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Critiques de Jean-Christophe Portes (414)
La disparue de Saint-Maur

En cet hiver 1791, Victor Dauterive sera envoyé par son mentor, Lafayette en Angleterre afin d'espionner et résoudra l'énigme de la disparue de Saint-Maur grâce à l'aide de son amie fidèle Olympe de Gouges.



On plonge avec beaucoup de bonheur dans ce nouveau tome des aventures de Victor Dauterive, où les descriptions des lieux et des personnages sont splendides, notamment l'atelier de Louis David.

Les enquêtes sont très bien menées.

J'ai regretté la présence trop prenante d'Olympe de Gouges, qui ressemble si peu à la vraie, moins aventurière…



Une "Note au lecteur" très appréciée par les amoureux de la période, où l'auteur décrit les lectures inspirantes pour ce nouvel opus.



A lire sans modération, avant la sortie du 4e tome ces jours-ci.

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L'affaire des corps sans tête

Héros manquant un peu d'épaisseur. N'est pas Jean-François

Parot qui veut. A suivre....
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Les experts du crime

Je lis peu de livres documentaires mais ce livre n’avait aucune chance de m’échapper !



Connaissez-vous l’IRCGN ? Il s’agit de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale. Ce service existe depuis une trentaine d’années maintenant. Situé jusqu’en 2015 à Rosny-sous-Bois, il est désormais implanté à Pontoise, à quelques kilomètres à peine de chez moi.

Lors de la première édition du festival Polar’Osny en janvier dernier, notre médiathèque avait pu proposer une exposition autour des sciences du crime, prêtée par le Musée de la Gendarmerie de Melun, et fabriquée à partir d’une intervention de l’IRCGN avec des visites guidées passionnantes.

Notre événement permît à l’auteur et à l’IRCGN de faire connaissance et de collaborer pour faire connaître le travail formidable et souvent caché au grand public de ces 300 experts.

Jean-Christophe Portes a rencontré pendant plusieurs mois des représentants des différentes unités : identification humaine, extraction de données numériques, entomologie, incendie-explosif, véhicules, profilage, etc., consacrant un chapitre à un expert. C’est l’occasion pour nous d’être immergé dans le quotidien de ces professionnels, véritables “pointures” dans leur domaine. L’IRCGN est donc avant tout une somme d’experts dans des spécialités bien particulières, bien loin des représentations que les fictions écrites, télévisuelles ou cinématographiques nous en donnent.

L’auteur du livre partage avec nous le parcours professionnel avant d’arriver à l’IRCGN de ces hommes et femmes et c’est absolument passionnant !

Certains chapitres sont un peu plus techniques (sur le cassage de codes, par exemple) mais des exemples concrets sont opportunément choisis pour que nous comprenions les réalisations de ces scientifiques.

Loin d’être une somme d’affaires au fort retentissement médiatique, le livre de Jean-Christophe Portes a su éviter la facilité ; il est avant tout un exposé de la démarche qui accompagne toute intervention de l’IRCGN : une analyse scientifique factuelle, sans prise de position. Petits faits divers comme affaires plus connues sont donc au coeur de ce documentaire qui salue ces fonctionnaires dont on ne parle quasiment jamais. Le chapitre consacré au tsunami qui a dévasté les côtes thaïlandaises en décembre 2005 est particulièrement impressionnant et émouvant. Il montre comment cet Institut peut à tout moment être saisi pour intervenir aussi bien au fond d’un petit village français qu’à l’autre bout de la planète.

Je ne peux donc que vous recommander cette lecture pleine d’informations, d’humilité et d’humanité.



N’hésitez pas à poursuivre votre découverte de la gendarmerie, cette fois au travers des fictions historiques de Jean-Christophe Portes !

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Les experts du crime

Pontoise - A l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), des scientifiques s'efforcent de décrypter les preuves fournies.

Après des polars historiques, Jean-Christophe Portes a totalement changé de genre avec ce documentaire sur les vrais experts.

Oubliez tout ce que vous avez vu dans les séries, la réalité est bien différente!

L'auteur a interrogé ces hommes et ces femmes de l'ombre qui analysent toutes sortes d'éléments que ce soit du sang, des armes, des véhicules accidentés etc....

Chaque chapitre est consacré à l'un de ces chercheurs ainsi qu'à son parcours.

Le moins que l'on puisse dire c'est que tous ces pros sont passionnés par ce qu'ils font, malgré les horreurs qu'ils voient quotidiennement.

Ils restent profondément humains et empathiques en reconnaissant même que le jour où ils ne ressentiront plus rien envers les victimes, ils raccrocheront.

Contrairement à la fiction, ils n'ont pas de "flash" ou de certitude, ils se basent juste sur des conclusions avérées sans extrapoler.

Jean-Christophe Portes s'appuie sur des faits divers médiatisés (comme l'affaire Flactif, le dossier Maelys, le tsunami en Thaïlande ) et d'autres moins, sans tomber dans le voyeurisme et en restant très pudique dans les descriptions.

