Jean-Christophe Portes

« Minuit dans le jardin du manoir » ou comment passer une après-midi pluvieuse d’un lundi de Pâques à dévorer un livre en plongeant la main dans un sac d’œufs en chocolat, le tout avec un sourire béat. Denis Florin, la trentaine, est notaire dans une bourgade tranquille de Haute Normandie et vit avec sa grand-mère dans un manoir en ruine. Féru de soldats de plomb, de jeux d’échecs, tête en l’air, il se retrouve un matin devant la façade de la demeure, face un à pieu où est fichée une tête où les yeux et la bouche sont remplis de pièces d’or espagnole du 16ième siècle. Et surtout, il se rend compte que sa chère mamie Colette, a disparu. Il en faudrait moins pour chambouler la vie de quelqu’un et Denis va être baladé, trainé sans rien comprendre de tout ce qui lui arrive…en tout cas pendant un bon moment. Mais à lui va s’accrocher la belle journaliste d’investigation Nadjet qui veut tourner un reportage complet sur cette affaire. A partir de là, nous fonçons dans une suite trépidante d’aventures qui s’enchainent sans que l’on ait le temps de reprendre notre souffle, nous entrainant jusqu’à Gilbraltar. En même temps nous suivons Cortès dans sa conquête du Mexique, et les deux récits se croisent. Personnellement, j’ai passé un très bon moment de lecture dépaysante, des mamies flingueuses, de l’humour, de l’action sans cesse avec un anti-héros bien sympathique et attachant. Et puis j’ai aimé aussi les titres des courts chapitres qui se terminent tous par « tion » (dissimulation, inversion etc…) ainsi que les différentes parties qui sont des extraits de paroles de chansons et dont celles de Trenet pour terminer et qui montre bien que l’auteur s’est amusé et pas pris au sérieux : bonjour la vie, bonjour mon vieux soleil, bonjour ma mie, bonjour l’automne vermeil, je suis un enfant, rien qu’un enfant tu sais ». C’est délicieusement loufoque mais loin d’être naïf et c’est pour cela que je me suis laissée captivée. J’aimerais bien que M. Portès nous en écrive un autre !

Caractérisé par une ferveur patriotique et des innovations militaires, le peuple français s’est battu contre l’armée prussienne qui a traversé la frontière pour mettre un terme à la Révolution de 1789, véritable menace pour les monarchies européennes. Verdun se trouve coincée dans un étau. Mandaté par Danton, le citoyen Victor Dauterive est chargé d’haranguer la population pour qu’elle tienne bon en attendant l’arrivée de renforts. Malgré ses efforts, une partie des habitants s’interroge et s’abreuve des paroles d’un jeune homme qui les invite à déposer les armes. Le commandant de la garnison, qui refuse de déclarer forfait, est retrouvé assassiné. Dauterive sait maintenant que le temps agit en sa défaveur. Fort vite, il doit convaincre les troupes de se ressaisir et de se parer de tout son courage. Il y va de la survie de la République en marche. Entre complotistes de tous bords, royalistes, espions étrangers et révolutionnaires aux abois, il n’en même pas large, conscient qu’il pourrait bien devenir la cible de tireurs embusqués. Jean-Christophe Portes signe un roman historique qui évolue dans un contexte chaotique et qui navigue sans cesse entre fiction et réalité. A partir de documents divers, il offre un récit de la veine de ceux imaginés voilà plus d’un siècle par Alexandre Dumas et Victor Hugo, avec du panache, de la fougue et un véritable tempo qui ne laisse jamais le lecteur sur la brèche.

Encore un livre intéressant de cette période de notre Histoire, sur fond de politique révolutionnaire, contexte dans lequel Jean-Christophe excelle avec efficacité, et toujours aussi bien écrit.



J’ai retrouvé un Victor Dauterive un peu perdu, trimbalé à droite à gauche, souvent fait prisonnier… et une mission à nouveau remplie. J’ai aussi apprécié y retrouver Olympe de Gouge, une femme exceptionnelle, figure de la révolution.



