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Citations de Jenny Rogneby (48)


« Je venais seulement ici pour qu’on m’aide à faire le deuil de mon fils, pour remettre de l’ordre dans ma vie après mon divorce. Pour me débarrasser de mes troubles du sommeil et de ce qu’Aimi considérait comme une addiction au poker. Toutefois, impossible de s’y méprendre. C’était bien mon patronyme au sommet de la page, précédant les indications suivantes : Délire sérieux. Tendances psychopathiques. Troubles de la personnalité antisociale ? »
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Un livre à la main et une barquette de fraises posée près de moi, j'étais assise sur une couverture dans l'herbe, au parc Vasaparken, avec vue sur Odengatan et la bijouterie Lindströms Guldmedsateljé. Le nom était écrit en lettres cursives sur le store vert qui ombrageait la vitrine, et proclamait l'ancienneté de l'établissement.
J'ai consulté l'heure. Deux minutes et demie s'étaient écoulées depuis l'entrée de Ken et Liam. De l'extérieur, tout avait l'air en ordre...
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Jouer celle qui ne comprenait pas, c’était mon unique option. L’effort nécessaire pour empêcher ma voix de trembler était monumental. Les battements de mon cœur avaient repris et suivaient désormais un rythme effréné.
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Seuls les hommes peuvent perpétrer des crimes pour ce genre de raisons. Pour le pouvoir. Pour l’argent. Pour la liberté de tout laisser derrière soi.
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" Je m'étais avouée vaincue. Il ne servait à rien de faire semblant. C'est comme si les gamins avaient un radar intégré qui détectaient le manque d'honneté. Mes sentiments pour eux avaient toujours été authentiques, mais je ne disposais tout simplement pas des compétences nécessaires. Je devais me résoudre à l'accepter. Admettre que je ne pourrais jamais leur donner tout ce dont ils avaient besoin. Je me l'étais repeté d'innombrables fois. Ca ne rendait pas la chose moins difficile".
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Je fixais le même point sans ciller depuis si longtemps que mes yeux secs me picotaient. Cela m'arrivait souvent, quand je me laissais emporter par le fil de mes pensées. J'ai cligné deux fois les paupières pour me forcer à détacher le regard des lettres capitales que je voyais en miroir à travers la porte en verre de la salle de réunion.
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C’est difficile à concevoir, je vous le concède. Mais il faut parfois savoir accepter que n’importe qui peut être un criminel, même ceux qu’on soupçonne le moins.
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Cela dit, je n’aimais pas sa manière de me scruter. Ce genre de regard inquisiteur qu’ont les psychologues et autres thérapeutes. Comme s’ils essayaient de deviner toute la psyché d’une personne rien qu’en l’examinant. Je suis allée aux toilettes, me suis posée sur le couvercle du siège et me suis pris la tête entre les mains. Bien que je sois assise et immobile, je sentais le monde tourner autour de moi.
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Un meurtre.Ce mot, que j’avais tant de fois lu, écrit et prononcé dans mon travail, était désormais porteur d’un sens nouveau. Quelque part au fond de mon crâne, une voix me hurlait de ne pas faire ça. La partie résolue de ma conscience étouffait sans peine ces gémissements, car je savais qu’il n’y avait pas d’autre solution.
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Quand on prend ce travail au sérieux, on reste discret. On ne va pas faire le guignol dans ce genre de reality show financé par la publicité. Hélas, cette émission a fortement influencé l’image que le grand public se fait des médiums et décrédibilisé l’apport que nous pouvons offrir à une enquête criminelle.
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Il n’y a pas d’honneur pour les personnes comme moi. Je voulais que les gens sachent quel genre de porcs dirige le pays, c’est tout. J’aurais tort d’espérer autre chose. Jusqu’ici, j’ai été dépeinte comme une menteuse par les médias. Une pute obsédée par la célébrité qui ne cherche qu’à causer des emmerdes. Aujourd’hui, je fais tout ce que je peux pour rester discrète. Je n’ai plus qu’à faire profil bas et attendre.
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Ce qui différencie mon travail du vôtre, c’est que nous ne lançons pas des accusations au hasard en essayant à tout prix de faire le lien entre des événements isolés. Nous rassemblons des preuves, sur lesquelles nous nous appuyons ensuite pour établir un raisonnement. Pour accuser quelqu’un d’un forfait, il faut pouvoir démontrer un lien entre cette personne et un crime bien spécifique. On ne se fonde pas sur de vagues suppositions, mais sur des preuves tangibles qui ne laissent aucune place au doute. Ce que vous avez là est très loin de constituer une base suffisante pour inculper quelqu’un.
