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Critiques de François Cheng (462)
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Cinq méditations sur la beauté

La beauté (absolue existe*) , physique , habitée par le désir, pleine de séduction. La beauté formelle, telle qu'elle se manifeste depuis l'organisation du corps humain, dont les agencements harmonieux émerveillaient saint Augustin, jusqu'aux lois régissant le mouvement des corps célestes. La beauté ( qui transgresse les goûts et préférences * ) et qui nous éveille à d'autres types de beauté venus de l'esprit et de l'âme. Tout se passe comme si le monde physique voulait nous initier à la beauté en montrant qu'elle est ; en nous signifiant qu'à partir de la beauté formelle d'autres harmonies, d'autres résonances sont possibles....

Un rêve humain commence là.



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Cinq méditations sur la beauté

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Cinq méditations sur la beauté

L'enquête de François Cheng sur la beauté est en soi une belle œuvre. Ces cinq essais se promènent à un rythme tranquille dans le paysage de la découverte et de l'examen, invitant le lecteur à faire un usage judicieux du temps en ralentissant et en contemplant véritablement les idées explorées par Cheng.

Dans la première méditation, il considère l'idée de la beauté comme l'opposé du mal. "...Le mal et la beauté ne sont pas seulement des opposés polaires", nous rappelle-t-il, "parfois ils sont entrelacés". À partir de ce point de départ, Cheng attire notre attention sur les sources et les définitions de la beauté, sa valeur inhérente et les hypothèses humaines sur la distinction entre la beauté et le mal.

La deuxième méditation concerne le rôle de la beauté dans la nature. L'univers est-il obligé d'être beau, pourrait-on se demander. Est-ce un avantage inattendu de la façon dont notre monde est construit, ou est-ce, en fait, un élément constitutif de la vie ? Cheng inclut les êtres humains dans le monde naturel, et l'une des branches de cet essai tend à embrasser le sujet surprenant des visages humains ainsi que des arbres, des montagnes et de la plupart des autres caractéristiques sauvages qui ornent notre vision.

Dans la troisième méditation de Cheng, il demande « Y a-t-il un acte de bonté qui ne soit pas beau ? » en assimilant les deux. "Bien sûr, toute beauté n'atteint pas la bonté parfaite, mais toute vraie beauté participe de cette essence", note-t-il. La bonté, si elle est définie comme un effort vers «l'harmonie suprême», doit être un élément fondamental de la beauté si l'on présume que la beauté est bonne. Cheng, cependant, veille à ne pas faire d'hypothèses générales et examine attentivement la possibilité que "le bien ne soit pas valorisé à notre époque".

Naturellement, il n'y a pas d'accord complet entre les vues orientales et occidentales de la beauté dans tous les aspects, mais le gouffre est le plus souvent comblé malgré les différences culturelles. En écrivant sur « la dimension de l'âme », qui est commune à toutes les cultures, Cheng conclut : « C'est au plus profond de l'espace intérieur que l'on peut… percevoir la vision de l'âme. »

Avec toutes ces spéculations sur la beauté et son essence, Cheng en vient enfin dans sa dernière méditation à la philosophie de l'art. "Le but de la beauté artistique dans ses états les plus élevés est plus que le plaisir" esthétique "", écrit-il. "sa fonction est de donner la vie." Cette simple déclaration génère toujours un éclair de compréhension et de reconnaissance soudaines de la complexité de ce terme d'une simplicité trompeuse.

La beauté est-elle vraiment un sujet à considérer ? Devrions-nous porter notre attention sur des problèmes plus pressants et faire passer l'action avant la contemplation ? Notre monde est-il un monde dans lequel l'observation silencieuse et l'émerveillement sont obsolètes ? Cheng semble prouver qu'en fait, les méditations sur la beauté conduisent inévitablement à ce que nous pouvons considérer comme « les choses importantes », embrassant comme il le fait les questions que nous devrions poser mais que nous reconnaissons rarement.

Avec une joie tranquille dans ses découvertes, Cheng entraîne le lecteur dans son voyage vers le centre de l'âme, offrant non seulement une vision personnelle mais une expérience collective d'illumination.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Cinq méditations sur la beauté

J'ai vraiment fait le mauvais choix en prenant la version audio de ce texte, car même si l'auteur parle très bien, l'écoute nécessite une telle concentration qu'il m'a fallu plusieurs fois revenir en arrière pour bien saisir le sens des propos. Je pense que je suis passée à coté de beaucoup de subtilité.

