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Citations de Jacques Bastian (19)


Pour soutenir l'effort de guerre, Philippe IV voulut frapper d'impôt l'Eglise de France mais les clercs firent grise mine aux décimes (taxes perçues spécialement sur le clergé) !
Boniface VIII réagit aussitôt par la bulle -clericis laicos- (1296). Il interdit de verser l'impôt sans l'autorisation du Saint-Siège !
Le clergé s'obstina. Philippe dut prendre les mesures les plus diverses pour redresser les finances. Il demanda à ses fidèles sujets de verser au trésor leur vaisselle d'or et d'argent.
On leva des -aides-(impôts exceptionnels), le plus souvent mal accueillies. Les collecteurs, tout aussi mal reçus payèrent parfois de leur vie ces exigences ! ...Philippe Le Bel fit plus, il suspendit le droit des barons de -battre monnaie- eux mêmes ! Mais ses finances restaient en difficulté. Il dévalua alors sa propre monnaie, ce qui provoqua quelques émeutes... Le roi n'échappa à la colère des parisiens qu'en se réfugiant au temple. Puis la foule se retourna contre le directeur de la monnaie, dont la demeure fut mise à sac. Philippe Le Bel se montra implacable : les meneurs de l'émeute furent retrouvés et suppliciés !
Boniface venait d'organiser à Rome un jubilé triomphal, le premier (1300). Le Pape, qui prétendait régenter l'univers parvint à nommer son ami Bernard Saisset à l'évêché de Pamiers. Impulsif, excité, cet homme trop bavard soutenait dans le midi les idées du pontife... Il fut mis sous la garde de l'évêque de Senlis, puis le Roi demanda au Pape la destitution de cet homme -traître à son roi- !
Boniface répliqua en multipliant les bulles contre le souverain : Dieu ne l'avait-il pas établi pour régir les lois et les royaumes ?
Philippe et ses légistes bondirent sous l'outrage. Ils interdirent aux prélats de se rendre à Rome !
Pour la première fois réunis, les trois ordres : noblesse, bourgeoisie, clergé, jurèrent fidélité... -Au temporel, le Roi ne se reconnaît aucun suzerain, hors Dieu !-
C'était comme si on assistait à un assemblée des Etats Généraux. Pus tard, l'historien Michelet verra dans cet évènement l'acte de naissance de la France.
C'est alors, en pleine guerre de Flandre, quand la victoire boudait Philippe IV que Boniface VIII excommunia le Roi ! C'en était trop ! Au Louvre le 13 juin 1303, au cours d'une grande assemblée, les légistes, pour qui le souverain était la seule autorité en France, contre-attaquèrent... Il fut décidé d'organiser un concile pour juger le Pape. On fit approuver cette décision par les clercs et le peuple. Guillaume de Nogaret se mit en route pour l'Italie avec une petite troupe. En septembre 1303, les envoyés atteignirent la cité forte d'Anagni, où résidait le Pape. Sciarra Colonna, romain d'une illustre famille ennemie du Pape, se joignit à Nogaret. Le ville n'offrit qu'une faible résistance. Pris de panique, l'entourage du Pape s'enfuit. Le palais tomba rapidement. Boniface était aux mains des assaillants. Sciarra Colonna l'aurait souffleté, dit-on, de son gantelet de fer !
On parla d'exécuter Boniface, mais Guillaume Nogaret s'opposa fermement à ce projet. La population d'Anagni et les paysans des environs se portèrent enfin au secours du Pape. Nogaret et sa petite troupe durent battre en retraite en abandonnant l'illustre captif. Mais le cœur de ce vieillard avait mal supporté le choc d'Anagni. Boniface mourut un mois plus tard. Benoît XI lui succéda, puis Clément V, qui s'installa en Avignon et annula bientôt tous les actes qui dénonçaient la politique de Philippe Le Bel.
