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Critiques de Fabrice Pointeau (201)
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Les péchés de nos pères

Une lecture passionnante et édifiante puisqu'elle se base sur des faits réels.

En recherchant ses origines et celle de sa famille dont ses parents ne parlent jamais, Michaël Cooper va, sans s'en douter, plonger au coeur de l'histoire de la ville natale de ces derniers. Une ville où blancs et noirs vivaient en bonne intelligence jusqu'à ce qu'une suite d'événements viennent perturber l'équilibre fragile entre les deux communautés.

Blancs et noirs sont responsables mais certains ne le sont-ils pas plus que d'autres ? Pourquoi ? Qui tirait les ficelles à l'époque ?

Une enquête bien menée mais dangereuse va entrainer Michaël dans les milieux extrémistes ; des groupuscules qu'on croyait morts mais qui sont toujours bien vivants.

Un bel hommage à cette région et à ceux qui se sont battus pour l'égalité et l'harmonie.
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Les péchés de nos pères

Voilà un roman qui m’aura permis de terminer l’année 2011 sur une lecture particulièrement passionnante. L’auteur ne vous dira sans doute pas grand-chose, sauf à être un lecteur de Science Fiction, car Lewis Shiner est d’abord un écrivain de ce genre littéraire. Mais son incursion dans le roman noir est plutôt une réussite, et pour une première, c’est une agréable surprise.



Ancien ouvrier du bâtiment, ancien dessinateur de BD, musicien et donc écrivain, on retrouve dans son roman « Les péchés de nos pères » certains des ingrédients qui ont fondé sa propre existence.



Ce livre est donc son premier roman noir. Et noir, il l’est profondément puisqu’il plonge le lecteur dans les affres d’une des pages les plus sombres de l’histoire américaine, celle de la ségrégation raciale et de la soumission des noirs américains à la suprématie blanche.



Le père de Michaël se meurt, rongé par un cancer qui chaque jour l’éteint un peu plus. Cela fait des années qu’il n’est pas revenu dans cette ville de Durham qui l’a vu grandir et où sa famille a toujours vécu. Travaillant dans la bande dessinée, il est parti construire sa réussite et bâtir sa vie bien loin de cette ville où plongent ses racines familiales.



Michaël revient donc près de son père avec qui il a tant de mal à communiquer. Mais les derniers souffles de la vie d’un homme peuvent parfois soulever des poussières sombres, accumulées sur les souvenirs d’une existence et mettre à jours des choses qu’on aurait souhaitées qu’elles ne remontent jamais à la surface.



Dès son arrivé l’atmosphère est pesante. Michaël devine que son père à des choses à lui dire, qu’un secret l’empêche de partir en paix. Mais celui-ci reste malgré tout fermé ou évasif. Alors Michael va chercher, près des siens, de ses parents qu’il n’a pas revus depuis des siècles, des anciens collègues de son père, à attraper ce fil de l’histoire qui lui échappe.



Comme quelqu’un qui buterait sur une racine qui effleurerait le sol, Michaël va finalement trébucher sur les siennes en apprenant qu’il n’est pas né l’année où il est censé l’avoir été. En les mettant progressivement à jour, il découvrira des secrets vieux de plusieurs décennies, qui l’emprisonneront dans la toile d’une histoire qui le dépassera, et dont pourtant il portera la trace dans sa chair et dans son âme.



Mais à remonter le cours de ses origines familiales, Michaël devra emprunter bien des méandres. Car ce jeu de piste tortueux va le conduire à un cadavre, enseveli dans les replis de l’histoire de cette cité noire à la pointe de la lutte pour les droits civiques dans l’Amérique de l’après guerre.



Ce cadavre c’est celui de Barret Howard, un activiste noir de l’époque, dont on avait fini par croire qu’il était soudainement parti pour le Mexique. Et Michaël de déchirer ce voile de silence qui enserrait la mémoire de son père dans un carcan de culpabilité venimeuse.



La mise à nue de la vérité va alors porter un éclairage cru sur l’histoire familiale qui s’inscrit au burin dans celle de ce quartier de Durham, Hayti, et qui embrasse celle de cette époque marquée de soumission et de luttes émancipatrices.