Une nouvelle fois, je me suis régalée de cette lecture.

Emprunt de réalisme, ce livre est angoissant. J'ai bien ressenti les sentiments des personnages et j'ai pu me forger une opinion sur chacun. Ainsi, j'ai eu une grande compassion et de l'admiration pour Anne alors que j'ai tout détesté chez Bonnamy : caractère, attitude, tout. Il n'y a rien pour l'excuser. L'auteur m'a happée dans ce récit lent et tragique. J'ai apprécié la structure : outre le point de vue d'Anne, on a des extraits d'articles de journaux, les pensées de Bonnamy. Cela a renforcé mon intérêt pour l'histoire. Le roman peut se lire d'une traite. Plaisante, la plume de Jean-Christophe Portes est une bonne découverte.

(avis complet sur le blog)
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Vous connaissez peut-être JC PORTES pour son excellente série d'enquêtes de Victor Dauterive qui se passe sous la Révolution.



Son tout dernier roman est un thriller psychologique passionnant.

Vous avez sans doute entendu parler de ces histoires de tueur en série médecin aux Etats-Unis, mais aussi plus récemment en France. C'est ce qui a inspiré l'auteur pour l'écriture de ce roman.



Dix ans après l'assassinat de sa fille Manon, Anne croise l'homme qu'elle soupçonne de l'avoir assassinée . Ce dernier est un médecin respectable au-dessus de tout soupçon. Dévorée par les remords et l'esprit de vengeance, Anne se lance dans une enquête sur le docteur Bonnamy. le duel qui s'engage risque de les mener tous les deux aux confins de la folie et de l'enfer.



Ecrit à la première personne, la psychologie des personnages et plus particulièrement celle de Anne est très présente même si vous l'auteur nous plonge également dans la tête du docteur Bonnamy.



Quoi de plus difficile pour l'esprit humain d'associer un médecin au mal absolu ? C'est sans aucun doute ce qui rend ce personnage intouchable.



Anne, isolée, seule et contre tous veut prouver la culpabilité du docteur Bonnamy et venger la mort de sa fille. Jusqu'où ira-t-elle ? Jusqu'où iriez vous ? Ce sont les questions que soulèvent la lecture de ce thriller psychologique passionnant.



Entretien avec l'auteur à retrouver sur le podcast de @cinerature
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En bref, une saga historique qui n'est pas prête de s'essouffler !



Je suis toujours ravie de pouvoir découvrir l'Histoire de France et la Révolution française à travers la plume de Jean-Christophe Portes, son souci du détail et sa volonté de coller le plus possible aux faits réels (les notes en fin de roman sur ses recherches sont extrêmement intéressantes.) se mêlent à des enquêtes captivantes et toujours ancrées dans le contexte.



Les personnages s'étoffent également de plus en plus, les relations se complexifient, les liens se desserrent ou se resserrent selon les enjeux politiques.



Cette lecture me prend toujours un peu plus de temps que les autres romans que je peux lire : elle demande une certaine concentration pour suivre les divers complots et apprécier pleinement les révélations. Ce n'est pas un défaut, au contraire, il suffit d'en avoir conscience pour arriver à considérer cette saga comme elle le mérite.
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L’histoire commence avec un parallèle entre un crime découvert dans un manoir de nos jours et la conquête des Aztèques au Mexique par Cortès dans les années 1520. On ne commence à entrevoir le lien qu’après le premier quart du roman. Et l’on suit ce pauvre notaire, embarqué dans une aventure époustouflante à la recherche d’une grand-mère fantasque, aidé malgré lui par une journaliste en quête de scoop. L’écriture est fluide, pointée d’humour, dans des chapitres très courts qui maintiennent la vivacité des péripéties.