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Las de sa captivité, Jean le Bon avait signé un traité qui cédait aux anglais la moitié du territoire. Les états généraux le refusèrent ! Edouard III débarqua une fois encore sur le continent...
Parfois, les paysans ne quittaient point leurs villages, mais se mesuraient à l'envahisseur. Tel le Grand Ferré, des environs de Compiègne, qui fut vainqueur.
La grande chevauchée d'Edouard III à travers Champagne et Bourgogne se heurta à des villes closes et hostiles...
Au bord du désastre, Edouard III dut consentir à la trêve de Brétigny, le 8 mai 1360. A Chartres, ensuite, il se réconcilia avec Charles. Il renonçait à la couronne de France, mais gardait l'Aquitaine, Calais et le Ponthieu. Ces accords furent confirmés à Calais le 24 octobre.
En avril 1360, comme Edouard se dirigeait vers la Bretagne, un orage furieux s'abattit sur l'armée. Il tomba des grêlons d'une telle grosseur qu'ils tuaient hommes et chevaux.
Au bord du désastre, Edouard III dut consentir à la trêve de Brétigny, le mai 1360. A Chartres ensuite, il se réconcilia avec Charles. Il renonçait à la couronne de France, mais gardait l'Aquitaine, Calais et le Ponthieu. Ces accords furent confirmés à Calais le 24 octobre.
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L'ordre des templiers fondé sous les croisades, s'illustra fort en protégeant les pèlerins et les lieux saints.
Dons et legs affluèrent de partout. Il devint bientôt le plus puissant de tous les ordres de chevalerie. On dit qu'il possédait plus de 9000 commanderies dans toute la chrétienté !
Les templiers ne dépendaient que du pape : ils n'avaient qu'une seule règle, celle de leur ordre.
Le temple, dont le chef lieu était un fort et un enclos dans Paris, servait de banque aux grands de ce monde, tels les rois de France et d'Angleterre.
Leurs immenses richesses, leurs trésors, réels ou supposés, suscitaient les convoitises ! On leur chercha querelle...
Le mystère dont s'entouraient les chevaliers rendait plausible ces rumeurs. Beaucoup, assurait-on, s'étaient compromis avec les infidèles au temps des croisades... Les français avaient eu à se plaindre d'eux en Terre sainte.
Mille bruits circulaient sur leurs rites secrets. On les accusa d'avoir perdu la foi, de renier le Christ, d'adorer une idole nommée -Baphomet-(sans doute, déformation de -Mahomet-)
C'est alors que Philippe Le Bel prépara leur procès ! Sur son ordre, le 5 octobre 1307, de par toute la France et dans toutes les commanderies du royaume, tous les templiers furent arrêtés au petit matin pour sacrilège et idolâtrie. On demanda au pape qu'ils soient jugés.
La plupart protestèrent de leur innocence, mais d'autres, sous la torture, reconnurent les accusations portées contre le temple.
Condamnés par le tribunal de l'archevêque de Sens, le 12 mai 1310 cinquante-quatre templiers furent livrés, l'un après l'autre, au bûcher.
Le pape Clément V, poussé par le roi, abolit l'ordre. Tous ses biens devaient être attribués à celui des Hospitaliers.
Après ce sanglant procès, le grand maître des templiers, Jacques de Molay, et Geoffroi de Charney furent brûlés sur cette île de Seine, le 18 mars 1314... Ils moururent en clamant leur innocence et l'innocence du temple ! On leur prête ces dernières paroles :
- Nous assignons nos bourreaux, Clément V et Philippe IV, à comparaître, cette année même, devant le tribunal de Dieu ! Or le pape mourut en avril et Philippe en novembre !
