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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
Cent ans

Saga familiale sur cinq générations, par laquelle l'auteur espère gérer la lourdeur des sévices (jamais clairement nommés mais tout à fait clairement compréhensibles) exercés par son père pendant son enfance, sous l'oeil apparemment naïf de sa mère.



C'est vu du côté des femmes, et donne de beaux portraits de femmes battantes, voyant leurs rêves emportés par le travail et les ribambelles d'enfants. les hommes, à part le fameux père, sont plutôt vus du côté de leurs faiblesses, et l'amour ou en tout cas l'attachement dans les couples atténue la rudesse des conditions de vie.



On trouve les péripéties habituelles de ce genre de produit : naissances, mariages, décès, déceptions, secrets et aventures diverses..., de petites notes socio-historiques sur la Norvège au fil du siècle .



Mais, il faut le reconnaître, il y a un style assez primaire et vraiment beaucoup de longueurs.
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Cent ans

Cent ans entre la naissance de l'aïeule Sara-Susanne en 1852 et celle de son arrière-petite-fille Herjborg en 1952 (oui, comme l'auteure, et d'ailleurs c'est l'auteure). Cent ans, surtout, comme le destin de quatre femmes dans le Nordland norvégien, entre espoirs, rêves, difficultés du quotidien et de (trop) nombreuses maternités.



Car, si la vie est âpre dans le Nordland, les femmes n'en sont pas moins fertiles, pour preuve douze enfants pour Sara-Susanne et une dizaine pour sa dernière fille Élida. Dans ce contexte, les femmes sont épuisées, débordées et pas franchement épanouies en famille. C'est ce qui m'a frappée et intéressée dans ce livre, bien plus que les parties modernes et un peu convenues sur Hjordis, Herjborg et Lui : voir comment ces deux femmes si différentes ont fait face.



Sara-Susanne m'a été très sympathique, du fait de sa bienveillance, de sa liberté de pensée, de son courage et de son attachement sincère aux siens. Élida nettement moins, pour ne pas dire pas du tout, tant sa dureté, son dévouement passionné à son mari et son égoïsme m'ont choquée. Mais, quand on en vient à détester vraiment un personnage, c'est peut-être la preuve qu'un livre est réussi...



Bref, je suis bien contente de vivre aujourd'hui et pas il y a Cent ans, et je me souviendrai de ce livre pendant longtemps, si ce n'est Cent ans...
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Cent ans

Une vie de labeur et de dévouement, tel est le lot des femmes qui peuplent ce livre., Mères, grand-mères, arrière-grand-mères, sœurs, tantes et cousines, toutes de la lignée de Herbjørg Wassmo.

Cent ans la sépare de Sara-Suzanne épouse de Johannes, mère de Elida épouse de Fredrik, mère de Hjørdis épouse de Hans, mère de Herbjørg tombeau d’un lourd secret lié à la honte que lui fait subir Hans, «il» dans les carnets jaunes que la petite Herbjørg cache sous un rocher ou sous une poutre de l’étable.

Elles ont toute eu soif de liberté et ont toutes abandonné ce rêve pour donner naissance à des tribus d’enfants et s’occuper de leurs hommes, qu’elles les aient choisis ou qu’ils leur aient été imposés par les circonstances, les uns comme les autres.

Elles sont tourmentées et résignées. Amoureuses, emportées, ou silencieuses, craintives et soumises. Elles doivent taire leurs sentiments. Et leurs enfants en souffrent et s’en sortent tant bien que mal. Même lorsqu’ils sont confiés à des parents adoptifs le temps que leurs parents s’en sortent.

La mer est omniprésente dans cette histoire qui se passe à l’extrême nord de la Norvège, dans le Nordland, terre désolée et rude dont les habitants sont méprisés par les Norvégiens du Sud. Une histoire de renoncement à l’image de Sara Suzanne qui embarquant à bord de la barque qui doit l’emmener dans la famille de sa future belle-famille se dit que « sa vie se termine là et que cela ne lui fait ni chaud, ni froid ». Ou bien à l’image d’Elida, qui devant emmener son mari Fredrik se faire soigner dans le Sud, doit choisir qui de ses enfants viendra avec elle et qui elle laissera en nourrice :"Elle avait Hjørdis dans les bras et Agda agrippée à son genou. La chambre était saturée de respirations et de pleurs réprimés. De gravité. L'impuissance avait tout envahi, jusqu'au couvre-lit et aux papiers de Fredrik qui n'étaient pas encore emballés. Jusqu'aux paumes de ceux qui étaient présents. Jusqu'à leurs glandes lacrymales. Les parents nourriciers étaient venus chercher les enfants."

