Le coup de coeur du mois - L'Esprit des Lettres de septembre 2020
Joseph Moingt (1915-2020)
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L'Esprit des Lettres est une émission diffusée sur KTO tous les derniers vendredis du mois coproduite par KTO et le Jour du Seigneur.
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Qu'est- ce que le monde, si ce n'est la tendance de l'univers à se replier sur lui-même. Le monde, c'est la force d'inertie, c'est la répétition du même, le chacun pour soi, le plus possible de biens et de jouissances pour moi aujourd'hui et tant pis pour les autres et pour ceux qui viendront après nous. C'est ce qui détourne mon regard du pauvre qui est là. C'est ça le monde, l'esprit du monde. C'est de vouloir arrêter l'évolution, et tout canaliser à son profit. Le combat contre l'esprit du monde durera jusqu'à la fin des temps.
En tant que chrétien de confession catholique, j'ai le sentiment que l'institution est aujourd'hui un obstacle. La question que je me pose, et je ne suis pas le seul à me la poser : à quoi sert l'Eglise? L'important, c'est de vivre sa foi de la façon la plus authentique possible, de la vivre en communauté. Mais aujourd'hui, je ne vois plus vraiment l'intérêt de rester d'une certaine façon solidaire de l'institution vaticane.
Je préfère souvent me dire chrétien pour signifier que l'essentiel de ma foi est de croire au Christ que "catholique (romaine)", un mot un peu trop marqué par l'impérialisme et le primat de la hiérarchie. Mais, s'il s'agit d'exprimer l'ambition de l'Evangile de tout pénétrer pour servir partout sans rien asservir, alors j'aime me dire "catholique".
(p. 240)
Le monde, c’est la force d’inertie, la répétition du même, le chacun pour soi, le plus de biens et de jouissances pour moi aujourd’hui, et tant pis pour les autres et pour ceux qui viendront après nous. C’est ça l’esprit du monde. Le combat contre l’esprit du monde durera jusqu’à la fin des temps. (…) La création, à ses débuts, fut la lutte de la lumière contre les ténèbres. Cela n’a pas changé, car la création est un processus ininterrompu. Du fait qu’il y a lumière, il y a aussi ténèbres. La foi, c’est croire que les ténèbres n’arrêtent pas la lumière.
(p. 240)
Le monde, c’est la force d’inertie, la répétition du même, le chacun pour soi, le plus de biens et de jouissances pour moi aujourd’hui et tant pis pour les autres et pour ceux qui viendront après nous. C’est ça l’esprit du monde. Le combat contre l’esprit du monde durera jusqu’à la fin des temps. (…) La création, à ses débuts, fut la lutte de la lumière contre les ténèbres. Cela n’a pas changé, car la création est un processus ininterrompu. Du fait qu’il y a lumière, il y a aussi ténèbres. La foi, c’est croire que les ténèbres n’arrêtent pas la lumière.
(p. 106)
La vérité théologique de la Bible doit assumer sa vérité historique et littérale, et se baser sur elle. C’est-à-dire l’accepter, non se réduire à elle. Car la foi se réfère au texte, s’appuie sur lui, mais ne s’adresse pas à lui. Elle s’adresse à Dieu qui parle aux hommes à travers le livre.
(p. 65)
La tradition de l’Eglise inclut le « sens de la foi des fidèles » qui est le sentiment, l’assentiment, la pensée, l’intelligence des fidèles sur le plus essentiel de la foi (...) Il se produit donc NORMALEMENT une circulation de la foi entre Ecriture, fidèles, évêques et pape, qui constitue ce que nous appelons la tradition.