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Critiques de Frédéric Gros (146)
Marcher, une philosophie

Un livre de promenades pour l'esprit ... petites balades pour se délasser le cerveau et apporter un regard philosophique - disons pensant - à l'art de bien marcher.

Une suite de chapitres telle un guide régional qui brossent chacun avec légèreté un aspect de la marche et parfois un auteur associé.

On se promène l'esprit léger et le cœur souriant dans une érudition certaine dispensée par petites touches légères.

Au final une lecture plaisante qui en ouvre d'autres par rebond et qui donne envie de rechausser ses godillots au plus vite pour reprendre la route.
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Marcher, une philosophie

Ne cherchons pas trop de philosophie dans ce sympathique petit livre, ou peut-être la philosophie dans le sens de conviction, de façon d'être et de vivre, "c'est ma philosophie".



Frédéric Gros convoque des poètes, des écrivains, des philosophes et même le grand Gandhi, et nous raconte ce que la marche leur a apporté, ce qu'elle représentait pour eux, en quoi parfois elle est indissociable de leur vie. Ce faisant, il n'hésite pas à se contredire parfois -- après tout, contrairement à ce qu'affirme la rengaine, il y a beaucoup plus d'une façon de marcher. Il se laisse parfois entraîner dans un lyrisme un peu exagéré, mais encore une fois, cette petite promenade en sa compagnie et celle de ses invités est finalement bien agréable.



Je vous laisse, je vais marcher un peu.
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Possédées

Frédéric GROS romance un épisode réel qui s'est déroulé en 1632 dans la ville de Loudun en France. Il nous relate comment Satan- Zébulon - Astaroth - Belzebuth, autant de synonymes donnés par l'auteur à l'ensorceleur de Loudun, personnifié par le Père GRANDIER est entré au couvent des Ursulines pour ensorceler les moniales de pensées impures au point de les rendre si folles qu'il fallut les exorciser. Cela finit mal pour le prêtre de Loudun.

Au delà des faits, c'est l'Eglise et l'Etat français qui doivent triompher. La France n'est-elle pas la fille aînée de l'Eglise?

Au début du 17è siècle la France est unifiée, dirigée par un pouvoir central, Louis XIII et sa clique mais elle est gênée par les Hugenots qui bénéficient encore de la liberté d'exercer leur culte aux termes de l'Edit de Nantes qui ne sera révoqué qu'en 1695.

L'histoire des possédées de Loudun n'est donc qu'un complot politique dont le Père GRANDIER a été la victime. Certes, il n'était un pas un saint, il aimait les femmes.

Le roman est très bien écrit, la plume de l'auteur est haletante. La juxtaposition de synonymes donne un rythme rapide et on accroche au récit même si on connait à l'avance la fin tragique de GRANDIER.

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Désobéir

Dés-obéir est un petit livre rouge à lire aujourd'hui.

Une langue accessible, des références documentées et explicitées, une progression claire de la pensée incitent la lectrice·le lecteur à ce voyage vers soi-même et vers sa dés·obéissance.

Dés·obéir, c'est obéir à soi-même comme responsable dans le monde, non pas que mon action va être déterminante et changer le monde. Mais si je n'entreprend pas cette action, je dois accepter mon choix de vivre tout le reste de mon existence avec celle·celui qui a renoncé: moi-même.

La dés·obéissance est encore autre chose qu'un principe ou une valeur. Elle demande une démarche philosophique: quelle est l'instance devant laquelle j'assume ma responsabilité de dés·obéissance?