Mais les templiers étaient-ils coupables ou innocents ? Le saurons-nous jamais ? Certains avouèrent sans être torturés, d'autres clamèrent leur innocence jusque dans la mort ! Existait-il, à l'intérieur même de l'ordre, une secte secrète et coupable, agissant à l'insu des templiers innocents ? Qui le dira ? Pourquoi tant de rigueur ? Philippe Le Bel convoitait-il les biens des templiers ? Crut-il a l'hérésie ? S'alarma t-il de la puissance de l'ordre ?
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Trois jours avant la Pentecôte, en l'an de grâce 1247, Pierre, sire de Civray, son fils Bertrand et le -bachelier-(aspirant à la chevalerie) Jean de La Salle arrivent devant Pontiers... une vive animation règne dans la cité ! Les gens de qualité sont venus de très loin.
- Voyez, mes jouvenceaux, la belle et forte ville ! Notre suzerain, le comte Alphonse, frère de Louis IX, a tenu à vous faire chevaliers, toi, Bertrand et toi, Jean, avec vingt écuyers de lignage poitevin. C'est ici, en l'église Saint-Jean, qu'aura lieu l'adoubement.
Jean de La Salle ouvre grands les yeux. Poitiers l'émerveille. Que ce monde est différent du morne château de Civray, où son père le plaça à l'âge de douze ans pour faire son apprentissage de jeune noble !
Jean fut page, attaché à la Dame de Civray, qui lui enseigna les bonnes manières, et reçut du chapelain, en même temps que Bertrand, des leçons de lecture et d'écriture.
Plus tard, jeune Damoiseau, il s'entraina chaque jour à l'escrime du bâton et de l'épée. Rude école !
A cheval, Jean franchissait clôtures et fossés à se rompre les os.
A dix-huit ans, c'était un écuyer accompli. Aux combats et aux jeux de lance, il montrait maîtrise parfaite.
Il apprit les règles de la chasse, la façon de trancher les viandes, l'art de servir à table et chaque jour, il fortifiait son rêve, accéder à la chevalerie...
Et voilà Jean de La Salle au bout de l'éprouvante route. Il a vingt ans. Le jour de la pentecôte, Alphonse, comte de Poitiers, le fera chevalier, honneur insigne !
Dans la plus grande salle du château, le jeune comte Alphonse tient table ouverte. Il accueille ses hôtes avec chaleur.
- Soyez les bienvenus ! La route fut longue depuis Civray. Ils ont belle allure, ces bacheliers. Il me plaît d'être leur parrain ! Vous les avez nourris de la science des armes, Pierre de Civray. Moi, leur suzerain, je patronne leur entrée dans la chevalerie, pour le service du roi.
La cérémonie de l'adoubement commence le samedi. Vigile de la pentecôte, Jean, comme ses compagnons, prend le bain rituel, symbole de pureté. A la nuit, il gagne avec les autres l'église Saint-Jean, où a lieu la veillée d'armes. Dure est la veillée, debout ou à genoux.
Ah ! que vienne l'aube du grand jour ! Et son rêve l'entraîne au galop d'un roncin. Il portera le haubert à doubles mailles, le heaume aux reflets bleus, la lourde épée, le grand écu.
Après huit heures de veille et de prière, Jean et ses compagnons entendent une messe, puis regagnent le château dans la fraîcheur du jour. Ils ont faim et la journée sera rude.
La cour du château sert de théâtre à la cérémonie d'adoubement. Le comte Alphonse préside. Les dames ont revêtu leurs plus beaux atours.
Pierre de Civray fixe les éperons.
Le comte de Poitiers s'avance, portant l'épée. Selon le vieux rite de la chevalerie, de la main le comte Alphonse frappe à la nuque le nouveau chevalier : c'est la paumée.
Les vingt adoubés se retrouvent ensuite dans la prairie du Clain (rivière de Poitiers). Voici venu le moment de prouver leur savoir-faire. Un valet présente à Jean de La Salle un solide cheval...
