Citations de J.M Thornton (20)
Ne dit-on pas que toutes les bonnes blagues ont toujours une fin ?
Cet homme mérite une punition à la hauteur des sévices qu’a connus Lilah et encore, c’est un retour de médaille bien doux comparé à ce que je préférerais lui faire si je me pensais au-dessus des lois.
Il faut s’assurer de placer le malade en position latérale de sécurité, de sorte qu’il n’avale pas sa langue et qu’il ne s’étouffe pas. Les crises s’arrêtent d’elles-mêmes, elles ne sont généralement pas trop longues. Le malade est conscient, il entend ce qui l’entoure aussi nous conseillons toujours aux proches d’être présents et de parler durant les épisodes.
Survivre dans la rue m’a forgé une carapace à toute épreuve. J’y ai été témoin du pire. Mais ça… ça, jamais.
Je n’avais encore jamais assisté à quelque chose d’aussi impressionnant.
Notre vie est littéralement sur pause, suspendue à ses caprices. J’alterne entre la Davis Holding et sa chambre d’hôpital tandis que Jed fait de son mieux pour garder la tête hors de l’eau avec sa salle de sport. Mais clairement, nous passons la plupart de notre temps ici, à attendre, les nerfs à fleur de peau.
Des putains de montagnes russes.
J’oublie tout.
Les coups, les viols, la cruauté, les humiliations publiques et privées, les blessures, les nuits sans sommeil, les larmes, les hurlements, la haine, le rejet, l’incompréhension, les os brisés, la faim, la soif, la peur, le paillasson, les ceintures, la solitude…
Il y a tant de tendresse dans ce simple geste, tant de douceur que je cède. Je ploie l’échine, love ma joue dans la chaleur de sa peau.
J’ai aimé Dominic, véritablement.
J’ai cru en notre histoire.
J’ai vu en lui mon sauveur, ma rédemption, la seule chance que la vie m’accorderait. Aveugle, naïve, j’ai accepté de le suivre et j’ai placé entre ses mains ma vie et mon salut.
Je l’ai aimé comme on aime pour la première fois.
Je préfère ne pas évoquer l’examen vaginal qui a été réalisé et qui a révélé des blessures internes dont nous ignorions — en notre qualité d’homme — jusqu’à l’existence.
À chaque nouveau mot, une fureur sans nom grandit en moi et rétrécit mon champ de vision.
Sa richesse frôle l’indécence et pour cette seule raison, il se croit au-dessus des lois — si tant est qu’il en existe encore à Rocktown —, des hommes et de Dieu.
Physiquement, c’est une force de la nature. Intellectuellement, il a le QI d’une moule doublé à celui d’une huître et encore, je pense être sympa.
Évidemment, rien ne s’oublie et les lois de la rue façonnent encore aujourd’hui qui nous sommes. Je dois tout à la rue. Mon frère, ma volonté d’acier, ma réussite. J’ai connu la faim, le froid, l’abandon, la terreur, la douleur, la plus inhumaine des misères, mais c’est aussi dans ces rues, dans cette saleté, dans cet état de peur constant que j’ai trouvé ma seule famille. Jed est l’un des piliers fondateurs de ma vie.
Dénicher une petite nana avec qui finir la nuit ?
Je sais par avance que le sommeil me fuira dès l’instant où ma tête rencontrera mon coussin, alors à quoi bon ? Autant mettre à profit les longues heures qui se profilent.
Si mon instinct de survie m’a bien appris quelque chose depuis mon arrivée chez Dominic, c’est l’importance de rester consciente dans ce genre de moment.
Je dois me montrer forte, ne pas flancher, je le sais, pourtant mes paupières sont si lourdes et l’oubli semble si proche, si apaisant presque réconfortant.
Le feu qui me dévore de l’intérieur prend de l’ampleur, grignote doucement mes dernières résistances.
J’envoie tout balader, ma colère, mon angoisse, ma fatigue, ma rage, tout. Je quitte mon poste d’observation, contourne l’îlot central et fonds droit sur elle. J’attrape son visage en coupe entre mes deux mains et le lève vers moi malgré notre différence de taille.
Elle bat des cils, le regard flou, les joues teintées de rose.
Nom d’un chien, une telle beauté n’a rien d’humain.
Mes lèvres sont sur les siennes sans que l’un de nous deux ne l’anticipe. Elles sont douces, chaudes, incertaines. Le contact est divin, irréel. J’ai tant rêvé de ce moment, mais il surpasse de loin tous mes fantasmes les plus fous.
Un déclic s’est produit quand j’ai porté son corps brisé jusqu’à ma voiture puis jusqu’à mon propre lit où je l’ai bordée en l’effleurant à peine. Depuis, ma respiration s’accorde à la sienne et quand elle est torturée, comme tout à l’heure, j’étouffe avec elle.
Quelle étrange sensation !
J’en ai parlé à Jed hier.
Il m’a regardé en haussant ses sourcils si haut sur son front que j’ai cru qu’ils allaient prendre leur envol. Il m’a demandé si j’avais perdu la boule et si je voulais quelque chose du distributeur. Il a cru que je faisais une hypoglycémie.
Mais j’étais sérieux. Sincère.
Lilah ne nous quittera pas.
J’ai aimé Dominic, véritablement.