Un très beau texte, riche en références picturales ou littéraires, en rappel à la culture chinoise entre autre, d'une grande densité.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Cinq méditations sur la beauté

En toute honnêteté, avec la présence que l'on doit au monde, peut-on prétendre livrer une méditation sur la beauté dont la recherche est présentée comme le but ultime et la raison fondamentale de vivre, alors que notre univers est quotidiennement défiguré par la barbarie, entaché de tant de laideurs et réduit, semble-t-il, à une recherche mesquine mais effrénée du pouvoir et du profit ?



Oui, répond François CHENG. Entre le laid, l'obscur, la déviance du réel et le beau, l'illuminé, la symbiose entre l'être et le Monde, il y a certes une tension. Mais il y a aussi un parcours, un art de vivre qui invite à l'engagement de chacun pour un supplément d'âme pour tous. En cinq méditations tenues devant et en complicité avec un groupe informel d'amis poètes, écrivains, anthropologues, psychiatres, économistes, tous hommes de notre temps, François CHENG s'attelle à interroger les deux cultures orientale et occidentale. Il montre alors comment c'est dans l'entre--dit, entre le déjà là et ce qui doit encore advenir, que la beauté se laisse voir comme elle ne cesse de regarder celui qui la cherche. Il souligne l'heureuse similitude entre le double sens du mot 'voir' en chinois comme en français. Il nous rappelle que la vue est à la fois l'organe qui regarde (c'est l'actif) et ce qui s'offre au regard (nécessitant une réceptivité 'passive). Non seulement, dans ces méditations, on retrouve la puissance active du yang mais aussi la douceur réceptive du Yin. Perception du Monde que l'occident a, en partie, repris à son compte en lisant ce qui est à travers la dualité de l'être à la fois corporel et mental, mieux corporel et spirituel.



François CHENG, vrai chinois, insère un troisième temps dans la respiration face au beau (comme d'ailleurs à la laideur), c'est la place laissée, prise et enrichie du vide médian. Ce dernier permet la transformation, l'enrichissement, l'interactivité entre l'un et l'autre, l'actif et le passif, le don et le reçu, ce qui est et ce qui advient. Avec ce modèle ternaire, usant de mots simples et livrant toutes les explications et illustrations nécessaires, François CHENG nous guide vers la recherche de la beauté. Ce n'est pas celle qui, volontariste, veut créer, fabriquer, forcer et usiner ce qui est imaginé et le baptiser 'beau'. Non, la recherche proposée est celle de l'acceptation de cette interaction entre, par exemple, le paysage qui est, qui s'offre au 're-gard' de qui a déjà vu des paysages, qui les a gardés en lui et se laissant interpeller par l'unicité de ce qu'il voit, 're-garde' à nouveau à la fois la vue qu'il a en face de lui et toutes celles qu'il a en lui, chacune venant enrichir la première. Transformé par cet apport, il donne au paysage (ou à la rose, au visage aperçu, au geste de la personne croisée, à l'être aimé, à la musique qui ouvre à une vibration intérieure ...) une nouvelle façon d'être. Ce qui n'était que ce qu'il était avant son regard devient beau ! Car l'unicité de chaque objet, de chaque être, de chaque moment est source d'émerveillement. La beauté qui s'en dégage n'est vraie que si chaque unicité en réclame d'autres, qu'elle ne cherche pas à suppléer ou dépasser. C'est dans l'existence même de ces unicités que la vision ouverte (offerte) sur le monde peut exister. C'est de ces unicités que naît la possibilité d'un 'je' et d'un 'tu', que naît le langage et donc l'entre-dit qui peut soutenir et enlacé un amour, une existence reconnue. La diversité est la condition même de l'humain, sa richesse, sa chance !



François CHENG propose aussi sa conviction : Dans la nature, la beauté est vraie et désintéressée, sans recherche de pouvoir, sans prise en otage de l'autre. Elle n'est donc jamais un instrument du pouvoir. Chaque fois que, dans nos vies, la beauté est triturée par l'homme pour l'asservir, pour contrôler autrui ou le piéger, il nous faut nous méfier et nous interroger sur l'entre-dit qui lie ce 'beau' et ses effets de reconnaissance ou non des autres unicités. Il nous faut donc, non cueillir la beauté (ce qui correspond à un acte de pure préhension le plus souvent instinctif) mais nous montrer capable et digne d'accueillir la beauté (ce qui correspond à un acte de réception et de réflexion).