Si vous voulez avoir un aperçu sur le métier hors du commun de ces scientifiques, de l'entomologiste, l'anthropologue, le profileur et j'en passe, ce documentaire est celui qui vous faut!
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Les experts du crime

Je remercie Jean-Christophe Portes et City Éditions pour m'avoir fait confiance dans la découverte de ce livre.



Jean-Christophe Portes, nous le connaissons plus particulièrement pour ses polars historiques, sa série de l'officier Victor Dauterive. Quand il a annoncé qu'il allait éditer un documentaire sur ces hommes et femmes qui travaillent dans l'ombre à la résolution scientifique de certaines affaires, je me suis mise en relation avec lui. Oui j'aime les thrillers, les policiers, les polars, tous ces romans qui font reculer le quotidien, aussi il m’intéressait de voir la véritable facette de ce travail de fourmis qu'exercent ces experts, bien loin des romans ou des séries télé.



Commençons déjà par présenter le I.R.C.G.N., l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Sise à Pontoise, dans un bâtiment ultramoderne, des experts de toutes sortes y exercent leur métier avec une passion que l'auteur a très bien retranscrite. Cet institut, il n'en existe que très peu à travers le monde, est à la pointe d'une technologie et de cerveaux toujours en mouvement. On n'y entre pas par hasard, même bardé de diplômes, on effectue d'abord quelques années sur le terrain en équipe de Gendarmerie, puis on postule, on on vous démarche car vous avez ce petit plus qui pourra faire la différence dans les recherches que mènent ces scientifiques.



Tous ceux qui se sont prêtés au jeu de Jean-Christophe Portes montrent une passion inaltérable pour leur job, celle qui vous plonge H24 dans ses méandres, les plus glauques et malsains soient ils. Ils sont mobilisables en quelques heures pour la France ou l'étranger, mais aussi sur place au-dessus de leurs matériels de recherche. Ils sont témoins d'abominations, se disent tous qu'ils ont vu ce que l'être humain peut faire de pire, et pourtant ils vivent encore et encore ce "pire"...



En lisant ce livre, je suis revenue sur pas mal de poncifs que je croyais établis, influencée par mes lectures, et tout ce qui nous est montré à la télé. Ces derniers vont plus loin que les possibilités actuelles de nos scientifiques. Un expert nomme avec un sourire: "non, nous ne pouvons pas encore, lors d'un accident, avec une trace de peinture, dire que c'est telle voiture, avec telle immatriculation dont voici l'adresse du propriétaire et sa photo d'identité et tout cela en une heure".

Comme ils sont nommés à la barre des procès, ils sont très circonspects sur les recherches menées, et les résultats qu'ils émettent: aucune certitude à 100%, mais de fortes probabilités. Ils peuvent aussi être malmenés lors des contre interrogatoires, ils doivent connaitre leurs analyses sur le bout des doigts.



Chaque chapitre nous présente un expert dans telle ou telle discipline. Jean-Christophe Portes retrace son parcours professionnel, ce qui l'a amené à travailler au sein de l'I.R.C.G.N. Il nous le rend très humain. Outre la complexité de leur travail, que chacun relate avec des mots simples, ils arrivent tous avec un 'cas pratique' qui cerne bien ce qu'ils vivent, mais aussi ce à quoi ils sont confrontés psychologiquement parlant.



En refermant ce livre, je suis restée un instant presque sans voix. Juste envie de leur dire "merci", merci à vous d'être là, de vous plonger dans ce monde noir pour en extraire une vérité scientifique qui pourra faire basculer l'avenir de quelqu'un, qui un jour pourrait être celui de vous ou moi.



Jean-Christophe, tu as eu la chance inouï de pouvoir les côtoyer, de pouvoir mettre en lumière leur passion, leurs recherches, alors merci aussi à toi de nous avoir fait partager leurs tranches de vie d'une manière aussi limpide et percutante.



Enjoy!
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Les experts du crime

Jean-Christophe Portes, auteur des aventures révolutionnaires du jeune Victor Dauterive, nous fait pénétrer dans les laboratoires de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Bien loin de la licence poétique des séries télévisées des « Experts » de Las Vegas, Manhattan, Miami, NCIS et autres Section de Recherches, les spécialistes en criminalistique réunis à Pontoise se montrent beaucoup moins glamour et bien plus réservés dans leurs déclarations.

Leur mission essentielle et d'établir des preuves scientifiques étayant des faits à partir de traces et de dire si telle ou telle hypothèse est ou non possible, à quel pourcentage près, et ensuite d'aller défendre les conclusions de leur analyse devant un prétoire, parfois en face d'avocats renommés. Ils se déplacent rarement sur le terrain – c'est le travail des TIC ou techniciens en identificaton criminelle – mais travaillent sur les scellés, dans leur laboratoire. Chacun dans sa spécialité.

