7 années se sont passées depuis ma rencontre avec Franck Lopvet. Il était temps de lui demander qui il était aujourd'hui. Par quel chemin était-il passé ? Un regard sur la spiritualité et le développement personnel sans concession à commencer sur lui-même.
Arnaud Le Canu
L’humanité s’est enracinée dans une telle peur que la recherche de garanties est devenu le sport inconscient le plus pratiqué. Cette recherche nous oblige à mentir en permanence car la Vie, qui ne connaît pas la menace, n’en offre jamais.
Est-ce que le fait d’avoir peur de tes souffrances, ou d’essayer de ne pas en avoir, a évité la souffrance dans ta vie ?
La souffrance est de « l’ignorance ». C’est ça qui se passe à chaque fois.
A chaque fois qu’on souffre, c’est parce qu’on ne sait pas ce qui est en train de nous arriver.
Après, il y a la douleur physique, qui est en fait l’énergie qui cherche un moyen de circuler par elle-même et qui force la guérison.
L’expérience de la maladie permet en fait la guérison.
On tombe malade parce qu’on est en train de guérir.
La maladie est le symptôme de notre guérison.
Ensuite, il y a les événements qui surviennent dans ta vie et qui peuvent générer de la souffrance. Et là, en fait, c’est l’angle de vue avec lequel tu choisis de regarder qui crée de la souffrance. C’est l’ignorance de ce qui est réellement en train de se passer à une autre échelle qui crée de la
souffrance.
Et puis, il y a « l’expérience ». L’expérience, ça c’est la vie de tous les jours.
Il y a des gens qui choisissent tous les jours de regarder leur vie comme étant des « victimes » et qui essaient de justifier leur point de vue en étant victimes des autres.
Et puis, il y a ceux qui essaient de comprendre que ce qu’ils regardent, c’est-à-dire la forme de leur vie, la simple expression de leurs mouvements intérieurs.
Quand la vie m’agresse, cela correspond à l’agression que j’ai de moi vers moi à l’intérieur de moi. Quand je tombe sur des cons à tout bout de champ, c’est que je suis en déni par rapport à ma propre « connerie intérieure ».
Quand je tombe sur des fachos, c’est parce que mon « fascisme intérieur » n’est pas reconnu. Et ainsi de suite, c’est assez simple finalement.
S’éloigner de la souffrance, c’est complètement vain, personne n’a jamais réussi à s’éloigner de la souffrance, c’est justement une velléité de contrôle complètement fausse, on ne peut pas y arriver !
Celui qui te dit : « Je vais t’éloigner de la souffrance », est un menteur.
Le message du bouddhisme n’a jamais été d’abroger la souffrance humaine, à aucun moment, ça c’est l’interprétation, comme aujourd’hui on est capable d’interpréter la Bible en disant des « conneries » plus grosses que nous.
C’est la même chose ici. Siddharta et le Bouddha, c’est la recherche du « sens » et il a trouvé du sens, mais ce n’était pas « pour », et dès que tu
mets « pour », tu es en train de mentir à propos du travail du Bouddha.
Le Bouddha n’a rien fait POUR.
Le Bouddha ÉTAIT.
Siddharta Gautama eut sa démarche d’humain, qui a
été de vivre et de souffrir comme tout le monde.
Les livres sacrés d’aujourd’hui relèvent d’une perspective intérieure, plus elle est respectée, plus la lecture est claire.
Dans cette démarche de rencontre avec soi, le bon sens est l'outil le plus efficace. C'est le bon sens qui va nous permettre de prendre conscience que, si nous sommes entourés par des cons, ça doit signifier quelque chose à propos de nous.
Effectivement, le point commun entre tous ces cons, c'est moi.
L’homme debout ne se réveille pas dans la peur et la honte qu’une poignée d’informateurs nous pousse à ressentir en faisant croire aux troupeaux qu’ils savent ce qui se passe dans le monde. À les écouter, ils auraient découvert l’objectivité, ils peuvent parler de ce qui est réel. Et cet énorme mensonge, n’atteint plus l’homme debout.
Vous pourrez expliquer, disséquer, tout montrer. Mais personne ne saura. Ils penseront comprendre, ils voudront sincèrement se mettre à notre place. Mais nos sentiments nous appartiennent. Ils font de notre voyage une traversée en solitaire.
Nous voudrions être aimés tels que nous sommes. Nous sommes incapables de nous montrer tels que nous sommes.
Nous voudrions être aimés tels que nous sommes. Nous sommes incapables de nous prendre tels que nous sommes.
Le moteur de la souffrance est le manque d'amour et il n'y a pas de plus grand manque d'amour que : Ce que je suis ne convient pas. Ne peux-tu te prendre tel que tu es ?
Je considère aujourd’hui qu’un humain qui n’est pas conscient des phénomènes énergétiques, qui n’est pas conscient des phénomènes spirituels, qui n’est pas conscient des mondes invisibles, est souvent ‘mieux équipé’ pour réussir la vie selon les critères de l’humain véritable – pas selon les critères d’Hollywood – que celui qui a envisagé cela par les portes de la spiritualité.
Le fait d’avoir des perceptions sous-entend d’avoir des moyens pour mieux contrôler et diriger sa vie, sachant finalement que, plus on contrôle et plus on essaye de diriger consciemment la Vie, plus on va dans le mur, car on n’est pas assez fins, assez subtils, assez intelligents dans le sens noble du terme, pour parvenir à la résolution énergétique de tous les enchevêtrements que l’on a mis en place, avec chacune des relations, avec chaque personne que l’on a rencontrée.
[…]
Vous pouvez apprendre, comprendre, intégrer tous les concepts et idéaux possibles en terme de spiritualité. Vous aurez toujours des événements, des blessures émotionnelles qui surgiront afin de faire un travail sur vous.
Il y a toujours deux personnes : celle qui est dans ta tête et celle qui est là.
En général , tu punis celui qui est là s’il ne correspond pas à celui que tu imagines. Ton compagnon n’est pas tombé amoureux de cette femme qui vénère un compagnon imaginaire.
L’homme debout sait que l’amour et la haine, tels que nous pouvons les vivre en ce monde relatif sont les deux faces d’une même pièce.