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Citation de collectifpolar


Courtenay
Le véhicule emprunta le chemin de terre durant trois longs kilomètres. La pluie avait rendu la route si mau­vaise par endroits qu’elle en était presque imprati­cable. La boue avait tendance à coller aux pneus, si bien que, de temps à autre, le camping-car menaçait de glisser sur le bas-côté. À l’intérieur de l’habitacle, on était secoué plus que de raison et tous les ustensiles de cuisine finirent par échouer sur le sol en stratifié. Les mains gantées de la conductrice étaient crispées sur le volant en cuir.
Au coeur de la forêt, elle immobilisa son véhicule au bord d’une piste et coupa le moteur. Le ciel était si bas ce matin sur cette petite commune du Loiret qu’à coup sûr, pas un promeneur ne mettrait le nez dehors.
Elle attendit cinq bonnes minutes avant de descendre de la cabine et prit le temps nécessaire pour épier les bruissements alentour. Quelques mésanges s’envolèrent simultanément, tel un ballet exécuté pour l’occasion.
D’un pas décidé, la femme ouvrit la soute à bagages et jeta un dernier coup d’œil dans son dos. Un genou à l’intérieur, elle souleva le corps enveloppé dans une couverture en laine. Avec minutie, elle desserra les sangles compressant les pieds et le haut du buste. Aucune réaction ! Sans doute l’effet de la forte dose de sédatif qu’elle lui avait administrée avant de par­tir. Elle dégagea le visage amaigri de l’enfant et le caressa :
« Jessica ? Réveille-toi ! C’est ton jour de chance. »
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