On ne peut pas se séparer quand on n'a jamais été ensemble, papa. autrement dit : quand on n'est jamais vraiment ensemble parce qu'on ne dit jamais "oui", alors on ne fait que se séparer perpétuellement, alors être ensemble devient une séparation infinie.
Tu sais comment c'est, quand tu couches pour la toute première fois avec quelqu'un que tu ne connais pas.
[...]
Tu es comme un écran vide.
[...]
Soudain tu as, complètement inconsciemment, la possibilité de te montrer — face à l'autre — comme tu aimerais être. Et souvent, c'est différent de ce que tu es en fait. Et c'est intéressant parce que... Ce combat en toi entre ce que tu veux être et ce que tu es et ce qui t'empêche de... que l'avis des autres ou la peur du jugement des autres t'empêchent d'être, ce que tu veux. Cette peur. Alors elle s'en va. Et cela te permet de te rendre compte de qui tu pourrais être vraiment.
je t'attends
je préférerais partir par l'écriture à un endroit où la vie que j'ai vécue jusqu'ici n'existe pas
où je ne serais pas obligé de perpétuellement travailler sur mon angoisse, mes échecs, mes espérances déçues
j'aimerais bien parler doucement, tout doucement, afin que tu sois obligé de venir tout près de moi, et je parlerais dans une langue qui te semblerait étrangère, ou peut-être uniquement sous forme d'images, et tu n'aurais rien à identifier, car je serais là et ça te suffirait
Je t'aime.
J'ai besoin de toi.
Tu es ce que j'ai vu de plus beau dans ma vie.
Bien sûr que je vais prendre du temps pour toi, évidemment, je t'aime, et vais prendre tout le temps du monde, et bien sûr cette nuit nous dormirons dans les bras l'un de l'autre,
je t'aime, et donc on se tient FORT DANS LES BRAS et on s'endort ensemble, on s'éveille ensemble, et on est là pour l'autre, et on passe du TEMPS ensemble.
IL Y A UN DÉSIR QUI CROÎT,
quelque chose en moi,
il y a quelque chose en moi,
et je cherche DES MOTS EN MOI, pour enfin dire ça.
Avant je voulais changer le monde jusqu'à ce que je réalise ce qu'est vraiment le monde.
Avant je voulais tellement changer le monde que je n'ai jamais arrêté.
Avant je voulais changer le monde j'ai commencé à tellement changer que j'ai oublié qui j'étais.
C'est l'absurdité de la vie qui pousse à donner du sens à sa propre vie. Mais une fois que le bonheur, le succès sont bien définis, qu'on sait à quoi c'est censé ressembler, quel goût c'est censé procurer et quelle sensation, il n'y a PLUS DE PLACE POUR DES QUESTIONS SANS RÉPONSE, et plus d'espace pour l'expérience, POUR SE SURPASSER.
C'est une opération spirituelle de voir le sens de sa vie dans l’échange, le lien et la générosité, et non dans le contrôle, la sécurité et l'efficacité. MÊME LA SIGNIFICATION DISPARAÎT quand tout est interchangeable et n'a plus qu'un prix et non une valeur. Car tout ce qui a un prix N'A PLUS DE VALEUR.
Et si je partais, ça ne changerait rien
Et si je restais, ça ne changerait rien
Et si tu me regardais, ça ne changerait rien
Et si tu voulais juste rester assis là, ça ne changerait rien
Regarde-toi
(rit)
Je veux dire
Je veux dire
Regarde-toi, c'est tout
Ce
Ce
Ce corps-là ou peu importe
Ce que c'est
Je n'y arrive pas
Tu comprends
Je n'y arrive plus
Je n'y arrive plus, c'est tout, putain
Je ne suis pas laide.
Je ne suis pas bête.
Je ne suis pas non plus complètement dérangée.
Je suis capable de suivre une conversation correctement.
J'ai de l'humour.
Je sais bien danser.
Je suis capable de m'amuser.
Je suis capable de pleurer.
J'embrasse bien.
Je suis capable de me concentrer à un homme pleinement et enntièrement.
Je suis capable de lever les yeux sur un homme.
J'ai un métier, je réussis, mais je ne suis pas une connasse carriériste dépourvue de sentiment et tout le temps stressée.
Je suis capable d'aimer.
Je suis capable de baiser.
Je suis capable d'être très tendre.
Je suis capable de tenir un homme très longtemps dans mes bras s'il ne va pas bien, s'il a des soucis, s'il est en détresse, s'il a besoin d'amour et de proximité.
Je suis capable d'écouter.
Je suis là.
Je suis là pour toi.
Je rêve de chocs les uns contre les autres, je veux te retrouver au moment de notre collusion, je veux partager avec toi l'ambulance qui nous mène à l'hôpital, un jour d'été brûlant à cinq heures de l'après-midi.
La crise est en réalité l'état normal du système car la crise s'occupe de répartir
l'argent public au profit des élites néolibérales.