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Critiques de Gyles Brandreth (195)
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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Cette collection 10/18 Grands Détectives contient de véritable pépite.

On en tient certainement une avec ce premier tome des "enquêtes" d'Oscar Wilde dans le Londres de la fin du XIXème siècle.

Les dialogues sont savoureux et montrent la grande connaissance de l'auteur pour son sujet.

Les thèmes sont abordés avec finesse et nous avons le plaisir de rencontrer au cours de ces aventures des personnages hauts en couleur dont certains connus comme le père de Scherlock Holmes, Arthur Conan Doyle.

Une belle découverte et une envie de voir si la qualité reste à ce niveau sur toute la série.
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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Londres, août 1889,



Au club L’Albemarle, Oscar Wilde a rendez-vous avec son ami, écrivain et journaliste, Robert Sherard, notre narrateur.

Son accoutrement défie son élégance habituelle. Oscar paraît mélancolique et son exubérance ne cache pas l’embarras, la peine, qu’il tente de dissimuler.

Lorsque Robert lui demande si tout allait bien, Oscar, sibyllin, répond par une affirmative et une négative. Il est ravi d’avoir fait la connaissance de Conan Doyle, un médecin écossais auteur de récits policiers et père du détective Sherlock Holmes, mais cette rencontre est accablée par le décès d’un jeune garçon, Billy Wood.

Oscar a un regard perdu. Dans ses pensées, il monte un escalier, impatient et heureux, il tape discrétement à une porte, l’ouvre et voit…



« – J’ai vu une toile lacérée. J’ai vu une chose de toute beauté détruite par des vandales.

– Je ne comprends pas.

– J’ai vu Billy Wood dans une chambre de Cowley Street.

– Billy Wood ?

– L’un des garçons de Bellotti. Assassiné à la lueur de bougies. Dans une chambre au premier étage d’un garni. J’ai besoin de savoir pourquoi. Pour quelle possible raison. Je veux découvrir qui a pu faire une chose pareille. »



Oscar se fait la promesse de retrouver le meurtrier. Un engagement qu’il veut tenir aussi pour la mère effondrée qui réclame le corps de son fils. Il faut préciser que ce crime a deux particularités. La scène de l’assassinat qui ressemble à un rituel ésotérique ou initiatique avec de l’encens et des bougies et la disparition du cadavre. Lorsque Oscar retourne dans la petite chambre avec ses amis pour constater le drame, tout a été lessivé, encaustiqué et aéré.



Aidé par Sherard et sa troupe de jeunes sauvageons, des rues et d’Oxford, Oscar s’entête à rechercher le corps de l’éphèbe. Sans preuve, l’enquête ne peut s’instruire. Dans toutes les morgues de la capitale, les petites venelles obscures, les lieux de réjouissance, il va user sa persévérance durant des jours et des mois.



Alors que commence l’écriture du « Portrait de Dorian Gray », que Noël chante des cantiques, que le Jour de l’An rassemble les amis et la famille, un présent est apporté chez les Wilde. Pour cette période de fêtes, tous sont présents ; le couple Arthur Conan Doyle et Touie, l’inspecteur Aidan Fraser de la Police Métropolitaine, sa fiancée Mademoiselle VeronicaSutherland et Robert Sherard. Dans un carton enrubanné, est placée une forme lourde et ronde. La tête de Billy Wood roule du carton et vient percuter le parquet de Constance Wilde.



La décapitation offre l’argument tant attendu. Le dossier ouvert s’oriente vers un réseau de prostitution masculine où des gentlemen sont impliqués.



« Tempus fugit irreparabile », Oscar célèbre ses trente-cinq ans dans une tenue endeuillée, mais ses années écoulées n’altèrent pas sa force qu’il puise dans la jeunesse et la beauté. Billy Wood en était la quintessence. En sa mémoire, il confondra le criminel sans pitié.



Premier livre d’une série de quatre tomes, j’ai beaucoup aimé lire cette histoire ; époque et personnages. Un trio d’amis qui ont vraiment existé : Oscar Wilde, Conan Doyle et Robert Sherard, écrivain, journaliste et biographe d’Oscar Wilde.

Le narrateur reprend par écrit les histoires qu’il a vécues avec son ami et mentor. A la veille de la guerre de 40, il est le greffier de ces années d’insouciance. Admiratif de l’Irlandais, il met alors en évidence toute la singularité et le génie de l’écrivain, le poète, l’esthète et… l’enquêteur. A coup de déductions faciles ou alambiquées, l’intrigue ressemble à celles qu’élucident Sherlock Holmes et le Docteur Watson. « Elémentaire mon cher Robert ! » une petite phrase qui traduit toute la complexité des raisonnements et laisse ébahi l’assistant.

On traverse la fin du XIXème siècle avec des personnages, des peintures, des expositions, des oeuvres… Oscar Wilde est peint avec amitié, vénération, amour.

Quant à l’écriture de Gyles Brandreth, elle a su me captiver, me surprendre, me faire sourire. Il semble que l’auteur se soit inspiré de Conan Doyle et d’Agatha Christie. La truculente verve du personnage principal, Oscar, oscille entre pitreries et facéties dramatiques, c’est à mon avis la moelle de ce livre.

