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4.01/5 (sur 1086 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Brody, Galicie , le 02/09/1894
Mort(e) à : Paris , le 27/05/1939
Biographie :

Moses Joseph Roth est un écrivain et journaliste autrichien.

Sa mère était issue d'une famille de commerçants juifs de Brody et son père d'un milieu hassidique orthodoxe. Il disparait dans des circonstances demeurées assez imprécises et meurt en Russie. Âgé de 20 ans au début de la Première Guerre mondiale, Joseph Roth participe à l'effort de guerre dans des unités non combattantes comme le service de Presse des armées impériales.

Il devient après la guerre journaliste (de tendance socialiste jusqu'à un voyage en Union Soviétique en 1926) et chroniqueur à Vienne et à Berlin, écrivant de nombreux articles dans la presse berlinoise et correspondant de la très libérale "Frankfurter Zeitung".

Il écrit ses premiers textes publiés à partir de 1918 après la chute de la monarchie et le démembrement de l'Empire austro-hongrois, notamment "Hôtel Savoy" ("Hotel Savoy. Ein Roman", 1924), "Job, roman d'un homme simple" ("Hiob, Roman eines einfachen Mannes", 1930) et "La Crypte des capucins" ("Die Kapuzinergruft", 1938).

On retient l'élégance de l'écriture et l'humour qui l'illustrait, faisant de ses écrits un travail littéraire de grande qualité. Son œuvre porte un regard aigu sur les ultimes vestiges d'une Mitteleuropa qui ne survivra pas à l'avènement du XXe siècle, tels les villages du Yiddishland ou l'ordre ancien de la monarchie austro-hongroise.

Son roman le plus célèbre est "La marche de Radeztky" ("Radetzkymarsch", 1932), qui retrace la chute de l'Empire austro-hongrois et la désintégration de la société autrichienne à travers trois générations d'une famille.

Le 30 janvier 1933, jour de la nomination de Hitler comme chancelier du Reich, Roth quitte l’Allemagne. Bientôt, ses livres aussi sont brûlés. Roth choisit d’abord Paris comme lieu d'exil, mais au cours des années suivantes, il ne séjourne pas souvent en France. Il entreprend différents voyages, certains de plusieurs mois comme aux Pays-Bas, en Autriche et en Pologne. Dans les dernières années, la situation des finances et de la santé de Roth se détériore rapidement. Sombrant dans la misère et l'alcoolisme, il meurt à l'âge de 44 ans.

"La légende du Saint buveur" ("Die Legende vom heiligen Trinker", 1939) est son dernier texte, publié à titre posthume.

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Source : Amazon, Evene
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C'est un roman, survivant des flammes des bûchers nazis, La Rébellion de Joseph Roth, qui raconte l'histoire de son auteur Juif autrichien, écrivain en fuite. Mais aussi une multitude d'autres destins dont celui d'une jeune Américaine d'origine allemande qui découvre une carte dessinée à la main sur une page blanche à la fin du livre. Un mystère palpitant qui la conduira à Berlin, lieu de naissance de la Rébellion. 'Les Pages' court de la république de Weimar au mouvement Black Lives Matter. le volume, passé de main en main n'a de raison d'être que s'il est lu. « J'ai besoin d'un lecteur. Quelqu'un pour insuffler de la vie dans mes pages. » Une déclaration d'amour obstinée à la littérature qui tisse les liens entre passé et présent, et à son caractère subversif. Un cri de résistance et d'engagement contre l'obscurantisme.