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Charlemagne, autrefois avait créé des rapports d'amitié avec Haroun-Al-Raschid, le sultan. Depuis, les chrétiens d'occident tournaient leurs pas sans inquiétude vers la Palestine... Moyennant le paiement d'une redevance, les Fatimides laissaient aux pèlerins toute liberté de visiter les lieux saints.
Mais de nouveaux maîtres régnaient sur le califat de Bagdad et Jérusalem. C'étaient les Turcs Seldjoukides, islamisés (convertis à l'islam, religion fondée par Mahomet au VIIe siècle). Depuis peu, en 1078, ils avaient pris la ville sainte. Tout changea.
A la différence des arabes tolérants, ils étaient animés d'un fanatisme religieux impitoyable. Ils contestèrent aux pèlerins le droit de venir prier au coeur de l'islam... ils les rançonnèrent et les humilièrent de mille façons !
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Le 10 octobre 732, près de Vouillé, chrétiens et musulmans se trouvèrent face à face. Charles avait massé ses troupes en terrain découvert, alors que les arabes avaient dû installer leur campement sur des terres brûlées par les Francs. L'attente dura une semaine...
Le samedi 17 octobre, à court de vivres, les arabes se décidèrent à attaquer, mais la puissante cavalerie franque attendait de pied ferme le choc des sarrasins.
Les premières vagues se brisèrent sur la muraille de fer des grands corps Francs.
Une pluie de javelots s'abattit sur l'armée du prophète et les cavaliers vidèrent les étriers sous le choc des francisques lancées à toute volée !
Toute la journée, le combat demeura indécis... mais le soir venu une partie des troupes du Duc Eudes se dirigea vers le camp où les sarrasins avaient amassé le produit de leurs rapines.
Croyant leur butin menacé, les combattants arabes regagnèrent leur campement. Cette erreur leur fut fatale...
A l'aube, les soldats de Charles, désormais glorifié du surnom de Martel, découvrirent le camp ennemi vide.
Les arabes, qui avaient perdu leur chef au cours du combat, avaient fui vers le sud. Charles Martel avait sauvé la chrétienté !
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En ce début d'année 814, dans la quarante sixième année de son règne, Charlemagne se sentit saisi par la fièvre, au sortir de son bain.
Au septième jour de sa maladie, il fit venir auprès de lui l'évêque Hildibald, qui lui administra les saints sacrements.
Il mourut le lendemain, non sans avoir eu le temps de murmurer :
- Seigneur, je remets mon âme entre vos mains...
Le maître de l'immense empire d'occident s'éteignit à l'âge de 67 ans, le 28 janvier 814. Il fut inhumé à Aix-la-Chapelle, dans l'église qu'il avait bâtie.
Sur son tombeau, on éleva une arcade dorée, sous laquelle on mit son portrait et cette épitaphe :
--Sous cette pierre gît le corps de Charles, grand et orthodoxe empereur qui agrandit noblement le royaume des Francs--
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Décidé à purger la terre entière des -ennemis de Dieu-, les chrétiens, Saladin les écrasa le 4 juillet 1187 à Hattin. Désastre sans précédent qui sonna le glas du Royaume de Jérusalem. Une à une tombèrent les places franques. A la cour de Philippe Auguste, des messages rapportèrent avec force gémissements les méfaits de Saladin. La ville sainte avait cédé.
Et une troisième croisade s'ébranla. Le Roi de France Philippe Auguste y prit part, et Richard coeur de Lion, souverain d'Angleterre, et l'empereur d'Allemagne, Frédéric Barberousse.
Pendant la traversée de la Syrie, la chaleur fut si accablante que Barberousse ne put résister à la fraîcheur d'une rivière... mal lui en prit car, entraîné par le poids de son armure, il se noya, privant les croisés de son secours.
A Saint-Jean D'Acre, la présence des Rois de France et d'Angleterre stimula les combattants, qui perdaient courage. Le siège durait depuis deux ans !