L'art de l'écrivain est de nous les présenter dans leur environnement : médecin légiste, odontologue, paléontologue, entomologiste, expert en balistique, en dynamique des traces de sang, en explosifs, en peintures automobiles, en résidus de tir, en réseaux informatiques, en substances toxiques et stupéfiantes, en modes de comportement. Pas des machines – mais il en est de superpuissantes – mais des hommes et des femmes faits de chair et de sang eux aussi.

Généralement bardés de diplômes, ces hommes et ces femmes ont aussi exercé dans des fonctions opérationnelles avant de rejoindre l'IRCGN. Et, confrontés à l'indicible – l'identification des victimes d'un accident d'avion ou d'un tsunami, l'assassinat d'un enfant …- il leur faut se « blinder » pour ne pas craquer psychologiquement.

Cet aspect humain de l'enquête plus encore que l'explication volontairement imprécise des process d'élucidation (afin de ne donner aucune indication utile aux candidats au crime) apparaît le plus pertinent. J'en ajoute un : le coût faramineux de la manifestation de la vérité, en hommes, en savoirs, en matériels, en déplacements … Car certaines énigmes mettent des années à être résolues car toutes les informations sont, confrontées, comparées, prêtes à être réexaminées à la lumière de progrès de la criminalistique.
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L'Affaire de l'homme à l'escarpin



C’est dommage, j’ai lu cette aventure de Victor Dauterive avant la première, L’affaire des corps sans tête, mais cependant cela ne m’a pas gênée.

Victor appartient à ce corps de la gendarmerie qui vient d’être créé par la Révolution, et l’histoire prend place après la fuite du couple royal vers l’est. L’entourage du Duc d’Orléans et en premier lieu Choderlos de Laclos (par intérêt personnel) voudrait que le roi soit destitué et que la branche Orléans s’installe sur le trône. De son côté Lafayette essaie de protéger le Roi, voilà pour le décor.

Lafayette qui est le protecteur de Victor demande au jeune homme ( 19 ans) d’approcher le clan Choderlos afin de le renseigner. Par ailleurs le commissaire Piedeboeuf est appelé sur le lieu où on a retrouvé le corps d’un homme portant un seul escarpin.

L’histoire parlera aussi de Garat l’Américain, inspiré d’un personnage réel et qui est accusé d’avoir brûlé une propriété aux Antilles. Ce qui permet d’évoquer la situation des Noirs esclaves ou affranchis.



Bref un policier historique de bonne tenue dans une époque pas assez explorée par la littérature.





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Les experts du crime

Il y a les Experts de la série et la série d'Experts rencontrés par Jean-Christophe PORTES à l'lnstitut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale ( IRCGN ). Pendant deux mois l'auteur a questionné des gendarmes scientifiques dans leurs locaux de Pontoise près de Paris avant de rédiger ce livre.



Le travail de Jean - Christophe PORTES tient à la fois du documentaire journalistique très bien maîtrisé avec la présentation synthétique et précise des spécialités et des méthodes d'investigation des experts de la Gendarmerie. Mais le talent du romancier est là aussi lorsqu'il raconte comment des affaires ont été résolues grâce aux analyses de l'IRCGN. Ces révélations concernent plusieurs affaires criminelles très connues car les médias s'en sont longuement faites l'écho, d'autres ne le sont pas car ces gendarmes travaillent dans l'ombre et l'anonymat. Sous la plume de l'auteur ces récits deviennent vivants, il y a des dialogues et une touche de suspense, sous certains aspects ils ressemblent à des nouvelles.



Les experts de l'IRCGN interviennent en appui des brigades territoriales mais en matière d'identification ils sont aussi amenés à être projetés partout dans le monde. Lorsqu'une catastrophe se produit, identifier les victimes françaises est une priorité. Le tsunami survenu fin 2004 en Asie du Sud-Est ou le crash en 2009 de l'Airbus A330 Rio - Paris sont évoqués. L'identification de cadavres souvent mutilés passe par des analyses classiques comme celles de l'ADN mais j'ai été bluffé par le travail des odontologues : la dentition est une véritable carte d'identité, unique comme la signature ADN.



La résolution d'enquêtes criminelles fait appel à des disciplines inattendues : un entomologiste peut préciser la date d'un décès en déterminant les insectes se développant dans un cadavre en décomposition. L'anthropologie adaptée à la médecine légale permet de faire parler des ossements. Le vieillissement assisté par ordinateur est utilisé dans le cas de disparitions anciennes.



Le récit de l'application de ces disciplines à l'identification d'un Poilu de la Guerre 14 - 18 un siècle après sa mort au combat à Verdun constitue un de mes passages préférés.