Il y a des moments de grâce cependant comme les veillées de lecture qu’organise Sara Suzanne pour tout le monde y compris les domestiques, la pêche aux harengs, ou les séjours de Herbjørg chez sa grand-mère Elida.

Et tout cela nous est raconté de cette écriture au rythme aussi étrange que les noms des personnages qui peuplent ce livre.

Une belle histoire.

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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Bon, j'ai lu le tome 1 sans plaisir particulier et je me suis arrêtée à la moitié du tome 2 : je ne connaîtrai sans doute jamais la suite des aventures de Dina et ça ne me manquera pas beaucoup...
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides



Même bien branché sur l’actualité littéraire, il arrive que l’on découvre à distance des oeuvres qui ont fait du bruit bien au delà de Landerneau. C’est le cas pour le Livre de Dina, début de la saga nordique de Herborg Wassmo. Et c’est une bonne surprise différée. Après un début peu clair, la magie opère et l’on se passionne pour l’héroïne



L’histoire est centrée sur la sulfureuse Dina, marquée à jamais par la mort de sa mère, dont elle est responsable. Cet événement tragique la hante à tout jamais et conditionne ses prérogatives de vie et de mort sur quiconque se dresse sur son chemin. Rien ne peut influer sur sa manière d’être, ni les conventions sociales, ni les états d’âme de ceux qui l’entourent. Son mariage marque la sortie de l’enfance, mais la rebelle n’intègre pas les codes établis, pour le malheur ou le bonheur de ceux qui la côtoient.



Dina livre un permanent combat intérieur, habitée par tous les défunts qui ont compté pour elle. Les rencontres, les décisions, les choix qui peuvent paraitre arbitraire pour son entourage, donnent lieu à d’intenses débats de conscience. Dina peut donner l’image d’une égocentrique dénuée de compassion, obéissant à d’impérieuses et secrètes injonctions.



La nature est intimement liée au destin de la communauté, magnifiquement décrite et constituant à elle seule quasiment un personnage, influant sur l’ordre logique des saisons et infligeant ses contraintes aux humains soumis.



Les dialogues sont percutants, aidés en cela par le style abrupt de l’expression de l’héroïne, peu encline à parler pour ne rien dire.



Cela suffit pour susciter l’envie de poursuivre la série avec le destin de Benjamin, l'enfant de Dina, qui découvre l’un des terribles secrets de sa mère






Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Peu d’empathie pour cette Dina.

Peu d’intérêt pour cette histoire.

Peu de goût pour ce style.

Fin du premier tome, et de cette série pour moi.

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Cent ans

agréable mais pas plus
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Trilogie de Tora - Coffret 3 volumes

belle histoire d'une petite fille paumée
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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

La mort hante toujoursDina ,tout au Long de ce troisième tome nous.

. sommes toujours quelque part,au bord de la mer deNorvège.

Dîna mène toujours une existence enflammée de passions charnelles ,déroutante......

Au moment où elle croit trouver le repos.....Mais je n'en dis pas plus.

Le livre de Dîna en trois tomes est comme un grand souffle,une longue incantation tragique et poétique.

Pour moi ,la découverte de la littérature Nordique!!!!
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Voilà le tome 2 de cette Saga Nordique:c'est un pays de fin du monde encore

plus impressionnant que le tome1 .Le personnage principal .la maîtresse du domaine de Reinsnes se barricade dans un pavillon pour vider des bouteilles ou elle parcourt à cheval sur son étalon noir:Lucifer les chemins ,plus précisément au galop.

Elle tire des accents sauvages de son violon,,on a l'impression d'entendre les bourrasques de ce pays lá.Quelle écriture échevelée et poétique!!!!
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Le livre deDina est fait de solitude glacée,un chant de douleur,de violence ,de passion !!!!