Un livre politique au sens où il incite à un engagement dans la cité, c'est à dire dans la société et le monde dont je fais partie.
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Le guérisseur des Lumières

Frédéric Gros m’avait transportée avec son roman précédent « Possédées ». C’est donc avec un grand intérêt que j’ai acheté et lu « Le guérisseur des Lumières ». Je n’ai pas eu l’émotion attendue mais après réflexion, je pense que la forme choisit par l’auteur m’a décontenancée. Dans « Le guérisseur des Lumières », Frédéric Gros a opté pour le roman épistolaire, à savoir la correspondance de Franz Anton Mesmer pour son ami Wolfart lors des derniers moments de sa vie. Pas de description, juste la parole et le ressenti d’un homme. Et moi, j’aime bien les descriptions, elles me permettent de me fondre dans une époque, un lieu… Par contre sur le fond, Frédéric Gros a fait le job. Il m’a fait découvrir un grand homme que je connaissais très peu. Il m’a plongé dans le siècle des Lumières. Il m’a passionné avec la Médecine toute puissante et m’a fasciné avec cette médecine dite parallèle. Et enfin, il m’a fait me questionner. J’ai hâte de savoir sur quelle personnalité il portera son travail la prochaine fois.



Alors qui est Franz Anton Mesmer ?



Un médecin allemand du XVIIIème siècle très controversé puisque ses confrères de l’époque le considèrent comme un imposteur. Son truc, à Mesmer, ce sont les fluides. Son hypersensibilité et son enfance baignée de nature et d’animaux le conduisent vers une curiosité des sens qui complète sa formation scientifique. Il est convaincu qu’un fluide naturel relie les hommes à la terre et à l’univers, qu’un homme tombe malade si ce fluide est mal réparti dans son corps. Mesmer propose donc à travers des « passes mesmériennes » de rééquilibrer le corps du patient. Seulement cette façon de penser et surtout de pratiquer la médecine ne convient pas à tous. L’engouement qu’il suscite effraie et bon nombre de médecins se liguent contre lui. Oui mais voilà, Mesmer obtient des résultats, sa notoriété grandit et même la haute société le consulte en secret.

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Le guérisseur des Lumières

C'est un livre qui se lit rapidement et facilement. Le narrateur, Mesmer, retrace sa vie par une série de lettres adressée à un certain M. Wolfart. Elles sont rédigées sur quelques mois à la fin de sa vie.

J'ai aimé découvrir l'environnement dans lequel a vécu Messmer : la révolution française, la musique classique, les penseurs des Lumières...

J'ai eu plus de mal à m'identifier au personnage. Il manquait de densité et de nuances. J'ai trouvé les propos du narrateur (Messmer) auto-centré autour de son pouvoir magnétique qu'il nomme fluide. De longues descriptions sont consacrées à la façon dont il le ressent et dont il s'en sert pour guérir, par des "passes". Ces descriptions se répètent tout au long du livre et ont fini par me lasser.

En bref, ce livre m'a intéressé mais ne m'a pas transporté ni passionné.
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Le guérisseur des Lumières

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Possédées

Pour se souvenir combien l'aveuglement religieux couplé à la bêtise humaine peut engendrer d'intolérance et de cruauté.
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Possédées

Frédéric Gros, né le 30 novembre 1965 à Saint-Cyr-l’École est un philosophe français, spécialiste de Michel Foucault. Il est professeur de pensée politique à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po). Dans ce récit romancé, Frédéric Gros revisite l'affaire des démons de Loudun, cette chasse aux sorcières lancée par le Cardinal de Richelieu dans les années 1630 contre le prêtre catholique Urbain Grandier.



Difficile de revenir plus amplement sur cette affaire de diablerie de Loudun qui, en son temps, a provoqué un défoulement des foules venus de divertir du spectacle public des exorcismes et suscité une littérature polémique sans égale. Tout a été dit et c'est d'ailleurs parce que je connaissais l'affaire des Possédées de Loudun, et surtout son dénouement, que le roman de Frédéric Gros m'a semblé parfois un peu trop théâtral et se cantonner à un romanesque un peu facile...



Il n'empêche que, pour qui ne connaîtrait pas le destin de ce prêtre un peu trop séduisant et cultivé, l'hystérie collective de ces sœurs Ursulines, brusquement saisies de convulsions et d'hallucinations, a de quoi faire frémir ! Frédéric Gros offre une très belle reconstitution historique d'une petite ville de province, divisée entre Huguenots et Catholiques, qui va rapidement se sentir dépassée par les enjeux et les affrontements qui s'y déroulent... Brassant les énergies du désir et les calculs politiques, les intrigues religieuses et les complots judiciaires, l'auteur fait de Possédées le roman d'un homme devenu la figure expiatoire de toute trouvée de la contre-réforme.