Lewis Shiner nous livre une fresque qui court sur près d’une quarantaine d’années. Le lecteur suit des tranches de vie des différents personnages.



De Michaël bien sûr, qui à partir de la recherche d’un secret va finalement se lancer dans la quête de sa propre identité. De son père Robert de 1960 à 1970, jeune architecte prometteur, qui côté blanc, face émergée, se consacre à la conception de cette autoroute qui va dévaster le cœur de Durham, et côté noir, face cachée, qui se passionne pour la musique afro-américaine, découvre le vaudou, et se délivre dans un abandon de soi et une ivresse des sens. De sa mère Ruth enfin, issue d’une famille aisée, dont le père, un des plus gros notables de la région, dirige d’une main de fer ses affaires et orchestre la vie des siens.



Shiner arrive chaque fois à plonger son lecteur dans l’ambiance de l’époque. Truffée d’anecdotes, de petites scènes qui s’agrègent à la trame générale de l’histoire, il finit par dépeindre la réalité de cette société d’après guerre, violente, raciste et discriminatoire, shooté au développement économique. Une société où une seule goutte de sang africain dans les veines fait de vous un noir, alors qu’une goutte de sang européen ne fait pas de vous un blanc.



Mais sa véritable force, c’est de montrer que la haine se transmet comme un bien de famille, que ce que la société dominante lâche d’une main, elle le reprend d’une autre. Quand elle reflux comme une marée en laissant enfin accessible des droits civiques aux noirs, elle revient plus forte sur la vague du développement économique en emportant tout sur son passage, à l’image de cette autoroute qui dévaste et met à mort le quartier d’Hayti, où de ces multinationales qui vampirisent des terrains où s’entassent les plus pauvres, pour assurer leur propre expansion.



Ce roman est aussi une ode à la culture noire, de ces hommes soumis enfin debout et rebelles, qui ont su faire naitre dans leurs chants et de leurs danses, la petite flamme de l’espoir et de la liberté. Un roman d’où émane une certaine forme de mélancolie, non pas de cette époque révolue dans ce qu’elle avait de plus honteux, mais de cette contre culture comme un rempart au désespoir.



Enfin, c’est aussi une magnifique histoire d’amour, une pièce du puzzle dont Michaël ressentait l’absence, la clé dont il avait besoin pour ouvrir la porte de son passé. Un passé, qui oblige les enfants à assumer les péchés de leurs pères.



Bel exercice que ce premier roman noir qui mêle, ségrégationnisme, lutte pour les droits civiques, meurtre, groupes d’activistes, amour, musique et violence sociale.



Gageons que l’auteur renouvelle l’expérience, car il a visiblement toute sa place dans le roman noir !
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Tout n'est pas perdu

Ce livre est bizarre, dans cette façon d'écrire, un psychologue raconté son travail sur un fille qui a subit un viol dont elle a oublié le déroulé. Père, mère et donc fille passe devant ce docteur. Cette façon de raconter est assez fatigante a lire, ce n'est pas mauvais mais qu'est ce que c'est lent, aussi lent qu'une thérapie. C'est donc un avis très mitigé pour un livre étrange.
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Tout n'est pas perdu

Le roman est minutieux et différent c'est pour ça que je l'aime aussi. Un thérapeute reçoit un jour dans son cabinet une fille qui a reçu un traitement post traumatique sauf que celle-ci souhaite se souvenir. Mois après mois ce dessine le profil d'un tueur plutôt hors du commun.. retrouvera-t-elle la mémoire ? A quoi va-t-elle être confrontée ? Ses parents vont-ils tous faire pour qu'elle découvre son agresseur ou vont-ils tout faire pour l'en empêcher ?



J'ai énormément aimé ce roman que j'ai essayer de faire durer pour ne pas le finir en deux jours, même si c'était pas l'envie qui m'en manquait.. je suis terrible !