J’ai cru en notre histoire.
J’ai vu en lui mon sauveur, ma rédemption, la seule chance que la vie m’accorderait. Aveugle, naïve, j’ai accepté de le suivre et j’ai placé entre ses mains ma vie et mon salut.
Je l’ai aimé comme on aime pour la première fois. J’ai franchi à ses côtés les portes de l’Enfer, celui que je m’étais moi-même créé et j’ai foncé tête baissée.
C’est en mémoire de cet amour, de mon cœur — corps — tant de fois lacéré que j’accueille ce contact sans broncher. Juste un peu, une dernière fois, une petite seconde à peine…
J’oublie tout.
Les coups, les viols, la cruauté, les humiliations publiques et privées, les blessures, les nuits sans sommeil, les larmes, les hurlements, la haine, le rejet, l’incompréhension, les os brisés, la faim, la soif, la peur, le paillasson, les ceintures, la solitude…
Je cède parce que je l’ai aimé — très fort — et que pareil à un animal abandonné, j’ai si souvent quémandé ce genre d’attention. Sa caresse est aérienne, inédite.
L’espace d’un battement de cœur, je ferme les yeux.
Ses bras se referment autour de moi, forts, solides, protecteurs. Je me laisse aller dans son étreinte, épuisée, lasse de vivre.
Jed est immense, taillé en V, robuste comme un arbre, mais sans être trop imposant. Tout est parfaitement proportionné chez lui, de ses bras musclés à sa mâchoire carrée. Ses cheveux bruns, qu’ils portent constamment décoiffés, lui tombent sur les yeux et lui donne un côté gamin qui détonne avec son caractère implacable. Son regard me rappelle les profondeurs sombres d’un lac en plein hiver. Noir, glacial, létal.
J’envoie tout balader, ma colère, mon angoisse, ma fatigue, ma rage, tout. Je quitte mon poste d’observation, contourne l’îlot central et fonds droit sur elle. J’attrape son visage en coupe entre mes deux mains et le lève vers moi malgré notre différence de taille.
Elle bat des cils, le regard flou, les joues teintées de rose.
Nom d’un chien, une telle beauté n’a rien d’humain.
Mes lèvres sont sur les siennes sans que l’un de nous deux ne l’anticipe. Elles sont douces, chaudes, incertaines. Le contact est divin, irréel. J’ai tant rêvé de ce moment, mais il surpasse de loin tous mes fantasmes les plus fous.
Un déclic s’est produit quand j’ai porté son corps brisé jusqu’à ma voiture puis jusqu’à mon propre lit où je l’ai bordée en l’effleurant à peine. Depuis, ma respiration s’accorde à la sienne et quand elle est torturée, comme tout à l’heure, j’étouffe avec elle.
Quelle étrange sensation !
J’en ai parlé à Jed hier.
Il m’a regardé en haussant ses sourcils si haut sur son front que j’ai cru qu’ils allaient prendre leur envol. Il m’a demandé si j’avais perdu la boule et si je voulais quelque chose du distributeur. Il a cru que je faisais une hypoglycémie.
Mais j’étais sérieux. Sincère.
Lilah ne nous quittera pas.
J’ai aimé Dominic, véritablement.
J’ai cru en notre histoire.
J’ai vu en lui mon sauveur, ma rédemption, la seule chance que la vie m’accorderait. Aveugle, naïve, j’ai accepté de le suivre et j’ai placé entre ses mains ma vie et mon salut.
Je l’ai aimé comme on aime pour la première fois. J’ai franchi à ses côtés les portes de l’Enfer, celui que je m’étais moi-même créé et j’ai foncé tête baissée.
C’est en mémoire de cet amour, de mon cœur — corps — tant de fois lacéré que j’accueille ce contact sans broncher. Juste un peu, une dernière fois, une petite seconde à peine…
J’oublie tout.
Les coups, les viols, la cruauté, les humiliations publiques et privées, les blessures, les nuits sans sommeil, les larmes, les hurlements, la haine, le rejet, l’incompréhension, les os brisés, la faim, la soif, la peur, le paillasson, les ceintures, la solitude…
Je cède parce que je l’ai aimé — très fort — et que pareil à un animal abandonné, j’ai si souvent quémandé ce genre d’attention. Sa caresse est aérienne, inédite.
L’espace d’un battement de cœur, je ferme les yeux.
Ses bras se referment autour de moi, forts, solides, protecteurs. Je me laisse aller dans son étreinte, épuisée, lasse de vivre.
Il suffit d'un rien pour bouleverser toute une vie.
L'histoire de Mave et Jed en est l'exemple parfait.
Fils de la rue, frères de coeur et non de sang, ils sont sortis de la misère liés à jamais. Aujourd'hui, ils partagent tout. Vie, appartement, argent, bouffe, rancœurs, angoisses, emmerdes, nanas. Tout.
Quand une petite souris timide et effrayée s'ajoute à cette équation, c'est toutes leurs habitudes qui volent en éclat. Mais lorsque Lilah McKenzie est retrouvée blessée et agonisante, Mave et Jed n'hésitent pas une seule seconde à voler à son secours.
Dès lors, c'est un tout nouveau chapitre de leur vie qui s'ouvre : celui d'une histoire d'amour à trois.