AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hervé Guibert (180)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Un livre superbe que j'ai lu il y à une quinzaine d'année, le parcours d'un homme, ses turpitudes, sa maladie...
Commenter  J’apprécie          10
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

A peine Hervé Guibert venait-il de nous quitter en cet hiver 1991 que je me précipitais chez mon libraire pour lire son œuvre littéraire.



Il a tout consigné de sa maladie et de sa vie avant de tirer sa révérence (bien trop jeune). L'écriture est Dense. Crue. Vraie : elle sort de ses tripes. Magnifique. Même si son absence d'illusions demeure parfois dure à lire.



Bientôt 30 ans qu'il est parti et pourtant il est toujours bien là.





Commenter  J’apprécie          90
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Ce récit autobiographique tourne autour de la séropositivité, du regard des autres qui change, des amis qui désertent. C'est brutal et tragique, mais ce n'est qu'un des livres sur ce thème.

Une citation: "J'ai senti venir la mort dans le miroir, dans mon regard dans le miroir, bien avant qu'elle y ait pris position".

Je me rappelle, il y a environ 25 ans, j'étais invité à la première de Phèdre de Racine au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles. J'étais assis au bout d'une rangée. Avant le lever de rideau, une fois les lumières éteintes, on a amené à ma gauche quelqu'un en chaise roulante, comme cela arrive souvent. Ce n'est qu'à la réception qui a suivi que j'ai appris, le verre à la main, que c(était le metteur en scène, dont le travail avait dû être repris par Yves Larec, le directeur du théâtre. Arrivé dans le noir, il était reparti dans le noir, au baisser du rideau.
Commenter  J’apprécie          80
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Lire et relire Hervé Guibert. Relire ce livre. Redécouvrir cette élégance et cette dureté, cette beauté cachée dans l'écriture. Et être touchée par la description de cette maladie sans retour, par le mensonge de l'ami et la brutalité de la mort.
Commenter  J’apprécie          50
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

L'histoire d'un homosexuel atteint du SIDA, ses faiblesses, ses sensations et les réaction de ses amis comme de la société qui l’entoure. Pas très agréable à lire...
Commenter  J’apprécie          11
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

L'auteur ne nous laisse pas le choix en nous embarquant dans sa souffrance. La lecture difficile est simplifiée par une centaine de parties de deux ou trois pages.

Néanmoins il y a une vraie profondeur que le lecteur perce en s'identifiant parfois au malade parfois aux médecins. Personnes fragiles s'abstenir...
Commenter  J’apprécie          10
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Hervé Guibert est réputé pour être un écrivain féroce et, comme dans la vie peut-être, difficile à aimer.

Très intelligent et très beau, il peut passer pour une sorte d'Ange exterminateur, ou encore le héros de Théorème, celui qui vient révéler à toute une famille ses désirs les plus obscurs, puis s'en va, splendide, intact ,inentamé, laissant derrière lui un chaos total et le manque de lui.

Il est connu pour la sensation qu'il a produite en passant à Apostrophes, où son émotion et sa candeur mêlée d'ironie, son désir d’être lu et reconnu comme auteur et son dandysme auto-protecteur ont sidéré et créé dans le « grand public », dont je fais partie, un courant que j’appellerai d’amour, le mot sympathie me paraissant trop falot pour une telle personne.



Monsieur Hervé Guibert, je ne vous ai pas vu à Apostrophes, mais j’ai lu pratiquement tous vos livres après celui qui fait l’objet de ce billet, et je vous ai aimé immédiatement et presque inconditionnellement. Le presque est l’exigence que j’ai toujours, pour un authentique écrivain, qu’il soit à la hauteur de son talent ou de son génie.

Je ne sais pas nommer cet amour de l’écrivain que vous êtes, maintenant pour l’éternité, autrement que comme fraternité, peut-être . Comment ai-je pu me sentir aussi proche, littérairement parlant, de l’homme que vous étiez ? C’est un des mystères de la littérature, justement. Et ceci n’a pas grand chose à voir avec vos choix de vie, votre sexualité et les scénarios ou les fantasmes qui articulaient celle-ci. Cela a peut-être à voir avec un regard sur les êtres et les choses, un ton, une façon de faire avec les déceptions ou les espoirs les plus fous.

