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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
Un long chemin

Pendant la seconde guerre mondiale, en Norvège, le père fait partie d’un réseau de résistance. Pour fuir leur ville, Lodingen, et les Allemands, il est obligé avec sa famille d’aller en Suède, pays neutre. Mais la traversée de la frontière est vraiment un long chemin. Il faut être constamment vigilent, connaitre les bons gestes à faire parce que dehors, il fait entre -30°C et -40°C…

C’est un roman éprouvant à lire, on découvre l’histoire avec surtout le point de vue de la femme et de l’enfant qui a parfois du mal à comprendre ce qui se passe. La traversée dans la neige par très grand froid est prenante mais aussi difficile à suivre, on les voudrait très rapidement à l’abri. Ce roman est beau parce qu’il décrit bien la lutte de la famille pour survivre puis se réadapter.

Un témoignage très bien retranscrit par Herbjorg Wassmo.

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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Voici un livre qui a bien été écrit par une femme.

C’est un peu du K. Pancol mais, comment dirais-je, sans le foutage de gueule

de cette dernière.



Un portrait d’une puissance de la nature avec les attributs d’un ange diabolique

dans le corps d’une gamine qui va bientôt devenir une femme à la beauté envoûtante.



J’avais lu ce livre il y a une bonne dizaine d’années, mon premier contact avec les écrivains du

Nord, si à la mode de nos jours.

J’étais passablement en panne de lecture dernièrement, j’ai donc décidé de relire la saga du

livre de Dina pendant quelques jours de vacances.

Et je ne l’ai pas regretté.

Ce livre se lit comme l’on boirait du petit lait.

Tout est bien à sa place avec l’originalité du style en plus.

Cerise sur le gâteau, l’auteur, qui a l’air de bien connaitre l’histoire de son pays, nous gratifie

d'un retour dans un passé qui semble très lointain et dans lequel la relation entre maîtres et

serviteurs était beaucoup plus imbriquée que ce qu’elle est de nos jours.



Malgré l’excentricité de certains personnages et un certain parfum d’eau de rose qui en émane, le tout reste très authentique et parfaitement amené.

La vie dans le Nord de la Norvège au milieu de paysages à la beauté majestueuse et mystérieuse génère une envie irrésistible de faire un retour en arrière pour se retrouver parmi tout ce petit monde mais du côté des maîtres, bien évidemment.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

La trilogie du "Livre de Dina" continue en fait avec 6 autres tomes (Fils de la Providence, concernant le fils de Dina et L'héritage de Karna, concernant la petite-fille de Dina)... donc 9 volumes en tout pour cette majestueuse saga. Cependant, pour moi ce sont les trois premiers tomes qui restent les meilleurs. Si vous avez aimé le personnage de Dina, je vous conseille la lecture de Karitas sans titre de Kristin Marja Baldursdottir (roman traduit de l'islandais chez Gaïa, 2008) à la découverte d'un personnage féminin, proche de Dina, artiste, fantasque...inoubliable !
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Cent ans

beaucoup de mal à entrer dans ce roman. de nombreux personnages, qui vivent à des périodes différentes mais qui se mélangent. A la fin du livre, une fois les personnages enfin bien situés, j'ai reparcouru tout le début pour essayer de comprendre. Ce "lui", qu'a-t-il fait?

Des tranches de vie intéressantes, mais je n'ai pas vraiment accroché.
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Cent ans

Et encore un coup de cœur pour le mois de juillet!

Cela fait du bien! Une fois de plus la formule "histoire de famille et de femmes" a parfaitement fonctionné! J’ai adoré découvrir la vie sur 4 générations de cette famille.





Jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu l’occasion de m’intéresser à la littérature nordique. Je crois d’ailleurs que c’est la première fois que je lis un roman norvégien. Donc une belle découverte et une bonne manière de commencer!





Autre fait inhabituel, j’ai eu beaucoup de mal à faire cette critique. Ce qui est étrange, c’ est que, même si j’ai adoré ce livre, j’ai énormément de mal à dire pourquoi.





Ce roman est constitué de plusieurs "cahiers", qui racontent principalement l’histoire de ses 3 femmes (l’auteure étant un peu en retrait).

