La croissance de l'homme ne s'effectue pas de bas en haut, mais de l'intérieur vers l'extérieur.
On ne devrait lire que des livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire?
L'esprit n'est pas libre tant qu'il n'a pas lâché prise.
Le regard ne s'empare pas des images, ce sont elles qui s'emparent du regard. Elles inondent la conscience.
Exprimons le désespoir de l'homme devant l'absurdité de l'existence.
Un livre doit être la hache qui brise en nous la mer gelée.
La vie est une perpétuelle distraction qui ne vous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait.
Le jugement n'intervient pas d'un coup ; c'est la procédure qui insensiblement devient jugement.
La seule attitude judicieuse consiste à s'accommoder de l'état des choses.
On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?
Construis-toi pour te surprendre, l’important n’est pas d’être, mais de devenir.
Vous n'avez pas besoin de quitter votre chambre. Restez assis à votre table, et écoutez. Vous n'avez même pas besoin d'écouter, attendez simplement, ne bougez pas., restez seul. Le monde va venir librement s'offrir à vous pour être démasqué. Il n'a pas le choix, il va se dérouler en extase à vos pieds.
Conception pertinente et méconnaissance d'une même chose ne s'excluent pas tout à fait mutuellement.
Détruis-toi pour te connaître
Construis-toi pour te surprendre
L'important n'est pas d'être
Mais de devenir.
On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?
Lettre à Oskar Pollak
Janvier 1904
La vie est une perpétuelle distraction qui ne vous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait.
— Maître, si vous saviez comme nous sommes mal payés, vous nous jugeriez moins sévèrement. J'ai une famille à nourrir et Franz que voici voulait se marier ; on cherche à s'enrichir comme on peut et on n'y arrive pas en travaillant, même si on se tue à la tâche. Votre linge est fin et j'ai été tenté : bien sûr qu'il est interdit aux gardiens d'agir de la sorte, j'ai mal agi ; mais c'est l'usage que le linge revienne aux gardiens, il en a toujours été ainsi, croyez-moi ; d'ailleurs ça se comprend, car quelle importance peut encore avoir ce genre de choses pour qui a le malheur d'être accusé ? [...] Nous sommes punis parce que tu nous as dénoncés. Sinon, il ne nous serait rien arrivé, même si on avait appris ce que nous avions fait. Est-ce qu'on peut parler de justice ? Tous les deux, mais surtout moi, nous sommes depuis longtemps de bons gardiens ; avoue toi-même que, du point de vue de l'administration, nous avons bien fait notre service ; nous pouvions espérer une promotion et sans doute aurions-nous bientôt été nommés bastonneurs comme lui, qui a eu la chance que personne ne le dénonce, car ce genre de dénonciation est effectivement très rare. Et maintenant, maître, tout est perdu, notre carrière est terminée, on nous assignera des tâches encore plus subalternes que celle de gardien.
Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu'un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide - un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.
Lettre à Oskar Pollak, 27/01/1913.
Il est difficile de dire la vérité, car il n'y en a qu'une, mais elle est vivante, et a par conséquent un visage changeant.
Le regard ne s'empare pas des images, ce sont elles qui s'emparent du regard. Elles inondent la conscience.