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Critiques de François Cheng (462)
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De l'âme

François Cheng occupe une place particulière dans le paysage culturel français. Naturalisé français il y a quarante-cinq ans, ce calligraphe, poète et écrivain distille avec finesse et délicatesse la sagesse chinoise dans le monde occidental et, réciproquement, par ses traductions, met des textes poétiques français à la disposition des Chinois. Bien qu'il n'aime pas parler de lui-même, il se présente comme christique (n'a-t-il pas écrit : "A supposer qu’il n’y ait pas de résurrection j’adhère au Christ" ?).

Dans une série de sept lettres échangées avec une amie qui, sur le tard, "se découvre une âme", il nous entraîne dans une réflexion érudite et poétique sur le triptyque corps-esprit-âme, et, par petites touches, nous permet d'entrevoir ce que le Tao et la spiritualité de Simone Weil peuvent avoir en commun.

Ce livre élève le lecteur, lui donne à sentir la différence entre les œuvres de l'esprit et l'émoi de l'âme et, d'une manière raffinée, cloue le bec (si j'ose dire) à ceux qui nient toute idée de transcendance : « Ainsi donc, ce formidable avènement du monde aurait eu lieu et aurait duré de bout en bout des milliards d'années sans jamais le savoir ? Et vous qui êtes là, durant votre infime existence (...) vous avez vu et su, et vous permettez de déclarer avant de disparaître : "Il n'y a rien !" ».

Il ajoute : « Une vraie transcendance reliant notre destin à une destinée plus vaste, loin d'amoindrir nos valeurs et nos mérites, nous grandit. »

Si vous souhaitez prendre de la hauteur et ne craignez pas le vertige, ce livre est pour vous.
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Cinq méditations sur la mort

Quatre chapitres issus chacun d'une conférence préparent le lecteur au cinquième, un recueil de poèmes. Une langue parfaitement maîtrisée est ici mise au service d'une réflexion approfondie sur la mort, donc sur la vie. La convergence remarquable des pensées occidentale et orientale sur le fond de cette réflexion est superbement mise en évidence grâce au double enracinement de l'auteur dans les cultures chinoise et française.

Au terme de cette lecture, on perçoit un réel apaisement ("notre sœur la mort" disait saint François) combiné à une clarification progressive de concepts essentiels. Ainsi, le passage relatif au triptyque corps-esprit-âme, celui consacré au culte des ancêtres pratiqué par les Chinois, cet autre qui développe l'unicité et la singularité de chaque vie ("avoir été est un fait éternel"), la distinction entre l'instant et le présent, l'appel à Rilke et à Rimbaud, l'approche du Tao, la réflexion sur le rien et le néant, la description des diverses formes du désir (de réalisation, de dépassement et de transcendance), le développement sur les trois acceptions du mot "sens" en français (le ressenti, la direction et la signification) sont autant de services que nous rend François Cheng en nous aidant à nous rapprocher un peu du cœur de la vie.

N'ayez pas peur ! Ce petit livre n'a pas un ton morbide : on n'y parle pas tant de la mort effective que de la conscience que nous avons de la mort. Il affronte également deux autres mystères, celui de la beauté et celui du mal.

Finalement, on referme ce livre-pépite avec l'impression d'avoir en le lisant concélébré avec l'auteur ce souffle qui nous traverse : la Vie. Parmi les nombreuses citations, je retiens celle-ci de Gabriel Marcel : "Aimer un être, c'est lui dire :Toi, tu ne mourras pas".
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Quand reviennent les âmes errantes

François Cheng

« Quand reviennent les âmes errantes »



Ce drame a lieu 3 siècles avant notre ère en Chine, a l'époque où elle était divisée en 7 royaumes et à laquelle fut construite la Grande Muraille.



C'est une forme originale et très différente de ses précédents ouvrages que Cheng nous livre ; comme un chant continu, nous découvrons cette tragédie en cinq actes courts à travers le monologue de trois personnages et choeur : Chun-niang, Gao-Jian-li et Jing Ko.

* Chun-Niang, petite fille vendue à des aubergistes « pas trop méchants », exploitée, abusée et finalement choisie en raison de sa beauté discrète pour devenir la concubine du vieux roi du royaume Yan.