Ces cahiers ne suivent pas un ordre chronologique. Souvent quelques chapitres traitent d’une des femmes, puis on passe à la suivante. On avance ainsi sur la vie de ses trois personnes en même temps. C’est vraiment un roman à propos de personnes sur des personnes. Il n’y a donc pas énormément d’actions, je préviens tout de suite.





Ce roman est un livre de femmes. C’est leurs vies, leurs pensées à elles qui y sont détaillées. Ce sont des portraits très réalistes de cette époque, où les droits de la femme commençaient à peine à exister.







La vie d’une femme du 19ème siècle n’était pas particulièrement réjouissante. Ajoutez en plus un pays rural difficile et pauvre dont la tradition familiale est de vivre de la pêche et de la ferme et de faire beaucoup d’enfants, cela donne ce roman.

Qu’est-ce que représentait la vie d’une femme durant ces années là : le mariage, le foyer et les enfants.





Même si tous les personnages principaux sont féminins, les hommes restent très présents, voir même au cœur de leurs vies, que ce soit les frères, les pères, les époux, les fils…





Le divorce n’existait pas. Quand on se mariait, c’était pour de bon. Les vies de ses trois femmes vont être déterminées par l’époux qu’elles auront choisis.



Sara Susanne fait un mariage de raison, voulu par sa famille. Elle épouse Johannes Krog (qu’elle connait mal) pour partir de chez elle, parce qu’il a l’air d’un homme bon et entreprenant dans son travail et parce qu’il faut bien se marier.

Leur couple sera plutôt un succès, même si Sara Susanne n’aura qu’un destin : enfanter. En effet, elle aura douze enfants.





Sa dernière-née, Elida décide de faire un mariage d’amour, avec Frédérik, contre l’avis de sa famille.

Son époux, loin d’être solide, s’épuisera dans la ferme et finira par tomber gravement malade. Il devient incapable de subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. Elida, qui en a assez de ses grossesses (elle aussi aura énormément d’enfants), en profitera pour réaliser un vœux : découvrir un peu le monde.





Elle décide d’accompagner son époux à la capitale, où il sera reçu à l’hôpital et de placer ses enfants afin de pouvoir s’occuper tranquillement de son époux.









Hjørdis, elle fait partie des enfants placées d’Elida. Elle vivra comme un déchirement le jour où sa mère revient la chercher de sa famille d’adoption et la ramène -à l’âge de 6 ans- chez elle. Comme sa mère, elle fera un mariage d’amour qui lui, tournera mal.

D’Herbjørg, (l’auteure), on n’apprendra pas grand chose, à part une partie de son enfance. Harcelée par son père qu’elle nomme "lui" et obligée de le fuir, elle commence à écrire. Pour elle, écrire est une façon de s’évader, de ne plus souffrir.





Je pense que mon personnage préféré est Sara Susanne. J’ai beaucoup aimé suivre sa vie, son courage, sa bonté, son désir de bien faire. La découverte de son époux, de la vie qu’elle allait mener, son épuisement face à ses enfants et ses grossesses et ce qu’elle pense de tout ça a été extrêmement intéressant à lire. C'est vraiment un personnage attachant.





Elida, elle, est celle qui a le plus de caractère. Dès le début, on voit ce qu’elle veut dans la vie et comment elle va faire pour y parvenir. Très amoureuse de son époux, aimant énormément ces enfants, elle voit bien pourtant que cela ne lui suffit pas. Mais à l’instar de sa mère, elle va essayer de changer sa vie. Son geste de mettre ses enfants en nourrice va être très mal perçu par tous. On ne se sépare pas de ses enfants, à moins d’être une mère indigne. Mais elle résiste. elle veut faire autre chose que juste materner et s’occuper d’un intérieur.





J’ai moins aimé les passages avec Hjørdis, dont je n’ai pas trop aimé le caractère retiré et soumise. Cela m’a agacé.





L’autre fait intéressant dans ce roman, c’est de voir petit à petit la société évoluer : l’arrivée du téléphone, des voitures, les guerres…En 100 ans, on voit vraiment comme l’être humain a évolué et vers quoi.







