"La forêt tient dans ses bras une richesse intarissable."
"Dans la montagne, la montée attire toujours. Monter est naturel et échapper à un sommet demande un grand travail de volonté."
"Une véritable révolution se produisait : la vie. La vie qui recommençait dans le hameau, la vie qui reprend le dessus, qui bouleverse le cours du temps.
Eh oui, tout avait changé. Eh bien ? En bien !"
"On dit entre nous que les bergers sont de grands savants. Un savant peut-il ignorer le vol des planeurs ? Ou bien le bonhomme avait-il envie de se foutre de ma gueule gratuitement ? Je ne sais plus très bien comment je m'en suis sorti mais j'ai dû obtenir la mention honorable."
"Le pays, vois-tu, il a à certains égards quelque chose de mystique. Ne rigole pas, tu sais que du côté religion, je ne suis pas un fidèle apôtre. Plutôt agnostique, voire carrément dans l'incroyance. Mais, le pays de mes gens est comme la terre de la genèse, où tu arrives facilement à penser que tu vas voir la naissance du monde. Comme quand tu es dans la bergerie et que deux pattes avant sortent du ventre de la mère, puis une tête avec des taches de sang et des copeaux de chair de la brebis. Le mystique, c'est quand tu la vois qui se serre debout contre la brebis, soulève avec son museau le bébé encore à moitié dans le sac visqueux où il s'est nourri ; et qui le pousse afin qu'il vienne jusqu'aux tétons et boire une première fois le colostrum nourricier."
"Ne rien dire, ne rien faire, sentir comme un souffle sur le visage ou la main, ou quelque endroit de soi, la paralysie du silence heureux."
Quelques jours plus tard, il dit "que ça paraît idiot qu'il y ait des gens pour faire la guerre."
"Savoir attendre, savoir être patient parce que, comme nous l'a appris notre professeur de philosophie, l'attente a un goût délicieux."
"C'était un temps de bonheur, mais je l'ignorais. L'éternité est souvent bien difficile à entrevoir."
"Dans cette école, les professeurs oublient l'adage selon lequel le trop est le pire ennemi du bien.
Et puis, et surtout, il y a ces questions que je me pose pendant cette année scolaire et qui sont restées sans réponse jusqu'à ce que je prenne sur moi d'y pourvoir."