S'appuyant sur la croyance profonde née des sources de ses méditations et de sa recherche éperdue de compréhension des cultures et civilisations, François CHENG, pense que l'effort de l'homme pour tendre vers le beau est de nature universelle. Dès lors, dira-t-il, "*Je ne doute pas que le grand dialogue qui marquera le siècle à venir se fera aussi dans l'esprit, non de confrontation mais de compréhension, le seul qui vaille. *"



"La beauté sauvera le monde" dit quelque part Dostoïevski ... François CHENG, par ses méditations partagées, nous donne de nous en approcher quelque peu.

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Cinq méditations sur la beauté

La beauté sauvera-t-elle le monde ?

Cette question est en exergue du livre de François Cheng, Cinq méditations sur la beauté.

On peut en effet sérieusement se poser la question et être épris d'un doute effroyable en ces moments où l'actualité nous montre une humanité malmenée chaque jour par la barbarie toujours présente, inlassablement, cette barbarie qui montre le visage le plus laid de l'humanité.

Le thème de la beauté pourrait aussi se révéler comme un sujet futile. Or il n'en est rien, car tout dépend de quoi on parle lorsqu'on convoque le thème de la beauté. Et c'est ce que je vais vous dire un peu plus loin.

Enfin, et je ne pensais pas être rattrapé par l'effroi de l'actualité des jours qui précèdent l'écriture de ce billet, parler de beauté à l'heure où le monde continue de s'effondrer encore un peu plus chaque jour dans la barbarie humaine, parle de beauté alors que la misère est omniprésente autour de nous ici et là dans presque chaque rue que nous empruntons au quotidien, parler de beauté alors que la nature est de plus en plus violentée par les catastrophes naturelles ou écologiques. Parler de la beauté, la belle affaire !

Oui mais voilà, parler de la beauté, c'est dire autre chose aussi... Casser certaines représentations, entrer dans un chemin de lumière qui irrigue et irradie d'intelligence. François Cheng au travers de ces cinq méditations sur la beauté m'a pris la main pour m'entraîner dans ce chemin inspirant.

A quoi bon alors parler de la beauté si ce n'est pas pour rendre l'homme au meilleur de lui-même ; et surtout risquer une parole qui puisse le transformer.

Parler de la beauté, c'est aussi en contrepoint garder une conscience lucide et aigüe de la barbarie de l'humanité. Parler de la beauté, c'est garder la laideur de la haine à distance.

Mais quand on parle de beauté, de quoi parle-t-on au juste ? D'un visage ? D'un regard ? du reflet d'une âme dans l'intériorité d'une personne ? du reflet de la nature dans toute sa splendeur ? de l'art aussi bien sûr ? Un poème ? Une sculpture ? Une peinture ? Un oratorio ?

Parler de la beauté avec autant de hauteur en ces temps futiles et troublés était une véritable gageure. Je trouve que François Cheng réussit à merveille à relever le défi.

Si j'ai été impressionné par l'érudition de l'auteur dans cet essai très riche, je serai nuancé sur d'autres aspects.

D'une part François Cheng, une fois l'effet d'étonnement franchi, enfonce beaucoup de portes ouvertes se contentant d'énumérer un peu comme un inventaire à la Prévert toutes les preuves existantes de la beauté dans notre humanité, citant ce que d'autres avant lui ont produit comme preuves.

D'autre part, François Cheng, homme croyant si j'ai bien compris son parcours, justifie à de nombreux endroits l'existence salvatrice de cette beauté comme preuve d'une existence divine. Or, cela en tant même qu'agnostique, je ne peux bien sûr l'approuver. Selon moi, cette part de beauté qui réside dans l'humanité, à travers différents actes et traces, est bien la preuve d'un libre -arbitre fondé, celui de l'homme, s'emparant de son seul destin.

Pour autant il peut y avoir un sacré, qui élève, qui nous grandit, qui aide à accomplir ou révéler cette beauté, quelque chose de plus grand que nous, c'est bien n'est-ce pas la définition du sacré, mais dans cette définition j'y vois aussi quelque chose qui appartient à l'humanité, qui relie l'universel à l'intime...