* Gao-Jian-li, jeune musicien qui excelle dans l'art du Zhou

* Jing Ko le guerrier.



Ces trois personnages se retrouvent dans l'univers clos d'une auberge et nouent une amitié/amour indéfectible.



Séparés, Ils se retrouvent à l'acte 2 à la cour du royaume de Yan pour leurs qualités respectives et chacun à leur manière est soutien du prince Dan (Royaume Yan) dans l'affrontement à celui surnommé le « tigre », le prince Zheng du royaume des qins, redoutable conquérant.



S'affirme et s'exprime alors jusqu'à la fin de l'ouvrage toute une gamme de sentiments : amour, amitié, sens de l'honneur, empathie, peur, solitude, souffrance.



L'intérêt de l'ouvrage est bien sûr lié au style poétique et délicat auquel nous a accoutumés Francois Cheng mais également à l'expression de la transcendance des liens les plus purs entre ces trois personnages qui permettront leur union au delà de la mort.



Le point commun avec ses essais sur la beauté, la mort, l'âme est la quête de la lumière exprimée via le musicien :

« ... par le chant, par ce seul moyen dont nous disposons, nous pouvons les toucher (les dieux), de sortent qu'ils acceptent de transmuer nos corps en âmes et de réunir les âmes errantes, celles qui demeurent fidèles à la vie. »



C'est ce chant ininterrompu à trois voix que nous livre ce bel ouvrage qui, en évoquant la rencontre de ces âmes pures pour l'éternité, nous donne un sentiment d'élévation.
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Le Dit de Tianyi

Le livres de François Cheung sont passionnants en général. Celui-ci promet beaucoup à ses lecteurs et le texte est particulièrement travaillé. Le problème n'est pas le texte mais cette maquette... comment est-ce possible ?
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Enfin le royaume

On connaît la langue de François Cheng, sa délicatesse, son sens de la description et de la pureté... ici, on voyage en soi-même et en contemplation, on est ému, saisi, impliqué dans le monde. Le monde comme il s’offre à nous, dans l’émerveillement de l’instant présent, le miracle de la nature, le cycle du temps chaque fois renouvelé.
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Cinq méditations sur la beauté

Une conversation entre l'auteur et lui même sur le thème de la beauté. L'interpénétration de la philosophie européenne et chinoise amène une véritable épaisseur du discours mais peut parfois le rendre moins clair, notamment lors des traductions des concepts asiatiques.
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Le Dit de Tianyi

Première rencontre avec cet écrivain, intellectuel, poète, penseur de notre temps. Une douce langueur s’échappe de ce roman, entre ennui, fascination, effroi et admiration de la beauté de l’écriture. Les deux derniers paragraphes parlent d’eux mêmes. Par ailleurs, ce roman est un témoignage d’une partie de l’histoire contemporaine de la Chine. Ce que j’aurai retenu : langueur et beauté
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L'Ecriture poétique chinoise - Anthologie des..

F.Cheng nous donne simplement les clés de la porte d’un sanctuaire. Celui de la pensée poétique chinoise : la fusion de la calligraphie, du signifiant et du signifié du signe ou du mot, dans la puissance des images et métaphores poétiques. On comprend le niveau de la quintessence des arts et de la pensée poétique chinoise, à des époques ou l’Occident est dans son moyen âge, encore éloigné de plusieurs siècles de la Renaissance.

A lire absolument pour les amateurs de poésie
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L'éternité n'est pas de trop

Un regard, à peine un regard, peut-il changer le cours d’une vie ? Un regard, un seul regard furtif, peut-il suffire à nourrir l’amour, les rêves, les espoirs, la vie d’un homme ? Le souvenir d’un regard peut-il suffire à donner un sens à la vie d’un homme pendant plus de trente ans ? Ou d’une femme, bien sûr.



François Cheng répond à cette délicate mais ô combien précieuse question par ce court roman dense, d’une beauté saisissante, d’une force apaisante et d’une sagesse vivifiante. Une véritable consolation pour moi qui suis confinée/déconfinée/reconfinée, je ne sais plus bien, mais tellement loin de ses beaux yeux noisette débordant de malice.



