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Citation de jmarcio


(p. 63-64)

Comme nous l'avons vu, même aux plus hauts échelons du parti, la principale vertu de l'"idée" résidait justement dans on caractère vague - dans l'adhésion fanatique à une lointaine utopie, plutôt qu'à des points précis d'une plate-forme politique. Hitler était particulièrement habile à faire surgir chez ses auditeurs - pour peu qu'ils fussent ouverts à ce type de message - la vision grandiose d'une nation allemande renaissant de ses cendres. Il parvenait à convaincre des millions d'hommes et de femmes que lui seul, avec le soutien du parti, pouvait mettre un terme aux malheurs de l'Allemagne et lui faire retrouver le chemin de la grandeur. Cette vision héroïque de l'avenir renfermait la promesse d'immenses bienfaits pour tous - à condition qu'ils appartinssent à la "race supérieure" -, alors que les ennemis du peuple, ceux qui le maintenaient dans la sujétion, seraient non seulement bannis, mais anéantis à tout jamais.

Pour séduire les foules, il suffisait de broder sur ce double thème de la régénération du pays et de l'élimination des ennemis de la nation. Aux yeux des militants du début des années 1930, les "ennemis de la nation" étaient en premier lieu les marxistes. Bien que dans la vision du monde, "Juifs" et "marxistes" fussent synonymes, Hitler, jusqu'à la conquête du pouvoir, privilégia en publique les dénonciations du marxisme. Durant toute cette période, les membres du parti, et a fortiori les électeurs occasionnels, étaient d'abord et avant tout des antimarxistes - même si, bien entendu, leur antimarxisme pouvait coexister avec un antisémitisme virulent ou l'englober.
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