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3.54/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1990

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Le monde change, des changements que nous ne pouvons ignorer. Nous vous proposons deux jours pour combiner – ReCombiner – savoirs et imaginaires. Pour penser le monde tel qu'il devient, évaluer les trajectoires en cours, et construire des futurs désirables. ReCombinaisons fera se rencontrer des chercheuses et chercheurs de tous horizons (biologie-santé, sciences humaines et sociales, philosophie), des autrices, auteurs et artistes de science-fiction, et vous, le public. Autour de tables-rondes, d'une projection, d'un atelier participatif, nous discuterons ensemble de questions de recherche et de société. En privilégiant la diversité et la complémentarité des approches, nous construirons un nouvel espace de réflexion et d'imagination pour aujourd'hui et pour demain et travaillerons aux ReCombinaisons de ce que la science, la fiction et la société peuvent en dire. ------------------------ Pasteur et le merveilleux-scientifique La furie microbienne bat son plein à la fin du XIXe siècle et coïncide avec l'épanouissement des sciences et pseudo-sciences de l'invisible, de la lecture des auras à la radiographie. À travers un florilège illustré, cette conférence de clôture entend raconter comment les sciences de l'invisible se sont construites au diapason de la scientifisation du surnaturel d'une part et de l'exploration romanesque des menaces du possible d'autre part : microbe géant, double invisible, parasite psychique, créature dans la quatrième dimension, relativité du temps dans l'infiniment petit, etc. A cette table : Fleur Hopkins-Loféron ------------------------ Comité d'organisation : Philippe Afonso (département de virologie de l'Institut Pasteur) ; Hichem Ben Hassine (Pasteur Network) ; François Bontems (département de virologie de l'Institut Pasteur & ICSN) ; Vincent Bontems (LARSIM CEA – philosophe des sciences et techniques) ; Marina Caillet (grant office de l'Institut Pasteur) ; Cléo Collomb (IDEST UPSaclay – sciences de l'information et de la communication) ; Jeanne-A Debats (enseignante et autrice de science-fiction) ; Laurence Isnard (musée de l'Institut Pasteur) ; Roland Lehoucq (astrophysicien au CEA – président du festival Les Utopiales) ; Marie Martin (CeRIS de l'Institut Pasteur) ; Fanny Momboisse (cellule éthique de l'Institut Pasteur) ; Sandie Munier (département de virologie de l'Institut Pasteur) ; Margaux Pailha (cellule éthique de l'Institut Pasteur) ; Guy-Franck Richard (département de génomes et génétique de l'Institut Pasteur) ; Axelle Roze (Cité des congrès De Nantes – administratrice des productions culturelles, festivals Les Utopiales et Atlantide) ; Sandrine Royer-Devaux (CeRIS de l'Institut Pasteur) ; Kadidia Simeon (direction de la communication de l'Institut Pasteur) ; Bérangère Virlon (manageuse des départements Biologie computationnelle, Santé globale, Virologie de l'Institut Pasteur)

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le merveilleux-scientifique se caractériserait alors par le sentiment d'émerveillement qu'il parvient à faire naître chez son lecteur, en présentant des découvertes scientifiques étonnantes, fascinantes et souvent terrifiantes. Plusieurs récits, à ce titre, mettent en scène l'exploration d'un laboratoire par un nouveau venu.
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Ainsi, plus de quarante auteurs du roman d’imagination scientifique des années 1890 à la fin des années 1930 ont été retenus dans les pages qui vont suivre. S’il n’est pas toujours aisé de retracer les amitiés de chacun, il est évident qu’un nombre important d’entre eux se connaissait et se côtoyait au sein de jurys et de prix littéraires (comme le prix Je sais tout ou le Grand Prix du Roman Populaire), lors de mondanités (banquet en l’honneur de la Légion d’honneur de l’éditeur Pierre Lafitte), dans le cadre des différentes sociétés dont ils étaient membres (Société des Gens de Lettres, Confédération des Travailleurs Intellectuels, Syndicat des Romanciers français, Nouvellistes français, Comité de l’Entraide littéraire, Amicale des Romanciers populaires) ou de portraits littéraires pour la presse (Rosny par Renard, Couvreur par Béliard, etc.).
Parmi eux, nous trouvons des auteurs ayant principalement oeuvré dans le champ du merveilleux-scientifique, mais qui se sont essayés à d’autres formes comme le roman scientifique, d’aventures ou fantastique (Maurice Renard, J.-H. Rosny aîné, Jean Joseph-Renaud), dont des médecins et scientifiques (Octave Béliard, André Couvreur, Henri-Jacques Proumen). Certains se situent dans le sillage de Jules Verne (Paul d’Ivoi, Louis Boussenard, Albert Bleunard), d’autres sont des polygraphes (Gustave Le Rouge, Félicien Champsaur, Guy de Téramond, H.-J. Magog), des adeptes du roman d’aventures (René Thévenin, André Laurie) ou policier (Léon Groc, Gaston Leroux, Maurice Leblanc). Ces auteurs, pour certains particulièrement féconds, sont le plus souvent qualifiés de romanciers populaires.