—————————–



Un beau roman, pour qui aime les histoires de famille, passionnant, attachant. C’est une auteure que j’ai découverte (et dont j’ai bien envie de lire d’autres romans immédiatement) et un pays. Je n’avais pas envie de le terminer trop vite. Malgré une critique un peu hasardeuse, je le conseille vivement.
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Cent ans

C'est Herbjorg qui commence et termine le livre; jeune fille au début de l'histoire, elle dit être à la recherche de ses aïeules et de leur famille; c'est elle qui raconte les vies de ses ancêtres, intercalant régulièrement des chapitres sur son malheur d'enfance et la honte qui en résultait ... Les "cent ans" sont ceux qui la séparent de son arrière-grand-mère Sara Susanne Krog, née Bing Lind dans le Nordland (Norvège); font également partie du récit, sa grand-mère Elida et sa mère Hjordis; elles furent des femmes fortes et courageuses, au quotidien souvent difficile; leurs vies étaient soumises au climat rude, à la solitude quand les hommes étaient longtemps partis à la pêche. La figure principale du récit, hormis la narratrice, est sans nul doute Sara Susanne, belle et intelligente - elle fait la lecture à sa famille le soir - dont il reste un superbe portrait effectué par le pasteur-peintre Fritz Jensen; elle et sa fille Elida eurent de nombreux enfants, pas toujours désirés. De très beaux portraits de femmes, qui se démènent avec la vie, font des choix, tombent amoureuses, cherchent un idéal. Une grande saga nordique, passionnante et émouvante.
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Un verre de lait, s'il vous plaît

Après la mort de son père, Dorte, seize ans, part vivre en Lituanie accompagnée de sa mère et de sa soeur. La vie y est rude. La multiplication des petits boulots ne suffit pas à payer les factures. Face à une menace d'expulsion, Dorte décide d'accepter la proposition d'une amie. Elle lui propose d'aller en Suède où un travail de serveuse dans un restaurant l'attend. Elle y voit ici, une opportunité de gagner beaucoup d'argent. Cependant, elle est loin d'imaginer que ce voyage va la conduire directement dans un réseau de prostitution. Violentée, forcée, endettée et sans passeport, elle se retrouve prise dans une spirale sans issue. La mémoire de son père et son attachement à la religion deviennent presque son seul soutien.

Wasmo explique le problème de la traite des blanches à travers le portrait de Dorte, un portrait de femme très dur voire très cru. La violence de son écriture reflète celle de la réalité. Dur mais superbe.
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Cent ans

Absolument superbe. La vie de ces femmes dans les îles Lofoten, c'est superbe. Quelle vie ! On ne peut être qu'admiratif. Et puis c'est beau, c'est sensible et très humain. Un très beau livre qui marque.
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Cent ans

A lire absolument auprès d'un feu de cheminée ! Il fait froid, la tempête règne, la neige est abondante et le climat extrême. A défaut de cheminée, une grosse couette, un châle ou un plaid feront l'affaire.



Si vous aimez les récits chronologiques, passez votre chemin ! Le livre est bâti de constant retour en arrière, rappels, avancée dans le temps.



Si vous aimez fermer un livre est avoir le sentiment d'avoir réponse à toutes vos questions, oubliez cette lecture !



Mais si vous aimez comme moi les personnages aux fortes personnalités n'hésitez plus.


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Cent ans

Une nouvelle fois, Herbjorg Wassmo m'a emportée et ma lecture emlissait toutes mes pensées depuis 4 jours. Je viens de finir ce roman et je vais y penser longtemps. Je suis une inconditionnelle de ses talents de conteuse. Elle sait nous attacher à ces personnages: quatre jeunes filles, femmes puis mères, entre 1842 et 1942 au nord de la Norvège. Sous la forme d'une fiction, elle nous raconte le destin de son arrière-grand-mère, sa grand-mère et sa mère, en y incluant le sien. Sur leurs vies, pèsent les traditions, l'hostilité de ces paysages, les guerres et les maladies, mais aussi la culpabilité et la honte des erreurs ou désirs cachés. Comme ses ancêtres, Herbjorg Wassmo est une "sacrée bonne femme", courageuse et passionnante.
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Cent ans