Mais pour revenir au texte de François Cheng, ce dernier s'appuie sur Platon pour dire que le beau est indissociable du bon et du vrai. Exprimé comme cela, disant ainsi la possibilité de la beauté, je me suis senti en agréable compagnie.

Et puis, François Cheng citant dans les premières pages de son livre un certain Charles Baudelaire, un de mes poètes préférés, pour étayer son raisonnement, non pas à charge mais au contraire dans le sens de son propos, j'avoue avoir été séduit.

François Cheng ne révolutionne aucune pensée ici. Il demeure très conventionnel, rappelant à notre mémoire ce que nous savons peut-être déjà, c'est la vertu du pas de côté, mettre en lumière notre richesse intellectuelle, notre héritage. À d'autres endroits, il m'a donné envie de lire des philosophes comme Socrate, Plotin, Saint-Augustin, Kant, Merleau-Ponty... Se détachant de la pensée de Hegel, qui m'a fait souffrir durant mes études en école prépa.

« Chaque être est virtuellement habité par la capacité à la beauté, et surtout par le désir de beauté », nous dit François Cheng.

Questionnant le sujet de la beauté naturelle que nous observons, résulte-t-elle d'un accident ? D'un hasard ? La naissance de notre humanité vient de très loin, elle est née d'une matière devenue vivante, façonnée par les temps.

C'est à partir de la troisième méditation que François Cheng aborde vraiment le sujet de la beauté s'entrelaçant avec l'être humain. Bien sûr on ne peut ni s'appesantir ni évacuer le sujet de la beauté physique. La beauté intérieure est présente, peut aussi revenir dans un regard, un visage, comme quelque chose de profond, caché, précieux, qui revient à la surface d'une eau. Malheureusement, j'aurais tant voulu croire ce que dit ici François Cheng : « Ayons la hardiesse d'affirmer que si tout visage de haine est laid, en revanche tout visage humain en sa bonté est beau. »

Dans cette déambulation, je fus ce petit oiseau venant me poser sur les pages de ce livre, passant d'une méditation à l'autre par quelques battements d'ailes, picorant de si belles inspirations. Un instant je me pose sur cette très belle citation d'un certain Jacques de Bourbon Busset qui dit que l'âme est la « basse continue » de chaque être, cette musique rythmique, presque à l'unisson du battement de coeur, et que chacun porte en soi depuis la naissance. Elle se situe à un niveau plus intime, plus profond que la conscience.

La quatrième méditation évoque la finalité du beau dans l'art, le beau produit dans l'art. C'est une déambulation très riche en érudition, mais au final le constat est relativement banal, déjà vu. Certes, citer Cézanne, Pissarro, Van Gogh, Renoir, Monet Sisley pour parler de la beauté en peinture paraît évident, mais à la fois presque conventionnel et dans une vision réduite si l'on considère comme l'auteur le précise, la beauté en art c'est quelque chose que l'on éprouve.

Plus tard, à la cinquième méditation, François Cheng m'a offert la possibilité de regarder la beauté dans le prisme de son héritage chinois, évoquant le qi, c'est-à-dire le souffle, à la fois matière et esprit, là où peut-être tout se relie et tout se tient. C'est sans doute l'endroit où je me suis le plus délecté de la pensée de François Cheng.

François Cheng est érudit, la richesse de cette érudition m'a ébloui, sa manière d'en témoigner, peut-être un peu moins, malgré une écriture incroyablement belle et pure...

Je referme ce livre, enthousiasmé par la lumière qui est venue se poser sur ces pages, j'ai été parfois déçu ou frustré à certains endroits. Il n'en demeure par moins un magnifique plaidoyer pour l'humanité que nous devons sauver coûte que coûte.

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Cinq méditations sur la beauté

Un très bel exposé sur la beauté enrichi par la pensée chinoise qui alimente la réflexion sur ce thème. J’aime ces définitions de la beauté que propose l’auteur « la vrai beauté est celle qui va dans le sens de la Voie étant entendu que la Voie n’est autre que l’irrésistible marche vers la vie ouverte, autrement dit un principe de vie qui maintient ouvertes toutes ses promesses » et « la beauté est quelque chose de virtuellement là, depuis toujours là, un désir qui jaillit de l’intérieur des êtres, ou de L’Être, telle une fontaine inépuisable qui, plus que figure anonyme et isolée, se manifeste comme présence rayonnante et reliante, laquelle incite à l’acquiescement, à l‘interaction, à la transfiguration ». Elles mettent l’accent sur le processus évolutif suscité par la beauté. Il est beaucoup question aussi de la perception de cette beauté allant de son expression formelle à son aspect subtil et démontrant son universalité. La beauté est inhérente à la vie, sa perception elle, est subjective car dépend de la sensibilité de l’observateur. Toutefois il semble que dans le cas de cette qualité, le niveau vibratoire perçu ensemence un état vibratoire chaque fois plus subtil et entraine en cela la nécessité presque vitale de s’alimenter à nouveau à sa source. Ces 5 méditations sont un appel et une semence à nos propres méditations et un encouragement à l’ouverture et à l’élévation.
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Cinq méditations sur la beauté