Nous continuons très prochainement la série et j’espère retrouver le même esprit.

Un livre à recommander.
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Oscar Wilde et le jeu de la mort

Oscar Wilde et le jeu de la mort... Oui le bouquin Tadam ! Mon chéri me le sort de son antre... Tadam ! Cadeau !.... Roooh merci mon chéri.. et je me demande combien il en a encore caché dans son antre, parce qu'il me fait ça souvent....



Pitch :

Oscar invite des potes pour une soirée... chaque copains à droit à un invité..

- Oh c'est drôle ça me fait furieusement penser à un truc..

- Mais non !... c'est pas un dîner de cons... même si y en a certain.. c'est pas sûr sûr...^^... Nan rien à voir.. plutôt la bonne société, Oscar lance même un jeu entre la poire et le fromage....

Un jeu que là... on peut dire un peu con... le jeu de la mort.... Meuh c'est juste pour rire répond-t-il quand le bon docteur Doyle pousse des cris d'orfraies....

Pour rire ? T'es sûr Oscar ?.... Ou alors t'avais pas prévu le coup.... parce que des morts va y en avoir, c'est t'y pas dommage....



Alors dans ce bouquin y a.... y a des gueuletons dantesques, des bons alcools, des tonics à ne pas mettre entre toutes les mains...

- Ah bon ? Pourquoi ?

- Heu... à cette époque y avait comme qui dirait des mélanges un peu space niveau alcool.. y avaient peur de rien... si on appréciait pas la fée verte, bin y avait le vin de Mariani... bordeaux plus cocaïne.. un bon tonic paraîtrait-il.. même la reine était fan....

- Carrément !

- Ouais... Je peux reprendre ?

- Heu oui...



Donc dans ce livre y a des feuilletés au fromage, des feuilletés au caviar, des homards... le marquis de Queensberry qui passe par là, avec ses nouvelles règles, des copains Doyle et Stoker,

- Stoker ? Comme Bram Stoker ? le papa de Dracula ?

- Oui c'est un copain d'Oscar... il se bat d'ailleurs avec ses vampires le pauvre... Bon t'arrêtes de me couper ?

- Oui, désolée...



Mais y a aussi des acteurs, écrivains, poètes, et peintres.. des pièces de théâtres bonnes et moins bonnes, de la boxe, et des tours de magie.. Socrate et un perroquet... des enfants déguisés... de l'envie, jalousie et suspicion... du cirque, un pasteur, Flaubert... des clopes, cigarettes et autres cigares avec la fumée qui va avec.... de beaux jeunes hommes, jeunes gens avec un oeillet vert à la boutonnière... y a de l'amour et des dettes... des fringues de cinglé, Oscar même pas peur.... une librairie française donc cheloue... des bons mots et autres aphorismes Oscar oblige.. une façon étrange de vivre... des drôles de déco avec des plantes en pot... de l'amitié, des épouses absentes.. L'ombre du futur d'Oscar qui plane déjà.... des boutons de manchette et des drôles de moustaches... et encore plein d'autres trucs mais pas de ratons-laveur et c'est bien dommage...



Une histoire sympa, qui se lit bien... j'ai même pas cherché le potentiel coupable, je me suis laissée entraîner par Oscar et son intelligence flamboyante, et son humour cynique. C'est pas le polar en tension et chapeau de roue, non... C'est le polar qui se déguste, qui donne faim, envie de fumer, et qui fait sourire... Et c'est très chouette...
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Oscar Wilde et le mystère de Reading

Dernier opus (pour l'instant ?) des enquêtes d'Oscar Wilde, Le mystère de Reading est à la hauteur des précédents. Cependant, il est moins joyeux puisque l'on partage la cellule du dandy pendant les deux années de son incarcération pour avoir eu une relation charnelle avec Lord Alfred Douglas.



Pas de champagne ni de caviar, pas de promenades en fiacres ou de dîners dans des restos chics et peu d'envolées d'esprit du poète Irlandais : Oscar Wilde s'étiole dans sa cellule et s'évertue à ne pas devenir fou. Cependant un meurtre est commis, de quoi éveiller l'intellect de C.3.3 (son numéro de matricule lui sert de nom en prison) qui va tenter d'enquêter malgré le lourd règlement carcéral.



Ce dernier volume retranscrit avec précision la vie à l'intérieur de la geôle de Reading et cela fait froid dans le dos. Ayant lu le célèbre poème d'Oscar Wilde, La Ballade de la geôle de Reading, je n'ai été qu'à moitié surprise par ce que j'ai lu même si certains passages m'ont fait dresser les cheveux sur la tête. En terme d'inhumanité, l'Homme est capable de la plus exécrable des ingéniosités.



L'enquête est sympathique mais la révélation finale n'en n'a pas été une car j'avais tout deviné. Cela n'a pas gâché mon plaisir, au contraire, j'étais heureuse de ne pas m'être fourvoyée.



