L'artiste norvégienne Anna-Eva Bergman (1909-1987) est une des grands figures de l'art abstrait (ou "l'art abstraire" pour parler en ses termes) du XXe siècle. Au cours de sa vie, elle a produit une oeuvre considérable empreinte de mysticisme et de sacré, célébrant la nature et les éléments. Bien qu'ayant connu un certain succès de son vivant, elle est méconnue depuis sa mort, éclipsée derrière la figure de son époux Hans Hartung, autre grande figure de la peinture du siècle dernier.
Olivia Gesbert reçoit Hélène Leroy, conservatrice responsable des collections au Musée d'Art Moderne de Paris et commissaire de l'exposition, et Simone Hoffman, réalisatrice du documentaire "Anna-Eva Bergman, peintre alchimiste de la lumière" sur Arte.
#peinture #art #exposition
___________
Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Bienvenue au club https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqYh8kUxa2lt9m1vxzCac7X
ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club
Suivez France Culture sur :
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture
Twitter : https://twitter.com/franceculture
Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture
Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
Le plaisir de vivre se confond pour moi avec le plaisir de peindre. Quand on a consacré toute sa vie à la peinture, quand on a essayé d'aller toujours plus loin, il est impossible de s'arrêter.
Mes éclairs enfantins ont eu, j’en suis sûr, une influence sur mon développement artistique, sur ma manière de peindre. Ils m’ont donné le sens de la vitesse du trait, l’envie de saisir par le crayon ou le pinceau l’instantané, ils m’ont fait connaître l’urgence de la spontanéité. Il y a souvent, dans mes tableaux, des lignes zigzaguées, brisées, qui courent et traversent mes toiles comme elles le faisaient sur mes livres des éclairs.
En peinture, il faut que tout soit juste : les lignes, les courbes, les formes, les angles, les couleurs pour former une image qui puisse durer, [...] qui soit l'expression définitive d'un phénomène, d'une émotion.
Par contre, une chose me paraît certaine : tout être humain est susceptible de milliers de réactions, selon son état physique et psychique, selon les milieux et les circonstances différentes.
Et en peinture, il faut que tout soit juste : les lignes, les courbes, les formes, les angles, les couleurs, les valeurs pour former une image qui puisse durer, qui frappe l'attention, qui soit l'expression définitive d'un phénomène, d'une émotion. J'aime la justesse parce qu'elle seule correspond à la possibilité d'un équilibre durable. Et qu'elle seule peut satisfaire totalement l'oeil, l'oreille et l'esprit.
Lorsque j'avais entre huit et douze ans, j'étais passionné d'astronomie. Je cherchais à dessiner des éclairs.
Il ne faut pas tenter de retrouver les paysages du bonheur. Seul le souvenir leur est fidèle.
Griffonner, gratter, agir sur la toile, peindre enfin, me semblent des activités humaines aussi immédiates, spontanées et simples que peuvent l'être le chant, la danse ou le jeu d'un animal, qui court, piaffe ou s'ébroue.