Ces cinq méditations ce sont en fait cinq long discours, une réflexion à haute voix sur la beauté, sur la manière de la percevoir, de la partager à travers le temps, à travers les cultures et les hommes. C’est un très beau texte de partage où la pensée de l’auteur se déroule simplement.

C'est un texte qui imprègne longtemps le lecteur, je me suis surprise à me le remémorer en divers moment de la vie quotidienne, chacun y trouvera son bonheur.

À lire au calme, à relire encore et encore.

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Cinq méditations sur la mort

Lu en 2016. En cinq méditations, François Cheng revisite le concept de la mort sous la lumière de la vie et vice versa.

S'appuyant sur la philosophie européenne, le Taoïsme, l'oeuvre des poètes, des écrivains et des artistes, l'auteur confronte les croyances de différentes religions. En résulte une profonde réflexion sur la vie et la mort, des questions existentielles que l'on se fait tous, à des moments différents de notre existence... Une méditation emprunte d'érudition, de philosophie, de spiritualité et de poésie. À lire au calme, à tête reposée.

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Cinq méditations sur la mort

Ce livre se lit comme une conversation entre amis. C’est du reste ce dit François Cheng dès le début : « Chers amis, merci d’être venus, merci d’habiter cet espace d’accueil de vos présences. (…) le langage qui nous est commun va tisser un fil d’or entre nous, et tenter de donner le jour à une vérité qui soit partageable par tous. »

Cheng nous invite à partager la fécondité de sa double culture, chinoise, puis occidentale, l’une et l’autre se répondant, en toute simplicité : « Je suis ici en méditation, non pas en cours magistral, et bien humblement, en votre compagnie, j’essaye d’avancer pas à pas en me tenant le plus près possible du vrai. » Nous rencontrons ainsi Rilke et Lao-Tzi, Orphée et Qu Yuan et également Etty Hillesum qui nous accompagnent dans ces belles méditations.

La première méditation nous invite à ne pas penser la mort comme la fin de la vie, mais le fruit de notre être. Cela implique aussi de ne pas oublier les morts et d’avoir de la gratitude envers la vie. Dans la deuxième méditation, nous découvrons que chaque vie est unique et que la conscience de la mort fait naître le désir. La troisième méditation nous place face à deux mystères, la beauté et le mal, qui interfèrent chacun à leur manière avec notre conscience de la mort.

La quatrième méditation se pose la question d'une survie possible après la mort et donc de l'existence de l'âme à laquelle chaque civilisation ou croyance répond à sa manière.

La cinquième méditation est une suite de poèmes. En soi, elle n'est pas originale puisqu'elle reprend en partie des poèmes publiés dans trois recueils. Mais la poésie est aussi un bon moyen pour aller au cœur du mystère de la vie au-delà même de la mort "qui n'est point notre issue".
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Cinq méditations sur la mort

J ‘avais adoré les récits poétiques de François Cheng « l’éternité n ‘est pas de trop » et « quand reviennent les âmes errantes »

J ‘étais très curieux de découvrir ces 5 méditations sur la mort.

L ‘auteur est âgé et cela se sent.Est ce pour éloigner le spectre de sa propre fin qu ‘ il écrit ce petit livre?

