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Critiques de Georges-Jean Arnaud (268)
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La Dalle aux maudits







Très bon roman sur le thème du bien et du mal , des croyances ancestrales contre la civilisation et on rentre dans l'histoire qui n'est pas du tout ridicule ; tous les genres s'y retrouvent un peu , fantastique , horreur , drame , terreur et même une petite couche érotique ...

Vraiment très bon , surement pour les fans du genre....
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Le festin séculaire

Un ensemble de vieux appartements bourgeois appartenant à une famille entière, les Hiems, au sommet de laquelle trône la grand-mère (véritable momie vivante) est le théâtre de phénomènes surnaturels. Les antiques radiateurs sculptés expulsent du sang, le tissu mural forme des cloques répugnantes pleines d’un liquide abject le faisant ressembler à de la peau de crapaud, des griffes sortent des murs etc. Petit à petit, les constructions semblent posséder une vie organique. Bientôt, le pâté de maisons se retrouve isolé de tout à cause de l’effondrement des canalisations alentours et des vapeurs qui empêchent toute visibilité. Anaïs, mariée à un Hiems (Sam), et sa fille Lili sont prises au piège.



Quel terrible secret cache la famille Hiems ? Pourquoi, Sam Hiems, a-t-il invité un inconnu et sa famille dans son appartement sans raison valable ? Est-ce parce que le clan Hiems doit réunir cinq tonnes de viandes humaines (??), Que se passe-t-il dans les sous-sols ? Quel est ce festin séculaire qui se prépare ? Qui est Than ?...



« Le festin séculaire » est le numéro 8 de la collection Gore et le premier roman, dans cette collection, du français G.J. Arnaud, écrivain très prolifique (SF, policiers etc.) et auteur de la célèbre et très longue série de SF « La compagnie des glaces ».



Certes, les personnages sont stéréotypés et le suspense est rapidement éventé. De plus, le début du roman est trop rapide (l’attaque de Lili dès les trente premières pages). Mais c’est tout de même un bon Gore car l’auteur propose une variation originale sur le thème archi-connu de la maison hantée. Sans omettre de nombreux détails sanglants qui justifient la parution dans cette collection très particulière.



« Il regarda la masse humaine qui s’affolait en dessous d’eux. Il y avait des enfants des deux sexes, des femmes et des hommes adultes et ils ressentaient les premiers effets de la digestion. Ils commençaient d’étouffer lentement et les sucs ruisselaient sur eux. Ils devaient hurler de douleur chaque fois qu’une goutte les atteignait. Les cuirs chevelus se détachaient les premiers ainsi que les ongles et l’animal les expulsait hors de ses entrailles, n’importe où. Il faudrait faire le ménage dans toute la maison, vérifier chaque pièce pour récupérer les scalps, les ongles, les os et les cartilages que Than refusait d’assimiler. »



A noter, une fois de plus, l’excellente couverture signée Dugévoy, bien dans l’esprit de la collection.
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La compagnie des glaces - Nouvelle époque, to..

La compagnie des glaces est composée de plusieurs titres d'égale valeur. Il s'agit plus d'un récit d'aventures que de SF au sens strict. Le contexte (un nouvel âge des glaces) est juste le point de départ de la série. L'écriture est simple mais on ne s'ennuie pas un seul instant. C'est une œuvre très agréable à lire que je peux recommander à ceux qui ont peur d'aller vers la SF au sens large.
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Les moulins à nuages

Un livre simple et vrai
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Noël au chaud

Voici donc le premier billet de cette nouvelle rubrique Oldies, où je vais découvrir d’anciens romans. C’est une façon aussi de fouiller dans la malle de l’histoire du polar, et de remettre en lumière des romans que l’on a tendance à oublier avec les sommes de nouveautés qui sortent chaque année.