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Citations et extraits (344) Voir plus Ajouter une citation
Joseph Roth
Inscrits sur la plaque commémorative posée au-dessus de la table qu'il avait l'habitude d'occuper au café "Le Tournon" à Paris, les mots suivants écrits à cet endroit :
Une heure c'est un lac
Une journée c'est une mer
La nuit une éternité
Le réveil l'horreur de l'enfer
Le lever un combat pour la clarté
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" De toute façon, je suis incapable de garder un job, à moins qu'ils me payent pour être fâché avec le monde. "
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Ils ne savaient plus quoi faire, maintenant qu'ils avaient étourdiment épuisé les ressources de l'expérience essentielle qu'ont en partage l'homme et la femme. Alors ils décidèrent de faire ce que font les gens de notre époque, quand ils ne savent plus quoi faire : ils allèrent au cinéma.
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Oui, c'était bien là ma mère. Tout se déroulait comme si rien ne s'était passé, comme si je ne rentrais pas tout juste de la guerre, comme si le monde n'était pas en ruine, la monarchie détruite, comme si notre vieille patrie continuait d'exister avec ses lois multiples incompréhensibles, mais immuables, ses us et coutumes, ses tendances, ses habitudes, ses vertus et ses vices. Dans la maison maternelle, on se levait à sept heures même après quatre nuits blanches. J'étais arrivé aux environs de minuit, la pendule de la cheminée, avec son visage de jeune fille las et délicat, frappa trois coups. Trois heures de tendre épanchements suffisaient à ma mère. Lui suffisaient-elles ? En tout cas, elle ne s'accorda pas un quart d'heure de plus. Elle avait raison. Je m'endormis bientôt, dans la pensée consolante de me trouver chez nous. Au milieu d'une patrie détruite, je m'endormais dans une forteresse inexpugnable. De sa vieille canne noire, ma veille maman écartait de moi tout ce qui aurait pu me troubler.
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Au premier tournant de la rue, Käthe ouvrait sa fenêtre et regardait la ville. Je saluais Käthe à chaque fois. Je ne lui avais encore jamais parlé, je n’avais rien à lui dire, je ne la saluais que parce qu’elle regardait par sa fenêtre et que le monde, d’aussi bonne heure le matin, n’était pas encore un monde de conventions, mais un monde simple, comme aux premiers jours de son enfance, quelques années après la Création, alors qu’il n’était peuplé que d’une vingtaine d’hommes dont les relations étaient faites d’amitié et de bonté. Plus tard, lorsque je revenais, il était déjà midi, le monde avait vieilli de milliers d’années, et je ne saluais plus personne, parce qu’il était inconvenant, dans un monde parvenu à un stade aussi avancé, de saluer une jeune fille à qui l’on n’avait jamais parlé. (p.45)
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J'appris ainsi que le printemps, l'été, l'automne, mon cousin Branco était un paysan dévoué à sa terre et, l'hiver, un marchand de marrons. Il possédait une peau de mouton, un mulet, une petite voiture, un réchaud et cinq sacs pour sa marchandise. Ainsi équipé, tous les ans, au début de l'automne, il prenait la route afin de parcourir quelques pays de l'ancienne monarchie. Mais quand un endroit déterminé lui plaisait particulièrement, il lui arrivait aussi d'y passer l'hiver tout entier, jusqu'à la venue des cigognes. Puis il attachait ses sacs vides sur le mulet et gagnait la prochaine gare. Il embarquait son matériel, rentrait chez lui, redevenait paysan.
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" Lorsque j'étais jeune j'étais en bons termes avec les autorités. Plus tard cela a changé. Les temps changeaient, et aussi les autorités. "

(page 13)
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Toutes les fêtes s'étaient transformées en torture, les jours de joie en jours de deuil. Il n'y avait plus pour elle de printemps ni d'été ; à chaque saison, c'était l'hiver pour elle. Le soleil se levait, mais ne la réchauffait pas. Seul l'espoir persistait, indéracinable.
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" Il n'y a pas de noblesse sans générosité, tout comme il n'y a pas de désir de vengeance sans vulgarité. "

(page 33).
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Nous [les russes] avons parfois l'impression que Dieu a comblé de faveurs les Européens, alors qu'ils ne croient pas en lui, tout simplement parce qu'il leur a beaucoup donné. Ils deviennent alors arrogants et s'imaginent avoir eux-mêmes créé le monde et n'en sont en plus pas satisfaits, alors que, de leur propre avis, ils en portent la responsabilité.
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