La chimie est sans doute la discipline la plus utile et la plus utilisée sur les scènes de crime. Les analyses des experts de l'IRCGN sont souvent déterminantes dans la recherche d'indices pouvant devenir des preuves dans le cas d'affaires très variées : déclenchement inexpliqué ou propagation anormale d'un incendie, trafics de drogues de synthèse, pollutions industrielles, attentats terroristes à l'explosif, meurtres avec armes à feu, braquage de transports de fonds ou forçage de distributeurs de billets . Les travaux du département véhicules - accidentologie permettent d'évoquer l'étude des résidus de peinture et leur importance pour accuser ou innocenter ( l'enquête qui a suivi l'accident mortel de Lady Diana en est le meilleur exemple ).



Le chapitre intitulé "Dans la tête du meurtrier" parle du profilage.



Tous les témoignages recueillis par Jean - Christophe Portes sont retranscrits dans un style simple, facilement compréhensible. Pas besoin d'être un scientifique pour les apprécier. L'ensemble est constitué de chapitres indépendants les uns des autres et je m'imagine déjà m'y référer à l'avenir, au hasard de mes lectures de polars.



Loin des clichés véhiculés par les séries américaines, cet ouvrage est aussi un hommage à l'obstination, à la disponibilité, à la compétence et à la modestie de ces gendarmes qui ont appris à surmonter la violence et l'horreur souvent consécutives à une haine gratuite.



Jean - Christophe Portes est aussi l'auteur des enquêtes du gendarme Victor Dauterive dans la France révolutionnaire .


Lien : http://romans-policiers-des-..
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L'affaire des corps sans tête

Merci Monsieur Jean-Christophe Portes !



De février à juin 1791, l'enquête du gendarme Victor Dauterive sur des cadavres dans la seine, aboutira à la découverte un plus vaste complot lié à la fuite du roi et son arrestation à Varennes.



La rencontre des personnages inventés (Dauterive, Duperrier, Bouvreuil) aux vrais personnages historiques (Jean-Louis David, Fragonard, Marat, Duplay, Lafayette, Olympe de Gouges…) est vraiment crédible et réaliste.



Les descriptions des scènes de rues de Paris au XVIIIe sont splendides et trahissent une excellente connaissance historique.
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La disparue de Saint-Maur

La disparue de Saint-Maur : c'est pour moi le récit qui manquait dans la carrière du jeune lieutenant de Gendarmerie Victor Dauterive. Après avoir été emporté dans le tourbillon collectif de l'année 1791, pour la première fois il enquête en solitaire. C'est l'occasion idéale de mieux connaître sa personnalité, Jean-Christophe Portes réussit parfaitement à mettre en avant son héros dans des situations très variées pour mieux en dresser un portrait approfondi.



Ce sont en fait deux enquêtes que Victor va mener en décembre 1791. La première est une enquête criminelle, la fille cadette d'une famille noble de Saint-Maur a disparu. L'énigme est particulièrement complexe car l'isolement dans lequel vit cette famille ruinée ne facilite pas la découverte du moindre indice, aucune piste ne se profile. Victor a recours à une expédition nocturne clandestine et doit s'affirmer comme un expert en portrait-robot. Quel secret sordide peut bien dissimuler cette disparition ? Les recherches de Victor Dauterive sont l'occasion pour le lecteur de visiter cette boucle de la Seine qui accueille de nos jours un des plus grands salons du livre.



L'Histoire rattrape bien vite Victor Dauterive en le personne de La Fayette. Ce dernier a été écarté du pouvoir suite aux tragiques évènements du Champ-de-Mars relatés dans "L'affaire de l'homme à l'escarpin" mais il souhaite revenir sur le devant de la scène politique en se présentant à l'élection du maire de Paris. La Fayette charge Victor de se renseigner sur le candidat Jérôme Pétion qui pourrait l'emporter. Pourquoi s'est-il déplacé récemment à Londres ? Est-ce en lien avec ceux qui rassemblent des troupes sur la frontière Est de la France pour faire la guerre à la Révolution ? Dans le fog de Londres Victor fait ses premiers pas dans le monde de l'espionnage où domine la trahison, le secret et la violence ( Dauterive va connaître la torture ). Il va devoir apprendre à composer avec le sinistre Charpier, député et membre du Comité de surveillance de l'Assemblée nationale. Victor va aussi prendre conscience de ceux pour lesquels il compte, Olympe de Gouges qu'il ignore souvent mais qui lui apporte une aide déterminante dans l'affaire de la disparue de Saint-Maur, le vieux Duperrier, ancien greffier du Châtelet, intarissable source de renseignements et enfin Joseph sympathique et fidèle gamin que Victor a rabroué de nombreuses fois.



Victor Dauterive, gendarme d'à peine vingt ans, est devenu avec ce tome 3, le grand héros d'une série qui compte dans le monde du polar historique. C'est un héros qui s'affirme dans l'action avec de réelles qualités de détective ou d'espion. Il a appris à louvoyer devant l'adversité, pris de d'expérience ce qui va sans doute le contraindre à agir avec plus de raison que de coeur, cela lui sera utile car de nouvelles missions lui sont promises en 1792, année que Jean - Christophe Portes annonce terrible. Farcy, un redoutable ennemi personnel l'y attend, prêt à assouvir sa vengeance personnelle.