Noel-au-chaud.jpgLe premier auteur que je vous propose de découvrir est Georges Jean Arnaud, un auteur très prolifique, puisqu’il a écrit sous son propre nom et sous des pseudonymes plus de 400 romans. né le 3 juillet 1928 à Saint-Gilles-du-Gard, et est l’auteur de La compagnie des glaces, d’une centaine de polars et de romans d’espionnage ainsi que de quelques dizaines de romans érotiques. Il a reçu de nombreux prix littéraires depuis ses débuts dont :

le prix du Quai des Orfèvres 1952 pour Ne tirez pas sur l'inspecteur



la Palme d'Or du roman d'espionnage 1966 pour Les égarés



le prix Mystère de la critique 1977 pour Enfantasme



le prix Apollo 1988 pour La Compagnie des glaces



le prix RTL grand public 1988 pour Les moulins à nuages (Source Wikipedia)



Noel au chaud, paru initialement au Fleuve Noir dans la collection Spécial Police, a été réédité en 2010 chez Plon dans la regrettée collection Noir Rétro. Voici le sujet de ce polar passionnant par la description d’un petit village provençal.



Région de Toulon. Raymonde Mallet, veuve de 76 ans, vit seule dans une grande maison. Tout le village a les yeux braqués sur elle et aimerait bien qu’elle vende sa propriété pour que le gigantesque projet immobilier voit le jour. Entre sa voisine et amie Augusta Pesenti, qui se montre envahissante et Mme Hauser l’assistante sociale qui veut l’envoyer trois semaines en vacances dans une résidence de personnes âgées, Mme Mallet tient bon envers et contre tous.



Noel-au-chaud-2.jpg La solution serait de louer un grand garage situé à droite du parc au fils de Augusta, Laurent, qui va perdre son emploi de mécanicien automobile et de loger toute la famille Pesenti. Ainsi, elle ne serait plus seule et pourrait rester chez elle. Le seul inconvénient serait la cohabitation avec ses voisins et en particulier la petite Léonie. Mais les choses ne vont pas exactement se passer comme Raymonde l’avait prévu.



C’est un sacré portrait de mamie (même si elle n’a jamais eu d’enfants) auquel on a droit ici, une mamie déterminée, butée et imaginative, prête à tout pour arriver à ses fins, à savoir rester dans sa maison. Elle va utiliser son entourage, manipuler ses voisins pour résister au harcèlement venant des autres, avides d’argent, pressés de faire bâtir le nouveau complexe immobilier qui rapportera tant d’argent au maire et toute sa clique.



Sans jamais juger ni les uns ni les autres, en se contentant de décrire les actes des personnages et en les agrémentant de dialogues savoureux, GJ.Arnaud construit son intrigue avec beaucoup d’ingéniosité, et sans que le lecteur n’ait la moindre idée du dénouement qu’il nous réserve. Et si le style est bien loin de ce que l’on trouve actuellement, le plaisir de la lecture, quand on se fait mener par le bout du nez, est là.



Du duel par dialogues interposés avec Augusta, de la résistance envers l’assistante sociale, des tentatives de séduction pour attirer la petite Léonie, de l’ambiance des petits villages où tout se sait, où tout se raconte, ce roman, qui est à classer dans les très bons polars français, vous fera passer un excellent moment et il serait dommage de le négliger. D’ailleurs, je compte sur les érudits du polar pour m’indiquer les meilleurs polars de GJ.Arnaud. Si ce n’est pas un appel du pied …
Lien : http://black-novel.over-blog..
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La compagnie des glaces, tome 6 : Les otage..

La saga se poursuit, toujours avec plus ou moins de bonheur.

La prose est fluide, l'idée de départ géniale et de nombreux points s'éclairent. Lien Rag aboutit dans la compagnie paraméricaine et se frotte à la diabolique Lady Diana, contribue à son projet pharaonique de tunnel sous glaciaire, Yeuse est arrêtée, Jdrien pris en charge par le gnome, les rénovateurs du soleil continuent à prendre de l'épaisseur, une nation Roux se construit lentement...

Mais les dialogues sont toujours aussi envahissants, les descriptions aussi succinctes et l'omniprésence du sexe tend parfois à énerver.

