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4.07/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : le havre , 1970
Biographie :

Bio subjective, Judith Wiart.

1970, année 0 : Naissance au Havre

8e année : coup de foudre radiophonique pour Édith Piaf. Dans la foulée, demande à ses parents de la débaptiser et de l’appeler Édith. Essuie un refus.

10e année : coup de foudre radiophonique pour Jacques Brel, Album les Marquises. Son père lui achète un coffret intégral de Brel parce qu’elle ne peut pas vivre sans. Elle l’écoute en boucle et ne sort plus de sa chambre.

11e année : écrit un roman illustré (inachevé) : l’histoire d’un petit garçon qui fugue et qui rencontre un chien avec lequel il vole des saucisses pour survivre. Puis des poèmes qui parlent, entre autres, d’enfants qui creusent leurs propres tombes dans le désert. Bref.

12e année : gagne un concours dans une revue littéraire organisé par les Éditions de l’Amitié.

A le choix entre 50 livres de littérature enfantine ou un week-end à Paris avec un auteur.
Choisit l’auteur.

L’auteure est Nicole Vidal. Nicole Vidal lui dédie son roman La nuit des Iroquois l’année suivante.

Débute une correspondance qui durera plus de 15 ans.

13e année : déménage à Lyon

15e année : se fait offrir pour noël une machine à écrire électronique Canon Typestar2.

(Sur une pochette renfermant des textes d’adolescence est inscrit :
« Histoires, nouvelles, contes, horreur, plaisir, beauté, etc. Archives. Les fabuleuses histoires de Judith Wiart »)

23e à 33e année : enseigne le français en collège, lycée, prépa paramédicale en tant que maitre auxiliaire et continue de remplir des carnets d’écriture.

33e année : est titularisée en qualité de professeur de lettres-Histoire au lycée professionnel Bron bâtiment (nommé « Bron bât la rate » par les élèves)

38e année : adopte un chat mâle psychotique.

46e année : enseigne le français à l’ESPE de la Croix-Rousse (Université Claude Bernard-Lyon 1) et encore et toujours au LP Tony Garnier.

47e année : création d’un blog d’écritures La Mare Rouge (La faute de Frédérick Houdaer)

47e année à 48e année : émissions radiophoniques, publications dans des webzines, lectures publiques.

49e année : Publie un ouvrage écrit à quatre mains avec l’artiste Judith Lesur : PING-PONG (textes et photos).

Vit avec son clan rapproché sous la protection approximative du chat Buster, quelque part à la Croix-Rousse.

Le jour où la dernière Clodette est morte paraitra au printemps 2020 aux éditions le Clos Jouve.
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Bibliographie de Judith Wiart   (4)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
«Ces personnes qui ont fait des études pas ensemble,
ont des maisons pas ensemble,
ont des vacances pas ensemble,
se déplacent pas ensemble
hors du grand ensemble,
exigent que les autres
tous les autres
apprennent
c’est leur obsession
à vivre
ENSEMBLE
………………………………

« Dans mon pays, madame, les filles n’ont pas le droit de se mettre en maillot de bain sur la plage.
--ah bon ?sinon que se passe-t-il ?
--elles iront en enfer !
-- ah ? Vous voulez dire que l’enfer est peuplé de filles en maillot de bain ? Ça a l’air sympa.
--bah »
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Parfois, je vois les morts de ma vie apparaître au coin d’une rue. Eux non, je crois.
Lundi dernier, place Bellecour, j’ai entrevu le long corps voûté de mon père dépasser un instant de la foule avant d’être englouti par la bouche du métro. Il semblait si las de loin.

Comment se fait-il que les morts n’aient pas l’air plus reposés que les vivants ?
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Je ne suis pas celle qui attend. Je ne me cache pas dans les bois en patientant mon tour.
Je ne me fais pas discrète.
Je suis l’intranquille aux aguets, mon impatience est sauvage.
Je tire droit, je tire de travers, trop vite, trop tôt. C’est fait.
Est-ce que je m’en mords les doigts ?
Je ne laisse pas l’inconnu approcher. Je le flaire à distance. Je le prospecte.
Je passe mon chemin.
Je suis la chatte d’Istanbul.
Je sprinte entre les engins des rues pour te retrouver.
En fin de course, je me jette dans toi tête baissée, mon quartier intime, mon clan.