Très cultivé , partagé entre deux mondes ( l’ Orient avec les doctrines taoïstes ou bouddhistes , les concepts de réincarnation ou de « vide médian « entre le Yin et le Yang , le Souffle, le Divin et l ‘Occident chrétien -son prénom français est un hommage à Saint François d’Assise) , il essaie de faire une synthèse optimiste , un hymne à la vie

Que se passerait il si la Mort n ‘existait pas ? La Beauté n ‘existe-t-elle que parce que la mort est inéluctable? Pourquoi Dieu ou le Divin a créé des hommes différents plutôt que des « robots » tous identiques? Enfin, pourquoi autoriser le Mal ? ." La Mort est elle morte à Auschwitz ? »

On parle de Goethe ou de Rilke , on évoque les philosophies orientales dans ce livre subtil

Mais F.Cheng ne répond à aucune question car il part du postulat que la Mort n’est pas un fin en soi

Que ce soit au sens chrétien ( ou monothéiste) du terme , ou qu ‘il s’agisse d’une vision orientale vers la réincarnation ou la quête du Divin, il y a forcément autre chose pour lui

La démonstration est donc bien incomplète. Exit l’ athée ,Sartre ou Camus , l ‘absurde , le communisme et tout autre doctrine qui verrait notre vie comme une simple parenthèse qui se refermerait à notre mort

« Sans Dieu, tout est permis » . La fameuse phrase de Dostoievski . Il existe pourtant des penseurs pour envisager une morale laïque qui se passerait de Dieu en acceptant notre mort comme définitive

Le livre est intéressant mais cantonné dans un carcan défini par l ‘auteur

Il n ‘apporte pas d’avancée extraordinaire par rapport à ce qui a déjà été dit sur le sujet

La cinquième méditation est un long poème qui m ‘ a laissé assez indifférent

F.Cheng est meilleur dans le récit poétique que dans la poésie pure

Je garde cependant une grande admiration pour cet auteur qui sait rester modeste malgré son érudition

Longue vie à lui
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Cinq méditations sur la mort

François Cheng nous avertit : il s'agit d'une réflexion sur la mort, donc sur la vie! Loin de lui l'idée de développer une discussion morbide, de toute façon F.Cheng est résolument partisan de l'idée d'une transcendance après la mort (qui est non religieuse).



Ces cinq méditations, François Cheng prennent la forme d'une conversation et invoquent tour à tour la philosophie européenne, le Taoïsme, la poésie, les religions... Il confronte également les croyances de différentes religions.



C'est un ouvrage demande du temps, pour se plonger dans le propos et bien en cerner le sens. Parfois ,j'ai du accepter de revenir en arrière pour maintenir mon attention et "garder le fil". J'avoue n'avoir pas porté le même intérêt aux cinq méditations, certaines m'ont semblé plus abstraites ou plus éloignées de ma propre réflexion. Néanmoins, j'ai apprécié retrouver en fin d'ouvrage une sélection de poèmes tirés de différents ouvrages de F.Cheng. Selon la sensibilité de chacun, ces poèmes viennent compléter et étirer la réflexion en prose.



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Cinq méditations sur la mort

" Philosopher c'est apprendre à mourir" nous disait Montaigne.



Et si c'était la Mort qui nous apprenait à vivre ? rétorque François Cheng.



C'est un sujet tabou en Occident, et le titre même de cet essai peut faire peur. Ce fut pour ma part une lecture très intéressante. François Cheng y fait appel à des philosophes, des évènements historiques, aussi bien qu'au taoïsme, un large panel de référence qui a le mérite d'ouvrir l'esprit et de sortir des réflexions purement cartésiennes que l'on connait rop bien maintenant. Ce sont autant de "visions" qui nous permettent de réfléchir à notre rapport à la vie - et à la mort.



Quoi qu'on en pense, la mort est un fait inéluctable avec lequel il faut apprendre à vire. Avec ou malgré elle , à chacun de se faire son opinion.



Pour peu qu'on le comprenne, la philosophie nous invinte à montrer notre gratitude et vivre le bonheur qui nous est offert pour un temps seulement...





- "Et maintenant, que vais-je faire de tout ce temps ?"

- Carpe diem !

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Cinq méditations sur la mort

Un ouvrage brillant simple et concis qui représente une excellente base de réflexion. François CHENG est un maillon dont la culture mixte Orient-Occident est riche d'enseignements dans la mesure où ses méditations sur la mort transcendent le titre de cet essai pour s'ouvrir entre deux mondes: celui de la Vie et celui de la mort. Son expression poétique apporte un charme particulier à la lecture de cet ouvrage qui au final ouvre également une porte de compréhension aux lecteurs sur l'un des fondements de l'Univers: l'Amour.