La partie historique est bien documentée, faisant découvrir les atrocités commises par les conquistadors. Les personnages principaux, Denis et Nadget, se révèlent tout doucement. On ne voit pas venir les événements, ce qui maintient un bon suspense jusqu’à une fin un peu abracadabrante et donc forcément inattendue.
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Caractérisé par une ferveur patriotique et des innovations militaires, le peuple français s’est battu contre l’armée prussienne qui a traversé la frontière pour mettre un terme à la Révolution de 1789, véritable menace pour les monarchies européennes. Verdun se trouve coincée dans un étau. Mandaté par Danton, le citoyen Victor Dauterive est chargé d’haranguer la population pour qu’elle tienne bon en attendant l’arrivée de renforts. Malgré ses efforts, une partie des habitants s’interroge et s’abreuve des paroles d’un jeune homme qui les invite à déposer les armes. Le commandant de la garnison, qui refuse de déclarer forfait, est retrouvé assassiné. Dauterive sait maintenant que le temps agit en sa défaveur. Fort vite, il doit convaincre les troupes de se ressaisir et de se parer de tout son courage. Il y va de la survie de la République en marche. Entre complotistes de tous bords, royalistes, espions étrangers et révolutionnaires aux abois, il n’en même pas large, conscient qu’il pourrait bien devenir la cible de tireurs embusqués. Jean-Christophe Portes signe un roman historique qui évolue dans un contexte chaotique et qui navigue sans cesse entre fiction et réalité. A partir de documents divers, il offre un récit de la veine de ceux imaginés voilà plus d’un siècle par Alexandre Dumas et Victor Hugo, avec du panache, de la fougue et un véritable tempo qui ne laisse jamais le lecteur sur la brèche.

Le suspense monte crescendo, pour un final particulièrement vicieux et explosif.

Cette lecture est captivante et nous change de ses romans historiques. C'est un thriller parfaitement mené et réussi. Il a su me tenir en haleine et m'a régalée.

On ne peut qu'avoir de l'empathie pour cette femme et sa souffrance. La perte d'un enfant c'est déjà terrible, et quand cela fait suite à ce genre de dérives, c'est innommable !

Un grand Bravo !!!

Coup de coeur !

Je ne m'attendais pas à cette immersion au cœur de la détresse de cette maman qui a perdu sa fille il y a plusieurs années de cela. Impossible pour elle de s'en remettre, son couple a volé en éclat, sa deuxième fille n'a quasiment plus d'existence à ses yeux. Ce qui la ronge: la certitude que sa mort est un assassinat orchestré par son petit ami, médecin reconnu et non un suicide.



Les méandres de son obsession sont hasardeux, la rendant même antipathique et plus qu'énervante. Elle collecte toutes informations sur cet homme, au point de ne plus savoir vivre autrement qu'à travers cette recherche soit-disant de véracité.



La construction de ce roman est magistrale, Jean Christophe Portes nous décrit la descente aux enfers de cette mère qui semble ne plus faire la part entre SA vérité et celle des faits. Il touche chacun par cette vengeance que Anne voudrait voir assouvie, ce refus du deuil qui reste larvé en refusant le suicide de sa fille.



D'un autre côté, ce fameux docteur ex petit ami est une personnalité aux multiples facettes faisant froid dans le dos. Cela en fera t'il un tueur pour autant?



Tout repose sur la personnalité des ces personnages, la psychologie est ici tiraillée dans ses extrêmes les plus noirs. Alternant le chagrin de voir cette jeune maman, deuxième fille d'Anne, dont la mère ne sait plus l'aimer, focalisée sur son enquête et cette crispation ressentie auprès d'Anne qui passe à côté de bien des bonheurs de sa vie quotidienne. Elle est en pleine autodestruction, ayant bien du mal à garder en tête une objectivité salvatrice.



Puis l'auteur nous introduit des chapitres où Simon Bonnamy (l'ex petit ami) explicite certains faits, des pans de sa vie, ses actes. Whaou! Quel homme tortueux! Pour apprendre à le connaitre, je ne peux que vous enjoindre à dévorer ce livre, véritable thriller psychologique, prenant et insoutenable. Histoire addictive, un genre que JeanChristophe, je l'espère, réitérera.