Les détails sont précis et s'enchaînent vraiment bien ! le côté psychologique du roman apporte un plus, de même que la personnalité des personnages !
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Les péchés de nos pères

A court de nouveautés à la bibliothèque, j'ai emprunté ce livre un peu par hasard. Les différents personnages prennent , tour à tour, la parole pour donner les faits et faire part de leur vécu et la vision personnelle des choses. Cela donne, à ce livre, un rythme intéressant. Il y a des périodes de l'histoire que l'on ne mettra jamais assez en avant. Tout y est là, encore, la violence, le racisme, le déni des droits de certains hommes, le sexisme, l'inceste. Les justifications des exactions des membres de clans blancs sont toujours aussi incompréhensibles et abjects.

J'ai tourné les pages avec un intérêt grandissant.

Il y a un certain folklore sur les Etats-Unis, le pays où tout est possible et où la vie serait belle "le rêve américain".

Le titre "les péchés de nos pères" remet les choses en perspective.
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Tout n'est pas perdu

Je ne sais pas comment classer ce livre que je viens de terminer. La fin. Absolument imprévisible. Il y a tellement de chemins de traverse qu'on ne voit pas qu'on nous mène par le bout du nez depuis le début. Jusqu'ou seriez vous prêt à aller pour défendre votre enfant ? Pour protéger votre enfant ? Pour venger votre enfant ? Pour vous protéger vous-même ? Accepteriez vous qu'on tripote votre cerveau pour oublier un épisode dur, difficile de votre vie ? Bref, un très bon roman qui m'a laissé l'impression d'être sur une route pleine de bosses et d'être bousculé dans tous les sens comme une poupée de chiffon.
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Tout n'est pas perdu

La première partie du livre est très lente j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Le psy-narrateur nous plonge dans le drame de sa patiente jenny qui a subit un énorme traumatisme que la science a gentiment supprimé de sa mémoire. Mais il y'a tellement de personnage à assimiler autour d'elle qu'il faut sans cesse se remémorer ce que chacun d'eux représente et à la fois à quel moment il joue un rôle dans tout ça.

Cependant la deuxième partie du roman et vraiment plus rythmée. Les personnages sont en place, l'histoire prend tout son sens.

Je félicite l'auteure qui aborde la un sujet toutefois délicat.
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Tout n'est pas perdu

Jenny est une adolescente de seize ans. Un soir d’été, alors que se déroule une grosse soirée, elle se fait violer en lisière de la forêt de Fairview, petite bourgade de province. En état de choc physique et psychologique, on lui administre un traitement pour lui faire oublier cet événement traumatique ; s’efface de sa mémoire la longue heure pendant laquelle elle se fait violer. Sauf que le corps se souvient ; il n’oublie jamais. Son psychiatre va alors chercher à lever le voile sur la vérité et faire émerger des souvenirs de l’agresseur, en interrogeant Jenny et ses parents ; son père, détruit par ce viol et rongé par le fait qu’il n’a pas su protéger son enfant ; sa mère, plus énigmatique, plus distante.



La vérité est-elle toujours bonne à dire ? C’est dans cette plaie que le couteau s’enfonce et c’est sur cette question que ce thriller insiste. C’est le psychiatre qui mène la danse de la narration, on plonge dans les méandres de ses pensées et de sa vie. Selon lui, « aucune relation ne peut survivre à la vérité pure, la vérité absolue. » Dans cette quête de l’agresseur, les tensions familiales et les secrets seront mis à nu…



L’originalité de ce thriller tient donc à ce point de vue interne du psychiatre. Un personnage pour lequel on éprouve des sentiments très mêlés… J’avoue avoir eu beaucoup de mal à éprouver de l’empathie pour lui, et à savoir vraiment à quoi m’en tenir vis-à-vis de sa personnalité, de son éthique. On découvre le pouvoir machiavélique de la psychiatrie, la manipulation des souvenirs à portée de mains…



Au final, ce thriller m’a laissée perplexe ; le dénouement m’a quelque peu déçue, mais en même temps, j’ai trouvé le déroulement de l’intrigue très ingénieux et intelligent. Ça reste une lecture originale, avec beaucoup de potentiel, qui se lit d’une traite.
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Tout n'est pas perdu

