Citations de Jean-Yves Le Naour (172)
Limon : « Tu as bien manœuvré, je te félicite. »
Godefroy : « De quoi parles-tu ? Ils ont choisi le meilleur. »
Limon : « Tu n’as pas mal à la langue à force de lécher les culs ? »
Godefroy : « Tu es aigri. Je te plains. »
Limon : « Tu peux te regarder dans la glace ? »
C’était à première vue les seuls SMS hostiles reçus les dernières semaines. Tarate vérifia si Limon et Godefroy avaient également échangé par téléphone et il ne trouva qu’une seule et unique communication, datée du même jour et ne dépassant pas les 34 secondes. L’explication avait été brève et certainement orageuse.
Il était déjà 16 h 30 quand le capitaine s’aperçut qu’il avait oublié de déjeuner. Il n’en avait pas eu l’envie. Un cadavre, cela vous coupe l’appétit. Il n’en avait pas eu le temps non plus. Et la course continuait
« Il y avait chez Peyriac une fracture d'amour-propre, une volonté d'être reconnu comme un grand savant qui le rendait vulnérable à tous les compliments.»
Les dirigeants de 1914 n'ont pas eu conscience qu'ils mettaient le doigt dans un engrenage qui allait les broyer.
[Pendant qu’on célébrait l’héroïsme des poilus], [...] ces psychonévrosés, avec leurs yeux hallucinés, leurs délires, leurs cauchemars et leurs cris terrifiants, ces blessés sans blessures, personne ne voulait les voir. De ces héros-là, on en avait honte. S’il était difficile de soutenir le regard des «gueules cassées», au moins le pays s’inclinait devant eux, mais les fous, les hystériques, les déments, il fallait les cacher, les dissimuler parce qu’ils renvoyaient une image terrible de la guerre en complète contradiction avec les lauriers de l’héroïsme dont la société d’après-guerre couvrait les poilus et les anciens combattants.
Comme l’écrit la sociologue Nathalie Heinich dans son ouvrage L’Épreuve de la grandeur, « tout prix Goncourt sait qu’il est à la fois moins talentueux que le croient naïvement les profanes, et plus enviable que ne le reconnaissent ses pairs ».
On croit mourir pour la patrie, et l'on meurt pour les industriels.
En 1888, la Russie se retrouve donc isolée malgré elle, et entreprend de se rapprocher de la seule puissance qui pourrait lui assurer une alliance de revers contre le bloc austro-allemand: la France. De son côté, Paris a compris quil ne fallait pas manquer l'occasion de sortir de la quarantaine diplomatique et multiplie les investissements en Russie afin de s'attacher les bonnes grâces de Saint-Pétersbourg. En dépit d'une élite germanophile et d'un tsar peu favorable à la République régicide, le réalisme politique conduit lentement à une alliance militaire en 1893. Désormais, face à la Triplice, il existe un autre bloc: l'Entente. Pour rallier la Grande- Bretagne et former la Triple-Entente, c'est une autre affaire.
Une journée pour les femmes cela voulait dire 364 pour les hommes ! Comme disait Balzac : "Vous êtes des esclaves élevées sur le trône un jour par an."
Pour résumer, aucun sanctuaire de la résistance n'a pu tenir tête durablement aux allemands.
Je vous surprendrai peut-être, mais je n'ai pas d'avenir politique, au sens où vous l'entendez. J'ai un passé politique, et j'aurai peut-être, si Dieu le veut, un destin national.
(page 70)
J'ai promis aux français un référendum, je ferai un référendum.
(page 69)
Rappelle toi ce que je t'ai dit quand je t'ai embauché : si tu me voles, je te pardonne. Si tu touches à ma femme, je te tue !
(page 10)
Ce jour-là, tout ce que l'Europe comptait de pacifistes internationalistes tenait dans quatre taxis.
Contrairement à la légende patriotique, ce ne sont peut-être pas ces 5 000 hommes, jetés dans la fournaise pour interdire la manœuvre allemande de débordement, qui ont apporté la victoire, mais cet épisode des taxis parisiens est resté à juste titre dans la mémoire nationale comme l’expression du génie français, fait d’improvisation et de débrouillardise, face à la redoutable organisation qui caractérise l’Allemagne.
De ce jour, le drapeau rouge, couleur du sang des républicains, est devenu celui du peuple révolutionnaire.
Au final, la bataille de la Somme se révèle être l’engagement le plus meurtrier de la Grande Guerre : plus de 400 000 morts, toutes nationalités confondues. Et tout cela pour 12 km de terrain gagnés sur l’armée allemande. Quelle pitié !
Tiens, une pluie de grenouilles sur la figure, ça t'apprendra à vivre!
Entre vous et nous, l'histoire tranchera.
Ce n'était pas assez des traitres, il nous faut aussi nous battre contre les imbéciles.