J’ai dans l’un de mes poings un dé,
dans l’autre une amulette
que je serre tous deux très fort pour conjurer le sort.
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Comme je ne sais pas comment l’on quitte un garçon parce que c’est la première fois et que je ne veux pas le blesser, j’invente une histoire tragique: on m’a découvert une grave maladie cardiaque inopérable, je vais mourir dans le mois, les médecins ne me donnent aucune chance. On doit se quitter car je vais finir mes jours dans un hôpital où je ne pourrai recevoir aucune visite à part celle de mes parents. C’est notre dernier jour.
Guillaume pleure toute la journée.
Je l’aperçois quinze jours plus tard tenant la main d’une jeune fille au deuxième étage du centre commercial de la Part-Dieu. Il a l’air heureux, il rit alors que je suis morte. Je suis vexée comme un pou
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Je ne vois jamais les oiseaux manger le pain et boire l'eau que je laisse sur le rebord de la fenêtre de ma cuisine.

De même, qui sait à quel moment mes élèves se saisissent de ce que je laisse au bord, pour eux ?

À quel endroit précis a lieu l'ingestion, l'assimilation ? Sans doute quand nous sommes hors de portée les uns des autres, séparés depuis longtemps. Quand nous sommes devenus des disparus.

P. 18
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– Madame, c'est quoi vos critères pour dire
qu'un texte est bon ? Je sais pas, un poème, un
livre, par exemple.
– "Bon" pour moi ?
– Oui.
– Il n'y en a qu'un : cest quand il arrive jusqu'à moi.
– C'est tout ?
– C'est tout.
– Et si cest pas le cas ?
– C'est pas grave. Ça veut juste dire qu'il s'est arrêté en chemin, qu'il a fait demi-tour avant de m'atteindre. Ce n'est ni sa faute ni la mienne, c'est juste qu'on n'était pas faits pour se rencontrer. Ou que ça n'était pas le moment.

p. 64.
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Judith Wiart
On est comme ça, on voudrait que tous nos lundis soient fériés, que nos amous soient fiables, que nos nez ne goùtent pas, que nos peaux restent nettes, que nos activités rapportent, que les autres comprennent ce qu'on raconte, que les autres sachent avant même que, sans mot dire, alors que nous-mêmes, hein, est-ce-que l'on sait vraiment, est-ce que l'on se donne la peine d'aller jusqu'au bout, je vous le demande, de faire oeuvre de.

On marche à reculons en s'étonnant que l'horizon se dérobe à chaque pas.

"Les gens ne se rendent pas compte" editions le clos jouve
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Je frappe Nadège Fouache à trois reprises sur le crâne avec ma pompe à vélo car elle vient de traiter mes parents de « sales communistes ».
Le soir, je demande à ma mère si l’on peut mourir après avoir reçu plusieurs coups d’un objet dur sur la tête. Elle me répond que oui, on peut. J’attends lundi matin avec anxiété.
Nadège est là qui joue à l’élastique avec Annie Crochemor et Sandrine Belin. Elle fait semblant de ne pas me voir quand je passe à côté d’elle.
Qu’elle crève écartelée en enfer.
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Hier, j’ai rêvé que la dernière Clodette était morte. J’essayais d’organiser des funérailles nationales mais cela n’intéressait personne. Je me retrouvais seule à suivre le corbillard sur un boulevard désert dans une combinaison à paillettes mal ajustée. Les haut-parleurs de la ville crachaient Magnolias for ever.
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À l’âge de cinq ans, je me lève la nuit pour tirer la moustache de mon père et pincer le bras de ma mère afin de m’assurer qu’ils sont encore vivants. Souvent, ils se réveillent en sursaut et me disputent furieusement. Ravie et rassurée, je retourne alors me coucher et m’endors d’un sommeil imperturbable.
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