Je suis cependant bien triste d'avoir terminé cette série car j'ai passé quelques semaines très agréables en compagnie d'Oscar Wilde et de ses amis Arthur Conan Doyle et Robert Sherard.

Ils me manquent déjà...
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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

J'aime beaucoup Oscar Wilde. Je n'ai pas tout lu mais tout ce que j'ai lu m'a plu. J'aime son intelligence, sa culture et ses jeux de mots.

Aussi c'est avec gourmandise que je me suis plongée dans Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles, d'autant plus que les avis sur Babelio sont globalement enthousiastes.



Dès les premières pages j'ai été enchantée par le style de Gyles Brandeth qui donne vie à l'Oscar Wilde que j'imaginais : brillant, sûr de lui, épicurien, esthète et fascinant.



Plus que l'enquête (qui est d'ailleurs bien légère), ce que j'ai aimé c'est me promener aux côtés de Wilde et goûter sa compagnie. Quel plaisir aussi de me retrouver près de ce cher Arthur Conan Doyle, moi qui aime tant son Sherlock Holmes.



Et puis l'ambiance de l'Angleterre victorienne est tellement bien retranscrite tout comme celle de Paris où Wilde nous emmène le temps d'un week-end.



Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles est donc plus un livre d'ambiance qu'un polar haletant. Il n'y a pas d'enquête avec relevés d'indices et interrogatoires musclés. Pas de rebondissements ni de fausses pistes. Et pas une once d'action.

Je me suis posée beaucoup de questions sur le/la coupable et certaines de mes intuitions étaient bonnes. Si j'avais pris la peine de chercher davantage au lieu de me laisser envoûter par Oscar, je pense que j'aurais trouvé.



Je viens de débuter le second volume, Oscar Wilde et le jeux de la mort et je prends (pour l'instant) le même plaisir.
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Oscar Wilde et le jeu de la mort

"Nous allons ce soir jouer au jeu de la mort". C'est ainsi qu'Oscar Wilde souhaite terminer le diner. Un petit jeu où chacun note anonymement sur un petit papier le nom de la personne dont il souhaite la mort. Puis ces papiers sont tirés au sort, l'un après l'autre. On connait ainsi le nombre de ses ennemis dans l'assemblée présente ce soir-là.

Mais ce qui ne devait être qu'un jeu vire au drame dans les jours qui suivent lorsque une, puis deux, puis trois personnes et un perroquet meurent dans des circonstances qui ne sont pas toujours très claires. Wilde a-t-il lancé une malédiction ou le hasard aide-t-il à réaliser les souhaits des participants à ce jeu?

Voila notre Oscar et ses amis, Robert Sherard et Arthur Conan Doyle lancés dans une enquête à rebondissement, qui de déductions en déductions va mener Wilde à la vérité. Notre écrivain est d'autant plus concerné qu'il est le prochain sur la liste, et que sa chère COnstance est aussi visée, ce qu'il ne peut supporter.



Gyles Brandreth nous plonge encore dans le Londres des années1880-1890, pour mettre en scène un auteur facétieux, dandy jusqu'au bout des ongles, un homme parfois insupportable qui se considère lui-même comme une oeuvre d'art, mais un homme qui a peur de la mort, de la sienne, et surtout de celle de ses proches. Il nous le rend plus attachant.
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Oscar Wilde et le jeu de la mort

Oscar Wilde et ses amis font partie d'un club nommé Le Club Socrate. Lors d'une réunion de ses membres, Oscar Wilde organise un petit jeu : chacun va écrire le nom de la personne qu'il souhaiterait voir morte et une fois les petits papiers mélangés dans un sac, Byrne qui est secrétaire du Club, sortira les papiers un par un afin que les membres de l'équipe essaient de trouver qui a désigné chacun des nommés. Un problème va surgir dès lors que les personnes mentionnées vont être retrouvées mortes. 



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 Je suis allée d'hypothèses en hypothèses pour essayer de trouver qui pouvait avoir tué chacune des personnes, s'il s'agissait du même meurtrier etc 

Le personnage d'Oscar Wilde est vraiment très sympathique avec de l'humour et son épouse délicieuse et candide. Un vent de fraîcheur parcourt ce récit. Tous les personnages sont plaisants et malgré le nombre important de pages, cette histoire se lit, avec avidité et les pages se tournent sans effort tant tout s'enchaîne très bien.



 Il s'agit du premier roman de cet auteur et je ne savais pas que ce titre était le second d'une série. Il s'agit d'une de mes lectures de vacances et cette histoire m'a enchantée. Je lirai bien évidemment les autres lors de prochains congés. Une bonne lecture détente.
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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Livre savoureux par ses dialogues, et plus encore par ses saveurs, celles que l'on déguste chez ce restaurateur inventif ou chez ce grand chef un peu fou de cuisine naturelle, parce qu'on y mange de façon sublime et avec cette façon de parler des vins " le Chassagne Monrachet" qui me ravie ne parlons pas de Delphine de Vigan qui mange des nuages et boit des breuvages, j'aime que l'on désigne les vins " le Dom Pérignon " par leur nom sans les blesser avec respect et humilité:



Le meurtre Aux Chandelles est fait pour nous guider vers les plus belles tables dans un Londres encore obscurci par le pudding, tradition oblige, goûter doit être un plaisir que l'on savoure entre gourmets , entre poètes des verres rougis de soleil, ou encore, embués de fruits défendus car trop subtils : " — Qu’est-il advenu de votre envie d’huîtres et de champagne ?

