Interview de Gregg Hurwitz par Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.
Où se cacher, quand c'est de soi-même qu'on a peur ?
Alors, comme d'habitude, le pingouin a eu le dernier rire.
Mais ce qu'il n'a pas compris, c'est que celui qui rit le dernier, rit généralement seul.
Où se cacher, quand c'est de soi-même qu'on a peur ?
- Crois-moi poulet, je suis pas un kidnappeur. Est-ce que j'ai l'air d'un génie du crime ? Il est sorti de nulle part et m'a filé cent sacs pour larguer la gosse.
- Qui ça ? (Batman)
- L'homme creux. Même si je l'avais bien vu, je vous aiderais pas. C'est de la brutalité policière.
- Non, c'est de la violence de justicier. Tu veux me coller un procès ? Envoie-moi une injonction.
Je crois, dans le coin le plus sombre de mon coeur, que quand le destin et la passion s'en mêlent, tout le monde, jusqu'au dernier d'entre nous, de prêcheur en haut de sa chaire jusqu'à la vieille à l'arrêt d'autobus, est capable de meurtre.
Le jour déclinait,mais il resta là , assis par terre ,à serrer sa fille contre lui jusqu'à ce que la colère retombe,ne laissant entre elle et lui que l'onde heurtée des sanglots.
- Gaspard de la nuit ? (Bruce)
- Sans être le concerto de Rachmaninoff, ce morceau exige de l'habileté. Ravel en faisait des tonnes pour surpasser Balakirev, tu connais les français, Bruce... Si je cafouille durant le concert du réveillon, je vais me retrouver comme une idiote dans ma robe hors de prix.(Natalya)
- Cela n'arrivera pas, Natalya.
- Dis cela à ma main droite, c'est elle qui devra aligner les tierces à la vitesse de la lumière.
Ou tu fais avancer l'action, ou c'est l'action qui te fait avancer.
Un film décousu tournait dans la tête de Mike, une suite d'instantanés sur la vie de sa fille. Agée de quelques heures, elle lui empoigne l'auriculaire. (...) Il la berce aux "na-na-na" de Hey Jude, sa petite langue tremblante est tapissée de muguet. Le rythme soporifique du tire-lait à minuit, le fauteuil à bascule dans la chambre, le ballon de baudruche rouge. La bambine vient s'accrocher à sa jambe et lui réclamer les bras pendant qu'il regarde...
(...) Une empreinte de main dans du plâtre, le "pchhh" d'une théière de dînette, le parfum du shampoing non irritant pour les yeux. Lors d'un caprice dans un magasin, Kat se fait toute molle. Les larmes de Mike la première fois qu'il voit Annabel lui couper les cheveux, le fauteuil de cinéma qui se referme sous son poids de moineau. Kat se cache lorsque la bouilloire siffle. Kat essaie les baskets de son père, les talons de sa mère, toutes les bottes de la maison...
(...) Elle a cinq ans, elle saute à la corde, elle a le sourire édenté, elle ne veut dormir que dans sa robe lavande à imprimé princesse. La première fois qu'elle déchiffre le message du biscuit de bonne aventure, au restaurant chinois. Ses lunettes rondes à monture rouge, les vacances de printemps où elle ne se nourrit que de réglisse, les rondelles d'orange à la mi-temps, les luges de l'Abominable Homme des neiges à Disneyland, cette saleté de "High School Musical" (...)...
On dit que certains souvenirs ne vivent pas dans nos esprits. Ils vivent dans nos os. Dans nos cellules. Toujours là. Nous définissant. Nous changeant. Nous façonnant. Nous plaçant dès le départ sur une voie difficile. Avant la logique... avant la raison... il y a tant de leçons à apprendre. Le réconfort... et la peur. Mais une chose, au moins, était claire pour moi depuis l'âge tendre...ce monde est froid.