Parce qu'il est soupçonné d'être trop proche des Protestants, parce qu'il prône le mariage des prêtres et n'hésite pas à prendre amante parmi ses ouailles, Urbain Grangier s'est attiré l'inimitié d'un grand nombre de ses paroissiens. Le procureur du roi, notamment, lui voue une haine farouche depuis qu'il a engrossé sa fille mais c'est surtout le Cardinal de Richelieu qui, au nom de la raison d'Etat, causera le plus de tort à Urbain Grandier. Déterminé à soumettre les villes protestantes et à affirmer la souveraineté de son Roi très chrétien, Richelieu se servira de ces prétendues possessions pour manipuler les foules et redorer le blason de l'Église.



«Les vérités avec lesquelles nous gouvernons, Monsieur, ne se tiennent pas dans l'intimité muette des consciences. Ce sont des spectacles.»



En mêlant les différents points de vue, Frédéric Gros réactualise cette ténébreuse affaire d'Église et d'État qui, en son temps, a défrayé la chronique. Sur fond de croyances occultes, d'exorcismes effrayants et de tortures sophistiquées, Possédées plonge le lecteur dans le Loudun du XVIIème siècle et redonne vie à tout un horizon de croyances qui n'est pas sans rappeler l'obscurantisme de ceux qui, de nos jours, agissent au nom d'une foi sanguinaire...
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Possédées

Philippe Gros sort de ses essais philosophiques habituels pour nous raconter l'histoire étrange d'un couvent d'ursulines possédé par de terribles diables tentateurs au début du 17e siècle.

Perversions, trahisons, jalousies, complots - pour notre plus grand plaisir de lecteurs - vont venir troublés le calme de la petite ville de Loundun.

Le rythme de l'écriture est dynamique, la tension menée par la sucession de phrases courtes.

Cependant, des "situations" (jalousies, tentations) reviennent un peu trop souvent et alourdissent le récit à mon goût.
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Possédées

Sur la célébre affaire des possédées de Loudun, c'est l'histoire du curé Grandier que l'auteur nous narre. Il faut se repérer dans les différents personnages : hommes d'Eglise, de la Justice, bourgeois de Loudun. C'est la peinture d'une ville pendant la Réforme car Loudun devient le théâtre d'une lutte de pouvoir entre ses différents habitants : protestants, catholiques, représentants du roi, hommes d'Eglise. Au centre de ses luttes intestines, un homme va payer au prix fort son indépendance : le curé de Louvin. Les" possessions" simulées des religieuses, la place de l'Eglise, de Dieu, du Diable,ne sont là que pour servir l'intérêt, la vengeance de quelques uns. Et l'obscurantisme qui règne à cette époque n'est pas sans rappeler l'obscurantisme de ceux qui agissent au nom d'une foi sanguinaire. Pour ma part, une lecture un peu ardue au départ mais au fil des pages intéressante.





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Marcher, une philosophie

Réflexions sur la marche, entrecoupées de récits de philosophes célèbres d'autrefois.
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Le guérisseur des Lumières

Ce roman est une biographie romanesque de Franz-Anton Mesmer, le premier magnétiseur "célèbre" du 18ème siècle. Il raconte sa vie par le biais de lettres datées de janvier à mars 1815 (date de sa mort) qu'il envoie à un ami, qui ne lui répond d'ailleurs jamais.



C'est dommage. Cela aurait peut-être donné plus de rythme à ce roman, qui m'a semblé un peu ennuyeux et répétitif, car si le nom des malades changent, les moyens et "passes" pour les soigner demeurent identiques.



Le sujet est intéressant, l'utilisation des aimants pour soigner les malades, la compréhension que le "fluide" qui guérit vient de ses mains, la réception de cette capacité par les Lumières, le succès de Mesmer puis sa chute.



