Le zen de l'Éveil silencieux
Quand les souillures de la routine s'épuisent, la lumière originelle apparaît, brillant à travers votre crâne. Elle n'admet rien d'autre ; claire et ouverte, elle est comme le ciel et l'eau ruisselante de l'automne, comme la neige et la lune qui ont la même couleur. Ce royaume n'a pas de frontières et est au-delà de tout lieu.
Vaste et solide, sans extrémité ni couture, vous devez totalement vous dépouiller de tout, pour y être avant même de le savoir. Quand vous avez tout lâché, la pensée et la parole sont à des milliers de lieues, aucun principe pour le conceptualiser n'existe ; comment pourrait-il y avoir alors la moindre chose à désigner ?
Seul celui dont le fond du seau d'eau est tombé pourra croire totalement. C'est pourquoi il est dit : « Réalisez simplement l'unité. Lorsque l'unité est réalisée, vous pourrez bondir dans l'action et entrer dans le monde. »
La liberté de vos actes sera alors évidente. Le son et la forme, l'image, et l'écho sont immédiats, sans traces.