On compte ainsi vingt-quatre chirurgiennes à Naples entre 1273 et 1410 et quinze femmes médecins à Francfort entre 1387 et 1497, la plupart sont juives et aucune n'est mentionnée comme sage-femme mais comme praticienne à part entière. Dans nombre de cas, elle sont également enseignantes, écrivant en latin à partir de sources grecques et arabes.
A la Renaissance, changement radical, l'université, est alors formellement interdite aux femmes, ce qui perdurera jusqu'à la fin du XIXe siècle, et les procès en sorcellerie, qui s'accumulent visent bien souvent guérisseuses et maïeuticiennes. Le savoir médical est à présent réservé aux hommes, les femmes sont écartées de la connaissance de leur propre corps.
Elle décide toutefois, sous la pression de ses frères, d'adopter le pseudonyme de Nellie Bly puisque, selon l'adage populaire le nom d'une femme ne doit apparaître dans la presse qu'en trois occasions : sa naissance, son mariage et son décès. Une journaliste dans la famille ? Ce serait la honte pour tous. Elle sera donc à présent Nellie Bly, du nom d'un refrain populaire.