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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Istanbul (Turquie) , le 16/12/1850
Mort(e) : 1921
Biographie :

Gaston Schefer
Auteur dramatique et poète. - Entré comme attaché à la bibliothèque de l'Arsenal (1877), promu bibliothécaire (vers 1887), chargé du cabinet des estampes, puis conservateur (1913). - Prénoms complets : Gaston, Emmanuel.
Pour en savoir plus : https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/schefer-gaston.html

Source : databnf
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Au Salon de 1741, on ne voit que deux Chardin, le Négligé ou la Toilette du Matin appartenant au comte de Tessin et le portrait du fils de M. Lenoir, le négociant, s'amusant à faire un château de cartes. Le Négligé^ de moindre célébrité que le Benedicite, est pourtant une des scènes les plus délicatement spirituelles de Chardin. Observation profonde et charmante, nuance fugitive du sentiment saisie au vol; on dirait du Marivaux en peinture, quelque chose comme l'illustration d'une page de la Vie de Marianne. Il y a de la coquetterie de Marianne dans le regard que jette à la dérobée sur son miroir, cette petite fille à qui sa mère attache un ruban dans les cheveux.

Fatigué peut-être par l'effort incessant de cette production où il se dépensait tout entier, Chardin tomba malade, il n'exposa pas au Salon de 1742. Le public accoutumé à venir se récréer devant d'amusantes images, exprima son mécontentement. Il fallut, pour calmer les admirateurs de Chardin, leur apprendre que l'artiste était depuis longtemps « incommodé ».
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Une comparaison entre 1855 et 1897 ne serait pas équitable; il serait trop aisé d'écraser le présent en s'armant du passé, par la raison péremptoire que, des oeuvres du passé, les meilleures seules ont subsisté et que les médiocres se sont anéanties d'elles-mêmes, tandis que le présent nous offre toute sa production, pêle-mêle, avec ses champs d'ivraie où germent de loin en loin quelques épis de bon blé. Et puis, ce serait un triomphe vraiment trop facile que de mettre en regard du livret de 1855, qui représentait le choix de trente années d'art, le livret de 1897, qui n'est le résumé que d'une année de labeur.
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Personne ne parla jamais mieux de son art que lui. il en était le technicien le plus savant, le critique le plus renseigné, abondant en jugements définitifs, en mots de sens profond. A un artiste qui étalait devant lui ses recettes pour purifier et perfectionner ses couleurs, il fit cette réponse qui pourrait être le credo de tous les arts : « Qui vous a dit, monsieur, que l'on peignît avec des couleurs?
— Avec quoi donc? répliqua l'autre fort étonné. — On se sert des couleurs, mais on peint avec le sentiment.
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Sa bonté pour les débutants était inépuisable ; il avait pour leurs efforts, pour leurs essais malheureux, l'indulgence inaltérable des forts. Aux discussions entre artistes, son intervention n'était qu'appels à la douceur, toujours la douceur. Avec cela fier et désintéressé. Il cédait ses tableaux, sans marchander, au prix qu'on lui offrait, et comme sa modestie était aussi grande que son talent, il ne tirait de ses oeuvres que le plus médiocre profit. Aussi son existence, malgré un labeur de soixante ans, s'écoula-t-elle dans une sorte de gêne qui, pour avoir été supportée sans défaillance, ne fut pas moins cruelle.
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Jean-Baptiste-Siméon Chardin était un petit homme fort et musclé, le visage rond, les lèvres charnues et bienveillantes, les yeux saillants et vifs. Toute sa personne, sérieuse, solide, présentait le type du vrai bourgeois de Paris, l'homme de cette race si vigoureuse et si fine qui maintint, à travers toutes les incertitudes et les fantaisies du XVIIIe siècle, ses traditions séculaires de fermeté et de bonhomie. Sa sensibilité était extrême, nous dit Cochin, son plus fidèle ami ; autant il était reconnaissant des bienfaits, autant il était affecté des tracasseries, lorsqu'il lui arrivait d'en éprouver.
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Nous ignorons tout de la vie de Chardin jusqu'à l'Exposition de la place Dauphine de 1728. Nous savons qu'il y envoya dix ou douze tableaux, et nous savons aussi qu'il travaillait avec lenteur, dans la persévérance obstinée des recommencements, dans la poursuite acharnée de la vérité. Il est donc permis de supposer que les années qui précédèrent sa première exposition furent tout entières remplies par ce labeur obscur, opiniâtre, inconnu, qui est la condition de tous les grands talents.
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