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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fontainebleau , le 21/03/1899
Mort(e) à : Berlin , le 28/04/1945
Biographie :

Jean Fontenoy, né à Fontainebleau le 21 mars 1899 et mort le 28 avril 1945 à Berlin, est un journaliste français, d'abord communiste, puis passé au Parti populaire français de Jacques Doriot.
Né dans un milieu social défavorisé, avec un père alcoolique, il effectue de brillantes études. Il est très influencé par le mouvement dadaïste suite à la lecture des Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire.
En mars 1918, il s'engage pour 4 ans en tant que lieutenant de cavalerie d'artillerie à cheval. Démobilisé, il apprend le russe et traduit Tolstoï.
En 1924, il est le correspondant de l'agence Havas à Moscou qu'il fonde avant d'être envoyé en Chine en 1927, où il fonde "Journal de Shanghaï". Il suit notamment le général Tchang Kaï-Chek dans ses campagnes. Il y devient alcoolique et opiomane. Il épouse Lizica Codreanu, une danseuse roumaine et juive, dont il a un fils, divorce puis se remarie en 1927 avec la célèbre aviatrice Madeleine Charnaux (1902-1943), détentrice du record d'altitude en 1934, qui avait été d'abord épouse de l'écrivain Pierre Frondaie. Devenant antistalinien, il est accusé d'être un espion à Moscou et est renvoyé d'Havas.
Dans les années 1930, il devient écrivain. C'est son ami Brice Parain qui le fait entrer à La Nouvelle Revue française dans laquelle dès 1933, il dénonce le nazisme.
Revenu en France en 1934, il s'inscrit au Parti populaire français de Jacques Doriot Ayant besoin d'argent pour ses doses d'opium, il se rapproche des réseaux de Pierre Drieu La Rochelle.
En janvier 1940, pendant la guerre russo finlandaise il s'engage dans l'armée finlandaise et blessé au front, rentre à Paris.
Collaborationniste convaincu, il joue les intermédiaires entre le chef du gouvernement Pierre Laval et l'Allemand Otto Abetz, ambassadeur en France, qu'il connaît bien. Dans l'orbite d'Eugène Deloncle, le fondateur de La Cagoule, il participe à la fin de l'année 1940, à la création du "Mouvement social révolutionnaire".
Lieutenant de la "Légion des volontaires français", la LVF, il est envoyé brièvement sur le front à l'Est en octobre 1941, avant de revenir à Paris où il redevient journaliste pour l'hebdomadaire "Révolution nationale". En 1942, il est nommé chargé de mission par Laval en Allemagne, puis en décembre 1943, directeur général adjoint de l'"Office français d'information".
Devant la défaite des nazis, rongé par le désespoir et par l'opium, il se suicide à Berlin en avril 1945 en avalant une dose de cyanure.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Jean Fontenoy
Je ne me suiciderai plus, je suis chaque fois malade pour six mois.
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Quand aux courtisanes, elles sont groupées en maison et un annuaire les énumère, elles et leurs secondes, avec leurs noms, leurs noms de guerre, leur adresse, leur spécialités. Ces établissement que, par analogie, les Français de Chine appellent des "taules", ressemblent bien peu aux nôtres. Trois, quatre femmes y vivent ensemble. Chacune possède sa servante, son musicien et une chambre qu'elle orne à son goût. Un goût discutable !
Des meubles dits modernes, du clinquant, des "objets d'art" baroques, un hétéroclisme bouffon : Ramon Novarro de profil, près d'une poupée mécanique vêtue en Alsacienne, des cartes postales en couleurs, des fleurs artificielles, vaporisées au Chypre Coty, et quelles aquarelles, quels vases de Saxe à treize sous !
Leur stylo est en galalite rose (fraise écrasée ou bonbon fondant), leur réticule, en velours vert pomme, avec une marguerite en soie brodée, plus un serin clignant de l'œil !
Les plus riches possèdent un vase de nuit en nickel et un oreiller à musique (ces oreillers que les Tchèques expédient via Hambourg en Extrême-Orient...)
Le comble, l'affirmation du succès, l'équivalent d'une Rolls, ici, c'est un jet d'eau en chambre, sur une vasque d'argent, qui fait sautiller des œufs légers d'azur et d'or en jouant Sambre-et-Meuse ou Put your troubles in your handbag-bag-bag !...
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La ville apparaissait floue, à travers le rideau de pluie; de la buée vaquait dans l'air, par grosses bulles, par mignons cumuli translucides, qui flottaient de maison en maison et le jardin luisait, régalé d'eau, et les odeurs des magnolias annihilaient celles du fleuve Whampao, grâce à Dieu !
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L'appareil s'élève. Dans le silence majestueux que crée le vacarme des moteurs, je contemple une fois de plus la cité monstrueuse. Nous frôlons les parallélépipèdes miroitants, serrés, des gratte-ciel; dans leur ombre, grouillent les ruelles chinoises; loin, les bungalows verdoyants au long des belles avenues françaises. Les croiseurs internationaux filent sous nous, puis des centaines de paquebots amarrés près d'une enfilade d'usine comme seule en offre la Ruhr. Et la lèpre des cahutes en pisé où crèvent cinq cent mille misérables.
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[…] Shu possédait des qualités d’organisateur. […] Il se résolut donc pour l’offensive. […] Combien les troupes officielles dépensèrent de cartouches ? Cent mille ? Au moins. La porte centrale fermée, des obus la firent sauter, mais, avant de l’atteindre, le canon malhabile ouvrit d’énormes brèches dans la façade. Un vrai bombardement ! Une bataille pour de bon !
[…] Nankin câblait impérativement l’assaut, l’assaut fut donné. Les risque-tout de l’infanterie kwangsinaise foncèrent les premiers, en gueulant à la mort. Le tout-venant des recrues suivit. Nouveau massacre !
On perça, une fois de plus, les morts de l’après-midi. On acheva les femelles Fenouillardes qui n’avaient pas fini de râler. Et les lampistes, les chefs de service, par miracle échappés aux gens de l’enterrement, on les dénicha, tapis dans des recoins. Cette fois, ils n’y coupèrent pas.
[…] Au fait, les adversaires ? Eh bien, une douzaine de pauvres diables ivres et endormis sur une banquette s’y réveillèrent – pas pour longtemps – cloués d’une baïonnette. Un revolver leur vide le crâne. Et c’est tout.
[…] Et Shu ? Shu lape son thé. […] Et content, son devoir accomplit, protégé par notre exterritorialité, mais prudent tout de même, Shu disparaît.