— C’était il y a un quart d’heure et nous nous trouvions au sud de la Tamise. J’ai changé d’avis depuis. La constance, comme vous le savez, est l’ultime refuge de ceux qui manquent d’imagination."



Le meurtre Aux Chandelles cache sans doute surtout un gourmet des mots, Gilles Brandreth, Car ce livre est bien de cet Anglais, contemporain et non d' Oscar Wilde cité souvent par les Babeliomen.

Cette gourmandise se retrouve autour de phrases un peu acides :"C'est le fils du duc de Beaufort. J'ai lu ses poèmes. J'en ai rédigé une critique. Il n'a rien à dire et il le dit."  ou bien cette autre plus sucrée : "Dites-lui que (...) vous êtes en ce moment occupé par une affaire bien plus pressante: un meurtre. Il sera désarçonné par la vérité. Les gens médiocres le sont toujours."



Il est rare qu'un livre cherche à ce point à nous distraire, nous faire oublier, voyager et pourquoi pas changer de siècle la réjouissance, pour elle seule et sans volonté de cacher une prétention, un dessein ou pire nous faire adhérer sournoisement à une pensée fût elle religieuse ou philosophique, là, rien de tout cela, l'objet, le livre est de nous amuser de passer un très bon moment,

Comme tout ceci est bien réussi un vrai polar plein de surprises et pas seulement culinaires ou poitrinaires.

Évitons comme en cuisine de sa gaver la suite je me la réserverai pour 2017, laissons vieillir le bonnes bouteilles.
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Oscar Wilde et le nid de vipères

Quatrième tome réjouissant des aventures d'Oscar Wilde détective, entre scandale sur la Couronne et vie personnelle ambigue.

La structure du roman est originale en alternant le point de vue des principaux acteurs de l'aventure (journal, lettres...).

Description de Londres assez juste et moeurs de la haute société.

Le réjouissant est toujours accompagné du tragique...
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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Londres, été 1889. Billy Wood, jeune apollon, est découvert mort dans une chambre, par Oscar Wilde, qui venait lui faire des cours de diction. Ce dernier décide de mener l'enquête pour rendre justice à son jeune ami...

Quelle bonne surprise que ce roman : j'ai beaucoup aimé plonger dans ce Londres fin de siècle en compagnie de personnages réels tels que Oscar Wilde, Robert Sherard, petit-fils de Wordsworth, et Conan Doyle. On sent d'emblée que Gyles Brandreth connaît son sujet : c'est précis, documenté, juste.

L'enquête n'est pas le principal attrait de ce roman, c'est de faire connaissance avec Oscar Wilde, sa verve et sa façon de vivre fastueuse qui en est le point d'orgue. Et c'est une idée originale de le faire par le biais d'une fiction policière dans lequel il est acteur.

Je vais très certainement continuer la série, et je vais sans aucun doute m'intéresser de près à l'oeuvre d'Oscar Wilde, que je connais très mal...





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Oscar Wilde et le nid de vipères

Pour une fois, ce roman s'ouvre sur une description inhabituelle d'Oscar Wilde, par rapport aux trois ouvrages précédents de Gyles Brandreth le mettant en scène.

Le teint gris, marqué, rosacé, de l'embompoint, le cheveux terne, il n'a plus rien du dandy brillant que ce passionné de WIlde nous avait fait connaitre.



Et pour cause! Nous le retrouvons ruiné,après un procès retentissant pour homosexualité, deux ans de travaux forcés et trois ans d'exil parisien, en 1900, quelques mois avant sa mort.



Son ami, Robert Sherard, vient le voir avec une liasse de documents faisant référence à une affaire démêlée par Wilde dix ans plus tôt.

Ainsi, l'histoire racontée est un retour en arrière au temps de sa plendeur, lorsqu'il fréquentait les salons et les grands de l'Angleterre victorienne.

En effet, cette affaire n'est rien moins que le meurtre d'une duchesse, maitresse du prince de Galles. Ce sont les plus Grands du royaume qui sont éclaboussés.

Oscar mène l'enquête, accompagné de ses fidèles amis, Robert Sherard et Arthur Conan Doyle. Dans cet imbroglio étonnant, Conan Doyle, dans sa droiture morale, garde les pieds sur terre: " Nous avons besoin de la police Oscar. Il nous faut une dose de réalité". Pourquoi ce besoin de réalité? Que nous réserve Oscar WIlde?