Au cœur de ce livre, là encore, la honte. Longtemps, Herbjørg Wassmo l'a esquivée, racontant des histoires de femmes dures à l'ouvrage, prêtes à mourir par passion, à tuer par amour (1). Situées à l'extrême pointe septentrionale de la Norvège, là où les nuits sont infinies, ses grandes sagas, Le Livre de Dina ou L'Héritage de Karna, marchaient dans les pas de ces furies terriblement humaines. Cent Ans vient boucler la boucle, osant l'autobiographie à condition de la napper de fiction pour rendre la narration moins transparente, ou plus tragique. Cent ans, c'est le nombre d'années qui séparent Sara Susanne de son arrière-petite-fille, Herbjørg. L'une est née en 1842, sixième enfant d'une ­famille modeste, vite mariée à un commerçant. L'autre est apparue en 1942, par une nuit de tempête, chez une mère peu aimante et mal comprise.



Herbjørg Wassmo recompose ainsi quatre générations, se glissant dans ces aventures familiales, à la fois observatrice et sujet. Unions arrangées, ribambelle de bébés plus ou moins désirés, exils et deuils émaillent cette fresque somptueuse, qui décrit aussi un pays exigeant beaucoup des individus. Dans le Nordland, on vit de la pêche intensive, les hommes partent longtemps sur des bateaux de fortune, les femmes restent à terre, trimant comme des esclaves pour nourrir les enfants par dizaines. Herbjørg Wassmo nous transporte dans ce quotidien rugueux où le progrès met du temps à venir.



Sara Susanne est la figure de proue du roman, celle par qui le scandale arrive, quand le pasteur veut peindre son visage sur un retable pour représenter l'Ange à Gethsémani. Son portrait figure toujours dans la cathédrale de Vågan, sur l'une des îles ­Lofoten. Sara Susanne n'est pas, en réalité, l'aïeule de Herbjørg Wassmo. En se choisissant l'ancêtre qui lui convient - « mais la vérité pure existe-t-elle chez les humains ? », rétorque la romancière -, Wassmo peut désormais tout oser : le réel et la fiction, les joies et les douleurs de sa famille (y compris la honte tue jusque-là), ou celles de tous les habitants du Nordland.



Enfant, Herbjørg Wassmo se cachait pour écrire son journal dans de petits carnets. « Le contenu est terrifiant », précise-t-elle. Pour le dévoiler, elle avait besoin de revenir cent ans en arrière. Et si le début est une invention, il est aussi la preuve que la littérature est salvatrice. Les lecteurs n'y trouveront rien à redire : Cent Ans est une œuvre intime et charnelle autant qu'une épopée éblouissante et déchirante.
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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

Dans ce troisième volet, Dina gagne encore en humanité, on est loin du personnage sauvage et indomptable du début de la trilogie même si elle reste atypique. J'ai particulièrement été touchée par l'épreuve qu'elle endure au cours d'une traversée en bateau. La scène est dure et pourtant tout en pudeur, très bien écrite dans le choix des mots et avec beaucoup d'émotion qui s'en dégage.

Ce tome c'est aussi pour Dina la poursuite de l'impossible et sa difficile acceptation des choses qui ne se passent pas comme elle le souhaiterait...
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Ce 2è tome m'a davantage plu. Dina, bien que toujours poursuivie par ses démons et hantée par ses morts, devient quelqu'un. Elle se bat contre elle-même, contre les vivants et les morts, pour enfin exister. Le personnage devient attachant car elle commence à briser sa carapace et à se révéler tout en restant LA femme de caractère qui n'obéira jamais qu'à elle-même.
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Le Livre de Dina

"Le livre de Dina" est un voyage unique vers une des plus belles régions septentrionales, une fresque glacée dépeignant la Norvège authentique du XIXe siècle, un véritable tableau de la vie et des mœurs du comté de Nordland où se situent les magnifiques Îles Lofoten.