Shanghaï secret.
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Le suicide public, démonstratif, relève d'une très ancienne coutume que les mœurs, petit à petit abolirent. Dans les temps, si quelque ennemi vous avait porté tort, et gravement, et que la justice des hommes demeurât impuissante à le châtier, alors, à la victime, s'offrait un recours ultime, désespéré : se suicider sur le seuil de son tyran. L'âme du mort ensuite taquinerait, aiguillonnerait, torturerait le méchant, jour et nuit. Le méchant ne connaîtrait plus de repos. Et s'il se réfugiait dans la mort à son tour, il n'échapperait point, pour si peu au supplice : l'âme du suicidé demeurerait, lancinante, accrochée à la sienne pour l'éternité.
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Songez à ce qu’une maison de ce genre [de sodomie] avec cinq jeunes artistes et leurs servants et leurs chanteurs, représente de commerce, de dépense, de luxe. Parce que, n’importe quel boutiquier ira voir les femmes, il y mettra ses cent, mettons, ses deux cents dollars par mois. Mais la sodomie a une clientèle toute différente ! Des gros ! Des financiers, des trafiquants d’opium, des généraux. En un mot, des millionnaires, monsieur ! Et ceux-là, pour une fine taille, une petite mine de bouche, un tendre pli des lèvres et, vous savez, Monsieur, – ou plutôt, non, vous ne savez pas – pour un cou bien mince, flexible, qui fond dans leurs poignes, enfin, pour un jeune garçon, ah, que ne sacrifieraient-ils pas !

Shanghaï secret.
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Pensez donc, la concession internationale a, de tout temps, connu des maisons de sodomie à côté des maisons de femmes ! Et vous savez que ces maisons-là font marcher les affaires autant et plus que les autres. […] (Les ordres de missionnaires sont les plus gros propriétaires fonciers des concessions. De ces biens ils tirent le plus clair des énormes revenus qu’ils consacrent à leurs œuvres…)

Shanghaï secret.
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