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L'affaire des corps sans tête

J’avais acheté ce livre l’année dernière parce que le titre et la couverture me plaisaient et je l’ai laissé sur ma pile à lire. Le mois dernier, j’ai lu la suite L’affaire de l’homme à l’escarpin sans me rappeler que je n’avais pas lu le début de l’histoire. On peut très bien les lire séparément, mais comme pour toute série, c’est quand même mieux de commencer par le début.



Ce roman commence au début de l’année 1791 et se termine en juillet, le deuxième opus commençant juste à ce moment-là. Marat agite le peuple de Paris avec son journal incendiaire, les autorités, La Fayette en tête veulent le faire arrêter, mais il se cache et le peuple le protège. Le général demande au jeune lieutenant Dauterive, son protégé, de s’infiltrer dans l’entourage du journaliste et de l’arrêter. Dès le début, sa mission tourne mal et le jeune homme manque de se faire tuer, il est sauvé de justesse par l’intervention de Talon et de ses hommes.



A Nanterre, on trouve deux corps décapités dans la Seine. Le brigadier Picot et son ami Bouvreuil, le chirurgien -barbier mènent l’enquête. Ils comprennent vite qu’il s’agit du même tueur, un boucher gaucher d’après leurs constatations. L’enquête dérange, mais comme le nouveau juge de paix n’arrive pas à l’arrêter, c’est ensuite le corps de Picot que son vieil ami retrouve au fond de sa cuisine. Il est bien décidé à empêcher cet assassin de nuire et se lance dans une enquête qui le dépasse complètement.



Dauterive est balloté de tous côté, il ne voit que des espions et des traîtres, même La Fayette semble l’avoir abandonné. Il ne sait plus qui croire, ni quel est le sens de sa mission et de la révolution, il se retrouve même emprisonné et accusé d’un vol qu’il n’a pas commis. Il s’échappe et aide Bouvreuil dans ses investigations. Les deux hommes découvrent un complot qui met la révolution en péril, mais ils doivent se battre contre tous les camps pour se faire entendre.



L’intrigue du livre est très complexe, le résumé ci-dessus n’est que le fil rouge d’une enquête à multiples rebondissements. La révolution française fait partie de mes souvenirs d’études et on sait comment les évènements se sont passés. Ce qui est passionnant dans cette série, c’est de la voir se dérouler au jour le jour, du moins l’année 1791, objet des deux premiers opus. Rien n’était certain, les camps ne sont pas figés, les traîtres en tous genres sont nombreux et chacun cherche à tirer profit de la situation.Même le couple royal n’est pas en reste. Ce spectacle déstabilise Dauterive dont les illusions tombent rapidement. L’auteur insiste sur la volatilité de tout ce qui se passe et sur le fait que le peuple est complètement manipulé par la bourgeoisie. Paris est en effervescence permanente, mais la province n’est pas en reste. J’ai beaucoup aimé le portrait de Robespierre, encore si loin des crimes contre l’humanité qu’il va ordonner l’année suivante, parce que si la CPI avait existé en ce temps-là, aucun doute que ce tyran aurait eu des comptes à rendre. Ce regard neuf sur des évènements si connus est vraiment le bienvenu.



Une série très intéressante à laquelle on souhaite une longue vie.
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L'Affaire de l'homme à l'escarpin

J'avais déjà beaucoup aimé le tome 1 .. Je réitère avec le tome 2! Un petit bijou de justesse , de détails historiques passionnants sur la vie quotidienne à l'époque de la révolution.... Un sacré panier de crabes , dans Paris... Victor Dauterive toujours aussi malin. On pourrait se perdre entre l'intrigue et le récit historique.... eh bien non. Tout est maîtrisé et intimement lié. Une réussite!!
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L'affaire des corps sans tête

Excellent!! Découverte de Paris sous la Révolution. Au milieu , la palpitante enquête d'un jeune gendarme intelligent , dégourdi et attachant. J'ai adoré la justesse historique et la clarté du propos. Bravo!
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L'Affaire de l'homme à l'escarpin

Il s’agit d’un polar historique très dense avec de nombreux personnages réels ou non et plusieurs intrigues imbriquées les unes dans les autres, il nous raconte la semaine du 10 au 17 juillet 1791 à Paris avec une foule de détails.



Le roman s’ouvre sur l’assassinat de Bouvard, un jeune homosexuel qui aime se déguiser en fille et se fait appeler La Belle Parfumeuse. Le commissaire Piedeboeuf croit d’abord qu’il s’agit d’une affaire de moeurs ordinaires (il aurait séduit une fille et la famille se serait vengée) avant de découvrir que le jeune homme pratique « le vice honteux » selon la terminologie de l’époque. L’homosexualité n’est plus un délit depuis la Révolution, mais rien n’a encore changé dans la pratique et dans le ressenti des gens. Piedeboeuf enquête dans le milieu concerné et pense qu’il a été assassiné par son amant qui serait un espion autrichien.