Votre élégance mêlée de vulnérabilité, votre capacité à vous émouvoir de l’aide reçue dans les moments les plus terribles de votre maladie (l’épisode du garçon de café antipathique qui de façon inattendue vous aide à vous relever d’une chute et a la délicatesse de faire ensuite comme s’il n’avait rien remarqué) comme votre tendance à broyer du noir et penser que le monde vous hait, la classe avec laquelle vous avez relevé le gant de la mise en ménage avec le sida (Mon valet et moi, pur chef d’œuvre) pour tout cela je vous tire mon chapeau.

Vous portiez d’ailleurs le vôtre bien mieux que moi.

Commenter  J’apprécie          435
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Ce récit autobiographique, je l'ai lu il y a plusieurs années. J'ai ressenti une grande empathie pour l'auteur et ai beaucoup apprécié son écriture... mais une fois la dernière page tournée, j'ai été incapable d'écrire une critique, tant j'étais bouleversée...

Je savais que le témoignage de l'auteur s'étendait sur deux autres ouvrages : "Le protocole compassionnel" et "L'homme au chapeau rouge", je les ai achetés... car je voulais lire encore Hervé Guibert, mais quand? Cela m'aura pris des années avant que je découvre "Le protocole compassionnel", et je laisse passer encore du temps avant d'ouvrir le dernier tome, car c'est trop d'émotions à chaque fois. Une pause m'est nécessaire. Mais, je ne puis me passer de ce parler vrai, de cette authenticité, qui écrite d'une autre plume aurait frisé l'impudeur. Mais Hervé Guibert était un écrivain talentueux, avec lui chaque mot était pesé et tombait juste.

Je ne peux écrire que c'est un beau livre, le contenu est dévastateur, mais l'écriture est merveilleuse... Donc je vais poursuivre la lecture des oeuvres de l'auteur, car je sais que je ne puis être déçue. A découvrir... si on en possède la force... car on peut être rebuté par cette maladie terrible, dont on cache encore le nom parfois, le sida, et ne pas apprécier les descriptions des visites aux spécialistes des hôpitaux, mais il y a des passages qui sont touchés par la grâce...
Commenter  J’apprécie          522
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Poignant.
Commenter  J’apprécie          20
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Au-delà des mondanités à clé et de la pose (parfois) de l'auteur, il y a une évocation juste et nécessaire de l'épidémie à laquelle payèrent un tribut particulièrement lourd, dans les années 80 et 90, des hommes de 20 à 40 ans qui n'avaient cherché que la joie de vivre.

Commenter  J’apprécie          30
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Pas facile a lire , Hervé Guibert n'en est pas moins un grand auteur qui parle avec une urgence qui prend au tripes . Cet opus est trés important dans son oeuvre et il vaut mieux commencer par lui pour se faire une idée plus précise du personnage . Un livre fort , puissant , qui reste en mémoire de maniére durable . A découvrir pour voir toute la singularité de cet auteur inclassable .
Commenter  J’apprécie          113
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Ce livre est important. Il montre la réalité d’une époque, non comme un reportage, mais comme une immersion dans les connaissances que nous en avions. Avec l’histoire de sa propre vie et de celle de son entourage, Hervé Guibert nous montre comment chacun gère cette maladie que personne ne veut voir – ni les autorités ni les principales victimes.



Malgré le sujet lourd et grave, j’ai trouvé de la vivacité et même du suspense. Tout au long du récit, je me suis interrogé sur cet ami qui ne lui a pas sauvé la vie : va-t-il le sauver ? veut-il le sauver ?



