Citations de Jenni Fagan (122)
Je suis une expérience. Je l’ai toujours été. C’est une évidence, un espace de liberté, un fait . Ils m’observent. Pas seulement à l’école ou pendant les bilans sociaux, au tribunal ou pendant les gardes à vue, ils m’observent partout .
elle ressort sur la terrasse, un chiffon à la main - elle lève un bras pâle vers le ciel et se met à cirer la lune.
Je suis désolée de ne pas t'avoir appris à laisser entrer le monde dans ta vie (à part dans les films), mais je n'ai jamais compris comment le faire moi-même.
Ce doît être pour ça qu'elle aime déjà Dylan. C'est un ange tatoué, anéanti, fatigué et puant dont le cœur semble s'être brisé sous le coup du chagrin mais ce sourire…
Cette femme avait porté des bottines pointues toute sa vie et jurait que l'état de l'eau le plus pur était le gin; son doigt glissait sur les pages de leur énorme encyclopédie de médecine (la bible familiale) en espérant y trouver une maladie rare, incurable, quelque chose qui la pénètrerai jusqu'aux os et ne la quitterait jamais.
Folie permanente ou suicide?Tu fais quoi?tu restes fou à vie ou tu sautes,putain? Je crois pas au suicide.J'y crois pas-pas du tout- alors si c'est la folie à vie ça sera comme ça et puis c'est tout. Et ces visages dans les murs :des espions tous autant qu'ils sont , envoyés directement du QG de l'expérience.
Le nuage se déploie - il escamote des champs, des arbres, des rochers.
Dylan plante ses mains dans ses poches.
Rien à foutre !
C'est un nuage.
Qu'est-ce qu'il peut bien lui faire ?
Dylan fait craquer son cou. Redresse les épaules. Se carre les pieds écartés. En dessous, le chemin est invisible et la cime des arbres disparaît ; quelques-uns des plus hauts pins d'Ecosse dépassent encore, puis ils disparaissent aussi. Au moment où le nuage arrive sur lui, la température chute encore plus bas et son souffle forme de la vapeur d'air. Dylan plonge une main dans le nuage. Elle disparaît. Il tend un pied et celui-ci aussi s'évanouit. Le nuage le traverse - traverse son coeur et ses poumons, sa cage thoracique, le pouls dans ses veines, son cerveau. Il tend les bras mais il ne les voit plus - il ne distingue même plus sa veste -, quand il baisse les yeux il n'y a qu'un col, son nez et ses cheveux, et puis eux aussi disparaissent.
C'est un peu comme s'il volait.
Les bras tendus.
Il n'a pas de corps et voyage à une vitesse incroyable.
Parfois tu vis un instant où tout semble valoir le coup : tout le stress, la lutte, la vie, la mort, toutes les conneries qu'il y a entre les deux. Tu vois quelque chose comme ça et tout devient plus clair
S'il devait graduer sa vie des meilleurs jours aux pires, il dirait que voir sa grand-mère sous l'emprise de l'herbe du diable a été le pire et celui-ci, le meilleur siège pour regarder l'univers se déployer, avec une femme qu'il aime, une gamine qu'il aime aussi, un voisin affable et une boîte de conserve en guise de maison - sans doute le meilleur possible.
C'est un désir idiot et , en dehors de ça , son esprit est toujours à demi tourné vers une femme qui cire la lune.Il a envie de l'embrasser.C'est également une idée stupide mais elle est plus réelle que ces déchets de matière noire que le chagrin remonte dans des seaux de cuivre.
P 340 Les pénitents de glace ont un rapport avec le soleil, la rosée, le carbone et la glace. ( phénomène météorologique)
-Cette fille est un diamant brut. Quelles sont ces ambitions politiques, alors ?
- Que chaque être humain jure de signer un contrat qui ferait de lui un gardien temporaire de la planète pendant la durée de sa vie, et que la guerre contre les femmes prenne fin.
C’est un désir idiot et, en dehors de ça, son esprit est toujours à demi tourné vers une femme qui cire la lune. Il a envie de l’embrasser. C’est également une idée stupide mais elle est plus réelle que ces déchets de matière noire que le chagrin remonte dans des seaux de cuivre. À un certain stade il doit y avoir, ce serait juste, un point final.
Les baisers doivent être comme les cigarettes. Si ça vous plaît, vous en voulez toujours plus.
Ils sont parfaitement clair sur le sujet.
Une personne que j’ai rencontrée un jour m’a dit qu’on pouvait boire l’énergie du soleil, la stocker dans ses cellules pour devenir fort. Elle a dit qu’on devrait tous faire ça. C’est comme une réserve d’énergie à l’intérieur de nos cellules ; elle a dit qu’il y des pèlerins buveurs de lumière qui le font tout le temps : c’est comme ça qu’ils résistent à l’obscurité, en stockant le plus de lumière possible
— La tempête de neige Cecilia est le phénomène hivernal le plus effroyable enregistré depuis plus de deux cents ans. D’ici peu nous nous attendons à atteindre le minimum de Maunder, ce qui ne s’est pas produit à ce stade depuis trois cent soixante ans.
(p. 197)
Tous les gens du village paraissent inquiets et c’est bien ça le pire. Avant il n’y avait que la pauvreté, la peste, les terroristes, les pédophiles, la drogue, les troubles de l’alimentaient, les prédateurs sexuels sur Internet, les météorites qui frôlaient la terre d’un peu trop près.Maintenant toutes les personnes réunies dans cette salle sont terrifiées de devenir bientôt des cadavres gelés.
(p. 103)
Parfois tu vis un instant où tout semble valoir le coup: tout le stress, la lutte, la vie, la mort, toutes les conneries qu'il y a entre les deux. Tu vois quelque chose comme ça et tout devient plus clair: ah ouai, ça te revient, c'est ça, c'est bien ça !
Si le médecin lui demande ce qu'elle est le plus, elle lui dira qu'elle est une enfant loup.
Que sa mère est l'hiver.
Que leur voisin est l'enfant d'un néphilim.
Que son géniteur biologique est une future théière en os.