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Critiques de Frédéric Gros (146)
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Frédéric Gros pourrait apprécier ce roman dont il est l'auteur à la lumière de son dernier essai, intitulé « désobéir ». Pourquoi le prêtre de Loudun, Urbain Grandet, en est-il venu à désobéir à l'ordre de l'Eglise et à sa doctrine ? Ne revendique-t-il pas l'affirmation d'une libre subjectivité qui est responsable de ses actes, quand d'autres n'oseraient y penser, enchainés qu'ils sont, avec la peur au ventre qui les maintient dans la servitude ? Pourquoi sa liaison avec une nonne de l'ordre des Ursulines, Maddalena, constitue une menace pour le pouvoir spirituel, étroitement lié au pouvoir temporel ? Ne risque-t-il pas de succomber à la sanction divine, sous le glaive du prêtre Inquisiteur ? Pourquoi les prêtres n'aspireraient-ils pas à l'humanité et à la capacité à aimer ? Un roman captivant à lire et à questionner.
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Nous en sommes en 1630 à Loudun. Le livre commence par le décès de Scévole de Sainte Marthe - poète et héro - qui réunissait en son logis les esprits de Loudun pour des discussions qui les menaient vers le haut. A sa mort, sans guide, les esprits se tordent et redeviennent humain, méchants et vaniteux. Urbain Grangier est le prêtre de la ville. Il aime Dieu et aussi les femmes, sans doute un peu trop et de trop prêts. Il va se créer des inimités avec les quelques petits puissants de la ville. Le livre est assez impressionnant. On y croise toute la rouerie humaine, les manigances jusqu'au pire. Mélangez cela avec des croyances issues de l'inquisition et vous ferez bruler un homme en place publique. Atterrant, glaçant et terriblement efficace.
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Possédées

Beaucoup de modernité dans le texte et l'histoire pourtant nous sommes au 17e siècle, à Loudun ou se passe une sombre histoire de possession et d'exorcisme.

Petits pouvoirs, jalousies et manipulations vont entraîner la fin d'un homme.

La fin très bien écrite vous tient jusqu'au bout.

Ce livre porte à réfléchir sur le fanatisme quel qu' il soit .

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Désobéir

Voilà un essai assez décoiffant. La désobéissance à travers un questionnement sur notre obéissance, c'e'st le voyage que l'auteur nous propose ici. Nous sommes bien sûr tous concernés car dans la moindre de nos actions, nous pouvons avoir cette problématique? Et quel miroir ! C'est un essai très nourrissant qui nous permet de "justifier" nos désobéissances spontanées sans que nous puissions vraiment nous l'expliquer. Cet essai jette des ponts. L'auteur nous aide à nous comprendre, à prendre du recul ! De plus, l'avantage de ce livre, c'est qu'il est dans l'ensemble très compréhensible. Enrichissant !
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Désobéir

Rédigé dans une écriture fluide, c'est un livre de philo accessible, agréable à lire. La thématique est passionnante, chacun est confronté au moins à un moment dans sa vie à la question de l'obéissance.



Ce livre nous propose donc de décortiquer les mécanisme de l'obéissance, beaucoup plus complexes que la simple soumission à des lois.



Bonne base de réflexion sur notre société, et surtout nous en tant qu'individu dans la société, parmi les autres. Que pouvons nous déléguer, accepter ? Il ne s'agit pas simplement d'obéir ou de désobéir mais d'endosser sa responsabilité, d'être conscient de sa place dans le monde, la société, d'être respectueux de soi (dans le sens noble et altruiste) et de l'assumer...



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Désobéir

Frédéric Gros, entame son livre sur trois citations importantes, l’une de Primo Levi

« Les montres existent, mais ils sont trop peu nombreux pour être vraiment dangereux ; ceux qui sont les plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter. »

, et les deux autres complémentaires, l’une de Howard Zinn

« Le problème ce n’est pas la désobéissance, le problème c’est l’obéissance. »

Qui comme l’écrit notre philosophe fait écho à cette phrase de Wilhem Reich

« La vraie question n’est pas de savoir pourquoi les gens se révoltent, mais pourquoi ils ne révoltent pas. »

Tout au long de ce traité sur la désobéissance Frédéric gros va nous parfaire de sa réflexion, de ces lectures, d’exemples historiques pour étudier l’origine de l’obéissance, C’est revenir au constat provocant de Howard Zinn, comprendre l’un c’est de réfléchir à son contraire.