Un psy nous raconte l'histoire d'une adolescente victime de viol et l'enquête qui en résulte. Ce n'est évidemment pas un suspense qui va à 100 à l'heure et l'histoire est assez convenue, l'angle d'approche est sympa mais on n'est pas happé dans l'histoire au point de se dire qu'on ne lachera pas le livre. Le côté "mémoire" était prometteur mais au final mal ou sous-exploité. C'est pas mal écrit mais un peu longuet quand même... ça se lit mais ça ne m'aura pas marqué.
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Tout n'est pas perdu

Un thriller psychologique prenant qui invite à se poser de nombreuses questions sur les relations de couple, les relations parents-enfants, le traitement du syndrome du stress post-traumatique, les "progrès" de la médecine, la mémoire, la culpabilité... Un roman au scénario bien ficelé qu'on ne lâche pas si facilement...

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Tout n'est pas perdu

Beau suspens psychologique. Une écriture originale et fluide. Une narration toute en particularité. Je me suis faite avoir plus d'une fois par l'avancement de l'enquête, sûre de mon fait.

Dommage que la fin soit si peu travaillée... elle me laisse sur ma faim en terme de surprise et de style.

À lire.
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Tout n'est pas perdu

Le récit est à la première personne et l’originalité du roman est que l’histoire n’est pas racontée par un enquêteur, professionnel ou non, ou une victime, mais par le psychiatre qui suit cette dernière presque un an après son viol à une fête. Quand on met en relation le quatrième de couverture et le récit, on comprend très vite que le narrateur est un thérapeute mais cela ne nous sera confirmé officiellement qu’aux alentours de la page 70.

Dans la mesure où l’on suit toute l’histoire à travers ce que les uns et les autres racontent au docteur Forrester, on est ici face à un thriller psychologique. Amateurs de courses-poursuites ou de face à face terrifiant entre le coupable et un autre personnage (victime ou inspecteur) passez votre chemin.

La narration est presque détachée sur de grands pans du roman. Le docteur Forrester décrit les faits et les conversations qu’il a avec les protagonistes de manière très détachée et factuelle. Mais ce détachement ne va pas durer car, dans une petite ville comme Fairview, il ne tarde pas à être impliqué émotionnellement dans l’affaire de Jenny.



La suite de ma chronique sur mon blog
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Tout n'est pas perdu

Affronter la douleur ou l'évacuer en effaçant les souvenirs du traumatisme qui l'a causée ? Les perturbations qu'apporte la vérité sont-elles des appuis ou des entraves à la reconstruction d'un être ?

Victime d'un viol, la jeune Jenny Kramer a subi un traitement qui a annulé sa mémoire des faits. En théorie. Car ce qu'elle n'a pas gardé à l'esprit, revient sous forme de cauchemars, de troubles comportementaux et d'une souffrance diffuse qu'elle ne parvient plus à supporter et qui la mène jusqu'à une tentative de suicide. C'est à ce moment qu'Alan Forrester, le narrateur psychiatre réputé, commence avec elle et ses parents un patient travail de raccommodage entre les bribes de souvenirs qui émergent malgré le traitement, la mémoire sensorielle et les indices relevés par les enquêteurs. Mais ce cheminement dévoile des pans entiers de vies secrètes, intimes, et ne va pas sans provoquer une dangereuse mise à nu des personnalités. Sorte de deus ex machina auto-proclamé, Alan Forrester manipule les histoires et les esprits sans que l'on parvienne à distinguer ses réelles motivations. Reflet des soupçons qui obscurcissent les rapports entre habitants de la petite ville de Fairview, le doute s'insinue dans le récit qu'il effectue et que le lecteur est amené à remettre en question.



Le traitement médical subi par Jenny n'est pas (pas encore) opérationnel mais fait actuellement l'objet de recherches scientifiques. Le roman de Wendy Walker possède donc un peu d'avance ! Mais cette anticipation permet de poser des questions fondamentales sur l'ambivalence de la vérité, sur la mémoire et sur leurs implications dans les processus de résilience. Cet aspect, mis en évidence par une construction narrative inventive et pertinente, m'a véritablement passionnée. Les personnages sont représentés dans tout ce qui fait leur fragilité et leur force, sans être réduits à des types romanesques. Chacun se débat avec sa propre histoire, avec des non-dits et des démons profondément cachés mais qui surgissent au détour d'une situation imprévue, altérant l'image que l'on veut donner à voir. Dans ce roman où palpitent les mystères de l'âme humaine, seul le dénouement m'a semblé assez convenu et un peu décevant. La situation finale se teinte d'un rose optimiste qui m'a gênée par son décalage avec l'atmosphère plus sombre de l'intrigue.