En quelques pages à peine, j’ai trouvé une époque que je n’ai jamais connue et qui pourtant, en 2022, résonne énormément avec ce que nous avons pu vivre avec le Covid, puis la variole du singe. Les interrogations, les colères contre l’organisation ou la désorganisation du système de santé, les allers-retours incessants entre les services hospitaliers, laboratoires, médecins… un enfer procéduré.



Le sentiment de meurtrier qui étreint chaque personne atteinte est également prégnant partout. Et ceux qui en réchappent paraissent presque louches. Presque condescendant, à l’image de ce Bill qui se présente comme le héros, se déplace de misère en misère pour finalement se sentir mieux – dirait-on.



Un livre simple, complexe et dur à la fois. Magistral.
Lien : https://lgbtheque.fr/livre/r..
Commenter  J’apprécie          70
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

H. Guibert était un adepte de beaux textes. C’est toujours un ravissement de découvrir ses mots, son doigté et son goût pour les phrases bien choisies. J’aime le lire.

Comme beaucoup d’écrivains doués, il était aussi un anxieux, un homme en perpétuelle recherche. Malheureusement, son état de santé ne lui a pas permis de vieillir en atténuant ses angoisses.

Ainsi, ce texte, au-delà de la rancune qu’il transporte, est une bouteille à la mer. L’amertume est de mise avec parfois, la résignation de l’homme blessé. Alors, l’homme belliqueux n’est plus. Il devient triste. Et bien qu’apaisée, je n’aime pas le lire triste.

Spleen d’une autre époque. Magnifique récit.
Commenter  J’apprécie          102
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

« Et c’est vrai que je découvrais quelque chose de suave et d’ébloui dans son atrocité, c’était certes une maladie inexorable, mais elle n’était pas foudroyante, c’était une maladie à paliers, un très long escalier qui menait assurément à la mort mais dont chaque marche représentait un apprentissage sans pareil, c’était une maladie qui donnait le temps de mourir, et qui donnait à la mort le temps de vivre, le temps de découvrir le temps et de découvrir enfin la vie, c’était en quelque sorte une géniale invention moderne que nous avaient transmis ces singes verts d’Afrique. »

Cette maladie est le SIDA dont Hervé Guibert est infecté, mais ça pourrait être aussi un cancer ou une maladie dont le diagnostic est sans appel : la mort.

Tout au long de ces pages, l’auteur raconte cette descente aux enfers de la dégradation corporelle et parfois mentale, d’abord celle de son ami Muzil qui n’est autre que le philosophe Michel Foucault, puis la sienne, car les doutes du début ont laissé place à une certitude, celle qu’il est condamné à la mort à perpétuité.

C’est l’heure pour Hervé Guibert du bilan, l’occasion d’écrire son expérience et de la livrer au monde avec beaucoup de sang-froid, de pudeur et parfois d’amertume « à l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie ».

C’est le moment de se demander qu’avons-nous fait de cette fenêtre de vie qui n’aura duré que quelques dizaines d’années, nanosecondes à l’échelle de l’univers ?

La longueur des phrases, façon Faulkner, des phrases paragraphes, illustre parfaitement la longue et lente agonie de cette pathologie.

« à l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie » est la dénonciation d’une trahison, celle de ces personnes en qui l’on a placé son amitié pendant une vie et qui, le jour où la bonne fortune nous quitte, deviennent gênées, effrayées d’être contaminées par notre malheur et nous tournent le dos. Mais comme pour l’auteur, elles aussi connaîtront la solitude des dernières minutes avant que la lumière ne s’éteigne définitivement.

Et la vie continue…

« à l’ami qui ne m’a pas sauvé » est une œuvre qui invite à la réflexion sur le temps qui passe, sur l’ultime échéance et sur le sens à donner à tout ça, la vie, la mort, nos actes.

Editions Gallimard, Coll. Blanche, 267 pages.