Le vendredi 12 juillet 1191, la citadelle d'Acre tombait enfin aux mains des chrétiens, les musulmans s'inclinèrent devant la bravoure de Richard Coeur de Lion... pour la vaillance, ils s'estimèrent de la race des Francs, prétendant que nul, à part ces guerriers et eux-mêmes, n'avaient le droit de se dire chevaliers.
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Pour Philippe tout allait de mal en pis. Le trésor était vide et les communes rechignaient à verser des subsides. L'anglais tenait Calais, avait repris la Guyenne, occupait la Bretagne et intriguait en Normandie.
Sur l'intervention du pape une trêve fut conclue alors qu'une affreuse calamité s'abattait sur l'occident : la peste noire ! L'épidémie avait fait son apparition en 1347 dans une colonie génoise installée en mer noire. Des mongols frappés par la maladie l'assiégeaient, projetant contre elle à coup de pierriers (machines de guerre lançant des pierres) les cadavres de leurs pestiférés. Les navires marchands des génois rapportèrent la maladie en occident. Près d'un tiers de la population anglaise et française périt. La cour de France fut décimée. Philippe VI mourut le 22 août 1350. Jean II lui succéda.
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Pour défendre la Terre Sainte contre les agressions des musulmans, Baudouin II créa des milices composées de moines-soldats... ainsi naquit l'ordre des chevaliers Hospitaliers de Jérusalem... celui des Chevaliers du Temple... et celui des Chevaliers Teutoniques recrutés parmi les Allemands.
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Venus des déserts d'Arabie, les cavaliers de l'Islam étaient, à l'aube du VIIIe siècle, maîtres de l'Egypte, de la Syrie, de l'ancien Empire Perse, et même de l'Afrique du Nord, où ils s'étaient heurtés aux farouches berbères. Indisciplinés, les Berbères se livraient facilement au pillage, aussi les arabes les prirent-ils pour alliés lors de leurs expéditions guerrières...
- En 711, le berbère Tariq revint enthousiasme d'un voyage de reconnaissance en Espagne.
- L'émir Musa Ibn Nusayr envoya alors en Espagne une expédition. Tariq prit la mer à la tête d'une armée de 12 000 hommes.
- Lorsque les musulmans débarquèrent en Espagne, l'anarchie régnait dans le royaume Wisigoth, aussi, nombreux furent ceux qui se mirent spontanément au service des envahisseurs.
- La première bataille décida du sort de l'Espagne chrétienne : les Sarrasins battirent rapidement les troupes du roi Rodéric, qui fut tué entre Cadix et Médina.
- Musa rejoignit Tariq, à Tolède, capitale des Chrétiens, ils trouvèrent les couronnes de 25 rois Goths.
- Au-delà des montagnes (les pyrénées) s'étendait un pays en pleine anarchie, pour l'envahisseur la tentation était grande de se livrer au pillage.
- En 719, les troupes arabes, commandées par Al Horr s'emparèrent de Narbonne et de Carcassonne. Elles assiégèrent Nîmes, et se répandirent ensuite dans le Dauphiné et en Bourgogne.
- En 721, Al Samah mit le siège devant Toulouse, mais les murailles étaient vaillamment défendues par le Duc Eudes et ses Vascons...
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En 1358, à la fin du printemps, des paysans du Beauvaisis massacrèrent des chevaliers qui procédaient à des réquisitions... L'exaspération des campagnards contre les nobles qui les pressuraient était telle que la rixe se changea en révolte. Des châteaux furent incendiés.
Du Beauvaisis, la Jacquerie embrasa bientôt le Soissonnais, le Valois et la Brie. Les paysans en révolte -les Jacques- se tournaient parfois vers les seigneurs.
Dans le même temps, les Jacques étaient anéantis à Meaux et à Clermont par le régent Charles et par le Navarrais, devenu son allié.
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Edouard III avait repris les hostilités. Son fils, Edouard dit de Woodstock (surnommé plus tard -le Prince Noir-), ravageait le Languedoc.