L’intrigue principale met en avant Victor Dauterive, un jeune sous-lieutenant de gendarmerie protégé par La Fayette. Un vieil homme sénile essaie d’arracher une affiche se plaignant de la fuite du roi, la foule le massacre. La Fayette l’accuse de n’avoir pas fait son devoir en ne sauvant pas le vieillard, il est publiquement dégradé et renvoyé de la gendarmerie. Victor est amer parce qu’il a essayé de sauver la victime mais en vain, il se sent trahi par le marquis qu’il considère comme son père adoptif. La Fayette le fait conduire dans sa maison de campagne et lui explique qu’il s’agit en réalité d’une mise en scène. Il veut faire de Victor un espion qui doit infiltrer l’entourage des hommes de main du duc d’Orléans. La fuite du roi un mois plus tôt n’est pas acceptée par la population qui ne veut plus de roi. Le duc d’Orléans dispose de nombreux partisans et espère devenir régent, voire même roi, tandis que l’Assemblée nationale débat de l’inviolabilité du roi et de sa restauration sur le trône.



Victor infiltre les hommes de main du duc, mais ceux-ci doutent fortement de sa sincérité. Il se rend compte que l’assassinat de Bouvard n’est pas lié à ses moeurs, mais qu’il était aussi un espion de La Fayette, qu’il a découvert une conspiration et l’a payé de sa vie.



L’intrigue n’est absolument pas linéaire, il y a de nombreux rebondissements et Paris vivra une semaine très mouvementée qui s’achèvera avec la fusillade du Champ de Mars le 17 juillet 1791. Ce livre est tout à fait passionnant et montre bien ce qu’était la vie durant la Révolution, la manière dont les puissants manipulaient les masses (ça n’a pas changé beaucoup !). Il lui manque toutefois un petit quelque chose pour que les personnages prennent vie, ils auraient besoin de plus d’épaisseur. Les personnages sont assez interchangeables, même Victor le héros principal. Nicolas le Floch dont les aventures se déroulent quelques années avant la Révolution est plus vivant et intéressant. Ce livre est très bien documenté, les aspects de la vie quotidienne et les aspects sociaux de l’époque sont bien décrits et très intéressants. Ce qui m’a frappé c’est la petite taille de la ville de Paris et son côté crasseux et sale, qu’il s’agisse des gens ou des maisons, du moins pour les couches populaires.



Même s’il ne vaut pas les polars de Jean François Parot, c’est un livre très intéressant et qui mérite le détour. Il y a beaucoup d’actions et de rebondissements, on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer avec ces multiples intrigues.
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L'affaire des corps sans tête

Un premier volet passionnant, mené tambour battant. Portes entremêle histoire et fiction avec une redoutable aisance et nous plonge dans l'année 1791, décisive pour l'avenir de la Révolution et du pays. Il met en scène un jeune gendarme plein d'idéalisme, confiant en la monarchie mais croyant aux bienfaits de la Révolution. On comprend vite qu'il va déchanter. Un vrai thriller de politique fiction dans un contexte historique fort.
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L'affaire des corps sans tête

Cette énigme policière m’a rappelé les enquêtes de Nicolas le Floch, de par la précision et la fidélité du cadre historique, un vrai plaisir.

Ici l’affaire se déroule en 1791, on y découvre une jeune Révolution fragile et déjà bien dévoyée. Notre enquêteur, Victor Dauterive, jeune homme un peu naïf fraîchement arrivé à Paris, reçoit l’ordre d’arrêter un « agitateur », il ne sait pas alors jusqu’où cela va le mener.

Ce livre est un très bon polar historique ! L’auteur mélange fiction et faits historiques avec beaucoup de finesse donnant à l’affaire beaucoup plus d’impact.

La précision des descriptions, du vocabulaire et des dialogues donnent vraiment l’impression de se « promener » dans le Paris du XVIIIe siècle.

La tension est maintenue tout au long du récit grâce au changement de point de vue. Le lecteur sait avant l’enquêteur tout ce qu’impliquent ses découvertes, on voit ainsi le danger arriver et on ne peut s’empêcher de tourner les pages pour voir comment Dauterive va s’en sortir.

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La disparue de Saint-Maur

Troisième épisode des enquêtes de Victor Dauterive, sous-lieutenant de Gendarmerie et protégé de La Fayette, qui se déroule cette fois dans les derniers jours de l’hiver 1791 …



Une jeune femme a disparu depuis une semaine alors que règne un froid de gueux et, curieusement, Victor Dauterive ne rencontre aucune coopération de la part de sa famille d’aristocrates désargentés pour tenter de la retrouver, ni du juge de paix local qui voit d’un très mauvais œil l’ingérence de ce jeune parisien dans sa juridiction …



Mais bientôt, le marquis de La Fayette va demander à Victor de partir pour Londres à la recherche d’informations sur Pétion, dit « Le Vertueux » comme Robespierre était qualifié d’ « Incorruptible », homme politique qui comme lui brigue l’élection à la municipalité de Paris.