Notre société est celle de toute les inégalités, le fossé se creuse de plus en plus, le XXème siècle est celui des plus grands génocides, des tyrannies modernes, ouvrant notre réflexion vers cette question que déjà soulevé au XXVIème Siècles avec Discours de la servitude volontaire de La Boétie. Frédéric Gros veut comprendre pourquoi nous obéissant face au chaos du monde.

Beaucoup d’exemples sont parsemés dans ce texte d’une grande richesse pour décrire notre société et soulever la péripétie humaine. L’espèce humaine semble être ordonné à être une masse à la multitude facette asservi à quelque élite dirigeante, je ne vais pas approfondir la pensée de notre philosophe pour en extraire juste la quintessence et affaiblir l’esprit du livre.

Je vais juste souligner les exemples choisis pour alimenter et structurer cette pensée de la servitude humaine face à la religion, la politique, la hiérarchie du travail, les fonctionnaires zélés et ceux que j’oublie.

Frédéric Gros utilise un passage de Dostoïevski Les frères Karamazov, un poète d’Ivan pour son frère Aliocha, monologue entre le Christ muet ressuscité et l’inquisiteur en Espagne du XVème siècle puis diserte sur les trois refus du tentateur, pour méditer sur la liberté à défaut de l’obéissance pour une dignité humaine, en outre au début Frédéric Gros semble associer la loi de Dieu et celle économique dans une soumission aveugle, avec une similarité de la loi économique et des décrets de Dieu.

Puis Frédéric Gros en s’appuyant sur le texte de La Boétie érige avec pragmatique la surobéissance, puis d’Antigone de Sophocle rend la désobéissance de cette jeune femme vierge comme une opposition entre le pouvoir politique de Créon et celui du code familiale, une révolte Obéissante.

Puis Frédéric poursuit son livre avec des exemples plus précis, comme le procès d’Eichmann en 1961, coordinateur logistique des transports, entrainant indirectement à la mort de 6 millions de juifs, Duch torturant au centre S21 des milliers de Cambodgiens, leurs réponses à leur acte

« Nous avons juste obéis. »

C’est un monde, de fonctionnaires zélés, de technicités, d’industries, d’obéissance mécanique……

La masse englobe l’unicité pour l’étouffer et la rendre incertaine pour subir la loi de l’ensemble, c’est ce qui se passe dans notre société, la marginalité des idées se tarit face la nauséabonde obéissance civile.

Je vous laisse découvrir plus en détail ce livre, une réflexion de l’homme face à ses choix et de ce monde qui l’avale pour le diriger dans une obéissance dès l’enfance puis le vomit dans une dialectique de lois diverses l’asservissant et l’aliénant à une obéissance mécanique froide sans réflexion, comme une respiration continuelle pour tenter de survivre.

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Désobéir

J’ai eu la possibilité de recevoir Désobéir de Frédéric Gros avant sa sortie en librairie par l’intermédiaire de Babelio, probablement suite à ma critique de Désobéissance civile et démocratie d’Howard Zinn sur des thématiques extrêmement similaires. En effet, dès la première page de l’introduction intitulée « Nous avons accepté l’inacceptable », l’auteur reprend la phrase qui exprime le renversement idéologique génial effectué par l’historien américain, c'est-à-dire « le problème ce n’est pas la désobéissance, le problème c’est l’obéissance ». Cette assertion provocatrice n’est précédée que par une citation de Primo Lévi exprimant une réalité assez proche : « Les monstres existent, mais ils sont trop peu nombreux pour être vraiment dangereux; ceux qui sont plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter. » Une fois ces principes posés et la désobéissance définie comme une « déclaration d’humanité » face aux crimes commis partout dans le monde, le philosophe précise son propos : son but n’est pas de réaliser une histoire de la désobéissance civile (cela, d’autres l’ont déjà fait) mais de proposer une réflexion éthique sur le sujet. Pour cela il convoque dans un langage clair et agréable de nombreux exemples, de l’incontournable passage du grand inquisiteur dans Les Frères Karamazov de Dostoïevski au mythe d’Antigone, en passant par l’expérience de Milgram et la « banalité du mal » décrite par Hanna Arendt ; afin d’expliquer la difficulté que nous avons à nous rebeller quand tout devrait nous y pousser. En différents chapitres il énumère la peur de la liberté, la soumission, la « surobéissance » dénoncée par La Boétie dans son discours sur la servitude volontaire, la déresponsabilisation, le conformisme, le consentement à l’horreur… Face à cela, pourquoi désobéir ? Frédéric Gros fait le pari que le désobéissant répond en réalité à une obéissance plus grande qui ne vient pas de l’extérieur mais d’une éthique personnelle et s’appuie pour cela sur le « souci de soi » des anciens grecs. A la fin du livre l’auteur rentre dans des considérations philosophiques qui m’ont paru un peu abstraites, mais il a néanmoins le mérite de ne pas laisser de questions en suspens. En effet, si peu d’idées nouvelles sont finalement apportées, il s’agit d’un ouvrage qui constitue une très bonne initiation sur un sujet nécessaire et pourtant pas assez abordé.
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Possédées

