Citations de Frédéric Gynsterblom (25)
Elle mangea en silence, le cœur au bord des lèvres, les yeux perdus dans le vague, se laissant peu à peu envahir par la tranquillité artificielle. Elle partait bosser à huit heures, d’ici là elle serait parée à jouer son rôle social fait de sourires faux, de poignées de mains et de conversations creuses. Lorsque vous étiez un être humain mentalement traumatisé, il était de bon ton de le dissimuler pour ne pas voir fuir les autres comme un troupeau de gnous face à un feu de brousse. Ce n’est pas qu’elle chercha à tout prix la présence d’autrui, bien souvent le jeu social lui nuisait plus qu’autre chose, mais il était nécessaire de se constituer un masque pour conserver le plus élémentaire, tels un boulot et un minimum de tranquillité.
- (...) La prêtrise donne accès au sacerdoce d'Hecate mais surtout aux rituels interdits de la nécromancie et de la magie du sang. Contrairement au Clergé goétique où tout acte illégal est interdit, les rituélies de l'Antre noire nécessitent des profanations de sépultures et d'autres actes répréhensibles.
- Je suis intéressé, m'exclamais-je sans réfléchir, le coeur battant la chamade d'excitation.
- Quels sont tes projets ?
"Dans un premier temps une collaboration avec les éditions L’ivre-book pour la publication de mes œuvres plus anciennes (Nema, Phobia, le seigneur des mouches 1 et 2 et Par delà le gouffre des étoiles).
Aussi, je suis actuellement plongé dans l’écriture de Maledictus, un roman très dense qui brassera énormément d’aspects de l’horreur, du fantastique, de la dark fantasy et même de la science-fiction. Je prends un plaisir immense à l’écrire et j’espère vraiment emporter mes lecteurs dans une épopée qu’ils n’oublieront pas une fois le livre refermé."
Interview complète sur : https://www.facebook.com/groups/186201668411344/
Barrabas se vantait souvent d'être détenteur d'une tradition ancestrale liée à la magie lycanthropique, et racontait sur le ton de la confidence s'être un jour mué en loup-garou suite à un terrible rituel de magie rouge où il avait versé son propre sang en l'honneur du Démon Loup Lykas. Il était également courant qu'il aborde les sujets de la nécromancie et du vampirisme.
Bien qu'il se montre parfois assez loquace, Barrabas se dérobait chaque fois que l'un d'entre nous essayait d'approfondir l'un de ses sujets. Les excuses étaient systématiquement les mêmes, il n'était pas de bon ton d'approfondir ses matières selon lui, nous étions trop jeunes et trop novices.
(...) la mort n'a rien de romantique comme peuvent le penser les gothiques avec leur poésie lénifiante. La mort est affreuse, mauvaise, nauséabonde.
- Ce que j'aime chez les enfants, c'est leur innocence, cette candeur leur donnant l'impression de vivre au sein d'un monde merveilleux où tout reste à découvrir. Détruire une à une leurs illusions, les voir se replier sur eux-mêmes, alors que vous soufflez leur petite âme comme la flamme vacillante d'une bougie. Voilà ma vraie jouissance !
Le pensionnat de Dragstone embaumait le parfum de la tombe, d'une crypte remplie de corps pourrissants et rongés par la moisissure
La petite fille aux cheveux sales observe tout, cachée derrière un buisson. Des mains adultes se posent sur ses maigres épaules, une voix masculine murmure à son oreille :
- Notre nom est Légion, appelez-nous ainsi, car nous sommes plusieurs. Les monstres ne meurent jamais, petite.
Tous les jours auraient été promesse de festin sans que la lourde épée de Damoclès appelée justice ne menace de lui tomber sur la tête.
Un nouveau coup fut porté sur le genou blessé, les éclats d'os dechirèrent la chair tuméfiée. Parker poussa un long hurlement étouffé, des larmes jaillissant de ses yeux exorbités par la souffrance.
Bientôt le marteau céda la place à la perceuse sur accu, alors commença le martyre de Lawrence Parker.
Après tout c'était dans l'ordre des choses, le prédateur se nourrissait du troupeau depuis la nuit des temps.
Elle était littéralement à bout de nerfs, prête à exploser. Elle colla le bout rougeoyant de sa cigarette sur la peau délicate de sa nuque, gémissant sous le coup de la suave douleur lui inondant le cerveau. Elle frissonna, sentant la colère refluer au tréfonds d'elle-même.
"Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ... "
Elle voyait distinctement les êtres monstrueux dissimulés sous la pellicule fragile de l’ humanité : l es pédophiles, les ogres, les assassins, les violeurs, les fanatiques , se révélaient sans artifice à ses yeux horrifiés.
Un policier, peu psychologue, lui expliqua que l'homme s'était introduit dans son appartement, l'avait neutralisée en la chloroformant avant de s'amuser à lui trancher les jambes aux ras des genoux avec une scie à métaux. tout avait été fait dans les règles de l'art pour éviter son décès: des garrots posés au-dessus des rotules ainsi que les plaies immédiatement cautérisées à l'aide d'un fer à repasser brûlant. Le maniaque s'était ensuite attaqué au visage, lui dessinant un sourire grotesque à force de taillader les joues et les lèvres.
Anxiolytique, antidépresseur, neuroleptique et antipsychotique formaient le quatuor gagnant permettant à la jeune femme de fonctionner presque normalement au court de la journée.
Elle ne buvait jamais d'alcool, était végétarienne et ne mangeait que des légumes bio, aussi, elle lui avait un jour confié refuser d'être embaumée le jour de sa mort, son souhait étant de retourner saine à la terre.
Garance était pyromane, elle avait eu le meilleur des mentors. Propager la mort par les flammes était son plaisir suprême. Ici, il n’y aurait aucun plaisir, que des cadavres, des empreintes et des preuves à faire disparaître.
Elle s’affala dans le vieux divan et pour la seconde fois de la journée, elle craqua nerveusement. Les larmes jaillirent de son corps tel un torrent de souffrance intarissable. Elle agrippa un coussin et le serra contre elle comme s ’ il s’agissait d’un doudou destiné à la protéger du mal rodant en ce monde.
Quoi qu’il puisse se passer, tu ne devras le rompre, ni physiquement, ni par les mots. Ceux qui errent à la lisière des mondes n’attendent qu’une occasion pour traverser le voile de la réalité, essayons de ne pas la leur donner, ici il était dans son élément, il maîtrisait le jeu.