Dina est une enfant délaissée par son père et livrée à elle-même suite à l'effroyable accident qui a causé la mort de sa mère, ébouillantée dans la buanderie du domaine familiale. Torturée par la vie et par ses fantômes, elle est indomptable, incontrôlable, indépendante et révoltée.



Dina devient une belle jeune fille, désirable, envoûtante, passionnée et animée de fantasmes affolants. Elle épouse un ami de son père, Jacob, de 30 ans son aîné, propriétaire du domaine de Reinsnes, comptoir norvégien qui vit du commerce maritime. Séduit par son charisme et son charme érotique, un violoncelle entre les cuisses, l'homme mûr devra apprendre à dompter cette femme-enfant, cet enfant sauvage, mi-femme, mi-démon, imprévisible et insatiable.



Dina connaît une vie dure de son enfance à l'âge adulte et devient un être diabolique craint de tous, ne réfrénant aucune impulsion. Sa quête désespérée d'un être à aimer l'amène dans des états proches de la folie. Sa vie au quotidien est noire et solitaire.



On est ici dans la grande littérature norvégienne avec Herbjørg Wassmo, qui dépeint le portrait de son héroïne hors du commun à travers les saisons, dans une nature nordique sublime, au milieu des montagnes et des fjords, en passant par Bergen ou Trondheim, le tout très accès sur le coté maritime de la vie de l'époque.



Une fois dans le sillage de Dina il vous sera impossible d'en sortir, vous la suivrez et cela jusqu'au bout!



"Le livre de Dina" est à l'origine une trilogie, dont sont regroupés ici en un seul volume, les trois tomes: "Les Limons vides", "Les vivants aussi" et "Mon bien-aimé est à moi". Il fait également partie d'un triptyque consacré au personnage de Dina : "Le livre de Dina", "Fils de la Providence" et "L'héritage de Karna".



Cette histoire a été adaptée au cinéma en 2003 avec Ole Bornedal, Maria Bonnevie et Gérard Depardieu.
Lien : http://meslectures-emmanuell..
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Cent ans

Une belle saga familiale qui suit plusieurs générations de femmes dans l'Europe du Nord. Le portrait de ces femmes est très touchant. On découvre au fil des pages le caractère de chacune d'elle : leurs amours, leurs enfants et leur vie quotidienne dans une région où il est souvent difficile de s'adapter. Chaque génération apporte son lot de joies et de difficultés, et il est très facile de s'attacher à ces femmes malgré leurs failles apparentes.
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Cent ans

excellente épopée de femmes courageuses. on se perd un peu dans ces vies parfois mais le souffle épique et l'écriture sont riches.

j'ai essayé de le relire : déçue ! la première histoire extra mais les autres ennuyeuses.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

J'ai reçu cette trilogie en cadeau. Ce n'est pas forcément mon style de lecture et il est probable que je ne l'aurais jamais lue de moi-même. Ceci étant, j'ai apprécié ce premier tome des aventures de ce personnage atypique qu'est Dina. J'ai bien accroché au style de l'auteur et me suis laissée embarquée par la poésie, le fantastique, la spiritualité qui s'en dégagent. Je serais assez tentée par la découverte du film qui en a été tiré, ne serait-ce que pour mieux visualiser les paysages incroyables de la Norvège -pourtant très bien dépeints par l'auteur- mais trop atypiques pour que je puisse m'en faire une juste représentation.
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Cent ans

Une saga, histoire de plusieurs générations de femme, que l'on lit d'une traite. La vie, les personnages, les paysages sont magnifiquement décrits.
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Le Livre de Dina

L'histoire :

(résumé librement adapté de la quatrième de couverture)



Une région isolée du Nordland, au milieu du dix-neuvième siècle.

Enfant délaissée et mal-aimée, durablement marquée par le décès précoce de sa mère Hjertrud, Dina grandit sur le domaine de Reinsnes, comptoir norvégien qui vit du commerce maritime. Initiée à l'art du violoncelle par son précepteur, M.Lorch, elle devient une jeune femme révoltée et passionnée, nourrie de fantasmes frisant parfois la folie. Mariée toute jeune à Jacob Grønelv, un ami de son père, Dina mène sa vie en toute indépendance et consume son entourage, du personnel de maison aux valets de ferme, des membres de la famille aux voyageurs de passage.