Le titre à lui seul dit de quoi ces femmes sont victimes. Replacé dans le contexte historique, rien d'étonnant , l'Eglise toute puissante,et les biens pensants qui en sont plus ou moins proches, sont prêts à toutes les exactions pour le bien paraître , sous le prétexte de la foi. Ce qui me dérange le plus sur ce fond de réflexion, c'est qu'au XXIème siècle, les mêmes prétextes soient invoqués pour éliminer ceux qui ne suivent pas la bonne ligne de conduite ; certes sous d'autres latitudes encore que ...Je me pose donc la question de savoir si F.Gros voulait ou non s'arrêter au seul moment historique.
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Possédées

Voilà un fait divers de notre histoire de France des plus intéressants ; un de ceux qu’aurait pu s’approprier l’écrivain Jean Teulé !

L’ensemble du texte est très documenté et précis et nous permet aisément de se plonger dans le XVIIe siècle. Mais et ce malgré la thématique qui me botte, je n’ai pas réussi à entièrement entrer dans le récit, une dichotomie entre le style de l’auteur et le caractère romancé du récit m’ayant gênée. Frédéric Gros nous relate les faits au présent de l’indicatif, rendant le texte plus contemporain et plus vif, mais tombe bien souvent dans le piège que peut induire ce temps : le caractère trop journalistique ; et je trouve que son récit s’approche plus d’un long compte rendu journalistique que d’une fiction à proprement parlé (ce qu’on nous propose pourtant). Il y parvient seulement lorsqu’il délie le récit pour obtenir un format roman, comme dans les premiers chapitres et dans les passages de dialogues. Le reste m’a souvent laissé insensible car trop factuel.

Le côté incisif, dynamique et rapide de l’écriture se confronte de ce fait à la longueur de l’histoire dont certaines scènes sont répétitives à souhait (les crises d’hystérie, les élans d’amour de Grandier pour sa minette, les diatribes des autorités religieuses…, beaucoup de répétitions ennuyeuses qui entravent la lecture. Pour aller un peu plus loin, la description un peu poussive mais néanmoins imaginée des crises d’hystéries et leur manière de surgir ne sied pas avec la volonté de rester au plus proche de l’histoire, même si ces scènes sont certainement là les plus en adéquation avec l’envie de fiction, c’est fâcheux car on a un sentiment d’exagération.

J’ai par ailleurs été particulièrement gêné par la fin. L’auteur confère à son personnage un caractère fort « christique » et j’avais la sensation de lire les dernières heures du Christ. Ici, pas de crucifixion mais une immolation, pas de flagellation au préalable mais une torture des jambes, hormis ces différences, Grandier dans le texte à une telle grandeur d’âme que même dans ces instants les plus intolérables, il garde ce sourire affable, cette gentillesse à tout va, cette commisération envers ses bourreaux… « Pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » Mouais, j’ai beaucoup de mal à croire que les choses se soient passé ainsi…

Voilà une lecture non dénuée de plaisir et d’intérêt mais qui m’a paru un peu hésitante entre le délire de la fiction et la volonté de relater les faits au plus proche. Le positionnement de l’auteur est trouble.