Si vous avez aimé le premier volume et que vous en êtes arrivé au sixième, il y a de fortes chances que vous ouvriez finalement le septième. Autrement, vos passerez à côté de cette monumentale saga de SF français, héritière des romans-feuilletons de la belle époque.
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Le Poulpe : L'Antizyklon des atroces

Je suis depuis longtemps friande de cette collection, appréciant le caractère atypique du personnage principal, ainsi que le ton et l'atmosphère très particuliers rendus dans les ouvrages. Il est vrai que ces derniers sont parfois de qualité inégale, selon le talent des auteurs qui y participent.



Lorsque l'un d'entre eux s'avère particulièrement réussi, on déplore de ne pouvoir lire un autre épisode écrit de la même main, mais c'est aussi le but de cette collection que de confronter les vues et le style d'écrivains très différents, avec parfois le plaisir de nous en faire découvrir certains, moins connus du grand public.



Cet opus est donc selon moi un cru très honnête au sein de la série, sans doute pas mon préféré, mais disons que l'auteur se coule fort plaisamment dans le moule de la collection, respectant globalement le cahier des charges. Celui-ci impose quelques fondamentaux : la lutte acharnée du Poulpe contre les idées d'extrême droite (un thème récurrent), ses convictions proches du mouvement anarchiste, un sens de l'humour et de l'auto-dérision très salvateur, une description au vitriol de la bourgeoisie provinciale, et enfin des dialogues souvent argotiques, plus ou moins dans la veine d'Audiard.



... la suite sur mon blog !
Lien : http://lafautearousseau.over..
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Hyacinthe et Narcisse Roquebère enquêtent - Int..

Décembre 1829, Paris conspire ; un froid exceptionnel règne ajoutant les tensions sociales aux joutes politiques. En seulement quarante ans, des hommes ont vu se succéder la monarchie, la révolution, le directoire, le consulat, l’empire, la restauration par deux fois… Avec une élégance discrète Georges Arnaud peint admirablement un arrière plan politique et social transportant son lecteur ravi au temps des fiacres, des barrières de Paris, du bagne, un régime une fois de plus à bout de souffle entre ses Ultras, les bonapartistes, les républicains, les conventionnels… Un temps que les moins de 200 ans ne peuvent pas connaître.



Approfondis à souhait, le lecteur s’attachera aux personnages de l’ancienne et respectée étude Roquebère. Les avoués Hyacinthe, sérieux et curieux, et son jumeau Narcisse, joueur et viveur, prennent prétexte des affaires de leur industrie pour débusquer des criminels puissants et intouchables accompagnés de sicaires et tire-à-droite. L’’équipe ne serait pas complète sans Séraphine, leur jeune saute-ruisseau, qui, entre exploits et placets, s’aventure nuitamment dans les maisons par les cheminées et enquête dans les quartiers mal famés.



Malgré un style parfois un peu pesant avec des répétitions et des formules lourdes, le lecteur s’enthousiasmera à la lecture de ses 3 enquêtes : L’homme au fiacre, le Rat de la Conciergerie et la congrégation des assassins - aux scénarios bien pensés parfaitement intégrées à l a grande histoire.



Merci à la Librairie L’Atalante sise à Nantes pour cette excellente réédition de ses romans parus entre 1998 et 2000 en deux volumes de trois romans chacun, 20€ et 478 pages



Merci à Madame Charlotte pour cette recommandation de lecture.



Lectori salutem, Pikkendorff


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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La tribu des vieux enfants

Au sein de la famille Vergèse, Flore, pauvre, fille d'une femme de ménage et l'épouse de l'ainé, se sent menacée et pas à sa place. Au sein de la famille Vergèse, Flore, pauvre, fille d'une femme de ménage et l'épouse de l'ainé,- médecin à ses heures perdus -, se sent menacée et pas à sa place.

L'unique raison de la présence de Flore dans cette Tribu de timbrés est révélée dans le dernier chapitre.

Un très bon polar, adapté au cinéma en 1982.