Commenter  J’apprécie          5210
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Dans ce livre, Hervé Guibert raconte qu'il a eu le sida, cette «maladie de sorciers, d'envoûteurs», pendant trois mois. «Plus exactement, j'ai cru pendant trois mois que j'étais condamné par cette maladie mortelle qu'on appelle le sida.». L’auteur nous conte sa maladie, son quotidien de malade : la douleur, le désespoir, l’ignorance dans laquelle on se trouve à l’époque. Il revient sur ses souvenirs, ses rencontres. On croise ainsi des personnes célèbres, à peine « déguisées », comme Michel Foucault et Isabelle Adjani. Mais il ne s’agit pas ici d’une autobiographie, plutôt d’une autofiction, entre le témoignage et la fiction. En effet, l’auteur parle certes de sa vie mais la fiction double la réalité.



Ce livre a fait scandale à l’époque où il est sorti, notamment parce qu’Hervé Guibert y dévoile que son ami Michel Foucault est mort atteint du sida. De plus, il ne maquille rien de la réalité de la maladie, l’auteur n’hésite pas à décrire le quotidien des malades atteints du sida.

Voici un des romans majeurs sur le Sida.



Commenter  J’apprécie          90
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Il n est pas étonnant que Guibert ait aimé l art de la photographie et l ait pratiqué. Son écriture se dote, je trouve, des mêmes pouvoirs : en racontant sa vie, de façon souvent non chronologique, il tisse des liens, établit des ponts entre les choses, les gens , les lieux, les faits en apparence anecdotiques, et ce faisant il dévoile, révèle une sorte de sens caché… Décidément

Guibert écrit remarquablement bien, dans la mesure, sans rien de trop ni de trop peu, et il est intéressant.





Commenter  J’apprécie          20
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Lu étudiante. Dernier roman d'Hervé Guibert, on ne peut plus autobiographique, puisqu'il y décrit son combat contre le sida.

Hervé Guibert s'est suicidé à l'âge de 36 ans, mettant en scène sa fin de vie de façon morbide. J'ai lu quelques uns de ses ouvrages adolescente et plongé dans son univers troublant, sombre et parfois glauque, mais sa plume m'a toujours plu malgré tout.
Commenter  J’apprécie          20
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Malgré la lecture de trois autres livres, je découvre véritablement l'écrivain avec son plus célèbre opus. Guibert, séropositif puis malade, raconte sa relation au SIDA, la transformation de son corps, sa tentation de mourir avant que plus rien ne soit possible.

L'auteur évolue dans un cercle privilégié (financier, social et médical) atténuant certainement la cruauté de la maladie à une époque où les incertitudes médicales concourraient à développer peur et rejet.
Commenter  J’apprécie          80
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Récit autobiographique de l'auteur atteint du sida, décédé à l'âge de 36 ans.

À travers ce récit, l'auteur nous parle de cette maladie. Il ne nous épargne rien. L'annonce, les nombreux examens médicaux, la dégradation physique et ce que cette maladie engendre comme perspective a cette époque : la mort.

Au travers de la déchéance de son ami Muzil atteint de la même maladie, l'auteur nous livre ses réflexions sur le sens de la vie, sur la mort. Une certaine amertume se dégage vis-à-vis de la solitude à laquelle il a dû faire face, avec des amis lui ayant tourné le dos.



"C'est une maladie qui donnait le temps de mourir et qui donnait à la mort le temps de vivre, le temps de découvrir le temps et de découvrir enfin la vie".

Un récit que l'on peut superposer à d'autres maladies telles que le cancer.



J'ai eu du mal à m'habituer au style de l'auteur, avec ses longues phrases de près d'une page. Je l'ai ressenti comme une urgence de nous livrer ses ressentis. J'ai aussi été déstabilisée par les changements de temporalité au sein d'un même chapitre.

Le langage est parfois cru mais les mots sont vifs, tranchants.



Bref, un récit bouleversant!

Commenter  J’apprécie          71
A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

« Je me dis que ce livre n'a sa raison d'être que dans cette frange d'incertitude, qui est commune à tous les malades du monde ». «  J'ai eu le le sida durant trois mois ». Trois mois, où le monde s'écroule, où tout s'arrête. Où la mort , elle que l'on aimait inconsciemment, savamment, frôler, s'apprête déjà à tout dévorer. Vous, les êtres aimés, l'irremplaçable, et si sa marche progresse , peut être peu à peu, le monde entier.