Cette fois, Gyles Brandreth ne nous plonge pas dans la fiction à travers un roman, mais il présente les faits à travers des témoignages, des extraits de correspondance, et des passages des journaux tenus par Conan Doyle et Robert Sherard tout au long de leur vie. Il porte à notre connaissance un fait de fiction, comme s'il menait sa propre enquête, constituant un dossier, ce travail étant réalisé par l'intermédiare de Sherard. Et tout ça parce que ce cabotin de WIlde ne veut pas fournir de trame narrative à son biographe! Même dans la déchéance, il garde son esprit acéré.
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Oscar Wilde et le mystère de Reading

Oscar Wilde et le mystère de Reading... Ou le bouquin offert par mon chéri... Parce qu'il sait bien que j'aime beaucoup cette sérié, malgré le fait qu'au final les enquêtes policières soient souvent secondaires... là c'est vraiment le cas, et pourtant...



Bon je vous fais un coup de pitch histoire de, donc pitch :



1895, c'est l'été les oiseaux chantent dans les jardins, le soleil pleut et les enfants courent après leurs cerceaux.

Oscar en a mare ! Mare du marquis de Queensbury, nan mais franchement ! Il n'arrête pas de lui mettre des bâtons dans les roues... Faut dire qu'il est le père de son amoureux, fervent adepte des femmes, un tantinet machiste, et complètement rétrograde, et que son fils soit un inverti (comme on dit à l'époque) passe franchement mal... la faute doit être reportée sur quelqu'un, lui en l'occurrence ! Comme si !...

Non Oscar en a tellement mare, qu'il intente un procès en diffamation... il aurait pas du... Car Queensbury sait où taper, et malgré les nouvelles règles qu'il a instaurées pour la boxe, il tape là où ça fait mal, sous la ceinture !



Car pour Oscar l'avenir est plutôt sombre, il a perdu son procès, où il se défendait lui -même. Ça n'a pas suffit, après plusieurs jours enflammés, où la bataille fut rude, où les rires avaient pourtant fusé, les réparties magnifiques, et les bons mots, il en a fait trop, il s'est foutu lui même dedans comme on dit.. Résultat, deux ans de travaux forcés.. deux ans... tout ça parce qu'il aime les garçons, qu'il les préfère aux filles, à sa femme... La peine maximum qu'il risquait, tout le monde fut d'accord, le public et le jury, mais il le sait bien le public pardonne tout sauf le génie...

Et du génie il en a c'est un fait indéniable...

Dés le procès terminé, après un un dédale de couloirs souterrains, le voilà devant devant le directeur de la prison de Newgate, de là il partira ailleurs, dans un autre pénitencier... Il en connaîtra deux, Pentonville, et Reading... et dans les deux, les violences, les humiliations, la faim, le froid, la tristesse, la maladie, la peur, la souffrance et le désespoir vont le suivre.. et puis las, les morts aussi...



Que ce roman est glauque, noir, violent, de cette violence qui serre la tripe, face à l'inhumanité du monde et à la stupidité... Oscar fut traité de pervers, je ne vois la perversion que dans le traitement qu'on faisait aux inculpés... et le sentiment de honte qui submerge quand on se rend compte qu'on appartient à la même race que ces gens, que ces faiseurs de loi iniques, stupides et monstrueuses.. dés l'âge de dix ans on incarcérait... pour des broutilles, pour des riens... des histoires de lapins, dés l'âge de dix ans, on fouettait, on frappait, on tabassait, sans remord... punition en bonne et due forme.. alors imaginez, ce que l'on faisait subir aux adultes !... la même chose en juste plus poussé... en pire...

Franchement, Oscar reste Oscar, l'histoire policière passe au second plan.. Déjà parce que je m'en foutais de savoir qui avait tué ces êtres ignobles .. dans ma tête ils le méritaient, bien fait pour leur gueule ! Et là, le frisson.. le frisson de se rendre compte que le propre de l'homme n'est pas l'humanité comme on voudrait nous le faire croire, mais l'inhumanité... le pire du pire.. l'humain est capable de tout, mais surtout du pire..

Si une bisounours comme moi, peut avoir ce genre de pensées (même si c'est mauvais pour le karma.. niveau karma je suis plus à ça près ^^)... Oui je suis une bisounours... je préfère le beaux, le gai, le bon, la bienveillance et la gentillesse... comme dit dans une autre chronique..je préfère passer pour une bisounours un peu niaise, qu'une grosse enfoirée.. Et pourtant...

C'est bien une pensée de grosse enfoirée que j'ai eu, non ?



Le bouquin qui laisse place non pas à la découverte du coupable, pour moi, mais à des questions d'un ordre plus philosophique, mais il paraîtrait que je suis tapée du casque...

Qui ramène à la perversité, et où elle se place, l'abus de pouvoir, la malignité.. Qu'est ce qui fait qu'on est bon ou mauvais ? Dans un système définitivement mauvais et pervers, y prendre part fait obligatoirement quelqu'un de mauvais ? Savoir que le système est mauvais, et ne pas vouloir le changer, suivre ces règles, et les appliquer ? Qu'est ce que cela fait des humains ? Qui sont les pires ?

Et cela peut-il s'appliquer à tout ? Ou juste au pire ? Et il est où le pire ?