Ce roman est une ode à la femme, redevenue séduisante parce qu’aimée à nouveau, à l’amour – l’amour don de soi et respect de l’autre, sans aucune attente - et à la vie, qui est avant tout chemin.



Belles images épurées, qui rappelle les cinéastes ou les peintres chinois, des plans détaillés et de rares plans larges, une certaine distance de l’auteur, peut-être faut-il parler de discrétion, de modestie devant cet amour sublime. Tout est imprégné de sagesse, de taoïsme, et de poésie bien sûr. J’ai ressenti, dans l’écriture de l’auteur, une vraie jubilation, un vrai plaisir d’écrire. Le plus bel exemple est sans aucun doute la scène où l’éternel recalé à l’examen mandarinal donne une leçon de poésie à notre amoureux. Et ce bonheur est partagé amplement avec le lecteur.



A recommander.

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L'éternité n'est pas de trop

J'aime. Purs et scintillants comme des joyaux, les mots courent et coulent comme les eaux tempétueux d'un torrent de montagne. Lecture rafraichissante et une histoire où l'Amour cherche sa voie dans un dédale de codes anciens. La poésie toujours présente, rappelle les contes d'autrefois. Un petit trésor à conserver précieusement.
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L'éternité n'est pas de trop

François Cheng cumule à merveille sa double culture, chinoise et occidentale.

Une histoire d'amour, d'âmes, d'empêchements, de conventions, de sublimation, de souffrance. A la fois insupportable et très beau. Les prunus refleurissent au printemps...







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Le Dit de Tianyi

L’auteur nous relate la vie du peintre Tianyi, de son plus jeune âge à sa mort. Très vite, Tianyi comprend qu’il vivra sa vie dans le corps d’un autre. Son âme l’a quitté.

Très jeune, il est marqué par la disparition de sa petite sœur. Ses parents décident de partir vivre à la campagne mais déjà, le papa présente des problèmes respiratoires et décède plus tard. Tianyi et sa mère rejoignent leur famille, la maison des oncles où il rencontre Yumei qu’il surnomme l’Amante. Il est fasciné par elle. Tianyi doit fréquenter l’enseignement public vu les moyens restreints de sa maman. Il rencontre Haolang qui sera l’ami de toujours. Avec Yumei, ils vont former un trio d’inséparables mais qui se perdront de vue un certain temps pour des raisons amoureuses.

Difficile de résumer ce livre tellement riche. La vie vécue (ou plutôt subie) par les Chinois pendant ces années où l’Empereur fait subir sa loi, est rude et injuste. En tant que lecteur, on fait le grand écart entre la gentillesse des Chinois, les moments paisibles dans une magnifique campagne boisée ou le long d’un fleuve et le moment où Mao vient au pouvoir. Période terrible, période de dénonciation, de méfiance, de violence,… L’horreur de ces camps, les comportements inhumains de jeunes Maoïstes, autant de passages émotionnellement éprouvants. Comment peut-on s’habituer à cette barbarie ?

Mais malgré tous les atouts de ce livre (une histoire personnelle au sein de la grande Histoire de la Chine, la poésie de l’écriture, le voyage au sein des campagnes vraiment bien décrites,…), je n’ai pas réussi à complètement m’immerger dans ce livre et me suis parfois ennuyée. Pourquoi ? Je ne le sais pas. La seule chose qui m’a réellement irritée, c’est la résignation de Tianyi. Il accepte tout comme une fatalité. Il se résigne, se sacrifie,…

En bref, ce livre raconte l’histoire de la Chine, l’histoire d’un homme et enfin, l’histoire d’une belle amitié entre le trio formé par Yumei, Haolang et Tianyi. Belle lecture !

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Le Dit de Tianyi

Récit de la vie tumultueuse et tourmentée du peintre Tianyi. Né en Chine dans les années 30, il a connu tous les soubresauts de la fin de l'ancien régime impérial décadent. Parti en France parfaire son art et rencontrer un art différent, il reviendra dans la Chine du début du communisme et connaîtra l'horreur des camps de rééducation.

Livre magnifique qui nous restitue à merveille les couleurs, les odeurs de ce pays envoûtant.

Les personnages de Tianyi, de "l'Ami" et de "l'Amante" sont particulièrement attachants.
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L'éternité n'est pas de trop

C'est très beau mais qu'est ce que je me suis ennuyé...