Il m'a cependant manqué un souffle narratif, le truc qui fait qu'un roman emporte. Là, malgré la facilité de lecture et la taille du livre, je n'ai pas trouvé la petite musique et les variations qui procurent plaisir, émotions et empathie.



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Marcher, une philosophie

Un livre qu'on découvre comme on marche. On picore des sensations, des ressentis. On le lit lentement ou vite. À chacun son rythme.

Ce livre très fin et documenté fait le tour de la marche à travers les siècles, les continents et les sciences. On se découvre philosophe, on cerne des sensations inexprimées.

Quel plaisir!
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Pourquoi la guerre ?

J’ai utilisé ce livre en support de révision pour mon Bac HGGSP, je le conseille fortement. Il nous offre une vue d’ensemble des conflits et des théories sur la guerre sur une large échelle de temps.



Globalement très intéressant, très enrichissant et accessible.

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La honte est un sentiment révolutionnaire

Je trouve que ce livre mérite bien une première critique. Très intéressant et illustré de nombreux domaines où la honte agit comme un poison (viol/inceste, ségrégations sociales...), il met des mots sur un impensé de la société et permet surtout d'en appréhender la dimension collective, propre à redonner du peps dans la quête de sens nécessaires aux transformations en cours, qui ont bien besoin qu'on sorte de la dimension individualiste (via la culpabilité) pour retrouver une juste dose de colère et d'énergie pour construire les solutions désirables.
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Marcher, une philosophie

Cheminer en compagnie de l’auteur, de Rimbaud, Rousseau ou Kant : un beau programme qui donne envie de chausser ses souliers et de partir à l’aventure. Je retiens aussi que la pratique de la marche était ancrée dans la vie de ces illustres penseurs, influençant leur œuvre.

J’ai aimé le découpage du livre, aux jolies illustrations, qui alterne les expériences et réflexions de l’auteur avec les vies de ces grandes figures.

J’ai appris à mieux les connaître et découvert comment la marche a impacté leurs vies et façonné leurs idées.

Je ne résiste pas au plaisir de vous partager quelques citations.

Pourquoi marcher ? « Redécouvrir en soi le premier homme », « On n’a besoin en marchant que du nécessaire ».

Pour Rousseau dans les « Confessions » qui regrette ses voyages à pied de sa jeunesse qui furent des moments heureux : « Je n’ai voyagé à pied que dans les beaux jours, et toujours avec délices … les devoirs, les affaires, … m’ont forcé de faire le Monsieur et de prendre les voitures… au lieu qu’auparavant dans mes voyages je ne sentais que le plaisir d’aller, je n’ai plus senti que le besoin d’arriver ».

Un essai à mettre dans toutes les mains et pourquoi pas au pied du sapin ce Noël.
Lien : https://www.despagesetdesile..
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Possédées

Un excellent livre qui met bien avant le lien qui unit religion et pouvoir. Et quand on mélange les deux ça ne donne pas quelque chose de jojo.

Enfin, une autre manière de voir la supercherie des possédées de Loudun.
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Possédées

J'ai hésité à entamer ce livre pour je ne sais quelle raison ou tout simplement parce que je n'étais pas dans le "mood". Ma foi, je ne regrette nullement de l'avoir ouvert pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin.

On se prend à vouloir sermonner le prêtre Grandier de son comportement orgueilleux, libertin puis de souhaiter qu'il soit acquitté tant son procès n'est pas équitable.

Rien ne nous est épargné des procédures de torture, nous apprenant qu'il était possible de détecter un "suppot de Satan" en enfonçant dans le corps une aiguille qui ne provoquera aucune douleur, ni écoulement de sang, aux endroits où le diable aurait posé ses lèvres pour sceller le contrat.
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Possédées