Comme vous pouvez le constater les questions que m'ont amené ce livre sont bien loin d'être simples, et bien loin du polar divertissement... on me dit souvent que je me pose trop de questions, que j'en pose trop.. que cela n'amène que de la souffrance à mes interlocuteurs qui eux ne veulent pas s'en poser...

Et je me demande pourquoi ?

Oui pourquoi ?

Pourquoi ?....
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Oscar Wilde et le cadavre souriant

Oscar Wilde et le cadavre souriant... Ou le bouquin sapin cuvé 2019 qui fait plaisir, qu'y avait dans la liste (longue la liste)... ^^



Pitch :

C'est Noël ! Oscar Wilde dîne en compagnie d'amis... Et comme c'est Noël il a prévu un cadeau pour son grand pote Conan Doyle... Un bouquin où il relate ses aventures, et où viendra bien sûr se mêler une histoire de crime. Il sait à qui il s'adresse les histoires de crime Conan il aime bien ça. ( ça me fait bizarre d'écrire juste Conan tout seul, je vois un gros barbare à moitié à poil passer devant mes yeux, alors que rien à voir, faut dire ce qui est ^^)

Donc une histoire vraie, ses propres aventures... Il attend d'ailleurs de son ami un autre rendez-vous pour parler de la chute, des tenants et des aboutissants... avec un sourire confiant sur les lèvres, un peu retord pourrait-on dire.

Conan est super content, et il a hâte de le lire.. il s'en frotte déjà les mains..

Et tout commence par un voyage d'Oscar Wilde dans le nouveau monde pour donner des conférences sur l'art et la beauté ( et là j'aurais bien aimé voir ça) Oscar Wilde avec les pionniers et les mineurs... il y fait des rencontres, il y reste un an.. Mais il faut bien rentrer un jour.. Là sur le paquebot qui le ramène dans sa vieille Albion, il va rencontrer La Grange, grand acteur et metteur en scène, à la tête d'une troupe et d'un théâtre parisien. Ni une ni deux, les deux hommes se lient d'amitié et se mettent à travailler sur une traduction nouvelle du Hamlet de Shakespeare... Et puis la mort arrive...



C'est le deuxième tome consacré aux aventures d'Oscar Wilde que je lis. Bien sûr comme d'habitude je fais dans le désordre, je ne sais pas si pour cette série cela a de l'importance... si oui, bin tant pis c'est fait.



Alors le monde du théâtre dans un Paris de la belle-époque comme on dit, le tout mâtiné de plusieurs morts suspicieuses. Donc, la belle époque, Paris, le théâtre, Shakespeare, la vie nocturne, les acteurs et actrices les peintres et les poètes, on rencontrera la grande Sarah Bernhardt, les fêtes, l'alcool, la drogue et la poésie et la débauche, Montmartre et son Chat Noir et tout et tout...

Et cela avait tout pour me plaire...

Et je dois dire que bien des aspects m'ont plus... les peintres, les poètes les fêtes, la drogue la fée verte, la poésie et la débauche... ^^

- Tsss le contraire m'aurait étonné venant de toi.. tsss...

- Rooh... bin oui quoi...^^



Et en fait franchement je ne sais pas, autant j'avais été assez surprise, heureuse et tout et tout, en lisant Le nid de vipères, autant là, je suis plus dubitative.



Alors ça se lit toujours aussi bien, mais l'enquête policière est poussive, vraiment et plutôt tirée par les cheveux. En plus le coupable/commanditaire est franchement pas difficile à trouver.. nan mais genre, pfff...



Alors autant on sent, on sait que Brandreth est un expert, un fan du dandy décadent qu'est Oscar Wilde. Ok, là-dessus, ce qu'il dit n'est pas à prendre pour de la roupie de sansonnet, enfin je crois.

Par contre pour le reste, c'est moins sûr...

La vie théâtrale parisienne, du moins la vision de Brandreth me semble assez biaisée et ultra cliché, alors que quand même il se veut un minimum factuel quand à Oscar Wilde. Là-dessus je crois qu'il prend ses désirs pour des réalités, et le problème c'est qu'une partie de sa trame narrative policière et ses personnages prennent appuis sur ces désirs fantasmés.



Alors oui je sais bien, que c'est un roman, et qu'un roman s'écarte de la réalité, qu'il soit historique ou autre d'ailleurs. Il n'empêche cela m'a gêné, mais c'est peut être parce que je viens de me pencher sur le sujet et l'époque, via une biographie d'Offenbach... et heu Brandreth a le cliché chevillé au corps quand au monde du théâtre à cette époque-là... Bon d'un côté c'est pas grave, mais comme de l'autre il se veut pointu sur Oscar, on pense que tout le reste aussi, du moins on aimerait bien, et ce n'est pas le cas, dommage...



J'ai trouvé également beaucoup moins d'humour, que dans Le nid de vipères, beaucoup moins d'Oscar au final...