Dans ses écrits sur les « dehors de la littérature », Marc Angenot compare le chercheur s’attelant à l’étude du roman populaire à un « crocheteur » à doubles égards : il est celui qui transporte des rebuts, mais aussi celui qui entre par effraction là où il n’est pas attendu. Si le corpus merveilleux-scientifique n’a rien d’un Enfer littéraire, il a tout d’une Atlantide. À ce titre, bon nombre des écrivains qui ont publié des romans merveilleux-scientifiques, par occasion ou de manière répétée, seront considérés par l’histoire littéraire comme des minores, des auteurs qui ont connu un certain succès en leur temps, mesurable aux tirages de leurs feuilletons, à leur réception critique et à leur participation à la vie littéraire de leur époque, mais qui ont été progressivement invisibilisés. Si l’approche bibliométrique et bibliographique pratiquée dans le milieu érudit a permis de révéler de nombreux auteurs inconnus, méconnus ou occultés, le présent ouvrage aspire à mettre en évidence des œuvres singulières, sans préjuger de leur qualité littéraire, argument trop souvent utilisé par la recherche universitaire pour négliger les romans populaires, encore associés à du « roman de gare » parce que écrits par des polygraphes. Il vise, surtout, à donner une meilleure définition du mouvement merveilleux-scientifique, non pas seulement en termes d’histoire sociale des représentations, mais en soulignant en quoi cette littérature est exemplaire de la modernité.
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Au début du XXe siècle, peu de temps après le développement de la radiographie et du cinématographe, alors que les spéculations autour de la photographie des pensées, des propriétés dynamogéniques du radium ou de la présence de canaux sur Mars battent leur plein, une école littéraire singulière voit le jour en France : le « merveilleux-scientifique ». Active jusqu’à la fin des années 1930 autour de l’auteur et théoricien Maurice Renard (1875-1939), elle se compose de plus de quarante écrivains, dont certains noms sont arrivés jusqu’à nous, comme Maurice Leblanc, créateur d’Arsène Lupin, ou J.-H. Rosny aîné, auteur de La Guerre du feu (1909). Tout lecteur explorant cette Atlantide littéraire un siècle plus tard est frappé par la richesse de ces récits conjecturaux aux couvertures colorées. Leurs intrigues extrapolent tour à tour sur des greffes de tête, la mise au point d’une cure de jouvence, la création d’une nouvelle espèce, ou la possibilité de se rendre sur Mars à l’aide d’un bolide psychique. Les illustrateurs, de leur côté, redoublent d’imagination pour dessiner des microbes géants, un appareil à lire les pensées ou la faune martienne. Une première plongée au sein de cette terra incognita souligne d’emblée la richesse et l’abondance de ce matériau, au point qu’il sera fait référence, tout au long de cet essai, à une « école », ainsi qu’à un « mouvement », plutôt qu’à un « courant », puisque le domaine merveilleux-scientifique a essaimé sous des formes plurielles et s’est doté de textes théoriques. Ce groupement, même quand certains auteurs ne s’en recommandent pas explicitement, substituant à l’étiquette « merveilleux-scientifique » une autre appellation, offre une unité tant esthétique qu’idéologique autour de la place que tient la méthode scientifique dans la conception d’un roman.
Si, en tant que spécialiste de la science-fiction de la seconde moitié du XXe siècle, Simon Bréan conteste l’idée selon laquelle il puisse exister une « école » de science-fiction avant 1950, il apparaît que le mouvement merveilleux-scientifique, malgré ses remous, contradictions internes et appellations plurielles, a constitué aux yeux de certains de ses membres, ainsi que des critiques, une école. En attestent notamment la présence d’un symbolique chef de file, identifié et reconnu par ses pairs ; la rédaction de plusieurs textes-manifestes ; l’idée de rupture avec certains pères naturels comme Jules Verne ; les affinités thématiques entre écrivains ; la pratique récurrente de l’autocitation et de l’intertextualité ; les liens de sociabilité nombreux entre auteurs ; leur engagement militant sous la forme de prix ou de sociétés littéraires.
Comme le rappelle l’historienne de la littérature Pascale Alexandre-Bergues, « la littérature populaire se révèle être un observatoire privilégié des mutations esthétiques et poétiques qui travaillent l’idée de littérature de 1870 à la Seconde Guerre mondiale. » Ce faisant, l’école du merveilleux-scientifique, qui se développe peu de temps après la mort de Jules Verne, participe de l’histoire critique du roman populaire autant que d’une étude de la construction historique du regard. Elle permet aussi, par les réserves qu’elle formule à l’égard de la littérature dite « industrielle », de nourrir une réflexion sur ses conditions de production, de diffusion et de réception, en mettant en évidence des enjeux formels et sociaux (sérialité, plagiats, cercles littéraires, transfictionnalité, novélisation, etc.). Son étude enrichit aussi notablement l’histoire des arts et son élargissement aux sciences et techniques. En effet, le mouvement merveilleux-scientifique produit une « culture visuelle » propre au passage du XIXe au XXe siècle (un ensemble composé de productions visuelles, de systèmes de discours, de régimes scopiques et de métaphores optiques). Aussi, il participe à l’histoire matérielle des sciences et techniques puisque les récits étudiés foisonnent d’appareils n’ayant jamais vu le jour, restés au stade de projets ou de fantaisies.
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