En 1356, le prince Edouard, partant de Bordeaux à la tête d'une armée de 8 000 hommes, anglais et gascons, se hasarde vers Tours, pillant le pays. C'est une provocation.
Le 18 septembre de la même année, Jean II trouve l'armée anglaise, commandée par le prince et Sir John Chandos, retranchée sur une colline à Maupertuis, près de Poitiers. Les hommes du prince sont solidement installés. Le courage est dans les deux camps. Tandis que les parlotes diplomatiques traînaient en longueur les anglais avaient fortifié leurs positions. Le 19, la chevalerie française attaque... les traits tombent comme grêle. Le roi fait partir à pied les corps de la bataille. Une rude épreuve pour les chevaliers lourdement harnachés. La contre-attaque tournante du Captal de Buch achève de semer la confusion dans les rangs. Les français se débandent. Jean, exemple de courage, refusant d'abandonner le champ de bataille, sauve du moins l'honneur. Harcelé, le roi dut bientôt se rendre à un chevalier. Il fut conduit à Londres, où il fit une entrée de souverain.
Le dauphin Charles avait regagné Paris en hâte. Son père prisonnier, il devenait lieutenant du roi.
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L'automne est là. On vient de fêter la saint Michel. Depuis quatre ans déjà, Philippe VI de Valois règne sur la France. En ce 11 octobre 1332, une cérémonie solennelle rassemble les hauts personnages du royaume : le souverain accueille Jean, son fils aîné, dans la chevalerie. Adoubé de la main de son père, ce prince de treize ans, dont on a célébré le mariage aux derniers jours du printemps, se tourne vers quatre cents jeunes écuyers pour les faire chevaliers à leur tour.
Philippe est raide, têtu, irrésolu, influençable et de plus, soupçonneux. Il succéda au dernier capétien, Charles IV Le Bel. Maître d'un royaume riche et peuplé de près de vingt millions de sujets, Philippe aime les fêtes. Un formidable festin fait suite à la cérémonie de l'adoubement.
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Hommes, femmes, moines, citadins, paysans se mirent à coudre fébrilement des croix d'étoffe sur leurs habits se déclarant ainsi -croisés- et prêts à partir pour la terre sainte...
Le Pape rallia même les hésitants. Parcourant la Provence et l'Aquitaine en compagnie de l'évêque du Puy, Adhémar de Monteil, il vit bientôt venir à lui les grands du royaume... d'abord Raymond de Saint-Gilles, Comte de Toulouse, et Hugues, Comte de Vermandois, frère du trop libertin Roi de France Philippe Ier, qu'il venait d'excommunier... puis Robert Courteneuve, Duc de Normandie, et Godefroy de Bouillon, Duc de Basse-Loraine, avec son frère, Gaudoin de Boulogne... et Bohémonde de Tarente, fils de Robert Guiscard -l'avisé- qui avait conquis la Sicile.
Oui, ils étaient tous là, les nobles chevaliers qui rêvaient de gagner la terre promise.
Les pauvres, enflammés d'un zèle Saint et las de famines ou des épidémies, vendaient leurs modestes biens pour subvenir aux frais de l'expédition. Reviendrait-on jamais de ce pays lointain ?
Tous, ils étaient tous là ! Serfs rêvant d'indépendance, chevaliers sans fortune, moines abattus par la vie triste des couvents, et tous bâtissaient en esprit un avenir séduisant.
En avril 1096, sans plus attendre l'armée régulière, des bandes immenses s'ébranlèrent de tous les côtés à la fois. L'Europe entière se ruait vers l'Orient en longeant le Danube.
Vingt-cinq mille personnes composaient ces troupes disparates, aux quelles s'était joint un brave chevalier, Gauthier sans avoir, le bien nommé.
