Si dix rues et dix mille personnes, peut-être même vingt mílle ou trente mille, étaient au courant de la tragédie, des millions d'habitants et des dizaines de milliers de rues de New York n'en savaient rien. Certains journaux, peu nombreux, titrèrent sur les meurtres sous l'autoroute, mais les détails furent succincts et les informations incomplètes.
La majeure partie de la ville dormait ou prenait du bon temps, parce qu'on était samedi soir, la seule soirée de la semaine où il fallait lâcher prise. Il y avait des gens qui aimaient, d'autres qui haissaient, désiraient ou encourageaient. Il y avait des gens qui mouraient, en paix, dans la douleur ou dans la violence.
Et puis, il y avait des gens qui levaient les yeux vers le ciel et qui crevaient de solitude, qui lançaient un appel muet au étoiles et à la Lune. Qui espéraient que quelque part, quelqu'un les entendrait, que leurs petits rêves se réaliseraient, que bientôt ils rencontreraient quelqu'un en qui ils pourraient avoir confiance et avec qui ils seraient heureux.
Certains vœux devenaient réalité, mais pour la ville, ça ne faisait aucune différence, parce qu'elle avait été bâtie pour durer au-delà de la Vie de toutes les personnes qui l'habitaient.
Il en était ainsi. Et si rien ne changeait, il en irait toujours ainsi.
FIN
Cette ville si grande, si vaste qui refusait de lui faire ne serait-ce qu'une petite place. Quel genre de vie pouvait-il se bâtir ici ? Rien qui lui plaise, rien qui le rende fier. Alors oui, il allait échouer, mais bon sang, d'autres allaient souffrir pour son échec.
Comme il avait les bras forts, comme elle avait confiance en lui, comme sa voix était douce lorsqu'il lui chuchotant à l'oreille de ne pas avoir peur, de ne pas regarder en bas, seulement en haut vers les étoiles, les étoiles qui en retour les regardaient.
Et puis, il y avait des gens qui levaient les yeux vers le ciel et qui crevaient de solitude, qui lançaient un appel muet aux étoiles et à la lune.