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Citations de Irvine Welsh (121)


Irvine Welsh
( Ronnie Checker, dans sa chambre de l'hôtel Balmoral)
La fenêtre est à nouveau parcourue d'un horrible tremblement : ce satané ouragan approche, il gagne un peu plus en puissance à chaque seconde qui s'écoule. Edimbourg est en bord de mer. Ce château, c'est le site le plus élevé de toute la ville, c'est là-bas que je devrais être ! Je parierais qu'à l'heure qu'il est, c'est là que se trouve leur Premier ministre, Salmond (...) et tous les autres connards de son gouvernement écossais, à boire les meilleurs scotchs, à se gaver d'intestins de mouton, parfaitement protégés de cette putain d'apocalypse ! Je décroche à nouveau le téléphone et je passe un appel externe. 911, ça ne marche même pas ici, le numéro des urgences c'est cette merde de 999, 666 à l'envers ! C'est un putain de signe ! Je sens presque l'haleine de Satan sur ma nuque ! Pardonne-moi Seigneur !
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(Terry, chauffeur de taxi, à son client)
Alors ça, pour les dégotter et leur mettre une bonne cartouche comme i faut, jamais eu dproblème, fredonne-t-il triomphalement. — Ma fidèle Excalibur, là, fait-il en se tapotant l'entrejambe, l'a pas souvent pris djours dcongé, c'est moi qui te ldis ! En même temps quand faut assurer, faut assurer, aye ? le sourire de Terry s'étire, tandis que Checker presse son dos contre le dossier rigide, un vrai délice comparé à tous ces fauteuils de jets privés et de limousines qui font son quotidien. — Par contre, pour les garder... tsais c'que c'est, hein ! Lpire qui peut arriver, c'est dtomber amoureux. On sment à soi-même quand on sdit qu'on va plus staper qu'cette nana-là et pas une aut pour lrestant dses jours. On est juste pas câblé pour. Au bout d'une poignée dmois, même pas, vlà qu'le serpent borgne a dnouveau envie dsortir jouer ! Garanti !
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Jusque-là, ma vie sexuelle s’était en gros résumée à une série de copulations décevantes, en douce, d’une rapidité exceptionnelle, dans des escaliers, des chambres de domiciles familiaux, ou sous les couettes malpropres de squats bruyants.
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Je me cuisine un autre fix. Je tiens la cuillère au-dessus de la flamme. J'attends que la poudre se dissolve. Je pense : un peu plus de mer éphémère, un peu plus de poison éternel. Cette idée pourtant n'a nulle part les moyens de m'empêcher de faire ce que je dois faire.
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A présent, des termes tels que "Amérique", "Démocratie", "Liberté" et "Dieu" sont prononcés sur le ton de la moquerie et de la dérision, par des gens qui pour la plupart ont compris que ceux qui les utilisaient sans ironie ne cherchaient qu'à contrôler le reste de la population, ou à lui vendre des conneries.
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Je n'ai jamais éprouvé la moindre foutue émotion quand il s'agit de pays. Un dégoût absolu peut être. Ils devraient tous les éliminer. Et zigouiller tous ces fichus parasites d'hommes politiques qui ne l'ouvrent que pour déblatérer mensonges et platitudes fascistes, sanglés qu'ils sont dans leurs costumes et leurs sourires de serpillière.
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Parfois, je me dis que les gens qui virent junkie sont ceux qui rêvent inconsciemment d'un peu de silence .
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Très tôt, j'ai décidé que les autres seraient des objets à manipuler, à positionner pour obtenir un résultat d'où découlerait ma satisfaction personnelle optimale. J'ai vite découvert que le charme fonctionne mieux que les menaces, et que l'amour et l'affaction aboutissent mieux que la violence. Avec l'amour, on peut se contenter d'en priver l'autre, ou de le menacer de l'en priver.
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Germaine le regarde d'un air con, les pupilles dilatées comme si on avait foutu un ecstasy dans son thé.
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La société invente une logique compliquée et fallacieuse pour absorber et transformer les gens dont le comportement dévie du courant général. Supposons que j’évalue tous les pour et les contre, que je sache que ma vie sera courte et que je sois sain d’esprit et tout mais que je veuille toujours me droguer ? Ils ne te laisseront pas faire. Ils ne te laisseront pas faire parce que c’est le signe de leur propre échec. Le fait que tu choisisses de simplement rejeter ce qu’ils ont à t’offrir. Choisis-nous. Choisis la vie. Choisis les plans d’épargne-logements ; choisis d’être dans un divan devant des programmes qui t’engourdissent la cervelle et émiettent ton esprit pendant que tu te bourres la bouche de saloperies. Choisis donc de partir en couilles, à l’hospice, baigné par ta pisse et trônant dans ta merde, embarrassant boulet aux pieds des morveux égoïstes que tu as mis au monde. Choisis de vivre.