Deux intrigues entremêlées, sans rapport l’une avec l’autre, pleines de dangers à la fois pour Victor mais aussi pour son amie féministe, Olympe de Gouges, qui se pique de recueillir des informations sur l’infortunée disparue.



Au-delà des dangers que rencontre le héros dans le cadre de sa mission, la description du Paris de cette période trouble de la Révolution où se combattent les tenants d’une république égalitariste et ceux qui souhaitent instaurer une royauté constitutionnelle à la manière anglaise est passionnante. En filigrane, les manœuvres de déstabilisation des princes européens – sans parler de l’Angleterre qui n’a pas digéré Yorktown – et les bruits de guerre aux frontières, les spéculations autour de la vente des biens nationaux, la morgue toujours présente du marquis de La Fayette. Et aussi, la description de la misère des petites gens, les difficultés de communication, le comportement pour le moins douteux de la police – ou plus exactement des polices, au milieu d’une administration en pleine déliquescence.



Et en prime, un chapitre rarement abordé en littérature : la rivalité, jalousie et parfois cruauté surgissant entre frères et sœurs, plus particulièrement entre aîné et benjamin plus doué. L’analyse des sentiments contradictoires animant le jeune Victor, ses remords concernant son manque d’égards envers son jeune valet soudain disparu lui aussi, parce qu’il se rend compte que son attitude brusque résulte de la façon dont lui-même a été maltraité par son père, qui nous le rendent encore plus attachant.



En attendant la suite, à paraître en novembre prochain …
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La disparue de Saint-Maur

En décembre 2015, Jean-Christophe Portes, (m'ayant sans doute repérée sur le site babélio pour le choix de certaines de mes lectures) m'a proposé de m'adresser son premier ouvrage "l'affaire des corps sans tête". J'ai bien sûr accepté.

J'ai apprécié la lecture de cet ouvrage pour lequel j'ai rédigé une petite critique. Depuis j'ai lu les deux tomes suivants.



Lectrice également depuis 2000 des aventures du commissaire Nicolas Le Floch, j'attendais avec impatience le moment (ou plus exactement l'année) où l'histoire des deux personnages (Victor et Nicolas) se rejoindrais soit en 1791. Malheureusement le sort en a décidé autrement puisque l'auteur de Nicolas le Floch s'est éteint en 2018 alors que son héros n'en était qu'en 1787. Comme beaucoup de lecteurs je me sens frustrée car j'attendais de savoir comment Nicolas (qui au fil des livres s'était découvert un lien avec la famille royale...) aborderait la révolution.



Mais Le Floch n'est pas notre sujet, revenons à Victor Dauterive (né Victor Brunel de Saulon, chevalier d'Hauteville !) et à ses aventures.

Dans ce dernier ouvrage nous sommes toujours en 1791, les aventures se déroulent en moins d'un mois, du 29 novembre au 27 décembre. Outre sa passion pour le dessin et son admiration pour David, son amitié-amoureuse pour Olympe de Gouges, Victor est confronté à un problème (la disparition de Joseph, son petit "va-t'en-dire") et à deux enquêtes l'une officielle sur la disparue de Saint-Maur et l'autre officieuse, confiée par le Marquis de Lafayette pour nuire à Pétiot, candidat à la mairie de Paris comme lui.



Difficile de résumer l'ouvrage et les difficultés rencontrées par notre héros (haine de la famille Ferrières, voyage à Londres, enlèvement, tortures, retour en France, indifférence de Lafayette vis à vis de lui, début d'une sympathie avec son ancien ennemi Charpier, problème de famille, résolution de la disparition, etc.).



Si on ne s'ennuie pas durant cette lecture, je ferai une remarque concernant le personnage de Victor : j'ai du mal à le cerner. Si à certains moments il est plutôt courageux, à d'autres il paraît fragile, naïf, prêt à trahir ses engagements pour sa famille, légèrement hautain ou méprisant pour les autres du fait de ses origines. Quant je commence à m'attacher à lui, il va avoir une réaction ou un geste qui vont me surprendre, parfois me décevoir. Il est vrai il n'a que 19 ans !

Je souhaite que d'ici le quatrième tome il aura un peu mûri.



L'avantage de ce style de roman historico-policier c'est en partie le côté historique, ce qui permet une révision de notre Histoire tout en se distrayant.





