Citations de Jenni Fagan (122)
Mes ongles sont jolis aujourd'hui — rouges, pas d’écailles, pas comme quand je les épluche pendant des heures en garde à vue. Je fais ça, et ensuite je range tous les petits morceaux rouges pour former des sourires à l’envers que je laisse sur les bancs de béton. Peut-être que la personne suivante qui entrera et s’assiéra dans cette cellule les verra. Peut-être pas.
Si le médecin lui demande ce qu'elle est le plus, elle lui dira qu'elle est une enfant loup.
Que sa mère est l'hiver.
Que leur voisin est l'enfant d'un néphilim.
Que son géniteur biologique est une future théière en os.
Épigraphe :
When liberty comes with hands dabbled in blood it is hard to shake hands with her.
Oscar Wilde
Quand la liberté arrive avec des mains tachées de sang, il est difficile de lui serrer la main.
Je déteste dire s’il vous plait, ça me donne l’impression de me rabaisser. Je déteste dire merci. Je déteste dire que j’ai besoin de quelque chose. S’il fallait se lever et demander de l’air tous les jours, je serais déjà morte, putain.
J'ai cette impression qu'Edimbourg mettra chacun de nous au rebut une fois qu'elle nous aura utilisés, aura pompé toute l'énergie, le talent, l'argent et la vitalité, et qu'après elle recrachera les os.
Ville affamée !
Qui se nourrit d'âmes humaines.
Quand les adultes entendent grincer une petite porte sombre dans leur cœur, ils montent le son de la télé.
Ces morts égoïstes qui se tirent comme ça en nous laissant avec des semi-vérités, des questions, des relations aléatoires, des faillites et des dettes, des coeurs fragiles, des gènes douteux, des habitudes idiotes et des codes ADN prédisposant à certaines maladies, sans jamais mentionner toutes les choses qui vont arriver - à la manière d'une bagarre à un mariage, ça finit toujours par refaire surface. P. 239
Une personne que j’ai rencontrée un jour m’a dit qu’on pouvait boire l’énergie du soleil, la stocker dans ses cellules pour devenir fort. Elle a dit qu’on devrait tous faire ça. C’est comme une réserve d’énergie à l’intérieur de nos cellules ; elle a dit qu’il y des pèlerins buveurs de lumière qui le font tout le temps : c’est comme ça qu’ils résistent à l’obscurité, en stockant le plus de lumière possible
- Théorie du genre. C'est imposé par l'État. Le corps masculin en garde le souvenir, la ligne qui passe sous le scrotum s'appelle le raphé et, sans elle, tu aurais un vagin. Tous les embryons ont une ouverture au niveau des organes génitaux et celle-ci devient des lèvres et un vagin, ou, sous l'effet des hormones mâles, les tissus se soudent pour laisser une cicatrice appelée le raphé périnéal.
Nous partageons tous vingt-deux chromosomes identiques, le vingt-troisième est celui qui détermine le sexe et il n'intervient pas avant au moins dix semaines. Tout le monde commence par être de sexe féminin et le reste pendant des mois.
L'immeuble joue de nous comme d'un orchestre.
Il est horriblement mal accordé.
Les vrais Édimbourgeois ont une part de surnaturel; cela souligne leur genre particulier de folie.
Elle se rappelle avoir lu un livre à propos d'une femme qui avait de l'amour à donner au monde entier, assez pour tout le monde, des tas et des tas d'amour enveloppé dans du papier kraft avec de la ficelle autour, assez pour les esprits malveillants, les gens tristes et cruels. Tout cet amour.
S'il voulait bien l'embrasser à nouveau, ça lui suffirait pour être heureuse jusqu'à la fin de ses jours. Sauf que ce n'est pas vrai. Les baisers doivent être comme les cigarettes. Si ça vous plaît, vous en voulez toujours plus.
P. 72
-L'amour est ce qui donne un sens aux choses les plus étranges.
Il sait à présent quelque chose qu'il ignorait avant: le silence a quelque chose d'absolu.
« Disparaître. Ça arrive quand tu clignes des yeux. Ça arrive au moment où tu notes le numéro d'immatriculation d'une voiture qui démarre. Ça arrive quand tu demandes ton fric et que le type fouille dans son manteau et là, tu le sens dans tes tripes, c'est pas du fric qu'il va sortir. »
Des histoires cachées à chaque étage. Elle part à leur recherche. Il y a des signes partout. Combien de personnes ont vécu ici ? Eté hébergées ici ? Ont perdu l’esprit, ou leur cœur, ou avec un peu de chance trouvé un moment dans leur vie où ils étaient en sécurité ? ah, si seulement ! Dot va dans sa chambre. Elle a dessiné tout l’immeuble sur le mur. Elle dort à côté de lui. Ajoute des notes. Se réveille le matin et le contemple en fumant. Elle ne sait pas trop ce qu’elle fait. C’est instinctif. Que cherche-t-elle ? Elle ne le sait pas vraiment.
Je suis désolée de ne pas t'avoir appris à laisser entrer le monde dans ta vie (à part dans les films), mais je n'ai jamais compris comment le faire moi-même.
Folie permanente ou suicide?Tu fais quoi?tu restes fou à vie ou tu sautes,putain? Je crois pas au suicide.J'y crois pas-pas du tout- alors si c'est la folie à vie ça sera comme ça et puis c'est tout. Et ces visages dans les murs :des espions tous autant qu'ils sont , envoyés directement du QG de l'expérience.