Il n'est pas inintéressant de rapporter que le cardinal Garibi, alors secrétaire de Mgr Orozco, nous a déclaré, en écho aux paroles de Diaz :
"Il furent pires que le gouvernement ces Cristeros. Quel désordre ! De quel droit se prenaient-ils pour un gouvernement ? Au moins l'armée de la Fédération est gent d'ordre. Providentiellement il y eut des Cristeros, providentiellement ils ont disparu."
Au lendemain de la paix commençait l'assassinat sytématique et prémédité des chefs Cristeros pour empêcher toute reprise éventuelle du mouvement; l'armée se lançait dans une politique de construction de routes et de de chemins et se plaçaient dans tous les villages. La première victime tomba dix jours après les "arreglos".
"L'immense majorité des évêques et des prêtres, criminellement d'accord, se prolongèrent dans une inertie maudite, attendant que le Ciel par ses miracles libère l'Église.Tous se limitèrent à donner quelque harangue et à dire quelques prières. Les prêtres, plus stricts que jamais, eurent recours à la théologie et sans autre forme de procès, décrétèrent que la lutte violente pour la défense de l'Église était illicite."
Le P. Arroyo, vicaire de Valpairaiso, resté toute la guerre en compagnie de ses paroissiens en armes, pouvait raisonnablement parler avec cette armertume.
L'armée ne fait qu'un avec le gouvernement qu'elle compose en partie, et dans le conflit religieux dont elle est partie prenante. Agent actif de l'anticléricalisme et de la lutte antireligieuse, elle mène sa propre guerre de religion. Le général Eulogio Ortiz fait fusiller un soldat qui porte un scapulaire, certains officiers font monter leurs troupes en ligne au cri de "Vive Satan". Le colonel "Mano Negra", bourreau de Cocula, meurt en criant "Vive le Grand Diable".