Hervé Guibert a tenu le journal d'un condamné,Trois mois pour apprivoiser sans tout accepter. Formuler, observer, regarder, tenter même de comprendre.

Écrire. « c'est une maladie qui donnait le temps de mourir, et qui donnait à la mort le temps de vivre, le temps de découvrir le temps et de découvrir enfin la vie, c'était en quelque sorte une géniale invention moderne qui nous avaient transmis ces singes verts d'Afrique ».

Écrire, , avancer, regarder.

« il me fallait vivre, désormais avec ce sang dénudé et exposé, comme le corps dévêtu qui doit traverser le cauchemar.Mon sang démasqué, partout et en tout lieu, à jamais, à oins d'un miracle slur d'improbables transfusions, on sang nu à toute heure dans les transports publics, dans la rue quand je marche, toujours guetté par une flèche qui me vise à chaque instant. Est ce que ça se voit dans les yeux ? Le souci n'est plus tant de conserver un regard humain que d'acquérir un regard trop humain, comme celui des prisonniers de Nuit et Brouillard. » .

Mis à mal, mis à nu, mis à mort. Il s'agit de soi, de soi parmi, du dehors et dedans de soi. De ce qui va mal , fait mal. De tout dire, ne rien voiler. Puisqu'il est nu, à quoi bon se cacher ?

Keepers, Keelers, mensonge, trahison, abandon, vérité, fidélité, présence. Dire la main de Foucault que l'on baise et ses lèvres que l'on rince, dire que les keelers sont parmi nous.

Qu'on ne lui a pas voler sa vie mais qu'un homme s'est chargé de lui voler les heures précieuses d'un tête à tête avec la mort. Dire que de jouer avec l'espoir d'un autre, dans l'espace foudroyant, aveuglant de la vie et de la mort, est un crime.

Écrire, avancer, écrire et décider.

Décider qu'on sera le vainqueur. Celui qui écrira le mot fin restera maître de l'histoire.

On comprend, ou on ne comprend pas. Globule blanc ou globule rouge mais de demi teinte. Guibert dit JE, Guibert écrit JE . Il se place au centre de son œuvre. Il ne dit pas nous. Il est le noyau. Gravitation des ondes ... « il n'aura pas du.. ». Les ondes font trop de bruit. Dans une œuvre littéraire où se situe le droit, la morale, la fiction, la retenue ? Qui de l'encre ou du sang se transfuse ? Pas de barrière, pas de limite. Et merde pour ceux qui ne veulent pas être dérangés, secoués, retournés, mélangés.

Il avait le droit de tout écrire. Qui d'autre que lui a parcouru son chemin ? Qui d'autre que lui a tenu le miroir entre ses mains ? Il fallait que cela soit écrit.

« «  il fallait que le malheur nous tombe dessus ». Il le fallait, quelle horreur, pour que mon livre voie le jour » ».

«  Je me laissais mourir et ce n'était pas le moment. »... écrivait il dans Le protocole compassionnel.



Le TRT-5 est un collectif inter-associatif travaillant sur les traitements et la recherche thérapeutique qui réunit des membres des associations AIDES (www.aides.org), Arcat (www.arcat-sante.org), Actions Traitements (www.actions-traitements.org), Act Up-Paris (www.actupparis.org), Dessine Moi Un Mouton, Nova Dona, Sol En Si (www.solensi.asso.fr) et Sida Info Service (www.sida-info-service.org).



http://www.aides.org/la-prep-vih-sida



Astrid Shriqui Garain.

Commenter  J’apprécie          240




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hervé Guibert (1637)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Nom de la Rose

Quel est le nom du personnage principal ?

Guillaume d’Ockham
Guillaume de Baskerville
Sherlock d’Holmes
Sherlock de Melk

10 questions
734 lecteurs ont répondu
Thème : Le nom de la rose de Umberto EcoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}