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Je ne sais pas vraiment, Tam. Je ne sais pas du tout. Disons que ça me rend les choses plus réelles. La vie est rasoir et inutile. Au départ, on est plein de rêves extraordinaires et puis on se retrouve assis dessus. On se rend compte qu'on va tous y passer sans avoir vraiment trouvé les grandes réponses. On prend au sérieux toutes leurs théories à cent litres de salive à l'heure et, en fait, c'est nos propres vies qu'ils nous servent mais sous d'autres formes. Et jamais ils nous ont musclé les pattes avec des trucs cohérents sur les vraies grandes choses. En deux mots, ta vie est courte, décevante et ensuite tu meurs. On occupe nos vies avec de la merde, comme les carrières et les relations, pour nous faire croire que tout n'est pas totalement inutile. L'héro est une drogue honnête parce qu'elle te dépouille de toutes ces illusions. Avec l'héro, quand tu te sens bien, tu te sens immortel. Quand tu te sens mal, elle fait poquer dix fois plus le caca ambiant. C'est la seule drogue qui soit honnête. Elle n'altère pas ta conscience. Elle te file juste un bon coup et une sensation de bien être. Après, tu vois la misère du monde comme elle est et tu ne peux pas t'anesthésier contre.
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C’est juste des garçons débiles qui se la jouent devant leurs potes. Ils pensent pas à mal. On les a diabolisés dans l’esprit des gens, pour éviter qu’on regarde de trop près ce que fait le gouvernement depuis des années. Le véritable hooliganisme. Le hooliganisme des services de santé, le hooliganisme de l’éducation.
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Comme l’a dit le juge, on doit faire un exemple de ces individus qui tentent de profiter de ceux qui sont réellement dans le besoin par le biais de pratiques frauduleuses. Je crois qu’il a cité mot pour mot le secrétaire d’État à l’Intérieur.
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Carl pensait à l'illusion de l'amour, qui s'évapore avec notre jeunesse mourante. Si vous n'y prenez pas garde, la laideur du pragmatisme et des responsabilités finit par vous amocher, comme les vagues océanes érodent les rochers. Quand on les voit sur l'écran de télé, ils nous disent Faites ceci, faire cela, ou bien, Achetez ceci, achetez ça, et nous, on reste à la maison, perdus, fatigués, terrorisés : c'est à ce moment qu'on sait qu'ils ont gagné. L'idéal est mort, ce n'est plus qu'une question de vendre davantage et de contrôler ceux qui ne peuvent pas se permettre de consommer. Plus d'utopies, plus de héros. Ce n'est pas une époque passionnante, comme ils essaient sans cesse de nous le faire croire. C'est une époque chiante, exaspérante, futile.
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erry dévisagea Billy. - Tu sais quoi, Billy ? Tu dis plus « terrible ». Avant tu le disais tout le temps ; Billy médita la question une seconde, puis fit non de la tête. - Je me souviens pas que je disais ça. Je disais souvent »grave ». Je le dis encore. Terry se tourna vers Carl en quête d’un soutien.Carl haussa les épaules. - Je me rappelle pas qu’il disait « terrible ». Billy disait parfois « mortel », ça je m’en souviens. - Peut-être que je pensais à « mortel », fit Terry. Ils traversèrent le parc, trois hommes, trois centenaires. L’un d’eux était bien en chair, l’autre musclé et athlétique, le dernier maigre et vêtu d’habits qu’on aurait pu juger trop jeunes pour lui. Ils ne se disaient pas grand-chose, mais ils donnaient l’impression d’être soudés.
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Non, en vérité, j'ai horreur des drogues, même si je suis convaincu qu'il s'agit d'un instrument de Dieu, destiné à éradiquer les incapables et les irresponsables, et de fait, diminuer la charge fiscale des honnêtes contribuables. Je suis à la lettre un régime alimentaire personnalisé, conçu par un expert en nutrition afin d'assurer ma longévité.
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J'ai pris une biture hier soir, et cette lumière me nique la tête, et j'ai les boyaux aussi liquéfiés que le trou du cul d'une pute à la fin de son service au sauna du coin. Je pète en silence, mais me glisse furtivement de l'autre côté de la salle. La technique consiste à laisser le pet filtrer un peu avant de dégager, sinon, tu l'emportes dans ton futal jusqu'à l'escale suivante. C'est comme au foot, il faut calculer ses déplacements.
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Jréfléchis aux autres trucs qu'il a dû hériter dce vieux connard et jme dmande bien comment ça sfait qu'il est aussi simplet. Jveux dire, notvieil enfoiré dgéniteur est pas une lumière, mais la vieille dJonty doit vraiment avoir deux neurones montés en dérivation ; c'est ça, ou bien c'est qu'elle l'a bercé trop près du mur.
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Plus ses yeux devenaient humides, plus ma chatte devenait aride. Relation tout ce qu'il y a de plus logique, putain.
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Plus important, on baise au moins deux fois par jour. Du vrai sexe, détendu, sans précipitation, pas en cachette. Le luxe suprême, se déshabiller totalement et pas se presser pour se rhabiller. Ça fait bizarre de se dire que même si j’ai baisé avec dix-huit nanas, Fiona est la seule qui m’ait vu vraiment à poil. Encore maintenant j’ai l’impression qu’à tout moment quelqu’un va débarquer.
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