Enjoy!
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J’ai souvent entendu parler de Jean-Christophe Portes pour ses thrillers historiques (d’ailleurs j’attends toujours que ma mère me prête l’un d’entre eux !). Cependant Intouchable n’entre pas dans cette catégorie-là, il s’agit d’un thriller contemporain.



Dans Intouchable, nous suivons, Anne, une quadragénaire, qui peine à survivre depuis le supposé décès de sa fille aînée, Manon, dix ans plus tôt. Pour la mère de famille, il est inconcevable que sa fille se soit donnée la mort, d’autant plus que quelques jours plus tôt elle appelait sa mère à l’aide car plus rien n’allait avec son petit-ami, le Dr Bonnamy. Alors que sa deuxième fille, Clara, accouche de son petit garçon, Anne croise le Dr Bonnamy dans les couloirs. Remontent alors tous les souvenirs qu’elle étouffait depuis tant d’années et lui revient une injustice : pourquoi ce médecin exerce-t-il toujours ? S’ensuit une enquête pour découvrir qui est réellement le Dr Bonnamy et ce qui est véritablement arrivé à Manon…



L’histoire de Intouchable est glaçante, d’autant plus qu’elle est inspirée de faits réels. La mère de Manon est persuadée que le médecin a tué sa fille, mais il a un alibi. Plus elle découvre l’histoire de Bonnamy, plus il y a de suspicions mais à chaque fois les preuves matérielles sont inexistantes. Et pour la justice, pas de preuve, pas d’accusation !



Le fait que le roman soit écrit à la première personne, nous immerge aux côtés d’Anne, dans ses pensées. On ne peut que compatir au malheur de cette mère. De plus, l’auteur a eu la bonne idée d’intercaler des passages où l’on a le point de vue du médecin. Alors coupable ou pas ? Se fera-t-il attraper ou non ? Jusqu’à la fin le suspens est là. Le dernier rebondissement m’a pris de court, tellement je ne m’y attendais pas !



La plume de Jean-Christophe Portes est fluide, agréable à lire, addictive. Il nous plonge instantanément aux côtés de ses personnages. Une fois que l’on a commencé à lire Intouchable, il est difficile de le lâcher. A découvrir.
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L’histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en France...cela fait froid dans le dos !



Ce thriller psychologique écrit à la première personne du singulier présent nous plonge tantôt dans les pensées d’Anne, tantôt dans celles du Dr Bonnamy.



Anne a cessé de vivre depuis le prétendu suicide de sa fille dix ans plus tôt. Elle survit. Son mariage est parti en vrille et les relations avec son autre fille sont difficiles. Elle n’a jamais pu accepter que Manon ait pu vouloir se donner la mort et que son petit ami, le Dr Bonnamy, ait pu s’en tirer sans être incriminé. Car cette nuit là Manon lui avait laissé un message inquiétant sur son répondeur .



10 ans plus tard, quand sa fille Clara accouche de son premier bébé, et qu’elle va la voir à la clinique, elle y croise le Dr Bonnamy. Et là c’est une plongée dans le passé. Les souvenirs et les rancœurs ressurgissent. Elle n’a plus qu’une idée en tête, confondre cet homme et lui faire avouer le meurtre de sa fille.



Mais alors qu’elle cherche à le rencontrer, il disparaît. Elle va vouloir retracer le passé de cet homme qui n’est jamais resté longtemps au même endroit, comme s’il avait quelque chose à cacher et elle va aller de découvertes en découvertes, toutes plus folles les unes que les autres. Intouchable, cet homme a toujours réussi à échapper à toute condamnation malgré des faits troublants.



Jusqu’où ira-t’elle pour faire éclater la vérité ?



Pour le savoir, je vous conseille vivement de découvrir ce thriller qui m’a tenue en haleine du début à la fin !