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L'éternité n'est pas de trop

Quelle belle histoire d'amour !

François Cheng nous narre ici l'histoire d'amour contrarié de Dao-sheng et Lan-ying au XVIIème siècle en Chine. Ces deux êtres au coeur pur et simple, n'ayant que peu d'attentes, sont touchants. Ils pensent aux autres avant de penser à eux-mêmes, pas égoïstes pour un sou. Ils se contentent de peu et font le bien autour d'eux.

Nous en apprenons un peu sur l'époque de la fin des Ming, sur les moines taoïstes et sur la présence de certains étrangers venus pour des missions religieuses.

La narration est agréable et douce, et l'auteur a des réflexions très intéressantes, notamment sur la beauté. C'est un livre qui fait du bien, nous donnant l'impression d'être un peu hors du temps. Le récit est poétique et certains passages sont très beaux, notamment quand les amoureux osent se caresser la main.

C'est donc ici un bel hymne à l'amour. Nous y voyons qu'il faut faire preuve de patience, par ce que tout vient à point à qui sait attendre. Il faut aussi avoir des propos pondérés, et surtout ne pas trop parler.
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Cinq méditations sur la beauté

Un peu déçu. C'est très jolie dans le fond, moins dans la forme, c'est dommage.
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L'éternité n'est pas de trop

Je suis surpris moi-même. Est-ce l’effet du confinement ? Est-ce parce qu’en ce moment je n’ai pas le cœur à lire ? Est-ce parce que je me pose beaucoup de question sur l’instant dans l’univers qu’est notre vie ? Est-ce parce que j’ai 58 ans en 2020 ? Qu’on est au mois de Mai ?

Je ne sais pas ?

Mais ce roman m’a laisser de marbre, froid, aucune empathie avec les personnages ? Est-ce parce que cela me semble être l’élite de ceux qui ont tout compris ?

C’est superbement écrit. C’est d’une belle fluidité, c’est très évocateur comme un dépliant touristique de Venise écrit par Thomas Mann ? Virtuose par moment.

Mais je n’en retire aucune citation, aucune profondeur qui me corresponde. Je suis resté sur le pas de la porte. J’ai peur qu’avec les mois j’oublie même l’histoire, et peut-être même que je l’ai lu. Peut-être qu’un jour j’y reviendrais, mais ce n’est pas le moment pour moi. Je retourne aux dialogues avec l’ange et je commence L’effort d’être spectateur de Pierre Notte.

Je suis surpris moi-même.


Lien : https://tsuvadra.blog/2020/0..
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Le livre du Vide médian

Un recueil de poème dont on a envie de lire à voix basse, chuchoter je dirai.......

Relire les phrases pour qu'elle résonnent à notre âme....
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Le Dit de Tianyi

Je suis rarement en accord avec les choix de palmes d’or du festival de Cannes, de Césars ou d’Oscar, et guère plus avec les Goncourts ou les Feminas. Dans le cas de François Chang, je fais une exception.



A bien des égards, la méconnaissance qu’ont les Français de la Chine est plus qu’inquiétante. Ignorer tout d’un pays qui pèse un cinquième de l’humanité et domine son économie, c’est la taupe ignorant le tunnelier ! Surtout si l’on considère à quelle point l’histoire en question est unique. Quand on constate le nombre de gens n’ayant jamais entendu parler de la Révolution Culturelle ou du Grand Bond en Avant, à qui des slogans comme « la religion est l’opium du peuple » ou des mots comme « dazibao » ne disent rien, on approche du paniquant.



C’est pourquoi ‘Le dit de Tianyi’ est peut-être ce qui a été écrit de plus important en France dans le dernier quart du XXème siècle. Au-delà de la simplicité et de la beauté de son histoire d’amour et d’amitié, on y découvre la vie de la paysannerie chinoise traditionnelle, l’anarchie de la période pré-communiste, la misère et le banditisme omniprésent. Plus tard la dictature omniprésente, omnisciente ; la folie totale du Grand Bond en avant, et ses vingt à quarante millions de morts ; le déferlement de violence hallucinant de la Révolution culturelle… Et l’aveuglement d’un certain nombre de Français, persuadés que la Chine était bien le paradis communiste que leur décrivait ‘L’Humanité’.



