Le courant le plus en vogue se développera grâce à ceux qui s’intéresseront moins à la température de la langue qu’à sa taille et à sa motilité avec, en conséquence, des remèdes plus radicaux, chirurgicaux cette fois, allant de la section du frein de la langue à l’incision directe. Différentes techniques de glossotomie furent préconisées, de l’incision latérale, par ceux qui considéraient la langue comme trop large, à l’apicale, pour ceux qui la jugeaient trop longue (Aétios d’Amida).
L’incision de la racine de la langue, afin de la séparer de son innervation et de lever ses spasmes lors du bégaiement, fut particulièrement (et durement) appliquée par Johann Friedrich Dieffenbach (1841), tandis que d’autres chirurgiens (Alfred Velpeau, Jean Zuléma Amussat) proposaient des sections discrètes de différents nerfs linguaux, des anomalies sélectives de motilité ayant pu, selon les cas, découler de leurs dysfonctions individuelles. Étrangement, les résultats rapportés semblèrent tellement encourageants qu’ils incitèrent la poursuite de ces pratiques. Il est vrai que l’ablation d’une partie de la langue peut réduire la propension à « parler tout court », et donc aussi le bégaiement, et que ces chirurgiens semblent n’avoir évalué que l’avenir postopératoire immédiat des patients.