Aout 1792. alors que la France va mal et que la Révolution peine à installer une véritable autorité sur le territoire, les Prussiens sont aux portes de Paris, bien décidés à remettre le roi légitime sur le trône. C’est dans ces conditions que Victor Dauterive, le lieutenant de gendarmerie et personnage principal de la série de romans, se trouve mandaté par Danton pour persuader le commandant de la guérison de tenir le siège. Peine perdue! A peine arrivé, le commandant est assassiné, la ville tombe, et Victor n’a d’autres choix que de se replier en catastrophe sur Paris. Sur place, une autre mission l’attend, plus périlleuse encore, entre intrigues et jeux de massacres des révolutionnaires: retrouver les bijoux dérobés au Garde-meuble, un trésor pouvant servir à acheter le général Brunswick et le convaincre de retirer ses troupes…

Sixième roman de la série des enquêtes de Victor Dauterive, si je compte bien, C’est avec l’Assassin de septembre que je découvre la plume de son auteur Jean Christophe Portes. Pas par choix, quoique, je le confesse volontiers, je n’avais jamais été spécialement attiré par les histoires mêlant policier et historique. En gros, j’en étais resté à Vidocq… Bien m’en a pris de me pencher sur ce roman, l’auteur a réussi à me réconcilier avec le genre. Le tour de force de l’Assassin de septembre, c’est d’être avant tout un formidable polar, prenant en toile de fond une réalité historique, la Révolution Française et la guerre interne que se livreront ses leaders. Il y a du Paul Feval et du Alexandre Dumas chez cet auteur, mais un Dumas moderne, et cela ne nuit pas à la qualité du récit! Le personnage de Danton à cet égard est particulièrement bien troussé, figurant le personnage campé par Depardieu dans le film de Wajda. On s’imagine presque le rire de l’acteur. Tantôt émouvant, tantôt crispant, Dauterive est le personnage parfait de jeune homme qui n’a pas perdu totalement ses illusions, un idéaliste certain qui cadre mal à cette époque trouble. Autour de lui gravite une foule d’individus, aimables protecteurs ou menaçants, réels ou imaginaires. Mention spéciale à celle qui dans la réalité fut une ardente défenseuse des droits de la femme, Olympe de Gouges, amie de Victor.

Cette découverte va sans doute m’obliger à me procurer les précédents épisodes en les liant à rebours, mais ce sera avec plaisir, je n’en doute pas.

Je remercie les éditions City pour cette belle découverte et pour leur confiance.

Ce livre au-delà de nous faire rentrer dans le sacro-saint centre d’expertises, j’ai beaucoup apprécié la façon dont l’auteur a abordé cette institution au sein de la Gendarmerie.

Son rôle est bien étayé, soutien, aide aux enquêtes, mais surtout se sont les hommes et les femmes qui sont mis en avant. Leurs expériences, leurs parcours, leurs ressentis. J’ai trouvé cet aspect très intéressant et enrichissant. Des profils tout à fait différents se côtoient avec pour un même but, lever le voile de la vérité.

Un parallèle est fait, dans la vraie vie nous ne sommes pas dans une série, mais le point commun entre la fiction et la réalité : la science au service des enquêteurs. Bien sûr, les avancées grâce aux connaissances, même les néophytes savent le bon en avant grâce à l’exploitation de l’ADN dans la résolution des enquêtes.

L’auteur met un bel accent, sur le travail et les humains qui se trouvent derrière. Ce livre n’est pas un dictionnaire, il vit à travers les différentes anecdotes, et découvrir comment on peut gérer les émotions face aux horreurs qui parsèment leur quotidien.

Le côté mythique est du fait que cette institution est peu connue, reste dans l’ombre, ne fait pas la une des journaux.

Ils ne sont pas sollicités sur toutes les enquêtes, la procédure est mise en avant et comment tout se met en place.

Certaines affaires évoquées sont connues du grand public, sans pour autant savoir quel rôle chacun a joué dans sa résolution.

Je remercie l’auteur d’avoir rédigé ces rencontres de manière vivante, et d’avoir balayé autant de services souvent méconnus. Un bel hommage rendu aux hommes et aux femmes qui travaillent tous les jours afin de contribuer à la découverte de la vérité, grâce à la recherche et la science, mais aussi parfois l’instinct reste une arme de l’enquêteur.