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Virus

Bon, c'était un essai en audiolivre et, malheureusement, ce ne fut pas une réussite.

D'abord sur le ton extrêmement monotone de la lectrice qui m'a fait décrocher à de nombreuses reprises.

Ensuite sur l'histoire. Un patron de cinéma ambulant est assassiné sur une route de montagne, le crime est maquillé en accident. S'ensuit l'enquête d'un adjudant de gendarmerie et du frère de la victime.....

Le tout à la vitesse d'un Maigret ou d'un Derrick.

Enfin, un titre qui avant même d'avoir ouvert le livre, dévoile le secret de l'intrigue.

Bref, je vais m'arrêter de dire du mal et vous laisser faire votre propre opinion, si toutefois vous tentez le challenge !

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La compagnie des glaces, tome 3 : Le peuple..

La compagnie des glaces a toujours une saveur particulière, je ne saurais l'expliquer, mais en lisant ce roman on rentre dans le rétro et les clichés de l'époque début des années 80 pour un ouvrage d'anticipation. C'est sûr que dans les années 80 il était difficile d'appréhender ce qui allait se passer surtout les développement technologiques. Alors on garde ce que l'on connait de l'époque et on avance pleine balle sur ces rails à perte de vue.



Lien qui était dans les deux premiers tomes charmé par les Hommes roux a atteint ici le niveau de l'obsession et en particulier pour une femme rousse : Jdrou. L'instinct primal refait surface, le fantasme dévore, l'envie fait loi. Le livre prend une tournure sensiblement différente et je ne sais pas encore si j'apprécie cela.



Les personnages secondaires m'ont paru éclipsé par le sang brulant de Lien et j'ai été un peu déçu de ce manque d'interaction et pourtant l'histoire continue de se mettre en place et on voit arriver les massacres, les peurs et les cris pour ceux que l'on ne connait pas. L'histoire se répète, exit les erreurs du passé, on prend les mêmes et on recommence : suprématie, volonté de domination. A suivre ...
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La compagnie des glaces - Intégrale, tome 1

La Compagnie des glaces, c’est la Terre dans un futur approximatif, recouverte par les glaces résultant d’un hiver nucléaire. Une société ferroviaire s’est développée à travers le globe, et des cités sous dômes permettent à une Humanité amoindrie de survivre tant bien que mal. Cette Terre gelée n’est pas pour les gentils Bisounours, la nouvelle société est impitoyable, contrôlée par des castes maîtrisant les divers disciplines liées à l’unique moyen de transport, le train. Aiguilleurs, membres de la Traction et de la Manutention complotent pour maintenir le peuple dans l’ignorance quant à son passé. En effet, nul ne parvient à dater les évènements historiques qui semblent souvent bien plus anciens qu’annoncés. Des stations fantômes sont découvertes, des voies ferrées oubliées sont retrouvées, et quand le héros, un glaciologue nommé Lien Rag, pose trop de questions, il est traqué impitoyablement.



C’est un vrai plaisir de lire les aventures du glaciologue, mais surtout de découvrir la trame terrifiante qui permet à la compagnie des glaces de se distinguer de toute autre œuvre sf. Les rebondissements sont nombreux, et chose fascinante, nous voyons le monde changer, la banquise fondre et les mœurs s’adapter aux nouvelles conditions. La saga est d’une telle longueur que l’auteur prend son temps, sans jamais ennuyer, pour poser ses jalons et établir ainsi les bases d’un cycle véritablement unique en son genre. Au fil du temps, Lien Rag disparaît et cède la place à ses fils, puis à bien d’autres personnages qui se croisent parfois dans un univers en plein changement. En cours de route, les trains sont supplantés par les dirigeables et les navires s’aventurant sur des mers qui finissent de nouveau par se refroidir, mais chaque époque décrite se révèle tout autant cruelle pour les hommes et les femmes de ce futur éloigné.
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La compagnie des glaces - Nouvelle époque, to..