L'opinion de Miss Léo :



J'ai été sélectionnée par Babelio lors de la précédente édition de Masse Critique pour recevoir la nouvelle édition intégrale du roman d'Herbjørg Wassmo, dont les trois parties sont ici regroupés dans un seul et même volume (on se demande d'ailleurs pourquoi celles-ci furent initialement publiées séparément, tant elles forment un ensemble homogène et cohérent). On peut dire que j'ai eu le nez creux en choisissant cet ouvrage, puisque j'ai été totalement enthousiasmée par la lecture de ce pavé envoûtant, que j'ai refermé à regret après quelques heures d'une expérience inoubliable. L'auteur norvégien signe une ample et dépaysante fresque nordique, portée par un personnage principal complexe et attachant.





Dina : un personnage étonnant !



L'originalité de ce roman réside avant tout dans le caractère atypique de la jeune Dina. On est tout de suite ému et intrigué par cette grande femme farouche et indomptable, garçon manqué ébouriffé préférant de loin la compagnie de son violoncelle ou de son Lucifer de cheval noir à celle de ses semblables. La mort accidentelle de sa mère, disparue dans d'atroces souffrances, scelle le destin de la jeune femme, délaissée par son père et mariée très jeune à un ami de ce dernier (le "vieux" Jacob n'est cependant pas un personnage antipathique, et il se montre très respectueux vis à vis de sa jeune épouse). Dina prend son destin en main après la mort salutaire de son conjoint, et mène sa vie comme elle l'entend, au mépris des convenances et des sentiments d'autrui. Elle fume la pipe, s'habille comme un homme, monte à califourchon, délaisse les tâches ménagères, excite le désir des hommes de son entourage, le tout avec un naturel confondant, et sans afficher la moindre trace de regret ou de culpabilité. Son comportement s'apparente dans un premier temps à celui d'un petit animal sauvage, rendu totalement inapte à la vie en société par une éducation trop fragmentaire. L'humanité de Dina transparaît cependant dans son rapport à la musique, que lui a enseignée son ancien précepteur. Violoncelliste et pianiste de talent, la jeune femme trouve refuge dans la pratique de son art, et fait corps avec son instrument, qu'elle considère comme un individu à part entière. C'est selon moi l'un des aspects les plus séduisants de ce personnage plein de contradictions, pouvant tour à tour se montrer attendrissant, ou au contraire franchement repoussant.



"C'est là que les doigts impitoyables de Dina prenaient la relève. La musique était là. Comme une libération. Une fièvre ! Envahissait toute la ferme, jusqu'aux champs. Jusqu'à la grève. Atteignait Tomas sur sa couche dure dans les communs. Apportant joie ou tristesse. Selon l'humeur de l'auditoire." (page 223)



Devenue veuve à dix-huit ans, Dina Grønelv prend en charge les affaires du domaine familial, et gère efficacement la boutique de son défunt mari. A-t-on jamais vu une femme se montrer aussi à l'aise avec les chiffres ?? Son sens du commerce et son obstination, combinés à une intelligence redoutable, ainsi qu'à l'indéniable pouvoir de séduction qu'elle exerce sur la gente masculine, en font une sorte de Scarlett O'Hara norvégienne, les manières sucrées et le côté précieux en moins. Dina mène son petit monde à la baguette, et n'a aucun respect pour les faibles, qu'elle tente toujours de punir à sa manière. Elle se montre cependant capable de sympathie et de bienveillance envers autrui, et parvient même à établir une certaine complicité avec d'autres protagonistes du roman, à condition que ceux-ci fassent preuve d'honnêteté, et (tant qu'à faire) d'une bonne dose de sens pratique. Ses relations avec les hommes sont la plupart du temps teintées de sensualité et d'érotisme exacerbés : Dina joue constamment de son sex-appeal, et provoque désir, jalousie et rancoeur dans le corps coeur des mâles qu'elle côtoie. Autant dire que l'ambiance est parfois explosive dans le domaine de Reinsnes ! La jeune veuve n'est cependant qu'une pauvre fille en manque d'amour, qui masque sa frustration sentimentale par des attitudes parfois volontairement provocatrices. Son mal-être transparaît à chaque page du roman, et l'on ne peut qu'être touché par sa fragilité.