Assez bref car exempt de larges démonstrations, il montre des portes qu'il convient de pousser pour s'engager sur les voies vers lesquelles elles débouchent et emprunter ces chemins pour avancer dans nos quêtes spirituelles et dans notre compréhension de la place de l'Homme dans l'univers. Il n'impose rien, pose des questions et présente le chemin qui fut le sien. A chacun ensuite d'exercer sa Liberté et de penser librement.

Quelques heures de plaisir qui ont bercé mon âme en lui apportant un peu de Lumière dans un monde aujourd'hui si sombre. Et derrière cette lecture s'ouvrent de nombreuses heures de réflexion débouchant sur une immense confiance dans la Vie, au-delà de toute matérialité. Mais là, c'est la voie que j'ai librement choisie.
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Cinq méditations sur la mort

Méditation sur l’essentiel!!!!



Il y a des livres qu’on lit avec plaisir tant leur écriture est belle, c’en est un.

Il y a des livres qu’on lit avec bonheur tant leur message est beau, c’en est un.

Il y a des livres dont la lecture nous révèle à nous mêmes, plus grands de l’avoir lu, et c’en est un de cette très rare espèce !

Merci pour ce message de beauté et de vie.

J’allais dire leçon de vie, mais ce livre n’est pas une leçon, c’est une méditation et ça fait toute la différence, cette méditation nous entraîne au delà de nous meme, à l’intime de nous meme, la où siège l’âme.

Il n’y a pas une phrase moindre dans ce livre, que ce soit sur la vie, que ce soit sur la mort, que ce soit sur le mal, que ce soit sur la beauté, que ce soit sur l’amour...



J’ai tourné la dernière page aujourd’hui mais je reviendrai. Je reviendrai à cette source!
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Cinq méditations sur la mort

François Cheng est l'un de mes auteurs-poètes préférés - l'un de mes "humains" préférés, également, avec cette sagesse qu'il a su cultiver, au fil de sa vie.

Une vie qu'il a eue rude, parfois - une rudesse nécessaire pour avoir après la douceur.

C'est là, sans doute, tout le message de cet essai : il faut l'ombre pour avoir la lumière, la mort pour avoir la vie.

Merci Monsieur Cheng, pour toutes ces jolies portes que vous ouvrez, à chaque phrase écrite, chaque pensée partagée.
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Cinq méditations sur la mort

Une fois de plus, c’est grâce à l’émission La Grande Librairie que j’ai découvert cet auteur et sa manière de parler, sans précipitation, avec réflexion et de manière très profonde, m’a donné envie de le découvrir par la lecture.



Rappelez-moi, un jour, de coller un procès à l’animateur, François Busnel, pour toutes les super découvertes littéraires que j’ai faites en regardant son émission (ça me ruine le portefeuille tout en enrichissant mon âme. Les banquiers se foutent de mon âme).



Sa manière de nous expliquer que pour éprouver du bonheur, il fallait avoir souffert, que sans les malheurs, souffrances, bref, toutes ces merdes, nous ne pourrions pas jouir et reconnaître le bonheur quand il se présente à votre porte.



Ben oui, je ne suis jamais si contente d’être en bonne santé qu’après avoir été malade… Et lorsque je suis malade, je regrette les jours de pleine santé que je n’ai pas accueilli avec joie.



Anybref, parlons de ce petit livre qui se lit avec lenteur aussi car là, on n’est pas dans un roman léger mais dans du lourd. Mon cerveau en fume encore.



Rassurez-vous, lire un essai qui parle de méditations sur le mort ne plombe en aucun cas l’ambiance ou votre moral. J’en suis sortie plus sereine, plus zen, plus apaisée aussi.



En fait, ce qu’il dit rejoint ce qu’une connaissance m’avait dite un jour et qui m’avait fait l’effet d’un uppercut car je ne l’avais jamais vue sous cet angle, l’idée de la mort : sans la mort, il n’y a pas de vie ! Si la vie est précieuse, c’est parce qu’elle n’est pas éternelle et qu’il y a la mort. Mais surtout, s’il n’y avait pas la mort, il n’y aurait pas la vie.



Ceci n’est qu’un résumé succin de ce que je viens de lire et que mon cerveau tente encore de mettre en ordre. De toute façon, je n’ai pas le talent, ni la prose, ni l’érudition de François Cheng pour vous parler de cette lecture qui m’a plongée ailleurs que sur Terre. Et ça, en plein confinement, c’est du tonnerre de Dieu !