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L'Affaire de l'homme à l'escarpin

Après le fiasco de la fuite à Varennes et son piteux retour à Paris le 21 juin, Louis XVI est provisoirement démis de ses fonctions. L'Assemblée Constituante et les modérés souhaitent cependant déclarer son inviolabilité mais les agités des clubs – Cordeliers, Jacobins, Feuillants - se mettent en devoir de susciter une pétition nationale réclamant sa destitution. Dans l'ombre en effet, le duc d'Orléans (petit-fils du Régent, Prince du sang), finance de son incommensurable fortune des nervis qui attendent la bonne occasion pour provoquer une nouvelle journée révolutionnaire. Son secrétaire et âme damnée n'est autre que Pierre Choderlos de Laclos, que le succès des Liaisons dangereuses n'a pas entièrement satisfait et qui se voit ministre. Une nouvelle régence, la couronne étant passée au petit Louis XVII, ne pouvant échapper au cousin du roi, ou à son fils le duc de Chartres.



La découverte du cadavre d'un jeune homosexuel est le point de départ d'une affaire sordide de règlement de comptes. Victor Dauterive, homme de confiance du marquis De La Fayette doit s'infiltrer auprès du clan Orléans, une sombre équipe dirigée par Garat l'Américain, chargé de recruter des sans-culottes et de leur procurer des piques. Avec l'aide d'un petit « vas-y-dire » qui s'est attaché à ses pas et le soutien utile de la belle Olympe de Gouges, il risque à nouveau plusieurs fois sa peau afin de déjouer ce qui ressemble fort à un coup d'état et qui se terminera dans le sang le 17 juillet, alors que la garde nationale perdant son calme tire sur la foule du Champ-de-Mars.



Encore plus sombre que le premier épisode, le roman nous entraîne dans les assemblées enfiévrées des sociétés fraternelles, nous fait rencontrer les leaders de l'assemblée et comprendre leurs contradictions en cette année qui voit l'adoption de la Constitution et son approbation par Louis XVI devenu Roi des Français, mais aussi la grande rupture entre la Constituante et les sans-culottes après le massacre du 17 juillet. Une sacrée occasion de réviser des notions historiques devenues assez floues sur une période particulièrement confuse de notre histoire.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'affaire des corps sans tête

Il faut peu de choses pour me procurer un grand plaisir. Découvrir au détour d'un bandeau publicitaire un nouvel auteur fait partie de ces petites joies de l'existence. Ici, en musardant dans ma librairie préférée (La Procure, rue de Mézières), j'ai été accrochée par l'appréciation de Gérard Collard, le libraire à la houppe brune … et j'ai adoré.



Grande lectrice de livres d'histoire et dévoreuse de polars, je cherchais un nouveau héros pour me consoler de la perte irrémédiable de Bernie Gunther. Voici que surgit de la période révolutionnaire le jeune et intrépide Victor Dauterive, sous-lieutenant de Gendarmerie et protégé De La Fayette, ouvert à la philosophie des Lumières mais attaché à la légitimité en l'attente d'une Constitution.



Il a dix-neuf ans, la peu douce et les cheveux bouclés. Son enfance auprès d'un père aristocrate sans scrupule qui le destine d'abord à la prêtrise puis au droit fut cruelle mais lui a permis de s'aguerrir dans des chevauchées et des jeux avec les paysans qui l'ont fortifié. Il s'est enfui et a trouvé refuge chez le héros des Deux-Mondes qui lui confie une enquête particulièrement difficile, en cette période troublée qui se situe entre le 6 octobre 1790 – où la famille royale est ramenée par la populace aux Tuileries pour y être tenue sous bonne garde – et la fuite à Varennes, en juin 1791.



L'affaire des corps sans tête est au départ une affaire criminelle classique : trois cadavres proprement décapités sont retrouvés dans la Seine à quelques jours d'intervalle, tous assassinés par un coup de couteau au niveau du foie et lestés au moyen de cordes identiques à celles dont se servent les bouchers. Picot, brigadier de Gendarmerie à Nanterre, aidé du chirurgien-barbier Bouvreuil ne vont pas tarder à conclure que les trois corps ont été occis de la même main … Mais l'affaire a d'autres adhérences.



Dans ce pays en ébullition où l'autorité publique chancelle, des agitateurs de tous bords s'affairent à déstabiliser le peu d'ordre demeurant autour d'un roi assigné à résidence aux Tuileries, sous la surveillance de l'Assemblée. Journalistes stipendiés, aristocrates ultras qui rêvent d'abattre le roi au profit de ses frères ou de son cousin Orléans et de revenir à l'Ancien Régime, députés félons : l'enquête de Victor Dauterive devient de plus en plus dangereuse au milieu des trahisons, de la corruption et de l'agiotage, parmi des nervis opérant sous couvert de la police.



Comme toujours dans ce genre littéraire, l'auteur met en scène des personnages historiques : Robespierre, Danton, le brasseur Santerre, Olympe de Gouges, le marquis de Bouillé, le maître de poste Drouet, le banquier Perregaux … Mais c'est surtout l'ambiance de ce Paris révolutionnaire qui emporte le lecteur, avec ses ruelles coupe-gorge, ses « mouches », ses estaminets, la difficulté de faire circuler les messages, la faiblesse des indices … Un Paris où on se voit cheminer d'une rive à l'autre … Passionnant et instructif, en même temps !
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