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Tout n'est pas perdu

Jenny est une jeune fille qui lors d’une fête a été agressée sexuellement. Devant son état émotionnel, ses parents acceptent qu’un traitement lui soit prescrit et celui-ci a le pouvoir de lui faire oublier quasi totalement l’agression pour qu’elle puisse reprendre une vie normale. Mais les choses ne se passent pas totalement comme elles étaient prévues..

Beaucoup de critiques dithyrambiques lorsque le roman est sorti, Hollywood se serait jeté sur le roman pour l’adapter au cinéma bref le vrai buzz médiatique.. Et pour ma part, c’est l’un des romans les plus malsains que j’ai lu depuis un moment..

L’auteur qui parle essentiellement par la voix du psychiatre, médecin qui suit Jenny après le traitement, passe tout le roman à nous imposer sa morale, et à nous expliquer la vie avec un mépris indicible.

Par ailleurs, la nature de l’agression donne à certaines scènes un côté voyeur qui n’est cependant pas aussi prononcé que ce que l’on pouvait craindre. Non ce qui est choquant c’est l’histoire elle-même, les choix des personnages notamment de l’un d’eux, la façon dont toute valeur morale, principes sont balayés d’un revers de main et la manière dont on se sent lorsqu’on termine ce roman : choqué, dégouté et déçu (encore une fois) par la nature humaine…

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Tout n'est pas perdu

J'avais reçu ce livre parmi d'autres pour mon anniversaire et j'en avais lu 100 pages avant de le remettre dans la bibliothèque, le trouvant trop lent et trop statique. Après avoir lu quelques autres livres, je repris celui-ci car je n'aime pas trop abandonner un bouquin. J'ai donc tout relu depuis le début et à partir de 200 pages environ cela devient vraiment passionnant. On y explore les méandres les plus profonds de l'ame humaine. On y découvre que les meilleurs peuvent devenir nettement moins objectifs (par crainte, par intérêt, par peur etc...) Ce livre est en fin de compte assez génial et vaut le détour même si le début manque de rythme. Pour un premier livre en tout cas c'est une réussite.
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Tout n'est pas perdu

C est un livre que je Conseille pour ceux qui aime lorsque l intrigue avance dans un labyrinthe en suivant un fil. chaque personnage chaque information construit l histoire pour arriver à un seul élément au centre de tout et on est pris dans une spirale où tous sont coupables d avoir un jour été victime.

Il est la preuve qu un médecin qui excelle dans son art peu avoir une emprise telle sur son patient qu il peut modifier le sens réel de ses perception. Ça m'a fait froid dans le dos. je rejoins la critique précédente quelle puissance que l amour d un père pour sa fille et comment l'exprimer quand on est touché dans sa chair. Le viol! Cette dualité entre un homme qui veut se venger mais qui comprend qu il peut perdre plus et celui pour qui le meurtre sera sa délivrance et celle de sa fille. Qui a fait le bon choix....livre à recommander et à relire dans 10 ans quand ma fille aura 16 ans
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Tout n'est pas perdu

Jenny, elle a quinze ans. Y a un mec qui a passé une heure sur elle à lui faire des trucs. Des trucs dégueux. Les trucs qu'ils font les mecs quand ils violent une fille.

Pour qu'elle puisse continuer à vivre, les toubibs lui ont administré un traitement.

Pour qu'elle oublie.

Tout.

Plus de souvenirs.

Plus possible d'identifier celui qui lui a fait ça.

Et c'est là que ça devient compliqué.

Jenny, un jour, pour chasser les fantômes qu'elle devine mais qu'elle ne voit pas, elle fait une tentative de suicide.

Et c'est là que ça dérape.