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Charlemagne s'attacha à la renaissance des lettres, il fit venir auprès de lui des italiens, le poète et historien Paul Diacre, le grammairien Pierre de Pise, l'anglais Alcuin, que l'on disait l'homme le plus savant de son temps à qui il confia l'école du palais d'Aix-la-Chapelle.
Il remit à l'honneur l'étude du latin. Un jour s'étant fait présenter des élèves d'une école, il félicita les plus pauvres pour l'excellence de leur travail. Puis se tournant, courroucé vers les jeunes nobles qui n'avaient remis qu'un médiocre devoir... :
- Chers enfants, efforcez-vous d'atteindre la perfection, et je vous comblerai de présents... Quant à vous, fils des principaux de la nation, vous qui avez négligé mes ordres en vous abandonnant à la paresse, sachez que je ne fais nul cas de votre naissance et que si vous ne vous hâtez pas de réparer votre négligence, vous n'obtiendrez jamais rien de moi !
Les bibliothèques s'enrichirent de livres saints somptueusement reliés, de parchemins ornés de délicates miniatures... Tandis que, à Aix-la-Chapelle, nouvelle capitale de l'empire, Charlemagne faisait bâtir et décorer d'or, d'argent et de marbre venu de Ravenne, une basilique d'une grande beauté.
Profondément pieux, Charlemagne, qui se désolait de voir chaque province louer Dieu à sa manière, demanda au Pape deux clercs pour perfectionner le chant grégorien.
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Dévastant tout sur son passage, Abd Er Rahman marcha sur Poitiers. Là, il pilla l'abbaye de Saint-Hilaire. Ses bons mulets d'Arabie chargés de trésors, il s'apprètait à mettre à sac Saint-Martin de Tours, lorsque Charles jugea le moment venu d'intervenir.
- Le maire du palais convoqua en ban général tous les vaillants guerriers du royaume : Francs et Alamans, Bourguignons, Gaulois et Vascons. Tous jurèrent de combattre les envahisseurs jusqu'à la mort.
- En toute hâte, Charles fit fabriquer des casques de fer, des framées, des hauberts. Chaque Franc vérifia le mordant de sa francisque.
Enfin Charles lança ses fantassins et ses cavaliers à la poursuite de l'Emir. Celui-ci s'apprêtait à faire retraite vers l'Espagne, mais ses troupes, lourdement chargées, ne progressaient qu'avec peine.
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En 732, sous la pression des éléments berbères, le gouverneur d'Andalousie, Abd Er Rahman, décida de lever une puissante armée pour effectuer une nouvelle incursion en territoire Franc, opération surtout destinée à faire du butin.
Une fois de plus, les cavaliers de l'Islam franchirent les Pyrénées et s'emparèrent de Bordeaux, malgré l'héroïque résistance des Vascons et des Aquitains, commandés par le Duc Eudes.
Eudes envoya alors des émissaires au puissant maître des Francs pour le supplier d'intervenir...
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Chef et Prince des Francs, Charles gouvernait en fait au nom de Thierry IV, un enfant de sept ans qu'il avait tiré d'un monastère pour le placer sur le trône.
Pour étendre son royaume, Charles entreprit une vaste campagne de conquêtes. En Germanie, il lutta contre les Saxons et les Frisons. En 728, il fit de la Bavière une Terre Franque.
Pour entretenir ses armées, Charles n'hésitait pas à confisquer les terres de l'Eglise, dont il pillait les trésors pour les offrir à ses vassaux.
Mais Charles encouragea aussi l'évangélisation en soutenant Saint Boniface dans son oeuvre de conversion en Germanie.
Dans les provinces de l'Est, les vieilles divinités germaniques avaient toujours leurs adorateurs, qui invoquaient Odin.
Les évêques, les abbés et les gouverneurs se placèrent sous la protection du roi. Ils devinrent ainsi ses -leudes- Ils lui devaient obéissance et fidélité. Quant aux petits propriétaires, ils se mirent au service des plus grands, en échange de leur protection.
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