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Citations de Inès Bayard (70)


Hervé, le deuxième conseiller en patrimoine financier, est particulièrement nerveux. Il sait qu'il n'a pas été à la hauteur durant ce premier trimestre. Marie a de la peine pour lui. La petite cinquantaine, en fin de carrière, elle le sent particulièrement désespéré par son travail, par ses clients, par le rythme qu'imposent les nouveaux diktats de l'entreprise. Il voudrait ne plus continuer, mais il n'a pas le choix. Il doit assurer le remboursement de son crédit immobilier, fournir de l'argent de poche à son adolescente ingrate, entretenir sa femme avec laquelle il n'envisage plus aucun avenir amoureux depuis des années et garder un peu d'argent pour sa passion, l’ornithologie.

Pages 27-28, Albin Michel, 2018.
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La terrible vérité des femmes au foyer apparaît seulement quand ces femmes se retrouvent face à leurs ennemies devenues les femmes actives.

Page 157, Albin Michel, 2018.
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Laurent n'est pas un homme différent des autres, il ne l'a jamais été. Il n'est qu'un homme qui veut pouvoir prendre sa femme quand il le désire. « Ainsi la femme se tient-elle immobile comme une cuvette de cabinet pour que l'homme puisse y faire ses affaires. » Cette phrase de l'écrivaine Elfriede Jelinek lui revient soudain en mémoire. On lui avait prêté le livre Lust des années avant son viol. Elle se souvient ne pas l'avoir fini. Elle l'avait trouvé choquant, injuste, dégueulasse, cette phrase tout particulièrement. Une connasse de féministe. Les choses sont différentes aujourd'hui.

Page 125, Albin Michel, 2018.
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Au cœur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples.

Page 42 et 4ème de couverture, Albin Michel, 2018.
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On ne peut vivre longtemps dans la frénésie. La tension était trop forte en ce monde qui promettait tant, qui ne donnait rien.

Georges Perec, Les Choses

Épigraphe page 9, Albin Michel, 2018.
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Le danger vient essentiellement de l'anesthésie agréable que procure le confort des habitudes. Mais, un homme sans habitudes se perd. Peut-être Laurent ne dira-t-il pas la vérité à sa femme.

Page 248, Albin Michel, 2018.
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Il ment, comme sa femme. Le mensonge pour se défendre, pour ne pas exciter les gens, pour les rendre plus maniables, plus flexibles, pour atteindre la sérénité douce et paisible, le temps d’avoir le courage un jour de tout révéler.

Page 235, Albin Michel, 2018.
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Du meurtre à l’amour, du sperme au sang, du désir à la mort, c’est bien la chair qui l’emporte.

Page 144, Albin Michel, 2018.
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Elle pense que c'est mieux comme ça et que de toute façon si elle voulait lui avouer, elle ne pourrait pas trouver la bonne façon de le faire. Il la regarderait toujours différemment, plus seulement comme sa femme, mais comme la victime, la femme qui s'est fait violer, sodomiser en premier par un autre sexe que le sien.
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"Et tu les imagines comment, ceux qui violent les femmes ? Avec des tatouages de vagins sanglants sur l'épaule ou des croix nazies accrochées autour du cou ?"
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Elle avait honte. La honte qui prend les femmes du début à la fin de leur vie. Toujours la même. La honte du corps qui n'est pas parfait, qui n'est pas blanchi, désapprouvé par la vertu collective, le corps qui souffre, gémit, se tord, saigne, change, évolue, grossit et mincit, pénétré toute sa vie, engrossé, ouvert, vidé, refermé, gonflé et dégonflé en fonction des épreuves, bourré de paracétamol et d'ibuprofène pour le contraindre à se calmer.
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Au cœur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples.
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Elle paye. Elle donne. Elle suce. Et s'il n'existait aucune trêve, elle préfère maintenant la violence assumée d'une guerre à la faiblesse de la tranquillité. Dans un dernier sursaut de conscience, avant le sommeil, le mot "femme" lui apparaît enfin.
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Tu le verrais, il n'a pas vraiment la tête à faire des trucs comme ça.
"Des trucs comme ça." Elle repense à son directeur. Lui non plus n'a pas vraiment la tête d'un violeur. "Et tu les imagines comment, ceux qui violent les femmes ? Avec des tatouages de vagins sanglants sur l'épaule ou des croix nazies accrochées autour du cou ?"
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Face à l'infidélité d'un homme, la femme se tient souvent fermement dans la honte.
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Marie est mortifiée, elle se rend soudain compte à quel point le futur a de l'importance aux yeux des gens. On ne parle jamais du présent, peu du passé.
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Jamais une seule fois depuis son viol et sa grossesse on ne lui avait demandé si elle voulait garder cet enfant. A chaque femme enceinte on devrait poser cette question au moins une fois lors de la première consultation gynécologique. L'harmonie conjugale n'est jamais une raison suffisante pour attester un bonheur sincère ni une réelle envie de maternité. La femme peut être sous influence ; une épouse battue, violée, agressée une ou plusieurs fois, moralement ou physiquement meurtrie. On ne sait jamais ce qu'il se passe vraiment dans l'esprit d'une femme.
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" Les preuves, les faits, les conséquences, les émotions, les corps,.
Les corps.
Elle doit arrêter l'histoire elle - même.
Personne ne le fera à sa place.
Les destins se dessinent.
Marie réfléchit au sort de ses proches sans lutter contre les terribles idées qui lui traversent l'esprit .
Elle se dit qu'il s'agit simplement de la fin de l'histoire ."
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Laurent revient, balançant le bac à poissons à moitié rempli entre ses mains. Il est content. Marie le trouve de plus en plus laid. Avec sa canne à pêche, son air béat de bonheur permanent, sa petite vie toute parfaite, elle a envie de lui cracher dessus, de lui enfoncer quelque chose dans la gorge. Dans ce tableau sans défauts visibles, il faut s'arrêter sur les détails. Personne n'a l'idée de le faire. Ils préfèrent la douce et rassurante surface des sentiments, lisse et souple, ne surtout pas discerner les tâches noires, les dysfonctionnements, les tourments.
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On ne peut vivre longtemps dans la frénésie. La tension était trop forte en ce monde qui promettait tant, qui ne donnait rien.
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