J ai commencé il y a quelques années cette saga

mais finir comme ça c'est vraiment nul il n'y a pas de fin tout simplement

très très déçu !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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Pour mémoire Commander

J'ai un faible pour ces volumes Fleuve Noir avec les superbes couvertures de Michel Gourdon. Comme souvent, le contenu est à la hauteur, en tout cas à mon goût. Il s'agit ici d'une aventure du "Commander" Serge Kovask, de l'Office of Naval Intelligency (USA), et de son équipe hétéroclite : un anti-communiste radicalisé et une redoutable Mamma italienne taillée pour l'undercover. Complot de politique-fiction bien bâti, traîtres sans scrupules, pin-up manipulatrice, découpage habile, suspense, art de conteur. Du bon boulot solide. Et puis ça se passe dans l'univers de la Marine, j'aime bien la Marine.
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Hyacinthe et Narcisse Roquebère enquêtent, tome..

Un voyage sympathique sous la France de la Restauration (1815 - 1830) ; des enquêtes menées par des jumeaux avoués, mais frères très différents, l'un sérieux et réservé, l'autre gastronome, mondain et souvent insouciant. S'ajoute à leur côté, une équipe efficace, dont l'inspecteur Parturon et Séraphine, une jeune saute-ruisseau délurée. Des intrigues qui rappellent celles de Sherlock Homes dans un Paris bien restituée. Plaisant à lire.
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Hyacinthe et Narcisse Roquebère enquêtent, tome..

Un voyage sympathique sous la France de la Restauration (1815 - 1830) ; des enquêtes menées par des jumeaux avoués, mais frères très différents, l'un sérieux et réservé, l'autre gastronome, mondain et souvent insouciant. S'ajoute à leur côté, une équipe efficace, dont l'inspecteur Parturon et Séraphine, une jeune saute-ruisseau délurée. Des intrigues qui rappellent celles de Sherlock Homes dans un Paris bien restituée. Plaisant à lire.
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Agonie pour une capitale

Suite au sauvetage d'un lot de bouquins à l'agonie dans un troglo humide, voila de quoi me remémorer cette année 1975. Franco est en train de passer l'arme à gauche ! Était-il mort, était-il vif, on savait pas très bien, ça complotait, les médias en faisaient des caisses et Arnaud en a fait un super bon bouquin. A lire
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Les gens de l'hiver

Georges-Jean Arnaud, qui toute sa vie a souffert de son homonymie – au point d'accoler Jean à Georges pour se distinguer - avec le Georges Arnaud du Salaire de la peur, est mort en avril 2020 dans une indifférence totale, alors que cet écrivain brillant et prolifique touche-à-tout a laissé une oeuvre de plus de 400 titres qui abordent de près ou de loin de nombreux domaines littéraires : espionnage, science-fiction, anticipation, fantastique, romans policiers, et même littérature jeunesse ou érotique, encore de nos jours vus comme sous-genres regardés avec condescendance. Les préjugés ont la vie dure ! Dans cette abondante production, certains de ses opus sont considérés comme des petits bijoux ou pépites pour employer un mot à la mode du ouèbe. Les gens de l'hiver n'appartient pas à cette catégorie d'exception mais possède cependant de réelles qualités, que j'ai envie sans aucune prétention, d'étiqueter « sociologiques ».





Paru en 1977, Les gens de l'hiver situe son intrigue à La Grande-Motte, qui en pleine élaboration ex nihilo à l'initiative du Général de Gaulle qui voulait freiner l'exode des touristes français ou du nord de l'Europe vers l'Espagne en les retenant en Languedoc, concentrait toutes les critiques et les haines. Pour ma part, je considère Jean Balladur son créateur - inspiré par les pyramides pré-colombiennes -, comme un génie visionnaire, mais c'est une autre histoire. Quoi qu'on en pense, il a offert au tourisme de masse ses lettres de noblesse en lui fournissant un écrin de verdure occupant 1/3 tiers de la surface urbanisée, et parcouru en tous sens par des chemins piétonniers et cyclables. Un précurseur écologiste !