La plongée dans les camps laogai, ou « camps de rééducation par le travail » est également saisissante. On l’ignore aussi, mais c’est là que disparurent une bonne partie des 200 000 moines qui vivaient au Tibet avant l’invasion chinoise, ainsi probablement que quelques minorités qui ne rentraient pas dans la liste des 56 groupes officiels. Et aujourd’hui, un bon paquet d’Ouïghours. Chaque peuple et chaque pays a ses squelettes dans les placards ; dans le cas de la Chine, ils sont à la mesure de son histoire.
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Cinq méditations sur la mort

Une fois de plus, c’est grâce à l’émission La Grande Librairie que j’ai découvert cet auteur et sa manière de parler, sans précipitation, avec réflexion et de manière très profonde, m’a donné envie de le découvrir par la lecture.



Rappelez-moi, un jour, de coller un procès à l’animateur, François Busnel, pour toutes les super découvertes littéraires que j’ai faites en regardant son émission (ça me ruine le portefeuille tout en enrichissant mon âme. Les banquiers se foutent de mon âme).



Sa manière de nous expliquer que pour éprouver du bonheur, il fallait avoir souffert, que sans les malheurs, souffrances, bref, toutes ces merdes, nous ne pourrions pas jouir et reconnaître le bonheur quand il se présente à votre porte.



Ben oui, je ne suis jamais si contente d’être en bonne santé qu’après avoir été malade… Et lorsque je suis malade, je regrette les jours de pleine santé que je n’ai pas accueilli avec joie.



Anybref, parlons de ce petit livre qui se lit avec lenteur aussi car là, on n’est pas dans un roman léger mais dans du lourd. Mon cerveau en fume encore.



Rassurez-vous, lire un essai qui parle de méditations sur le mort ne plombe en aucun cas l’ambiance ou votre moral. J’en suis sortie plus sereine, plus zen, plus apaisée aussi.



En fait, ce qu’il dit rejoint ce qu’une connaissance m’avait dite un jour et qui m’avait fait l’effet d’un uppercut car je ne l’avais jamais vue sous cet angle, l’idée de la mort : sans la mort, il n’y a pas de vie ! Si la vie est précieuse, c’est parce qu’elle n’est pas éternelle et qu’il y a la mort. Mais surtout, s’il n’y avait pas la mort, il n’y aurait pas la vie.



Ceci n’est qu’un résumé succin de ce que je viens de lire et que mon cerveau tente encore de mettre en ordre. De toute façon, je n’ai pas le talent, ni la prose, ni l’érudition de François Cheng pour vous parler de cette lecture qui m’a plongée ailleurs que sur Terre. Et ça, en plein confinement, c’est du tonnerre de Dieu !



Dieu, oui, il en parle mais à la manière d’un qui se questionne… Car si le hasard fait souvent bien les choses, ma question est la même que la sienne : comment le hasard a-t-il pu ordonnancer parfaitement la Terre, l’Univers, la Vie ?



Parce que bordel de dieu, c’est quand même bien fichu, bien pensé, pour un coup de hasard. Mais ne dit-on pas que le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito ? Je n’ai toujours pas la réponse à ma question, lui non plus, mais au moins, on a le mérite de les poser (lui plus que moi).



Sans vouloir être plus catholique que le pape, ce que je ne suis pas, il parle du sujet Dieu avec justesse et de celui de jésus d’une manière qui, déjà, dans l’émission, m’avait fait monter la boule dans la gorge car une fois de plus, il en parlait bien, sans virer grenouille de bénitier, sans choquer non plus les croyants, ni remettre en question les athées et les agnostiques. Ah si on m’avait parlé ainsi lorsque j’étais jeune !



Ce petit roman de méditations, c’est de la poésie, au sens propre comme au figuré, c’est de la justesse, ce sont des mots réfléchis, des réunions avec ses amis afin de partager avec eux ses méditations, c’est aussi de la philosophie, la beauté des mots, le fait que tout ce qu’il dit s’imbrique l’un dans l’autre.



Et en plus, c’est accessible à moi ! What’else ?


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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