Le personnage de Dîna se déchaîne comme une furie !Elle est frappée par le destin,indomptable,arrogante,farouche.

Je ne peux en dire plus!
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Cent ans

j'ai un coup de cœur pour la littérature nordique découverte il y a deux ou trois ans .C'est un trés bon ouvrage!
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Cent ans

1848, c’est l’année du veuvage de madame Lind, mère d’une famille nombreuse dont l’aîné Arnoldus est âgé de quinze ans, suivent Jacob, Sara Susanne, personnage principal de cette saga et … les autres.

Sara Susanne a six ans en 1848, c’est alors que débute l’histoire des aïeux de Herbjørg Wassmo.

La saga s’achève le 6 décembre 1942 à la naissance de l’auteure.

Herbjørg raconte la vie de plusieurs générations de femmes, leurs faits quotidiens et aussi les situations exceptionnelles que peuvent rencontrer tout un chacun.

En compagnie de ces femmes de caractère, j’ai visité la Norvège, un voyage de cent ans !
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La Véranda aveugle

Dans une petite île du nord de la Norvège, au milieu des années 50, Tora, une jeune fille d'une douzaine d'années, née d'une mère autochtone et d'un soldat allemand tente de construire son identité malgré la pauvreté, l'ignorance de ses origines et les souffrances sexuelles et psychologioques infligées par son beau-père.

La jeune narratrice ne vit que pour les livres et pour ces moments où, seule, elle fait marcher son imagination pour oublier ce qui la hante, l'effraie et l'obsède.



Elle fait la chronique de cette petite île norvégienne où le rude climat est l'objet de toute les attentions, évoque la grande maison où elle vit, la vie de ses nombreux habitants et l'importance de certaines personnes dans sa vie : bien sur sa mère Ingrid mais aussi sa tante très indépendante, son amie Soleil, son institutrice Gunn et son nouvel ami, un jeune homme sourd et muet qui lui fait découvrir les joies de la musique et d'un nouveau foyer où la peur est absente.





Herbjorg Wassmo possède le don de faire des portraits de femmes magnifiques (la trilogie de Dina), des portraits réalistes et difficiles de jeune filles en devenir dans lesquelles elle n'hésite pas à décrire la violence physique et les souffrances psychologiques de ces personnages. Un véritable témoin de la condition féminine.
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La septième rencontre





Sept fois! C'est le nombre de rencontres de Gorm et Rut. Il en a fait le compte.



Deux enfants de Norvège, aux vies familiales et sociales différentes, font une rencontre de jeux qui les marquent à jamais, au point de les faire se chercher et s'espérer, de l'adolescence à l'âge adulte.



Enfants de l' après-guerre, leurs vies sont des lignes sinueuses, tels les chapitres les racontant alternativement. Ils grandissent sans réel bonheur, en solitude et frustration, au sein de familles dysfonctionnelles, dans une société rugueuse, peu expansive et teintée de religiosité puritaine.



Rut devient une artiste tourmentée. Gorm est chef d'entreprise. Malgré mariage et enfants, leurs vies personnelles sont des échecs. Portés par le souvenir de leur première rencontre, ils se croisent sans jamais réussir à se trouver réellement.



La société norvégienne est intéressante mais les personnages sont sans grand charisme, subissent leur vie plus que la maitrisent. Le procédé de quête perpétuelle est un fil rouge un peu grossier, qui finit par être agaçant, voire éprouvant. L'ensemble est donc teinté de grisaille, peine à décoller et le gâchis répété du bonheur impossible m'a laissée un peu épuisée d'attente.



Herblorg Wassmo nous a offert des livres "coup de poing" ( "Un verre de lait, s'il vous plait" ) et des trilogies d'une rare intensité ( Tora, Dina ). Ce livre n'en a pas le souffle narratif ou la puissance évocatrice.





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L'héritage de Karna

Une petite fille singulière qui lit et relie l'histoire de sa famille au travers de ses yeux vairons : de sa grand-mère femme libérée pour l'époque à son père médecin de campagne dont le coeur hésite entre deux femmes.