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Possédées

un livre qui sort de la routine. Grandier est curé dans la petite ville de Loudun. C'est un homme charmant, charmeur, intelligent et malheureusement il s'attire des jalousies. Après avoir mis enceinte la fille d'un paroissien influent, il devient la cible de la famille de la jeune fille qui fait de lui un magicien qui ensorcelle les jeunes femmes. La justice sera t-elle celle du pouvoir ou celle de Dieu ?
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Petite bibiliothèque du marcheur

Cette sélection de textes traitent de la marche sous ses différents aspects : la promenade, la flânerie, la randonnée mais également le pèlerinage, l’errance…



Il réunit des auteurs qui au premier abord ont peu de chose en commun, si ce n’est de nous faire partager leur avis et leur perception de la marche. Pour n’en citer que quelques un, Alexandra David Neel, Gustave Flaubert, Marcel Proust, Arthur Rimbaud, Jean Jacques Rousseau, Georges Perec, Jack Kerouac ou encore Sylvain Tesson, balayent l’ensemble des aspects de la marche : son objectif, la meilleure façon de procéder, le rapport avec l’environnement…



Pour certains, marcher c’est être enfin avec soi-même, loin de toutes les sollicitations quotidiennes. Marcher permet de se débarrasser de son histoire au long des routes. Pour d’autres, une randonnée à pieds doit se faire seul, pour être libre de s’arrêter ou de continuer, de choisir son chemin…



Que l’on partage ou non ces impressions, il est intéressant de découvrir tout ce que la marche peut évoquer et ce que nous en attendons. Un livre a conserver sur sa table de chevet pour le feuilleter au gré de ses envie, de son état d’esprit.
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Marcher, une philosophie

un livre très inégal... et pour finir très moyen.

J'ai apprécié les chapitres de biographie "orientée marche" de célèbres écrivains ou philosophes marcheurs (on n'y explique qu'à peine leur philosophie, mais on y détaille les habitudes de marche, pourquoi pas) : Nietsche, Thoreau, Rousseau, Rimbaud, Gandhi, Diogène...

J'ai apprécié aussi le chapitre sur le pèlerinage, qui en passe quelques uns en revue (en débordant largement du contexte occidental).

Par contre les chapitres intermédiaires, de pure réflexion de l'auteur, m'ont paru vite creux et inutiles, j'ai fini par les sauter systématiquement. En oubliant ces chapitres, le livre aurait été correct (sans plus). D'ailleurs il ne démontre absolument pas qu'il y ait un moindre point commun entre tous les exemples qu'il donne, et l'objet du livre est de ce fait peu compréhensible.
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Pourquoi la guerre ?

Un ouvrage que j’ai pris du plaisir à lire et qui a renoué le lien avec les philosophes classiques que j’ai étudiés. La juxtaposition de la guerre en Ukraine et des théories sur ce sujet en font une lecture d’actualité que je recommande. J’aurais aimé que le livre soit plus long car les thèmes qui y sont discutés ont été expliqués de façon claire et exacte.
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Marcher, une philosophie

Un livre de chevet, à prendre, goûter, méditer et reposer pour vite enfiler ses chaussures et partir sur la route, le chemin... Une ouverture sur des pensées différentes, des approches philosophiques de ce que l'on sent confusément. Un texte qui reste très accessible malgré la grande richesse des références. J'avais fait l'erreur de le lire comme "un livre" avant de comprendre qu'il fallait l'ouvrir quand je voulais respirer, me poser. j'ai une nouvelle édition, où la couverture est bien plus jolie, illustrée de gravures en noir et blanc.
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Marcher, une philosophie

Si vous aimez la marche vous en connaissez les bénéfices. Dans ce livre, Frédéric Gros nous propose une exploration des différentes philosophies d'illustres marcheurs comme Rimbaud, Rousseau, Gandhi et bien d'autres encore dans lesquelles vous vous retrouverez forcément à un moment ou un autre
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Le guérisseur des Lumières

J'étais très curieuse de découvrir ce roman, sur l'un des pères de l'hypnose, qui ne s'appellera comme cela, que bien après Mesmer.

J'ai trouvé assez touchante la manière dont l'auteur raconte la vie d'un homme convaincu de son intuition et du pouvoir de ce qu'il ressent et est capable de faire avec ses mains. Ce fameux fluide, puisque c'est ainsi qu'il le nomme, est parvenu à guérir ou soulager nombre de ses patients. Sa capacité à s'imprégner des vibrations environnantes grâce à des promenades dans la nature et surtout grâce à la musique m'a particulièrement parlé. Cette sensibilité, cette façon de s'ouvrir au monde, est loin de convaincre la communauté scientifique. Villipendé, humilié, décrié Mesmer souffre de sa mise à l'écart et la raconte au fil de lettres envoyées à un ami, durant les trois derniers mois de sa vie, alors qu'on lui proposait une chair à l'université de Berlin. Trop tard...