Alan Forrester, il est psy, et c'est lui qui te raconte.

Il décide de rendre sa mémoire à Jenny.

Pour qu'elle sache.

Pour qu'elle puisse vivre à nouveau.

Pour ça, il se sert de ce qu'il connaît. le cerveau humain.

Et c'est là que ça commence.

Tu vas fouiller, avec lui, dans la mémoire des gens qu'il croise. Charlotte, la mère de Jenny, Tom, son père, et Sean.

Sean, il a perdu un morceau de lui pendant la guerre que les politiciens l'ont envoyé faire. Il a eu le même traitement que Jenny.

Lui aussi, il voit des fantômes.

Il y a des masques sur les visages, des mots posés presque par hasard pour définir des limites différentes.

« Les graines du doute poussent comme des mauvaises herbes si elles reçoivent assez de soleil. Assez d'eau. Assez de soins. »

La suite, sur mon blog...
Lien : http://leslivresdelie.org/138/
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Tout n'est pas perdu

Ce "tout n'est pas perdu" était fort prometteur : un thriller psychologique, narré par le psychiatre donnant la parole aux personnages, ses patients, à tour de rôle. Le contexte : une ville moyenne des Etats-Unis, la petite bourgeoisie rangée, une adolescente violée et qui subit un traitement pour oublier le viol. Ce traitement ayant des limites, il va falloir que le psychiatre l'aide à se souvenir, quitte à ce que cela interfère avec la vie privée du praticien...

Bon, reconnaissons que l'ambiance peut plaire (j'aime décidément ces thrillers américains nouveau genre, sans flic ni enquête mais axés sur les familles, les protagonistes et leur passé). Reconnaissons aussi que l'idée de départ est bonne est permet un mini-débat : faut-il vraiment oublier pour se remettre ? (le traitement n'existe pas encore vraiment sous cette forme, nous dit-on en postface, mais on s'en approche peu à peu, et ces questions éthiques se poseront...).

Le hic, c'est que je trouve finalement le scénario un peu tiré par les cheveux, et la fin aussi, qui fait un peu bâclée du coup. D'autre part, même si, comme je l'ai dit plus haut, j'aime ce genre de thrillers en vogue depuis quelques années (un peu de la famille de "Gone girl", cité en 4ème de couverture d'ailleurs), peut-être que je sature un peu. Je les confonds d'ailleurs plus ou moins, signe que les ressorts et procédés s'essoufflent (ou que moi je me lasse !). Ces titres, souvent chez Sonatine (excellent découvreur de talent néanmoins), dessinent une grande famille certes alléchante et attirante pour le cinéma, mais dont la qualité baisse un peu et qui emploie toujours les mêmes procédés (enquête sans flic ou flic vu de loin, société américaine moyenne, zoom sur la famille). J'en ai lu quelques-uns et du coup ça me fatigue un peu, même si pris individuellement je n'ai pas grand chose à leur reprocher : "Tout ce qu'on ne s'est jamais dit", récemment, est honorable mais ne laissera pas un souvenir impérissable, "Une autre vie", de SJ Watson m'avait déçue il me semble, de même que "Avant d'aller dormir", véritable roman à l'eau de rose déguisé en thriller ; "La fille du train" était tout à fait dans la veine de "Les apparences" de Flynn, dont "Les lieux sombres" m'avait plu mais sans toutefois se détacher vraiment...

Tous ces titres font pour moi partie d'une grande famille littéraire, des romans agréables à lire sur le moment, mais qui brassent et rebrassent toujours les mêmes trucs et ne se détachent plus les uns des autres. Désolée donc de ne pas faire partie du mouvement encenseur, mais je crains que finalement cela devienne une sous-catégorie de thrillers dont la qualité littéraire baisse... Ou alors c'est moi qui ne suis plus bon public !
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Tout n'est pas perdu

Mon avis : Un grand merci une fois de plus de la confiance de Sonatine et Netgalley ! Si vous ne le saviez pas encore, Sonatine est vraiment LA maison d'édition dans laquelle je pioche un livre sans presque lire son résumé tellement j'ai connu peu de désillusions au fil des années. Tout n'est pas perdu ne sera pas mon coup de coeur de l'année mais j'ai beaucoup aimé ma lecture. La fin me questionne encore beaucoup mais n'est-ce pas positif encore 10 jours après avoir refermé le livre ?