J'ai découvert avec plaisir cet auteur et ce roman. Il ne me reste plus qu'à lire les 2 premiers tomes!
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Cent ans

Je me suis évadée en Norvège pendant pas loin de six cent pages avec ce roman magistral et dépaysant qu’est « Cent ans » de Herbjorg Wassmo. Jusqu’à maintenant, mes expériences avec les auteurs « du Froid » n’avaient guère été concluantes, sans doute par manque de chance, mais là, j’ai été comblée par cette découverte ! Certes nous sommes toujours dans un style d’écriture assez froid et distant, mais cependant non dénué de chaleur car Herbjorg Wassmo a su insuffler des émotions et de la passion dans son œuvre.



Elle reconstitue, avec force détails, l’histoire de trois femmes qu’elle présente comme ses ancêtres, trois femmes aux destins difficiles et touchants : son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa propre mère. Des femmes fortes et admirables, contraintes de se battre pour vivre dans un endroit glacial et hostile pour l’Homme. Des femmes dont on n’attend seulement qu’elles se marient, engendrent une progéniture à répétition et s’occupent de tenir une maison : un avenir bien réducteur, en somme, et qui n’offre guère d’alternatives épanouissantes. Mais ces femmes sont parvenues à trouver du courage pour supporter ce quotidien fastidieux et à saisir les bonnes opportunités pour s’évader de leurs carcans par des moyens détournés : car ces femmes, bien qu’elles ne soient à proprement parler pas malheureuses d’être épouses et mères, aspirent cependant à autre chose.



Cette superbe fresque familiale dresse des portraits de femmes absolument humains et émouvants, auxquels il est malaisé de rester insensible. Des femmes sensibles obligées de composer avec leurs forces, leurs faiblesses et leur environnement. Il ne s’agit pas d’un livre d’action, mais plutôt d’une œuvre lente, qui s’écoule calmement sur une centaine d’années, qui prend le temps de retracer les différentes évolutions de ses personnages, d’explorer leurs âmes, de parler de leur difficulté de vivre et de se faire une place dans un milieu rude. Roman riche et multiple, il aborde, par le biais de ces femmes et de leurs vies, un grand nombre de thématiques très intéressantes.



L’écriture de l’auteur est épurée et efficace, elle nous baigne dans une ambiance fraîche et inhabituelle pour nous, Européens. Nous sommes entièrement happés par la Norvège, ses habitants, ses modes de vie et son histoire. Nous découvrons, avec un regard neuf, une façon de vivre tout à fait différente de ce que nous connaissons.

Sa narration quelque peu dissolue – nous passons d’une femme à l’autre souvent et sans avertissement – n’empêche pas une bonne compréhension de l’œuvre. A aucun moment le lecteur ne se perd et les passages consacrés à chacune d’elle sont suffisamment longs pour que l’on ait le temps de s’adapter et de s’attacher.



Une belle découverte, une remarquable leçon d’humanité, un beau et fort moment d’évasion.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

C'est un désir frustré de voyage en Norvège qui m'a conduite à cette lecture.

Depuis que je l'ai terminé, ce livre m'obsède. C'est une grosse déception et cependant, s'il m'a autant imprégnée, je dois admettre que son succès n'est pas injustifié.

Non pas que je juge ce récit mauvais. Au contraire, c'est sans doute une belle performance de concevoir le personnage de Dina.

Par tous les excès de sa nature : farouche, sauvage, violente, cruelle voire démoniaque, je la considère plus comme un mythe, un personnage de contes et légendes, qu'un être de chair, de sang et d'esprit

Même si son destin cruel est déterminé par une tragédie vécue dans son enfance, on ne trouve jamais chez elle une parcelle de sentiment humain comme l'empathie ou la bienveillance.

L'idée de la faire évoluer dans un monde qui, lui, est bien concret rajoute au sentiment anachronique. En effet, si cette femme est une diablesse, l'univers qui l'entoure est d'un réalisme bien concret. La vie rude, laborieuse, hyper organisée des habitants du Nordland, rythmée par les saisons, la météo et les nécessités quotidiennes, s'apparente presque à une étude ethnologique. C'est d'ailleurs cet aspect découverte d'un monde étranger et les belles descriptions de paysages qui m'ont fait tenir jusqu'au bout de ma lecture.

