J'ai souvent constaté une chose curieuse. Quand nous montons en lignes, quels que soient les efforts antérieurs imposés, nous ne laissons aucun traînard. Et voici que maintenant, sur cette route en palier qui mène droit au repos, à la soupe chaude et à la botte de paille, le soldat n'en peut plus. Il faut aller tout doux, très doux, si l'on ne veut pas semer son monde en chemin.
Nous écoutons. On entend les Fritz qui éjectent le culot de la cartouche et toussent comme chez eux. Le bruit même de leurs talons ferrés sur la cailloutis parvient jusqu'à nous.