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L’incrimination d’un policier était une chose fâcheuse en soi. Prétendre qu’un agent des forces de l’ordre était coupable de crimes de cette trempe, où un enfant était impliqué, et que ce même agent enquêtait sur l’affaire, constituait une accusation grave dont il serait difficile, pour ne pas dire impossible, de persuader quiconque. Cerise sur le gâteau, il s’agissait d’une femme. À bien y réfléchir, tout cela semblait tellement improbable qu’il commençait lui-même à hésiter.
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Tous les autres moyens pour obtenir de l’argent avaient échoué. Les braquages étaient mes seuls succès, et il fallait désormais en perpétrer un troisième. La menace ne suffirait pas pour faire taire Nina. Il était nécessaire de lui promettre une grosse somme. Ainsi, elle se verrait elle-même en complice, et non plus en simple victime. Et un complice ne porte pas plainte.
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Voyage, trouve-toi un homme à l’étranger, pars vivre dans un autre pays quelques années. Quand tu reviens, commence un nouveau boulot dans un domaine qui te plaît. Rien de tout cela n’est hors de portée. Il suffit de faire le premier pas.
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On enquête sur de graves forfaits depuis des années. On connaît les erreurs que font toujours ces empotés de criminels. On est mieux placées que quiconque pour mener ce genre de coups. Nous sommes des expertes. On sait comment fonctionne l’appareil judiciaire et comment la police procède. On sait ce qui peut constituer une preuve ou non, comment les procureurs et les avocats raisonnent et comment les tribunaux œuvrent. Et en plus, nous sommes des femmes. Tu connais les statistiques aussi bien que moi : tu sais qu’il y a très peu de risques qu’on nous soupçonne, et encore moins qu’on nous accuse. Et si jamais, contre toute attente, nous devions finir devant une cour, le risque de condamnation serait quasiment nul. Les femmes ne se rendent pas coupables de ce genre de crimes.
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Quand on n’a pas la volonté ni la force d’emprunter un autre chemin, on finit dans une onéreuse maison de banlieue, à passer la plupart de son temps éveillé au travail pour courir après l’argent, pour acheter toujours plus de bibelots à ranger dans sa maison ou sa voiture, sans pouvoir accorder suffisamment de temps à sa famille ni s’épanouir dans son couple. Sauf que, pour moi, cette voie était loin d’être plus facile. J’avais dû faire beaucoup plus d’efforts que les autres pour y arriver. C’était un combat quotidien.
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Classique chez les jeunes, de toucher à des choses sur lesquelles ils ne pouvaient exercer aucun contrôle. Je l’ai tourné sur le côté avant de revenir dans la salle de bains. Rhabillée, je suis ressortie pour découvrir qu’il n’avait pas bougé d’un centimètre. Je me suis approchée pour placer une main devant son nez et sa bouche. Je sentais son souffle chaud sur ma peau. Il n’était pas en danger.
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Les besoins des enfants passaient avant les miens.Ils ne m’avaient pas choisie.Ils méritaient mieux.Je devais me détacher d’eux. 
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Avec un tel pactole, ma liberté serait totale. J’aurais même de quoi couvrir d’éventuelles dépenses imprévues. Toutefois, je ne pourrais pas me servir de cet argent avant un certain temps. En théorie, il ne devrait pas être trop compliqué de blanchir ces billets numérotés, mais je ne pouvais pas encore m’atteler à cette tâche. Beaucoup trop risqué. En attendant, il faudrait que je me débrouille autrement pour trouver de l’argent. Ce n’était pas une mince affaire, mais la perspective de pouvoir bientôt quitter la Suède me maintenait à flot. Elle me donnait l’énergie nécessaire. Je disparaîtrais de la surface de la terre. Je laisserais tous mes soucis derrière moi. Je démarrerais une nouvelle vie, à un endroit où personne ne me connaîtrait. Là, je pourrais être moi-même. Fidèle à mon cœur.J’ai fermé les yeux. Je m’imaginais sur la terrasse de cet appartement. Je me tiendrais là, à contempler la mer. Le soleil de midi me réchaufferait la peau, tandis que le vent frais ferait voler mes cheveux et mes vêtements blancs légers.De nouveaux horizons s’ouvriraient alors.Je serais en harmonie avec le monde.
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