La mort est quant à elle omniprésente dans la vie de la jeune norvégienne, qui doit par ailleurs composer avec quelques fantômes envahissants, reliques d'un passé semé de drames et de tragédies. Dina est un personnage tourmenté, en proie à de nombreux fantasmes et autres hallucinations. Comme disait le mioche dans le film (très surévalué) de M. Night Shyamalan : "I see dead people". On est parfois à la limite du fantastique, Dina ressentant constamment la présence encombrante de sa mère Hjertrud et de son mari Jacob, tout deux décédés, et pourtant prompts à juger le moindre de ses actes. La folie n'est pas loin, et la jeune femme rongée par la culpabilité trouve refuge dans la religion (la Bible est son livre de chevet).



"Il arrivait que Hjertrud apparaisse à l'orée du bois et lui fasse un signe en levant le bras quand elle sortait de l'eau.



Alors Dina s'arrêtait, à moitié enveloppée de sa chemise ou de sa serviette. Elle restait debout. Jusqu'à ce que Hjertrud lui parle, ou bien disparaisse." (page 211)



Un très beau personnage, donc, complexe et attachant, autour duquel s'organise la vie de cette petite communauté du Nordland. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, bien que moins présents dans le roman. Mention spéciale à ces deux femmes de caractère que sont Stine la Lapone et Mère Karen, toutes deux indispensables au bon fonctionnement du domaine.





Une ambiance nordique comme je les aime !



Les personnages du Livre de Dina évoluent dans un environnement dépaysant à souhait, que l'on prend plaisir à découvrir tout au long des six-cents pages de l'oeuvre. Le roman se déroule dans une zone rurale isolée du nord de la Norvège, sur une terre hostile dont les habitants vivent au gré du défilement des saisons, lesquelles vont et viennent avec une déprimante régularité. J'aime beaucoup cette ambiance "soleil de minuit et grands froids lugubres", parfaitement restituée par une Herbjørg Wassmo accordant une large place à la description des paysages. La nature règne en maître, et l'Homme doit s'adapter pour subsister au coeur de ces vastes étendues peuplées de forêts, de cascades et de plaines arides.



On en apprend beaucoup sur les moeurs et le mode de vie des norvégiens au milieu du XIXème siècle. Il est d'ailleurs particulièrement intéressant de découvrir un roman ne se déroulant ni dans l'Angleterre victorienne, ni en France sous le Second Empire, ni dans le Sud des Etats-Unis esclavagistes. Ce changement de point de vue fut pour moi totalement rafraîchissant, et j'ai apprécié tous ces petits détails savamment distillés par l'auteur chapitre après chapitre, qui nous donnent finalement un assez bon aperçu de ce que pouvait être la vie d'une famille d'armateurs norvégiens en 1850.



Les habitants du Norland survivent grâce à la pêche et au commerce. Ils font le plein de poisson (stockfish, morue) et de ressources locales (duvet d'eider, peaux et viande de renne, mûres jaunes), puis embarquent les marchandises à bord de leurs bateaux pour les vendre dans le sud du pays, où ils s'approvisionnent en denrées de base. Les caboteurs ne peuvent circuler qu'en été, et doivent impérativement être rentrés avant que l'hiver ne glace les fjörds, rendant ainsi impossible toute navigation. Herbjørg Wassmo passe en revue différents aspects de la vie locale : habillement, logement (selon la classe sociale), alimentation, chauffage, lessive, loisirs, occupations et éducation des enfants... Nous visitons également quelques grandes villes norvégiennes, lors d'un voyage de Dina à Bergen et Trondheim. La description de la puanteur et de la cohue qui y règnent tranche avec l'isolement de Reinsnes !