En conclusion, je dirais que cette œuvre est destinée aux amateurs de légendes, avec leurs personnages excessifs et démesurés.

Pour ma part, je suis plus à l'aise avec des romans qui privilégient les études de mœurs, et les subtilités de caractères.

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Cent ans

Herbjorg Wassmo a écrit beaucoup de romans, en particulier des triologies mais celui-ci est, j'imagine, le plus intimiste puisqu'il est autobiographique. En effet, l'écrivaine évoque sa famille, en particulier les vies de son arrière-grand-mère, Sara Suzanne, celle de sa grand-mère, Helida et enfin celle de sa mère, Hjordis. Celle de son arrière-arrière-grand-mère, "Madame Lind", est juste évoquée rapidement. Cependant Herbjorg Wassmo signale, comme un avertissement au lecteur :"Le point de départ de mon histoire, la rencontre de Sara Suzanne avec la pasteur-peintre Jensen, je ne l'ai trouvée décrite nulle part. Et même si cela était, je ne l'aurais pas prise à la lettre. Celui qui raconte une histoire choisit ce qui lui convient de raconter." Voilà pour qui voudrait prendre tout au pied de la lettre !



Ce qui ressort de ce gros roman (plus de 500 pages au format poche), c'est tout d'abord une atomsphère merveilleusement retranscrite, celle ce la vie aux îles Lofoten au nord de la Norvège mais aussi celle de la vie dans la capitale, Christiania (ancien nom d'Oslo) qui est pour Helida et les siens comme un pays étranger.



Cette fresque familiale présente aussi trois femmes au caractère bien trempé, que leur maternité à répétition, leur famille nombreuse ne pourra effacer, même si la vie dont elles avaient rêvé (parcourir le vaste monde) ne sera pas vraiment celle qu'elles avaient imaginé. Helida voyagera, certes, mais pas vraiment pour le plaisir, mais pour emmener son mari cardiaque chez un spécialiste à Christiania. Sara Suzanne échappera à son quotidien grace au pasteur Jensen, bien qu'elle n'ait rien prémédité... Hjordis se privera de tout pour s'acheter une bicyclette mais c'est l'invasion nazie qui la fera partir et la séparera de Hans, son cher et tendre.



Il est aussi beaucoup question d'amour dans ce roman, et de mort. Les hommes sont attachants. Johannes, le mari de Sara Suzanne est bègue et communique par écrit quand l'émotion est trop forte. Ce n'en est pas moins un pêcheur et commerçant de génie qui fera la fortune de sa famille. Le pasteur Jensen est un artiste qui n'a d'yeux que pour Sara Suzanne et dont le magnifique retable représentant l'ange qui tend la calice au Christ n'est autre qu'elle, si reconnaissable... Trouvée sur une brochure sur la cathédrale des îles Lofoten par la fille de Herbjorg Wassmo, elle lui donnera l'idée d'écrire ce roman, remarquant que cent ans exactement sépare la naissance de son propre fils de celle de Sara Suzanne.



Ce roman est une fresque familiale sur cent ans, certes, mais qui possède la particularité de ne pas suivre l'ordre chronologique. C'est un peu déroutant au début, d'autant que les personnages sont nombreux mais on s'y habitue. Cela l'avantage de rendre le passé vivant, de ne pas reléguer ces femmes à un monde disparu, au contraire.



Une lecture captivante donc. Herbjorg Wassmo rend ici un vibrant hommage à sa famille et parvient à vous embarquer. Une fois le livre en main, j'ai toujours eu du mal à le lâcher tant ses personnages sont attachants. On reste longtemps imprégné de la vie dans le Nordland.



Un de mes coups de coeur 2013 !
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Cent ans

Un livre qui appelle le mauvais temps.



Vous en connaissez beaucoup des livres qui vous font penser "J'aimerai qu'il fasse moche ce week-end, ça me donnera une bonne excuse pour hiberner et terminer mon roman !" ? Et bien ce roman-là en fait partie (et j'ai été exaucée au niveau du temps !).

J'ai aimé cette saga familliale hors du commun sur quatre générations, cette saga de femmes extraordinaires, cette ambiance du nord. N'hésitez pas à ouvrir ce beau roman, vous ne le regrettrez pas !
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