Disons-le sans détour, Jenny Kramer a été violée lors d'une soirée entre lycéens. La police de cette petite ville n'a aucun témoin, aucune fibre, aucune trace d'ADN. Jenny en revanche a dû être opérée. Ses parents, sous le choc et malgré un désaccord initial donnent leur approbation pour qu'on administre un traitement encore controversé mais qui a fait ses preuves contre les SPT (Stress Post Traumatique). Jenny n'a donc plus aucun souvenir de ce qu'il s'est passé pendant cette nuit de cauchemar mais comme le craignait le docteur Alan Forrester, son corps lui, n'a pas tout oublié et la jeune fille vit dans une cage d'émotions qu'elle ne comprend pas.



Après une tentative de suicide, le cas de Jenny est confié à Alan qui va tenter de faire remonter les souvenirs à la surface, de travailler avec la famille de l'adolescente. Tout le livre est une narration de Forrester qui rapporte lui-même ses discussions avec les quelques protagonistes qui ont ou vont jouer un rôle dans cette affaire : la famille Kramer, le jeune policier en charge de l'affaire et un ancien soldat, entre autres !



Je ne le cacherai pas, l'écriture à la première personne par le psychothérapeute de Jenny tout le long du roman est déroutante au premier abord. Je vais aussi vous dire franchement que beaucoup de notions de psychiatrie ou de psychologie sont expliquées, surtout au début de la lecture. Ne vous attendez donc pas à un médecin rédempteur qui cherche un coupable. Il s'agit plus d'une étude clinique d'un cas de SPT sous fond de thriller. Pour une passionnée de psychologie et de psychologie criminelle, ce fut délectable mais je sais que ça a pu rebuter d'autres lecteurs.



En revanche, si l'on a encore des craintes concernant la "psy" en général, ce n'est pas non plus ce livre qui les fera tomber. Il m'a même donné froid dans le dos. Jenny est vraiment un pion pour beaucoup de personnes et pas uniquement pour son agresseur. Révéler les mystères de l'âme humaine est toujours flippant mais démontrer comment on peut manipuler sciemment le cerveau humain donne envie de fuir les médecins. Et je vous en ai déjà trop dit.



Wendy Walker écrit vraiment bien surtout sur un thème aussi complexe. J'ai beaucoup pensé aux écrits de Ann Rule (que je vous conseille) qui navigue toujours entre le roman et le documentaire. Si ce livre n'est peut-être pas construit de façon classique, nous avons bel et bien une recherche du violeur et quelques détails vraiment écoeurant. Avis aux amateurs du genre !
Lien : http://www.lecturesenb.fr/20..
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Tout n'est pas perdu

Thriller manipulateur qui manipule son lecteur jusqu'au bout un peu à la façon d'Agatha Christie il y a quelques années. Le narrateur est un psychiatre dont on ne connait pas grand chose, si ce n'est qu'il aime son fils et qu'il a des clients inquietants. C'est lui qui raconte le drame vécue par Jenny, et ses relations tendues avec sa famille. Juste après le viol, les médecins ont décidé de traiter Jenny pour qu'elle oublie les faits. Mais même si elle ne se souvient plus de la douleur, cela reste dans le mal être qu'elle va trainer durant des mois avant d'être obligé de voir un psychiatre. Le pire c'est qu'elle ne peut plus aider la police à retrouver son agresseur puisqu'elle a tout oublié. Nous assistons à ses séances, ainsi que celles de ses parents qui réagissent de manière diamétralement différentes : son père recherche avec rage violeur et sa mère veut tout effacer et espérer que rien ne se soit passé. Alors le psy va tenter l'impossible lui rendre ses souvenirs pour en faire le deuil et qu'elle puisse vivre à nouveau. En parallèle, l'enquête va progresser malgré le peu d'éléments et c'est à ce moment que l'on va s'apercevoir qu'au final nous n'avons qu'une vision de l'histoire...
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