J'ai apprécié le décor planté par l'auteur, avec les Lumières, la Révolution Française, les grands noms de la musique de l'époque (Gluck, Mozart...), mais aussi les descriptions de la pratique des fluides. Aux esprits cartésiens et rationnels, cela pourra ressembler à de la sorcellerie ou du charlatanisme. Finalement, l'important n'est pas d'y croire ou pas, c'est de constater un mieux être chez les personnes en ayant bénéficié.

À découvrir par curiosité.
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Le guérisseur des Lumières

Frédéric Gros nous donne en lecture, les lettres fictives que Franz Anton Mesmer adresse à son ami Monsieur Wolfart. Mesmer, c’est le non-moins controversé médecin, premier à mettre en pratique et à diffuser le magnétisme. Il fit la découverte du « magnétisme animal » : un fluide permettant de guérir et apaiser la douleur des Hommes. Un véritable don, dont il révèlera l’existence et les secrets dans son « Mémoire sur la découverte du magnétisme animal » en 1779.

Les lettres nous propulsent dans une autre époque et nous font pénétrer dans l’intimité la plus profonde du médecin. Ses peurs, ses joies, ses sentiments et ses doutes sont narrés. J’étais plongée dans cette vie atypique, dans les détails sur l’usage de ce don magique, sur l’avancée des guérisons qu’il entreprend et sur les relations qu’il entretient avec ceux qui doutent, ceux qui croient, ceux qui guérissent…

Transportée par cette lecture, il y a toutefois un point que je déplore : j’aurais apprécié lire les réponses de son ami. Les romans épistolaires sont plus marquants à mon sens, lorsqu’ils font alterner les échanges.

Mais cet aspect ne retient en rien la passion dévorante qui m’a animée, et l’envie de toujours lire « une lettre de plus ». Nous pouvons ressentir les émotions de Mesmer : il devient un ami intime. Il semble se confier à nous.

Quant au Paris des Lumières, il transpire derrière ces belles lettres... Alors, à qui souhaite voyager dans le temps…. Bonne lecture !
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Le guérisseur des Lumières

Je mets tout juste la moyenne à ce roman, qui n'en est pas un. Il n'y a aucune narration. Aucun sentiment, aucune description, rien. Ce sont des lettres d'où l'absence de narration me direz-vous ? Pas d'accord. Il suffit de lire "les liaisons dangereuses" et on voit tout de suite que des lettres peuvent former une narration avec développement de personnages (et conduire à la construction d'un roman). Ce livre n'est donc pas du tout un roman mais bien un livre historique (est-ce un moyen de duper le lecteur pour faire plus de ventes ???). Partons donc du principe que c'est un livre historique. Alors c'est de la mauvaise histoire, de la vieille histoire: une succession de dates (insérées de façon très artificielles dans le propos d'ailleurs), de noms et de lieux. Bref, l'histoire sans intérêt de la vieille école des années 80 et avant. L'histoire, c'est raconté une histoire justement, narrer les événements, les faire vivre. Et tant pis s'il y a un peu du subjectif de l'historien (qui de toute façon est toujours présent en serait-ce que dans les choix de dates et d'événements rapportés) (cf Veyde et son livre "comment écrire l'histoire ?"). Au final, un ouvrage décevant, qui a cependant pour mérite de se lire très facilement, très rapidement et de faire découvrir la fin du XVIIIème et le père des magnétiseurs/rebouteux.
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Marcher, une philosophie

Indispensable dans la bibliothèque de tout véritable marcheur qui se respecte. "On ne peut pas asservir l'homme qui marche !" clamait Vincenot, on ne peut pas en dire autant de celui qui trekke et du randonneur sportif.
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Le guérisseur des Lumières

En s’appuyant sur ses propres recherches et sur ses propres expériences, Frédéric Gros raconte, avec beaucoup de justesse, la vie fascinante de Mesmer.
Lien : https://www.journaldequebec...
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