"Des odeurs étranges chatouillaient le nez. Même la mer avait une autre odeur ici. Mêlée à la pestilence des pourritures et des caniveaux, à l'odeur de goudron des bateaux et du poisson. Tout ceci composait cette indéfinissable puanteur de la ville." (page 460)



L'aspect historique n'est pas non plus dénué d'intérêt. Une partie du roman se déroule pendant la guerre de Crimée, qui se propage jusque dans la mer Baltique (ce que j'ignorais totalement). Le conflit provoque une pénurie de certaines marchandises, et les norvégiens se voient contraints de semer davantage de blé, pour ne plus avoir à compter sur la farine russe.





Et un auteur talentueux en prime !



Le récit, d'abord intimiste et feutré, prend donc de l'ampleur avec le voyage de Dina, et s'ouvre à d'autres aspects de la société norvégienne. L'intrigue reste centrée sur le destin de la jeune femme, mais l'arrière-plan très travaillé offre une indéniable plus-value à un roman dont on ne peut nier la grande qualité littéraire. J'ai aimé le style de l'auteur, très agréable, qui propose une alternance de descriptions terre-à-terre et d'envolées lyriques puissamment évocatrices. Les phrases sont plutôt brèves, et le récit à la troisième personne est entrecoupé de courtes et obnubilantes interventions de Dina. Ces dernières se répètent régulièrement, tel un refrain lancinant, évoquant les hallucinations et les obsessions de la jeune femme Le récit est par ailleurs saupoudré de références bibliques, et chaque chapitre s'ouvre sur une citation (j'avoue que je suis un peu larguée dans ce domaine).



J'ai découvert qu'Herbjørg Wassmo avait écrit une suite à son roman (Le Fils de la Providence), centrée sur le personnage de Benjamin, fils unique de Dina. J'espère avoir l'occasion de la lire dans dans un futur proche, et je n'hésiterai pas un instant à me replonger dans cet univers !





Une épopée romanesque flamboyante et dépaysante, portée par un superbe personnage atypique. Coup de coeur !







Merci à Masse critique et aux éditions Gaïa pour l'envoi de cet ouvrage.
Lien : http://leslecturesdeleo.blog..
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Le Livre de Dina

Dina est l'histoire d'une petite fille dont la vie va être bouleversée après avoir ébouillanté par maladresse sa mère. Laquelle mourra dans d'atroces souffrances. Privée d'éducation, cette fille deviendra plus louve que femme, écorchée vive, sauvage et cruelle. Constamment hantée par ses morts. Le tout se passe dans la Norvège de la fin XIXème, où les poêles à bois sont d'indispensables compagnons. L'ambiance froide au coeur d'une nature un brin hostile est bien rendue. C'est un monde où l'on se déplace plus facilement par la mer que par la terre, un univers de riche propriété qui grouille de domestiques en tous genres pour faire vivre le domaine, sa ferme, son commerce, son "auberge"...

Les descriptions et compléments d'informations sont apportés par simple juxtapositions de phrases. Au début ce style m'a un peu gênée et puis je m'y suis faite. Sur 640 pages j'avais largement le temps de m'y faire du reste.

J'ai été plutôt intriguée par Dina que touchée par elle. Je ne m'y suis pas attachée, c'est un personnage trop sec et cassant, trop animal et sans affects pour que je puisse m'y attacher. La fin... on se doute bien que quelque chose de ce genre va arriver. Ce n'est pas du doute un roman rose avec des passions amoureuses et une saga familiale classique. C'est bien une sorte de saga familiale mais bien plus sombre et tragique, centrée autour d'un personnage qui aurait tout aussi bien pu être élevé par les loups mais qui va devoir d'une manière ou d'une autre s'intégrer au monde et gérer un domaine. C'est un beau roman, avec des anecdotes plutôt fines, des personnages attachants autour de Dina qui elle même est trop "spéciale" pour qu'on s'identifie même si on comprend très bien la logique de ses comportements et réactions. Une belle découverte pour moi dans le cadre de masse critique.

Je n'ai par contre par du tout accroché aux citations du "cantique des cantiques" et autres passages bibliques qui précédaient chaque chapitre. A vrai dire j'ai fini pas les zaper carrément. Sinon les quelques éléments de religion disséminés deci delà dans le roman ne m'ont pas trop gênée, s'expliquant par le fait que la bible soit longtemps le seul livre lu par Dina.
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