Lors de la première migration, vieille de presque 2 millions d'années, on ne sait pas si les Hommes, encore primitifs (stade Homo erectus débutant), avaient développé des vêtements efficaces ; chose étonnante, on n'a pas la preuve que lors des premières vagues d'émigration, ils aient même été en mesure de maîtriser le feu.
Au vu de ce qui précède, il est logique de penser que les premiers hominiens avaient la peau foncée. On a vu que l'Homme de Néanderthal, présent en Europe depuis 400 000 ans, avait pu éclaircir alors que notre ancêtre direct, l'Homme de Cro-Magnon, sorti d'Afrique beaucoup plus récemment, bien qu'il soit portraituré en leucoderme dans les reconstitutions des musées et les films sur la préhistoire, aurait trouvé un avantage à garder sa couleur foncée pour mieux absorber la chaleur du peu de soleil dont il pouvait disposer, comme on l'observe sur les ours polaires ou, à l'inverse, la perdre pour bénéficier de la photo synthèse de vitamine D.
De fait, dans un roman du paléontologue Bjôrn Kurtén?", les Néandertaliens sont dépeints comme blancs, comme il sied à des habitants des contrées froides, et les Cro-Magnon comme noirs puisque venus des pays chauds. Il y a une relation significative entre les marqueurs d'ancestralité africaine et l'intensité de la couleur de peau, et une bonne corrélation entre le taux de vitamine D circulante et le niveau de métissage européen chez les Noirs américains, avec une baisse de 1 ng/ml par tranche de 10 % d'augmentation de l'hérédité africaine.