Dix ans après le suicide de sa fille, Anne reste persuadée que Manon a été assassinée par son compagnon de l’époque, un médecin qu’elle soupçonnait de malveillance envers les malades. Mais quand elle le croise dans un hôpital à l’autre bout de la France, sa peine et sa haine ressurgissent, intactes et violentes comme au premier jour. Contre l’avis de sa famille, elle laisse son travail et consacre toute son énergie à confondre ce médecin qui laisse des traces nauséabondes derrière lui. Accumulant preuves et témoignages, elle conforte sa théorie mais constate néanmoins que le praticien semble intouchable, malgré les soupçons qui pèsent sur lui. Rien n’arrêtera Anne dans sa croisade pour faire éclater la vérité…

S’inspirant de plusieurs affaires criminelles impliquant des médecins-tueurs, ce roman à double narration (héroïne et suspect) est un vrai suspense aux ressorts bien huilés qui conduit à un dénouement inattendu et stupéfiant.

Intouchable...

Depuis la mort de Manon, Anne a cessé de vivre...Lorsqu'elle revoit par hasard celui qu'elle considère comme l'assassin de sa fille, elle va se lancer dans une traque dans fin.

Remontant le passé de ce monstre....En parallèle on partage les réflexions de ce Dr Bellamy, dénuées de sentiment ...une plongée dans l'horreur en compagnie d'Anne...

Jusqu'où ira-t-elle pour assouvir son besoin de vengeance??

Un thriller passionnant...

Mais je n'en attendais pas moins de la part de cet auteur...qui excelle déjà dans de nombreux registres...

Ce n’est pas qu’un simple thriller que nous avons entre les mains. Non, c’est bien plus. Jean-Christophe Portes, dont je découvre le travail avec cette histoire, nous offre une plongée dans la psyché malade d’une mère de famille. Tout est là pour nous faire basculer dans un état second qui nous colle à la peau, et ce même après avoir refermé ce roman…

Intouchable, c’est le récit implacable d’une tragédie, d’une chasse à l’homme hors du commun et d’une recherche de vérité époustouflante. L’auteur nous entraîne dans une histoire qui fait froid dans le dos, notamment lorsque l’on apprend que celui-ci s’est inspiré de nombreux faits réels pour créer son antagoniste. D’emblée, le roman prend une tournure différente et la sensation de malaise n’est que plus palpable.



avis roman de Jean-Christophe Portes Intouchable City Editions

La plume de l’auteur est tranchante et sait s’adapter aux différents personnages. Tantôt, celle-ci nous plonge dans les pensées et les actes de cette mère de famille, prête à tout pour connaître la vérité et puis, sans crier gare, celle-ci nous entraîne dans le sillage de cet homme froid, calculateur, méthodique et fou. Dans les deux cas, la plume perturbe, nous laisse dans un état second et joue sur cette quête pour brouiller les pistes, mais surtout une notion bien particulière : la perte de repère. Jean-Christophe Portes joue avec de nombreuses ellipses temporelles et de lieux pour nous embrouiller, pour jouer avec nos nerfs et pour nous pousser à toujours aller plus loin.



Impossible à lâcher, Intouchable est le genre de roman qui se lit d’une traite et qui devient par la même occasion inoubliable. Sous ses airs de thriller classique, le récit nous entraîne vers quelque chose de bien plus profond et de bien plus humain. Outre le fait que Jean-Christophe Portes nous fasse suivre les méfaits d’un homme répugnant et semant la mort sans aucune intervention, c’est bien le genre du drame qui prévaut ici.

Cette histoire, c’est avant-tout celle d’une famille détruite par un drame, qui ne se comprend plus et qui essaye d’aller de l’avant. C’est aussi celle de cette maman pleine de conviction, mais dont personne ne croit et donc finit par plonger au plus bas. La frontière est mince ici entre l’idée de justice et de vengeance personnelle. L’auteur réussit à nous entraîner dans cette spirale infernale avec énormément de minutie et de talent.



