste niveau de distinction signifiait de plus en plus embaucher des domestiques. Leurs mains devenaient épaisses et rugueuses, alors que celles de leurs patronnes demeuraient douces et blanches ; elles étaient censées être respectueuses, obéissantes et – fait essentiel – aussi invisibles et inaudibles que possible.
Commenter  J’apprécie          30
En réalité, les trains du temps de Victoria étaient plutôt fiables et sûrs. Cependant, une peur subliminale relative au caractère impitoyable de leurs chemins de fer s’était installée dans l’esprit des Victoriens de la deuxième génération, perturbés par des gros titres évoquant « d’effroyables accidents ». Ce qui n’était encore venu à l’idée de personne, c’était qu’un passager pût violemment être agressé durant son trajet. Avec la découverte, en gare de Hackney, de cette voiture sinistre, déserte et imprégnée de sang, il devenait évident qu’avait peut-être eu lieu un événement d’une importance capitale.
Commenter  J’apprécie          20
La machine à vapeur éblouissait, et les Anglais du milieu de l’ère victorienne s’émerveillaient et s’enthousiasmaient de sa force, de son énergie et de l’esprit qu’elle reflétait. Emblèmes du succès de la technocratie, de l’entreprise, de la persévérance, de l’aventure et de la civilisation, les trains livraient du coton à des bateaux mettant le cap sur la Chine et sur l’Inde, ils apportaient de la laine dans le Yorkshire et du charbon aux usines qui alimentaient la révolution industrielle. Ils transportaient le courrier, livraient aux boutiques des villes et des villages les marchandises exotiques arrivant des quatre coins du monde dans les ports de Grande-Bretagne, et offraient aux commerces la possibilité de trouver de nouveaux marchés pour leurs produits. Ils répandaient la nouvelle des événements nationaux et internationaux jusqu’aux confins du pays et permettaient aux Victoriens de poursuivre leur existence plus vite qu’on ne l’avait jamais cru possible, en encourageant les excursions de loisir parmi des gens qui, jusqu’alors, s’étaient rarement aventurés au-delà des frontières de leur comté.
Commenter  J’apprécie          20
L’usage ordonnait que les filles ouvertement capricieuses soient impitoyablement punies, surtout par leur propre sexe qui, en cela même, s’avérait au-dessus de tout reproche.
Commenter  J’apprécie          20
"Cependant, le fait que la moindre rumeur (aussi erronée ou venimeuse fut-elle) pouvait être publiée en vue d'augmenter les tirages suscitait bel et bien un frisson dans les milieux judiciaires."
Commenter  J’apprécie          20
La puissance qui s’imposait sur sa voie de métal… qui défiait tous les sentiers et toutes les routes, perçant au cœur de chaque obstacle, traînant derrière soi des êtres de toutes classes, de tous âges et de tous rangs… était une image de ce monstre triomphant, la Mort ».
Commenter  J’apprécie          10
Depuis l’époque de la folie du rail, à la fin des années 1830 et au milieu des années 1840, une vague de spéculation et de construction avait engendré un vaste réseau d’acier voué à métamorphoser le paysage. Des rails enjambaient les rivières, recouvraient des rues fréquentées et des voies ombragées, coupaient à travers de fertiles pâturages, tournaient sur la lande solitaire et franchissaient même de vastes étendues d’eau grâce à des jetées flottantes ou aux ponts à travées métalliques édifiés par les grands ingénieurs de l’époque. C’est à Londres que fut inauguré, en 1863, le premier chemin de fer souterrain du monde. Un an plus tard, près de 250 millions de trajets furent effectués par des passagers dans toute la Grande-Bretagne, contre 50 millions au cours de l’année 1838 et 111 en 1855.
Commenter  J’apprécie          10
En 1864, plus de dix mille miles de voie ferrée s’étendaient à travers la Grande-Bretagne, reliant métropoles, banlieues et villes de campagne isolées. Quatre décennies plus tôt, des individus sensés croyaient qu’avec sa locomotive obstinée, fantasque, et ses voitures de passagers bringuebalantes, le train était pratiquement le jouet d’un fou. Pourtant, ce train qui laissait fumée et vapeur dans son sillage avait réduit à quelques minutes les heures jadis nécessaires pour se déplacer en voiture à cheval. Il avait élargi l’horizon de toutes les classes de citoyens britanniques en redéfinissant le travail et le transport de marchandises, et était devenu indispensable tant à la quête des loisirs qu’à celle des affaires.
Commenter  J’apprécie          10
Les deux hommes ramassèrent le chapeau endommagé, la canne au lourd pommeau et le sac noir, vérifièrent que les fenêtres étaient solidement fermées et verrouillèrent de nouveau les portes. Puis, ils apportèrent ces indices au bureau du commissaire et les mirent en sécurité dans une armoire fermée à clé. George Greenwood envoya quérir la police.
Commenter  J’apprécie          10
Chalk Farm, alerté par le câble expédié de Hackney, le commissaire de la gare George Greenwood attendait sur le quai. Greenwood délaissa les derniers passagers qui s’en allaient par le portillon, leur voix s’amenuisant à mesure qu’ils s’éloignaient, et accompagna Ames jusqu’au compartiment éclaboussé de sang de la voiture 69.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kate Colquhoun (83)Voir plus

Quiz Voir plus

Le vote en littérature...

Quand fut achevé le dépouillement, on constata qu’il y avait 47 bulletins pour les Rouges et 47 bulletins pour les Blancs. Le président, abasourdi, et son bureau ahuri, prononcèrent le ballottage. (Indice : Guerre)

Charles de Gaulle
Louis Pergaud
Jean Vautrin
Didier Daeninckx
Jean-Paul Sartre

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}