Voila je l'ai trouvé moins bon.. c'est pas grave, ça arrive, ça m'empêchera pas de lire les autres s'ils me tombent sous la main... ^^
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Oscar Wilde et le mystère de Reading



Voilà semble-t-il le dernier de la série puis qu’Oscar Wilde meurt peu de temps après être sorti de prison alors qu' il est en exil en France. Il y a des bonnes choses qui méritent d’avoir une fin.



Cet épisode a le mérite de se passer justement dans la prison où Wilde fut incarcéré et il nous apprend les rudes conditions de la détention en Angleterre à la fin du dix-neuvième siècle. Isolement complet, interdiction de communiquer avec les autres, port d’une cagoule. (L’ensemble du règlement intérieur figure en fin de volume). Ce qui fait que Wilde sortira en quelque sorte plus vierge qu’il ne l’ait jamais été en entrant… L’isolement total a de ces facéties !



C’est dans ces conditions doublement éprouvantes qu’Oscar mène l’enquête sur deux morts suspectes à l’intérieur même de l’établissement pénitentiaire.

C’est subtil, très « Holmésien » bien écrit avec un peu trop de fanfreluches dans la casse et les têtes de chapitres. Mais c’est la règle pour cette série dont l’auteur nous dit qu’on peut lire chaque épisode indépendamment de l’autre. Ne lui en déplaise, celui-ci est quand même le dernier.

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Oscar Wilde et le jeu de la mort

Un deuxième tome des aventures d'Oscar Wilde détective relatée par son fidèle ami Robert Sherard.

Une enquête - aventure intéressante, très bien documentée à la frontière du classique policier (Agatha Christie) et du roman de moeurs.

On y retrouve avec plaisir les bons mots d'Oscar Wilde et un Londres fin XIXème siècle à travers les lieux fréquentés par la haute société de l'époque.

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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Passionné par l'époque victorienne, j'aime lire des polars historiques se déroulant à cette époque.

Cette série mettant en avant Wilde m'avait intriguée.

Cette lecture fut quelque peu laborieuse :

* Une intrigue qui tourne en rond

* Une résolution prévisible

* Des personnages peu attachants

Je ne sais pas encore si je tenterai le deuxième tome.
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Oscar Wilde et le mystère de Reading

Dernier volume d'une série d'enquêtes formidable, cet ouvrage voit le poète en bien mauvaise posture. Oublié, le dandy si délicat, l'élégant aux cravates extravagantes, l'amateur de Perrier-Jouët et de cigarettes turques: Oscar Wilde n'est plus que l'ombre de lui-même, enfermé qu'il est dans une cellule obscure et puante de la prison de Reading, purgeant sa peine de deux années pour "grave immoralité".

L'immoralité, à dire vrai, le cerne de toutes parts. A commencer par celle des gardiens, qui s'amusent de voir un "Monsieur" rendu si bas, et le tourmentent de toutes les façons possibles, se jouant de son désespoir. L'immoralité, c'est aussi celle des détenus qui vendent leurs services ou leurs faveurs en échange de quelques avantages. L'immoralité, enfin, c'est l'hypocrisie générale de ce système carcéral qui cherche à broyer les Hommes sous couvert de les redresser.

Mais les détenus ne sont pas seuls à en pâtir. Y a-t-il une justice immanente ? L'un après l'autre, les geôliers sont victimes de meurtre. Les prisonniers les plus retors les suivent dans la tombe. Que se passe-t-il à la prison de Reading, et pourquoi tant de cadavres autour d'Oscar ?

C'est lui qui le dira.

Si on le laisse parler.







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Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles





En cette fin de siècle trépidante, Oscar Wilde, dandy éclairé, virevolte de mondanités en rendez-vous discrets, lorsqu'un drame vient bouleverser sa vie. Tandis qu'il s'apprête à écrire Le Portrait de Dorian Gray, il découvre dans un meublé le corps d'un jeune garçon de sa connaissance. Tout semble indiquer un meurtre rituel. Et en ami fidèle, Oscar Wilde s'est juré de ne pas trouver le repos tant que justice n'aura pas été faite pour Billy Wood.Un polar historique somme tout classique mais bien mené. Je regrette quelques longueurs mais sinon les personnages sont assez drôles, surtout Oscar Wilde qui donne du piquant à l'enquête.J'ai bien aimé aussi la présence de Conan Doyle et que son compagnon soit de la famille du poète Wordsworth, c'est assez original. De même que l'idée que Wilde aurait inspiré le personnage de Mycroft Holmes m'a bien fait rire..

comme c'est le premier de la série , je peux dire : original.
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Oscar Wilde et le cadavre souriant

Dans ce troisième roman mettant en scène le détective Oscar Wilde, Gyles Brandreth nous emmène à Paris après un petit détour par la patrie de l'Oncle Sam.



Oscar Wilde, après une tournée en Amérique, gagne Paris afin de travailler sur la traduction d'Hamlet pour le compte du célèbre acteur Edmond La Grange. Il y rencontre le Tout-Paris dont Sarah Bernhardt, Maurice Rollinat, Jacques-Émile Blanche et Robert Sherard. La vie s'écoule joyeusement mais une mort mystérieuse vient gâcher la fête.