Je n’en dirais pas plus. Intouchable est le genre de roman qui se vit, qui se ressent et qui finit par faire partie de nous. Jean-Christophe Portes nous entraîne dans un thriller psychologique aussi réel que perturbant et ce, avec une maîtrise parfaite. C’est à découvrir au plus vite chez votre libraire !






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Glaçant, un livre inspiré de faits réels, un livre à plusieurs facettes

Un thriller avec un tueur en série? Médecin?

Une mère Anne , dans l'incapacité de faire son deuil, rongée par la culpabilité, juste animée par la soif de justice ou de la vengeance la limite est faible, une femme attachante par son incapacité à vivre sa vie, qu'on a parfois envie de secouer mais que l'on comprend

Et une fin que j'ai lu en apnée, une fin machiavélique

Un thriller psychologique comme je les aime

Ce roman s’inspire de faits réels, ce qui a rendu ma lecture d’autant plus prenante et intéressante. Une fois plongée dans cette tragique histoire, il m’a été difficile de m’en détacher et d’en sortir indemne... Les faits exposés sont révoltants, violents, impardonnables et donnent véritablement la chair de poule. Je me suis beaucoup attachée à Anne, j’ai éprouvé beaucoup d’empathie et de tendresse envers elle. Nous ressentons aisément sa souffrance et sa solitude. Nous partageons son combat et sa détermination pour que justice soit faite et que la vérité éclate au grand jour. ⁣

J’ai beaucoup aimé la construction du roman et l’alternance des protagonistes car nous pouvons entrer dans leurs têtes et ressentir leurs émotions, leurs états d’âmes. Par ailleurs, les chapitres s’enchaînent facilement, les doutes s’installent, les questions s’accumulent, des rebondissements jaillissent par surprise... on ne s’ennuie pas ! C’est un excellent thriller que je recommande. J’ai trouvé l’écriture vraiment addictive et entraînante, c’est une belle découverte. Je me pencherais volontiers vers les autres romans de l’auteur !⁣

Je ne suis pas spécialiste ni très amateur de thriller, j'ai toujours l'impression qu'il y a des codes stricts, des passages obligés et un manque de surprises, ou disons que les surprises sont attendues ; mais comme icelui est écrit par Jean-Christophe Portes, l'auteur de la série historique avec Victor Dauterive entre autres, je me suis laissé tenter. Cela commence difficilement avec une mise en place de l'intrigue et des différents intervenants que je trouve longue et des répétitions, des passages un peu bavards.



Une fois ces bémols passés, je suis entré dans le cœur de l'action et des personnages, sans tergiversations, au plus profond d'eux, d'Anne en particulier. Et cela c'est un bon point qui me ramène dans ma lecture. Son mal de vivre depuis la mort de Manon est omniprésent, comme si elle s'empêchait de survivre à elle et que sa mission était de crier partout qu'elle ne s'était pas suicidée.



L'on entre également dans la tête de Simon Bonnamy, JC Portes alternant les deux narrateurs, lui d'abord tout doucement, puis prenant plus de place au fil des pages. Le roman va assez vite, il est dense, à peine 250 pages, donc excellent format pour moi et se lit vite. JC Portes rajoute des éléments au cours de son histoire, renforçant la détermination de l'une et l'aspect inquiétant de l'autre. Ni Anne ni Simon ne sont des personnages vraiment sympathiques, lui semble être un monstre -mais je n'en dirai pas plus- et elle l'est un peu aussi tant sa vengeance l'a obsédée et l'obsède encore au point de négliger son autre fille et les gens qui l'entourent. La difficulté à vivre de l'une étant la conséquence des actes horribles de l'autre.



Même -a priori, comme quoi, les a priori...- non-amateur du genre, je me suis laissé emporter, preuve que ce thriller est très bon. En outre, l'auteur évoque des lieux que j'aime beaucoup, Nantes, Pornic et Les Moutiers-en-Retz, station balnéaire que je fréquente souvent pour mes balades iodées.
Lien : http://www.lyvres.fr/