L’histoire est donc celle d’Urbain Grandier, prêtre de Loudun dans les années 1630. Le contexte historique et géographique est essentiel. Loudun est une petite ville de province entre l’Ouest le Centre de la France, à l’extrémité du « pays des huguenots », c’est-à-dire des régions plutôt occidentales du Royaume où, après l’Edit de Nantes de 1585, les protestants français vivent avec plus ou moins de tolérance. Ce sont aussi les années de l’apogée de Cardinal de Richelieu, premier ministre de Louis XIII, qui vient en 1627 de conquérir la Rochelle protestante après un siège éprouvant d’une année. Grandier est un Casanova avant l’heure, un séducteur, un beau parleur et un peu un libertin. Le libertinage au XVIIe siècle ce n’est pas celui du XVIIIe siècle ; c’est avant tout un libertinage de la pensée, qui ose tout doucement à remettre en cause les fondements de l’Eglise, de la Religion et donc aussi de l’Etat monarchique. Grandier porte ces paroles libres et agit librement, en particulier en séduisant les jolies jeunes filles ou les veuves éplorées de sa paroisse. Dans une autre partie de la ville il y a le couvent des Ursulines, commandé par l’étrange Mère supérieure Jeanne des Anges. En 1632, elle et plusieurs autres religieuses (elles seront jusqu’à 17) sont possédées par des diables et elles accusent Grandier d’être le sorcier qui leur envoie ces maléfices. Des exorcismes sont pratiqués, pendant plusieurs années (!) et à la fin en public (!). Grandier doit subir deux procès, dont le second, pour sorcellerie, le mène au bûcher en août 1634. Le lecteur qui voudrait en apprendre plus que le sujet peut visionner l’émission L’ombre d’un doute de 2011 sur le sujet.



En ce qui concerne le livre de Frédéric Gros, ma première remarque porte sur le style et le genre du livre. Il est présenté comme un roman, mais franchement je n’ai pas du tout eu l’impression de lire un roman. J’ai eu la sensation de lire un essai sous forme un peu fictionnelle. Des dialogues apportent la dimension de fiction, mais une large part du livre est tout de même plus proche du documentaire, de l’essai, même s’il reste largement narratif. La forme chronologique est très pregnante, les faits historiques sont présentés sans fioritures, les personnages ne sont pas vraiment travaillés mais juste décrit à partir ce ce que l’on sait par ailleurs d’eux et d’elles dans les études historiques. Ce livre est donc entre-deux, et pour ma part cela m’a gêbé dans la lecture car je n’ai jamais su ce que je lisais.



L’autre élément qui m’a posé problème est, connaissant un peu l’affaire, que certaines parties ont été modifiées ou effacées. Cela peut-être un parti prit dans un roman basé sur un fait réel, mais comme je disais que justement je ne pensais pas lire un roman, je n’ai pas compris pourquoi ces modifications. La principale entorse à l’Histoire tourne autour du personnage de la maîtresse, de l’amour de Grandier, Madeleine de Brou, qui est appelé Maddalena dans le livre, qui tombe enceinte alors que ce fait n’est pas connu. Mais surtout, on sait que Grandier organisa pour sa bien-aimée un mariage, où il joua le rôle du mari, du prêtre et du témoin, car elle ne voulait pas se donner à lui hors de ces liens sacrés ! Cette scène aurait eu toute sa place dans le livre mais elle n’apparaît pas… on ne sait pas trop pourquoi.

L’autre « manque » si on peut dire est le fait que les possessions des Ursulines ne s’arrêtent pas à la mort de Grandier et que la Mère Jeanne des Anges, la plus possédée de toutes, devient dans le Royaume une sorte de sainte, presqu’une star, qui va même jusqu’au chevet de la Reine de France pour son accouchement. C’est vrai que décrire cette fin aurait rendu le livre plus épais… mais le titre est bien « Possédées », le thème est donc davantage les Ursulines et Jeanne qu’Urbain Grandier. D’ailleurs, on sent, et là aussi je trouve un peu trop, l’amitié que l’auteur porte à son personnage… et au contraire l’antipathie qu’il semble avoir pour Jeanne des Anges. Le procédé est un peu trop caricatural dans ce livre où, par ailleurs, les personnages n’ont pas vraiment de psychologie propre et plus développée, plus imaginée par l’auteur.
Lien : https://wp.me/p4XEVi-jy
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