Dieu, oui, il en parle mais à la manière d’un qui se questionne… Car si le hasard fait souvent bien les choses, ma question est la même que la sienne : comment le hasard a-t-il pu ordonnancer parfaitement la Terre, l’Univers, la Vie ?



Parce que bordel de dieu, c’est quand même bien fichu, bien pensé, pour un coup de hasard. Mais ne dit-on pas que le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito ? Je n’ai toujours pas la réponse à ma question, lui non plus, mais au moins, on a le mérite de les poser (lui plus que moi).



Sans vouloir être plus catholique que le pape, ce que je ne suis pas, il parle du sujet Dieu avec justesse et de celui de jésus d’une manière qui, déjà, dans l’émission, m’avait fait monter la boule dans la gorge car une fois de plus, il en parlait bien, sans virer grenouille de bénitier, sans choquer non plus les croyants, ni remettre en question les athées et les agnostiques. Ah si on m’avait parlé ainsi lorsque j’étais jeune !



Ce petit roman de méditations, c’est de la poésie, au sens propre comme au figuré, c’est de la justesse, ce sont des mots réfléchis, des réunions avec ses amis afin de partager avec eux ses méditations, c’est aussi de la philosophie, la beauté des mots, le fait que tout ce qu’il dit s’imbrique l’un dans l’autre.



Et en plus, c’est accessible à moi ! What’else ?


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Cinq méditations sur la mort

J’aime bien François Cheng comme romancier et j’ai donc eu envie de lire ses "Cinq méditations sur la mort". Il s’agit, en fait, de la transcription de quatre conférences, suivies d’un cinquième chapitre rassemblant des poésies de l’auteur (mais j’ai été très peu sensible à son talent de poète). A priori, ce qui m’intéressait surtout, c’était son regard particulier sur la vie, construit sur sa double culture, chinoise et occidentale. De fait, il s’appuie dans son livre à la fois sur les traditions européennes (notamment sur Rilke) et sur les principes taoïstes - l’articulation entre les deux étant éloignée d’une rigueur qui pourrait paraitre dogmatique. J’ai noté que, sur la question religieuse (quel est son Dieu ?), F. Cheng reste flou, citant Jésus comme un homme hors du commun – sans plus - et s’appuyant aussi sur la Voie de Lao Zi.



F. Cheng, arrivé au soir de sa vie, devine l’approche de la mort, mais cela l’incite à chérir toujours plus la Vie. "Cinq méditations sur la mort" est un livre de sagesse, centré essentiellement sur le sens de la vie humaine. Avec simplicité et souplesse, l’auteur expose ses conceptions humanistes, qui sont évidemment d'une haute tenue éthique. Depuis l’Antiquité, bien d’autres auteurs l’ont fait avant lui, chacun à leur manière. Ici, tout est clair, nuancé et consensuel; le lecteur n’éprouve aucune surprise, aucune révélation. D'ailleurs, F. Cheng n’a pas la prétention d’être un maitre à penser: en quelque sorte, il réfléchit tout haut devant nous. Et toute personne sensée qui a un peu réfléchi à la condition humaine tombera d’accord avec lui, me semble-t-il. Pour conclure, ce livre me semble être une bonne lecture, mais je ne crois qu'il ait eu une influence sur ma conception de la vie.

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Cinq méditations sur la mort

C'est un livre qui nécessitera probablement d'être relu plus tard. En effet, j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à me plonger dans ces méditations, peut être ne suis-je pas assez convaincu par les envolées lyriques sur la transcendance et sur les nombreux appels à "la Voie" taoïste...



J'aurais probablement préféré un livre plus terre-à-terre. Il n'est pas mal écrit, loin de là, ou même brouillon. Mais je ne pense tout simplement pas être le lecteur auquel il est destiné. En effet, des termes tels que "ordre supérieur", "donation primordiale", me sont vraiment étrangers.



Une petite exception peut-être pour la quatrième méditation que j'ai beaucoup apprécié, sur l'ensemble des questionnements sur l'âme et les développements sur Shelley, Keats et Byron.



Je crois préférer les ouvrages poétiques de François Cheng, à ceux-ci, plus métaphysiques.



À tenter de relire plus tard, sait-on jamais.
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Cinq méditations sur la mort

La vraie vie, la vie ouverte, selon François Cheng, n'est pas dans l'effacement mais dans la propre figuration. Ses Cinq méditations sur la mort chantent le triomphe de la vie.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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