J'ai donc attaqué cette lecture avec intérêt, curieuse de découvrir comment en 1977, Georges-Jean Arnaud né à quelques encâblures de la station balnéaire futuriste, en parlait. Les gens de l'hiver, ce sont les rares résidents permanents, qui tels les hivernants des Kerguelen, affrontent le vent et les tempêtes de sable et se réunissent au bistro l'Escale pour préparer l'évènement le plus important de la morte saison, le bal masqué. L'auteur utilise la désertification de la station et ses milliers de logements vacants après 4 semaines d'occupation estivale pour donner vie à un prisonnier de la centrale de Nîmes en cavale réfugié dans un 3 pièces, au sein d'une pyramide surnommée « mausolée habitable », ça donne le ton. Le port créé de toutes pièces est jugé trop grand ; il est devenu trop petit depuis. L'appétit gargantuesque de l'architecte qui a inventé une ville pour 100 000 habitants, est très critiqué, voire moqué par la poignée de pionniers sédentarisés.





Bien sûr, le focus est mis sur quelques couples représentatifs, maris travaillant à Montpellier, Nîmes ou Fos tandis que leurs épouses bronzent en bikini sur leur terrasse en buvant un verre à l'abri des regards. L'histoire policière est d'une envergure modeste mais réserve cependant une surprise finale. Il n'y a pas conformément aux habitudes en vigueur dans cette époque reculée, d'étude psychologique, malgré la présence d'un psychiatre qui se contente d'infliger « électrochocs et psychodrames » à sa patientèle montpelliéraine.





Bref, je me suis bien régalée à plonger dans le passé d'une station - que je connais comme ma poche - décriée puis finalement labellisée «Patrimoine du XXème siècle » en 2010.





A noter un autre roman paru en 1975 : L'homme de sable de Jean Joubert, qui prédisait une vengeance de la nature reprenant ses droits en ensevelissant une avant-gardiste station (La Grande Motte n'est jamais nommée) sous le sable. A mon sens, si les stations camarguaises sont menacées, c'est aujourd'hui par la montée des eaux. Ce n'est que mon avis ! Bonnes vacances.

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La recluse

Chômage, divorce… on ne peut pas dire que Julia traverse une bonne passe.

Julia Riverel. vit chez sa mère, une vieille institutrice à la retraite et sans sa mère, elle serait même à la rue depuis longtemps. Un jour sa mère meurt et Julia ne trouve qu’une seule solution : cacher cette mort à tout le monde.. Elle décide de la cacher dans le grenier où son père se réfugiait pour éviter la Gestapo. Ainsi Julia pourra continuer à percevoir le montant de sa retraite. Julia est comédienne, ça tombe bien, elle va pouvoir exercer ses talents en endossant totalement la personnalité de sa mère. Elle va même réussir à rider son visage et à lui ressembler physiquement.

Mais il faut rester prudente car qu'une vieille relation de la famille habite dans l'immeuble commence à se douter de quelque chose. Mais… Le plus inquiétant n’est pas de savoir combien de temps elle parviendra à garder le secret. C’est surtout dans quel état…



Georges Jean Arnaud a écrit un très bon roman policier. Il excelle dans l'art de faire naître des situations dramatiques dans lesquelles l'héroïne ne s'en sort que pour tomber dans un nouveau piège qui se referme lentement sur elle. Ici en effet Julia risque probablement la réclusion à perpétuité. Mais gardons le suspense car avec G.J. Arnaud rien n’est moins sûr.


Lien : https://collectifpolar.com/
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La Dalle aux maudits

Paru dans l'édition de la collection Quatuor chez Fleuve Noir avec trois autres romans sous titre "les Angoisses", "la dalle aux maudits" se déroule dans un petit village proche des Pyrénées. Là-bas, vivent quelques habitants chargés depuis la nuit des temps, génération après génération, de veiller sur une dalle noire qui renferme tout le mal du monde.
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La compagnie des glaces

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