Après un prologue très réussi, le livre s'ouvre sur le voyage d'Oscar Wilde en Amérique. Cette première partie m'a un peu déçue, surtout les premières pages, car le style manque de chaleur. Ce n'est pas Robert Sherard qui s'exprime, ce qui m'a chagrinée, et il y a une distance avec le sujet. Heureusement, le style redevient rapidement aussi agréable que dans les autres romans. Il n'empêche que cette partie américaine ne m'a pas vraiment enchantée d'autant qu'elle ne s’intègre pas aisément dans le récit et que son intérêt n’apparaît vraiment qu'à la toute fin du roman.



Le reste de l'histoire est aussi dépaysante et romanesque que les précédentes aventures d'Oscar Wilde. Cependant, il faut se montrer patient pour que l'enquête s'amorce : il faut attendre plus de soixante-dix pages pour qu'un crime soit commis sur un animal et plus de deux-cents pour une victime humaine. Les amateurs de meurtres en série risquent de trouver le temps long ce qui n'a pas été mon cas. Je reconnais bien volontiers apprécier cette série plus pour la compagnie de Wilde et l'atmosphère que pour l'enquête proprement dite.



Il n'empêche que l'enquête est parfaitement tarabiscotée et que je n'ai pas vu venir le rebondissement final. J'étais d'ailleurs un peu déçue par le dénouement aussi le dernier chapitre m'a redonnée le sourire.

La solution de l'énigme fait froid dans le dos et nous fait apprécier nombre de personnages d'un nouvel œil.



L'ensemble est toujours aussi bien troussé, riche d'anecdotes historiques, d'aphorismes bien sentis et de traits d'esprit divins.

À mes yeux, l'énigme du cadavre souriant est une réussite.
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Oscar Wilde et les crimes du Vatican

Mon vieil ami Oscar Wilde m’avait donné rendez-vous à Hombourg, une ville d’eau en Allemagne où nous avons, par chance, croisé le docteur Arthur Conan Doyle.



Vu qu’on avait rien à faire dans cette ville, vu que Oscar et moi étions épuisés de ne pas parler et vu qu’on venait d’envoyer une main et un doigt embaumé à Sherlock Holmes, nous mîmes le cap sur Rome avec Doyle pour résoudre cette affaire étrange.



Pourquoi Rome et la citée Vaticane ? Parce que les indices laissaient penser que c’était là qu’il fallait aller, nom de Dieu !



Autant certains tomes commençaient de suite avec une ou plusieurs morts suspectes, ici, les cadavres devront se faire attendre, sauf si la main droite et le doigt embaumés reçus par Holmes au 221b venaient d’assassinats tout frais.



Sherlock Holmes ? Oui, oui, Sherlock Holmes au 221b ! Non, je n’ai pas abusé de mojitos, oui il s’agit bien des aventures d’Oscar Wilde, mais Conan Doyle avait un accord avec la poste de Marylebone qui rassemblait toutes les lettres destinées à Holmes et la poste les transmettait à son éditeur qui faisait suivre à l’ami Arthur puisque la rue s’arrêtait au n°100



Anybref ! Voilà donc Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle qui débarquent au Vatican et dans une Rome sous le soleil, exactement.



Pour une fois, ce n’est pas Robert Sherard le narrateur, mais Conan Doyle himself et je vous avoue que ce fut du petit lait de suivre son récit, lui qui est déjà fatigué de son excentrique détective mais qui reconnaissait qu’il lui faisait trèèès bien gagner sa vie.



Certes, moins de cadavres dans cette affaire, d’ailleurs, originalité, on n’est même pas sûr que quelqu’un est mort, qu’il y a là-bas un crime impuni, mais une aura de mystère plane sur la cité et Oscar est bien décidé à faire toute la lumière.



"Fiat Lux" pourrait-il même dire à la fin.



Enquête inhabituelle, mais elle ne fut pas ennuyeuse pour autant car j’ai dévoré les 400 pages en deux seulement tant j’ai pris plaisir à suivre les déambulations de nos deux amis dans la ville éternelle, entrer dans la cité du Vatican, causer avec des cardinaux…



Une fois de plus, les talents de déductions et d’enquêteur d’Oscar Wilde vont se révéler judicieux, Conan Doyle étant là pour être son faire-valoir, ne sachant pas toujours où son ami veut venir, mais cela lui donnera des bonnes idées puisqu’il vient de doter Sherlock d’un frère, Mycroft, copié en partie sur Oscar.



C’est frais, c’est bourré d’humour et de petites répliques de Wilde qui font que votre journée est meilleure, plus ensoleillée, plus gaie. Tiens, il parle même à trois reprises de "Belette"…



De plus, le roman est parsemé de références à l’univers holmésien et c’est le pied



Pas de courses-poursuites, pas de suspense tendu comme une corde de violon ou de string, mais une bouffée d’air frais, un plaisir de lecture une fois de plus et mon seul regret est que je n’ai plus qu’un tome à lire dans cette série.



Oscar Wilde va me manquer ensuite, c’est sûr !
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